Ce chapitre consacré au cadre méthodologique décrit la population d’étude, l’échantillon, les techniques de récolte et de traitement des données ainsi que les difficultés rencontrées au cours du travail.
Selon MUCCHIELLI (1969.P.16), la population, d’étude se définit comme un ensemble de personnes ou d’objets concernés par les objectifs de l’étude et possédant les caractéristiques communes.
Pour D’HAINAUT (1975, p.33), la population est l’ensemble des éléments parmi lesquels on aurait pu choisir l’échantillon, c'est-à-dire l’ensemble des éléments qui possèdent les caractéristiques qu’on veut observer.
Quant à ALAIN REY (2000,p.1022), la population est l’ensemble des personnes ou individus soumis à une étude statistique.
Selon nous, la population est un ensemble d’individus sur lesquels porte une étude. S’agissant de notre population d’étude, notre travail porte sur tous les jeunes gens des familles de Lemera en collectivité chefferie des Bafuliiru.
Selon P.FOULQUIE (1971,p.142), l’échantillon est l’ensemble de cas choisis dans une population de manière de la représenter et pouvant servir d’échelle pour l’appréciation des cas de même genre. En principe, l’échantillon de référence doit représenter la population dans laquelle se situe effectivement l’individu à examiner.
Selon C.CAPLOW (1970.p.236), l’échantillon est une représentation réduite de la population plus étendue.
Pour nous, l’échantillon, c’est un ensemble d’individus ciblés dans le groupe de la population plus étendue.
Selon LAROUSSE CLASSIQUE (1977,p.744), la méthode est une manière de dire, de faire, d’enseigner une chose suivant certains principes et avec une certain ordre.
Selon LAROUSSE ILLUSTRE (2008,p.649), la méthode c’est une démarche rationnelle de l’esprit pour arriver à la connaissance ou à la démonstration d’une vérité.
Pour R.PINTO et M. GRAWITZ (1917,p.228), cité par J. BYANJIRA(p.17), la méthode est un ensemble de règles indépendantes de toute recherche et du contenu particulier visant surtout des processus et des formes de raisonnement et aussi de perception rendant accessible la réalité à savoir.
Quant à nous, nous pouvons donc dire qu’une méthode désigne au sens large, un ensemble d’opérations logiques ordonnées et relatives à un problème bien déterminé de recherche. Dans ce cadre, pour la réaction de cette étude, nous avons fait recours aux méthodes suivantes :
1) La méthode analytique : Celle-ci nous était d’une importance capitale en ce sens que grâce à elle, nous sommes parvenus à étudier minutieusement les problèmes pour y apporter éventuellement des solutions. Outre cela, elle nous a permis de composer systématiquement les données récoltées pendant la recherche, de les interpréter et d’en tirer des conclusions évidentes.
2) La méthode historique : Celle-ci nous a permis d’étudier ou de scruter les faits sociaux dans le temps passé, présent et futur en vue de comprendre les phénomènes de l’attitude de jeunes gens face au programme de la planification familiale.
3) La méthode descriptive : Celle-ci nous a permis de relater les faits tels qu’ils existent ainsi que les phénomènes sociaux.
D’aucuns savent que le choix d’une technique n’est pas l’effet du hasard. Ainsi, il dépend d’un sujet à étudier, précisement de l’objet qu’on se fait dans une recherche. Il en découle qu’aucune technique n’est parfaitement objective. Elle n’a des valeurs que lorsqu’elle mesure ce qu’on veut réellement mesurer.
La technique est selon le dictionnaire encyclopédique (2000,p.1841), un moyen ou un ensemble de moyens adaptés à une fin. Elle est un procédé particulier utilisé pour mener à bonne fin une opération concrète visant à fabriquer un objet matériel. C’est également un procédé particulier utilisé dans une opération non matérielle.
Quant à nous, la technique constitue un moyen, un outil au service d’une méthode. Elle est un ensemble d’instruments adéquats qui peuvent permettre de traiter, de collecter les données brutes nécessaires à la vérification de l’hypothèse formulée.
Dans le cadre de la réalisation du présent travail, nous avons utilisé les techniques ci-après nous permettant la récolte des données, notamment l’entretien, le questionnaire d’enquête et l’observation externe.
Selon P.FOULQUIE cité par J. BYANJIRA (2007,p.18), un entretien est une interview qu’un journaliste ou un enquêteur engage d’ordinaire avec une personne jouant un rôle sur sa vie, ses œuvres ou ses activités, son opinion sur un problème donné.
Selon le dictionnaire de poche (2010.p150), l’entretien c’est une action de tenir en bon état, de fournir ce qui est nécessaire.
Quant à nous, l’entretien est une interaction essentiellement verbale entre deux personnes en contact direct ayant un objectif préalablement défini.
Selon B. ARNOLD cité par E. Bukavu (2009, P.20), le questionnaire est un document qui comporte un nombre de questions auxquelles l’enquêté doit répondre.
Selon NORBERT SILLAMY (1999, P.116), le questionnaire est une série des questions standardisées, orales ou écrites posées en vue d’une enquête.
Pour nous, le questionnaire est une liste de questions qui doit être administrée, aux quels les questions doivent répondre par écrit ou oralement.
Pour atteindre l’objet assigné au présent travail, nous avons jugé nécessaire d’élaborer un questionnaire d’enquête renfermant les items dans le but de recevoir les données faisant l’objet de notre recherche. Ces items nous ont permis de connaitre l’attitude de jeunes gens face au programme de planning familial sur leur vie menée dans le groupement de Lemera.
Aussi, P. ALBOU cité par J. BYANJIRA (1970, p.20), estime que construire un questionnaire c’est d’abord préciser les objectifs de la recherche, ensuite traduire ces objectifs en items bien rédigés.
Il convient de signaler que notre questionnaire a été administré sur un échantillon des sujets qui sont de jeunes gens face au programme de la planification familiale vivant dans le groupement de Lemera.
Pour y parvenir, nous avons procédé par l’administration directe du questionnaire laquelle a permis à nos enquêtés seuls de cocher dans la case de la réponse jugée exacte. Certes, nos sujets répondaient sans contrainte aux items étant donné qu’ils jouissent d’un niveau d’instruction leur permettant de comprendre et répondre aux questions. Certains d’entre eux n’ayant pas fréquenté l’école nous demandaient de noter un signe de croix dans la case de la réponse jugée juste par eux ; ce qui nécessitait une explication des items par l’enquêteur dans la langue swahili accessible à cette catégorie d’enquêtés.
Pour J.R. HUMBLERT (1980,117), le dépouillement de données est une opération permettant au chercheur de synthétiser, résumer et classer les données récoltées à l’issue de l’enquête en tenant compte de diverses facettes des problèmes, notamment de la description des causes et des conséquences.
Quant à nous, le dépouillement des données est un codage des réponses des sujets enquêtés qui permettent une certaine souplesse dans le travail.
Ainsi, pour parvenir à cela, nous avons jugé bon dans ce travail de procéder au dépouillement des réponses suivant les items l’un après l’autre moyennant le système de pointage.
Après le pointage effectué, il reste seulement d’appliquer la méthode de l’analyse du contenu permettant de dégager les fréquences des données afin d’accéder au calcul de pourcentage dont la formule se présente comme suit :
P= où - P : signifie pourcentage
- f : signifie fréquences absolue et
- N : signifie l’effectif total des sujets enquêtés.