La planification des naissances constitue un problème non négligeable posé dans des foyers de jeunes couples du monde d’aujourd’hui en général dont la République Démocratique du Congo et dans le groupement de Lemera situé dans le territoire d’Uvira en particulier.
A ce sujet, il sied de constater non sans regret que dans bon nombre de ménages, les membres connaissent certains déséquilibres lors de répartition des biens entre les enfants nés des couples. Bien entendu, cette situation est consécutive aux difficultés rencontrées par les membres du ménage au cours de leur vie, notamment les conséquences socio-sanitaires.
En tout état de cause, une nécessité impérieuse s’impose pour les couples avant qu’il ne soit trop tard de penser à la limitation des naissances
Selon M .SZY MAN (1989, p2), la finalité de la planification familiale n’est pas nécessairement la limitation du nombre d’enfants et moins encore une réduction de la fécondité au niveau global. Elle s’adresse à l’espacement des naissances autant qu’à la limitation et se pratique essentiellement sur les références des couples.
Lorsque la planification familiale est institutionnalisée et organisée au niveau national dans le but de réaliser des objectifs gouvernementaux au niveau global, elle se traduit par programme duquel elle change de nature et est assortie des modalités. L’effort mis en œuvre de tels programmes porte essentiellement sur l’adoption de méthodes de régulation des naissances, soit pour espacer, soit pour limiter.
Pour SMITH et ALLI (2009, P.3), l’adoption en grande échelle de la planification familiale représente l’un des changements les plus rentables du xxe siècle. L’utilisation croissante de la contraception de par le monde a donné aux couples la possibilité de choisir combien d’enfants ils auront et avec quel espacement et a eu un impact positif considérable quant au nombre de vies sauvées. Cependant, en dépit des progrès impressionnants, l’emploi de la contraception reste considérable dans certaines des régions les plus pauvres et les plus peuplées de notre monde. Le taux d’utilisation des contraceptifs était de 62% des femmes mariées, soit 650milions des femmes.
Les études réalisées récemment révèlent comment la planification familiale améliore les chances de service et la santé de millions des personnes et contribue à la réalisation des objectifs nationaux considérés comme un « achat recommandé ». Parmi les investissements dans le secteur de la santé, la planification familiale est l’une des interventions les plus rentables et à plus forte raison un rendement. Les pays qui investissent dans la planification familiale récoltent des avantages immédiats dans les domaines de la santé et de l’éducation et des bénéfices dans les domaines social et environnemental qui auront des répercussions bien au-delà d’une seule génération.
Enfin, à l’issue de cette problématique, il revient de vous poser quelques questions pertinentes de la manière ci-après :
Voilà autant de questions auxquelles nous allons tâcher de répondre progressivement à travers les pages qui suivent.
Pour bien mener notre recherche, il convient de définir le terme hypothèse selon les avis des spécialistes.
Selon P. RONGERE(1971, P.649), l’hypothèse est définie comme « une proposition des réponses aux questions que l’on se pose à propos d’un objectif de la recherche formulée en des termes clairs tels que l’observation et l’analyse puissent fournir une réponse »
Pour R. MUCCHIELLI (1971,P.77), l’hypothèse est une proposition des réponses admises à titre provisoire et devant être vérifiées et confirmées par l’expérience »
Selon BIRINDWA CIZUNGU cité par Patient BULOZE (2014,P.4) l’hypothèse est considérée comme essai d’explication non encore vérifiée par les éléments du terrain ou une réponse provisoire à la question spécifique de la recherche.
Quant à nous, l’hypothèse se définit comme un ensemble de réponses données aux questions que l’on se pose et qui méritent une vérification des faits.
Dans cette optique, pour atteindre l’objectif assigné à notre travail, nous jugeons nécessaire de formuler les hypothèses de ce dernier de la manière suivante :
Le présent travail mené poursuit les principaux objectifs consistant notamment à s’imprégner des raisons exacts poussant les jeunes mariés des familles du groupement de Lemera à refuser la pratique de la planification familiale, lequel refus est à la base de difficultés de la vie dans leurs foyers.
D’aucuns savent que le choix portant sur un sujet de recherche n’est pas un fait de hasard.
En effet, nous avons été amené à porter notre choix sur le sujet traité suite à notre constat de refus sinon de l’opposition d’un nombre important de jeunes des familles du groupement de Lemera dans le territoire d’Uvira à la pratique de la planification familiale. Ceci leur permettrait sans droite de pallier à certaines difficultés rencontrées au cours de leur vie quotidienne dans des foyers contenant plus d’enfants que d’autres.
Quant à ce, la présente étude apporte comme intérêt, notamment d’éclairer les jeunes gens, plus précisément les jeunes membres de ménages à comprendre le bien fondé de la pratique du planning familial pour mener une vie convenable par la réduction des naissances dans leurs foyers du groupement de Lemera dans les territoires d’Uvira.
Quant aux futurs chercheurs qui pourraient s’intéresser à mener certaines investigations cadrant avec la planification familiale, notre travail vise à leur apporter sa modeste contribution tant sur le plan scientifique que social.
En effet, nul s’ignore que tout travail doit être délimité dans le temps et l’espace.
Ainsi, du point de vue spatial, nous avons jugé nécessaire de mener notre étude dans le groupement de Lemera, un des groupements que comprend la collectivité-chefferie des Bafuliiru dans le territoire d’Uvira situé dans la province du Sud-Kivu.
Sur le plan temporel, notre travail est réalisé compte tenu des faits observés au cours de deux années, soit de 2013 à 2015.
Pour réaliser le présent travail, nous jugeons nécessaire d’utiliser certaines méthodes et techniques nous permettant d’obtenir des données fiables.
Dans ce contexte, nous utilisons comme principales approches la méthode analytique et l’entretien qui doivent nous permettre de récolter les données nécessaires pour tirer des conclusions valables de notre recherche menée.
Quant aux techniques à utiliser, nous faisons recours au questionnaire d’enquête ainsi qu’à la technique documentaire.
A part l’introduction et la conclusion, notre travail s’articule autour de trois chapitres qui se présentent comme suit :
Enfin, le dernier et troisième chapitre porte sur la présentation, l’analyse et l’interprétation des résultats obtenus de la recherche menée.