II.1. MILIEU

La présente étude  a été menée  dans le groupement de Katana et dans le groupement de  Bugorhe/Kavumu  localisés  dans le territoire de Kabare  dans sa partie Nord, au Sud Kivu. Précisément dans les bananeraies des paysans, sur la route Bukavu-Goma respectivement à 50 km et 33 km.

Mise à part, la place qu’occupe cette culture dans ce milieu, le choix du milieu a été dicté par la présence de cette maladie dans ces milieux. Bien que cette maladie existe dans d’autres territoires du Sud Kivu ; comme par exemple à Kalehe et  à Idjwi ; cependant, dans ces milieux plusieurs études ont été déjà faites par des ONGs ; malheureusement, aucune étude n’a  jamais été faite à Katana et à Kavumu.

Le climat de Katana et de Kavumu est fortement influencé par le lac Kivu ; Katana connait un climat tropical humide du type cf et AW dans la classification de Koppen, les moyennes de température  varie  entre 17°C et 20°C. L’amplitude thermique journalière est de  10°C .Les fortes  chaleurs  diurnes surtout pendant la saison sèche  alternant avec le coup de froid nocturne. Les précipitations annuelles varient entre 1300 mm et 1800 mm. Kavumu se trouve dans la zone climatique de type AW₃ selon la classification de Koppen,(Kwibuka 2009) la température moyenne  annuelle oscille autour 20°C .Cette zone se caractérise  par une température  moyenne  diurne du mois le plus froid ne dépassant pas 18°C ( Kasamira  2007) les précipitations annuelles de 1572 mm .Dans ces deux milieux ; il y a deux saisons sèches ;la plus large saison de pluie débute de septembre et se poursuit jusqu’en  décembre soit 4mois , avec un maximum de pluies en novembre ,une autre plus courte s’étant sur le mois de mars à mi-mai avec le maximum de pluie en avril. La saison sèche  comprend également  deux périodes  allant de janvier à février  qui est la plus courte et l’autre la plus longue de juin jusqu’en Août soit 3 mois. Les sols de Katana sont ferralitiques, lourds, profonds, argileux, perméables et riches en humus.

II.2. MATERIELS

Ce travail a été réalisé  dans les bananeraies des paysans dans des  grandes concessions  du milieu où on a observé le bananier. Le GPS  a été utilisé afin d’évaluer  les coordonnées géographiques : les éléments nécessaires dans la gestion de maladies.

II.3. METHODES

 L’étude a commencé  en décembre 2012 par une documentation dans les différentes bibliothèques de la place (Faculté des sciences agronomiques,...) pour acquérir les informations  sur les différentes maladies surtout sur le wilt bactérien du bananier  ainsi que leurs gestions,  mais , la connaissance sur la présence de la maladie  dans ce milieu a été effectuée avant la descente sur terrain en décembre 2012.Ensuite les observations sur terrain ont été effectuées du 6 au 8 janvier soit 3 jours, dans chaque axe. Mais dans les différents villages choisis de façon aléatoire, il a été question  d’enquêter une personne qui  pouvait donner presque toutes les informations sur la maladie et c’est ce qui  justifie la taille 25 de l’échantillon dont ; 20 individus à Katana  et 5 individus à Kavumu.

  Les données récoltées à partir d’un check list ont porté sur :

• Les caractéristiques de la plantation: vont permettre de connaitre  les raisons pour lesquelles le bananier  est cultivé dans ce milieu,
• Les types de banane utilisés : vont  permettre de connaitre l’origine de clone de banane utilisée et le type de matériels de plantation utilisé.
• Etat du BXW : ayant connu, l’origine des clones utilisés, cette section nous permettra de savoir les symptômes connus par la population et les mécanismes d’expansion du wilt bactérien à Katana et à Kavumu.
• Options de contrôle et stratégies pour faire face à la maladie, cette section traitera des différentes options de contrôle du BXW ainsi que les contraintes à la mise en application de ces pratiques ;
• Intervention institutionnelles en place : dans cette section, il est question de voir les différentes institutions qui interviennent dans la lutte contre le BXW.
• Analyse des données reprenant l’altitude, l’incidence du BXW et les localités : cette analyse nous permettra de savoir quelle est la relation qu’il y’a entre l’altitude et l’incidence du BXW ainsi que l’analyse de la variance entre l’incidence du BXW  et les localités.

Trente  plants par champ, ont été observés, ce qui donne 750 plants  afin d’évaluer l’incidence de la maladie. Les fiches d’enquêtes ont  été encodées dans une matrice Excel  conçue au préalable pour permettre leur dépouillement ; les résultats ont été présentés sous forme de tableau et graphique ;

L’analyse  statistique  a été faite  à l’aide de :

• Le logiciel R: qui a permis de condenser les données en fréquence et la construction des plots ;
• Le logiciel GenStat: qui  a permis de faire l’analyse de la variance à un critère de classification ainsi que  le ressort du coefficient de corrélation.  

Le test de χ² (Chi-deux) : vérifie essentiellement si les fréquences observées dans une distribution  diffèrent de manière significative (Maroney  1951) entre l’échantillon de Katana  et de Kavumu, et concerne: les symptômes connus par la population, mécanisme d’expansion  du BXW, Les pratiques connues par les paysans, les contraintes à leur mise en application et Les interventions  présentes. Il a  été  calculé  à l’aide de  la formule ci-après.

χ² = Σ (f_o – f_t)² /f_t

_{Avec : fo : fréquence  observée}

           f_t : fréquence théorique  avec  ft=T_L*T_C/T_G

Avec :    T_L, T_C  et T_G sont respectivement les nombre  total de lignes, de colonnes et des cellules

Ainsi, pour prendre la décision : si χ²_{c <}χ²_{t : Ho} est acceptée  et H₁ est  rejetée

                                             Χ²_{c >}χ²_{t : Ho} est rejetée et H₁ est acceptée

Le test   t de student : a été utilisé  pour  voir si la population enquêtée vient d‘une même population et concerne  la provenance de matériel utilisée et celle (celui) qui leurs avait informé de ces techniques.