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CHAPITRE PREMIER : GENERALITES SUR LE BANANIER

I.1. ORIGINE

Le genre Musa est originaire de l’Asie   (Mutsaers 1985),  précisément au Sud-Est dans l’aire géographique entre l’Inde, la Papouasie, nouvelle guinée, et les iles du  pacifique (Swennen  et  Vuglstek  2001). C’est dans cette région du monde où se situe la plus grande diversité ainsi que le centre primaire de diversification du genre. Ainsi, les variétés se sont répandues dans toutes les zones intertropicales humides et chaudes,  dans des plaines jusqu'à 2000m d’altitude. Le centre de diversification secondaire existe en Afrique de l’Ouest et centrale (bananier plantain), et sur les hauts plateaux d’Afrique de l’Est (banane à cuire et à bière) (Anonyme 2002). Le bananier a été introduit en Afrique avant le  15ieme siècle,

La grande majorité  de bananier cultivé dérive de deux espèces sauvages : Musa acuminata et M. balbisiana. Le caractère comestible est apparu chez M. acuminata. Ce M. acuminata est l’ancêtre du bananier cultivé (Cbrispeels et sadava  1994).

I.2. SYSTEMATIQUE

Il existe  plusieurs espèces de bananes (Raymond  1971), dont les unes sont alimentaires. Certaines produisent de la fibre (Musa textilis) d’autres enfin sont simplement ornementales (Musa ensete). Les bananes comestibles donnent suivant les espèces des fruits sucrés ou farineux. Les  premiers  sont les plus apprécies en Europe. Les seconds constituent un élément important dans l’alimentation indigène dans les régions du Congo (Anonyme 1958).

Le bananier appartient au genre Musa (Daniells  et al 2001), dans la famille Musacée, sous- famille de Mimosoide, dans  l’ordre Zingibérale, (Pouvreau  1984). En RDC la variété la plus plantée est le M. sanpietum, que nous trouvons au Mayumbe dans le Bas-Congo (Anonyme 1954) .Le genre Musa  comprend deux genres dont :

Le genre Ensete (ancien Musa ensete), qui est présent en Asie, en Afrique et en Amérique latine, mais n’est cultivée qu’en Ethiopie (consommation du rhizome fermenté et surtout de la pulpe du pseudo tronc). Il ne rejetonne pas naturellement.

Le genre Musa, qui se divise en espèces séminifères à fruits non comestibles et variétés à fruits charnus sans graines (parthenocarpie).Les espèces à graines se répartissent en cinq sections : Australimusa avec 2n=20 chromosomes  (dont M. textilis qui, est une espèce a fibre), Calimusa avec 2n=20 chromosomes  (dont M. coccinea,  qui, est une espèce ornementale ),Rhodochlamys (dont M. ornata,  qui, est une espèce ornementale),Ingentimusa (dont M. ingens, bananier sauvage géant ) et Eumusa avec 2n=22 chromosomes. Dans la section Eumusa se trouvent Musa acuminata (symbole de génome : A) et M.balbisiana (symbole  de génome : B) (Anonyme 1968), espèces qui sont à l’ origine de variété cultivée.

Le tableau 1 présente les caractéristiques génétiques des variétés des bananiers.

Groupe

Sous- groupe

Cultivars

Type de fruits

AA

Sucrier

Pisang Mas/Frayssinette/Figue sucrée

Pisang lilin

Pisang Beragan/Lakatan

Dessert-sucrée

Dessert

Dessert

AAA

Canvendish

Gros-michel

Figue-Rose

Lijugira

Ibota

Lacata/Poyo/Williams/Grande naine/

Petite naine

Gros-michel/Highgate/Cocos

Figue-Rose rose/Figue- Rose verte

Intuntu/mujuba

Yangambi Km5

Dessert

Dessert

Dessert

A bière/à cuire

Dessert

AB

Ney Poovan

Safet velchi/sukari

Dessert-acidulé

AAB

Figue-Pomme

Pomme

Mysore

Pisang Kelat

Pisang Rajah

Plantain

Popoulou

Laknao

Pisang Nangka

Maca/Silk

Prata

Pisang Ceylan

Pisang Kelat

Pisang Rajah Bulu

French/Corne/faux corne

Popoulou

Laknao

Pisang Nangka

Dessert-acidulé

Dessert-acidulé Dessert- acidulé

Dessert

A cuire

A cuire

A cuire

A cuire

A cuire

ABB

Bluggoe

Pelipita

Pisang Awak

Peyan

Saba

Bluggoe/Matavia/Poteau/Cacambou

Pelipita

Fougamou

Saba

A cuire

A cuire

Dessert

A cuire

A cuire

                   Source : Anonyme 2002              

 Les tétraploïdes naturels  sont très rares, mais l’amélioration génétique actuelle propose de plus en plus des nouveaux hybrides tétraploïdes. Ce sont  des dérivés des diploïdes et triploïdes améliorés ou sélectionnés pour leurs caractères de résistance à diverses maladies (Anonyme 2002). La plupart de ces hybrides sont  susceptibles de résister aux différentes maladies ; c’est le cas par exemple de l’hybride  AB (Promusa 1997).                 

 I.3.  MORPHOLOGIE

 Le bananier est une plante herbacée vivace dont la taille de pseudo tronc varie entre 1.5 à 8 m selon les espèces et les cultivars d’une souche souterraine vivace, globuleuse de 0.30 m à 0.60m de diamètre appelé aussi rhizome ou bulbe ou encore souche (Leroy 1968), naissent d’abord  des longues feuilles des dimensions croissantes (Anonyme 1993).Il constitue la vraie tige de la plante  qui est courte et épaisse. Leurs gaines s’imbriquent de part une phyllotaxie spirale pour former le pseudo tronc .Elle s’épaississent en  pétiole se prolongeant en nervure centrale séparant le vaste limbe en deux parties.

Le méristème terminal de la souche reste peu au dessus du niveau de sol  au cours de la période végétative, pendant laquelle 15 à 25 feuilles sont produites. Il se différencie ensuite une inflorescence tandis que la tige se développe à l’intérieur du faux –tronc .La croissance interne dure environ trois mois au cours desquels les dernières feuilles se différencient et  sortent extérieurement puis  les bourgeons sortent  extérieurement : c’est la floraison .Pour la plupart de cas, la pollinisation s’effectue au moyen de la chauve-souris (Pouvreau 1984). Le bourgeon est composé  de glomérule de fleurs  (tout d’abord avec de longs ovaires) dites femelles. Ce sont les futures «mains» du régime. Ensuite ce sont les glomérules de fleurs staminées qui apparaissent (dites fleurs mâles, à ovaires réduit).Les mains comportent deux rangées de fruits compressés  sous une spathe violacé (dite souvent bractée).Dans les cultivars, les ovaires donnent des bananes sans graines.

Pour les cultivars et certaines espèces, l’inflorescence après sa sortie se recourbe vers le sol. Les bractées tombent les uns après les autres. Les fruits se redressent et se courbent. Durant environs trois mois, ils s’allongent puis grossissent.

Le régime qui est l’ensemble de mains  de banane et de l’axe (hampe) qui les  portent est généralement récolté avant que la maturité débute .Celle-ci est souvent médiocre sur la plante .Le régime « vert »peut être conservé et transporté en condition réfrigérée (12.5Ëš C) et suffisamment humide.

La tige qui a produit le régime est coupée à la base .Sinon elle fane progressivement. Une tige ne peut donner qu’une inflorescence. La souche  produit d’assez nombreux rejets latéraux en terres au cours de la croissance de la tige. On en conserve généralement un seul, pour assurer la succession végétative.

La vie d’une tige est de 10-14 mois selon les conditions .Grâce à la succession végétative une bananeraie peut durer une dizaine d’années (Anonyme 1993).

 I.4.   IMPORTANCE DU BANANIER

Le bananier est une des plantes les plus précieuses des pays tropicaux et subtropicaux (Van Den Abeele et Vandenput 1951). Dans  notre pays l’importance de la production et celle de la demande  fait la banane (surtout le plantain) la seconde culture après le manioc (Anonyme 2009) ou elle est utilisée plus pour l’autoconsommation (Anonyme 2010). Dans certaines régions, la banane est souvent la principale  denrée cultivée et purée des paysans, mais aussi comme le premier aliment solide donné  aux nourrissons (Anonyme 1958).C’est un fruit hautement énergétique  plus rarement, on consomme la pulpe séchée et réduite en farine, on l’utilise aussi pour fabriquer du jus ou une boisson alcoolisée  après fermentation (jus ou bière de banane). Les fruits verts et les graines foliaires servent partout pour l’alimentation du bétail. Les feuilles et les longues fibres des gaines foliaires sont utilisées pour l’emballage et la fabrication d’objets artisanaux. Une espèce particulière Musa textilis (abaca) est exploitée pour l’extraction de longues fibres de la  gaine foliaire aux Philippines, en Equateur et aux  inde  (Anonyme 2002).

 Aussi, la culture du bananier rêve  au Sud Kivu un caractère important aussi bien au niveau alimentaire, économique, socioculturel, cultural et environnemental dans la région.

Au niveau alimentaire, la banane, ancrée dans la société de l’Est de la RDC depuis des générations, est un aliment de base pour toute la population de la région .C’est une banque alimentaire, un aliment énergétique. La banane est riche en vitamines A, B1, B2, B6, C et E, et en sels minéraux Ca, Fe, Mg, P et K. Son faible taux en protéines  fait qu’elle nécessite un  accompagnement avec les aliments riches en protéine comme le haricot, le petit pois ou le poisson, la viande, etc.

Au niveau économique, la banane constitue une banque agricole par excellence pour les paysans. En effet, elle assure durant toute l’année plus de 60% de revenus des ménages.

Au niveau socioculturel, Au Sud Kivu la banane est souvent utilisée  pour la production de la boisson kasiksi (Anonyme 2010).Ce vin de banane établit et consolide les liens sociaux. Il a le pouvoir rassembleur et de communion entre les gens étant donné son omniprésence dans toutes les cérémonies.

Au niveau cultural, la banane constitue le centre de gravité des systèmes agraires. Le  système bananier abrite  en association plusieurs cultures vivrières (haricot, maïs, soja, taro, courge, manioc), industrielles (exemple le caféier) et agro forestières. La production de la banane est assurée pendant toute l’année grâce à la position  privilégiée et a l’écologie atmosphérique et édaphique.

 Les organes du bananier constituent une source importante de matière organique. La bananeraie restitue au sol des éléments nutritifs exportés lors de sa croissance. Ses feuilles sont utilisées comme paillage avec effets positifs sur la fertilité du sol. Le bananier lutte contre l’érosion du sol en freinant le ruissellement et amortit les rayons solaires évitant, ainsi, l’évaporation des éléments minéraux volatils.

Ses sous-produits sont utilisés pour faciliter la mise en place des pépinières et pour la plantation des certaines cultures comme le caféier. Le système cultural traditionnel du bananier est cependant inefficient (les moyens mis à la disposition de la culture donnent des résultats faibles exprimés par un rendement inférieur comparativement à la moyenne mondiale ou même africaine) et inefficace (la production actuelle du bananier ne parvient pas à résoudre le problème épineux de la disponibilité alimentaire, une des composantes de la sécurité alimentaire). Cette situation est aggravée par la présence du BXW dans la région de Katana et Kavumu.

Au niveau environnemental, la bananeraie constitue un des écosystèmes de première importance attirant et abritant de nombreux êtres de toute nature tant pathogènes que non nuisibles vivant dans sa partie aérienne et souterraine.

 La disparition de la bananeraie liée au BXW constitue une catastrophe humanitaire et écologique sans précédent étant donné que la présence des bananiers dans la région de Katana  et Kavumu  atténue tant soit peu l’effet néfaste de la déforestation, par sa contribution à la sauvegarde de l’environnement abiotique et biotique (Vigheri  2008).

I.5. CONTRAINTES A  LA PRODUCTION

       I.5.1. LES  MALADIES

                 I.5.1.1. les maladies bactériennes

                A. Le Banana Xanthomonas wilt (BXW)

Le Banana Xanthomonas Wilt (BXW) ou Wilt bactérien du bananier est dû à une bactérie du nom de Xanthomonas campestris pv. musacearum. C’est une bactérie gram   négatif qui est signalée seulement en Afrique Sub-subsaharienne. Cependant, il existe d’autres espèces qui appartiennent au même genre. C’est le cas de Xanthomonas vasicola pv .vasculorum qui affecte le sorgho.

Les symptômes caractéristiques du wilt bactérien du bananier sont :

  • Au niveau externe :
  • Apparition des tâches noirâtre sur la face extérieure des bractées,
  • Changement de la coloration  de bractées du rouge pourpre au brun sombre,
  • Diminution de la dimension du bourgeon suivi d’un flétrissement complet, sans  se détacher  du plant,
  • Le jaunissement et le flétrissement des feuilles,
  • Le mûrissement prématuré et désordonné des fruits, ainsi en effectuant une coupe, dans ce fruit ; il y ‘a une coloration brunâtre au niveau de la pulpe  même si l’aspect extérieur reste encore verdâtre,
  • Cependant, dans le pseudo tronc, il y’a apparition d’un liquide jaunâtre gluant, puant  après une quinzaine de minutes. Ce liquide apparait d’abord  au niveau du  rhizome et ensuite  a travers les vaisseaux des gaines foliaires.
  • Au niveau interne :
  • Le brunissement des fruits, ces fruits ne se ramollissent pas à la cuisson,
  • L’émission d’un liquide gluant, jaunâtre et puant,
  • Il y a dessèchement du régime et des feuilles, en phase finale.
B.La Moko Disease

 La moko disease est  un flétrissement bactérien, causé par le  pseudomonas solanocearum  qui est surtout présente en zone américaine. Elle est transmise  par les insectes et les nématodes du plant de banane infecté au plant de banane sain. La maladie est diffusée par les jeunes plantules  contaminée vers un terrain indemne de bactéries (Soguilon 1995 cité par Nalweshe 2007).Comme symptômes, les feuilles jaunissent, s’affaissent et sèchent. La tige prend une coloration jaune et le tissu vasculaire de racine et de bulbe contient du liquide gris blanc. Les fruits immatures des plants infectés prennent une couleur jaune et leur pulpe exhibe une pourriture sèche. L’infection avant la floraison  entraine un développement anormal du régime dont les fruits pourrissent avant de mourir (Silva 2000 cité par Nalweshe 2007).On lutte par éradication des tâches (Anonyme  1993).

C. La maladie du sang du bananier

 Elle est causée par la bactérie Pseudomonas  Selebensis propagée par les insectes, les rejets infectés et la commercialisation des plantes infectées .Les  symptômes similaires à ceux de Moko varient selon le niveau de croissance de la plante et son mode d’infection. Les feuilles entièrement développées  des plantes infectées exhibent un jaunissement transitoire  apparent suivi de perte de turgescence, de la dessiccation et de nécroses .Chez les plantes  matures la base du pétiole s’affaisse et les feuilles flétries pendent autours du pseudo tronc .Les feuilles les plus jeunes cessent d’émerger et les plaques blanchâtres  puis nécrotiques apparaissent sur les limbes .Si  l’on pratique une coupe transversale dans le tissus vasculaire  maintenu à l’état humide, il n' exsude  de gouttelette de suintement bactérien  dont la couleur varie  du blanc jaunâtre au noire (Eden-Green 1994, Ploetz 2004  cité par  Nalweshe   2007).

D. La maladie de Bugtok

 Elle se manifeste comme une pourriture  du fruit causée par  la race de la bactérie Ralstonia  Solanacearum (précédemment connue sous le nom de Pseudomonas solacearum). Le fruit est décoloré. Il est  dur même à l’état  mur. Le plant semble normal mais la pulpe  du fruit est pourrie  et impropre  à la consommation (Thomas ,1994 cité par Nalweshe  2007).

                                           I.5.1.2.les maladies virales

A. La mosaïque à tirets (banana streak virus)

La mosaïque à tirets se caractérise par l’apparition sur les feuilles des nombreuses stries chlorotiques souvent discontinues, disposées parallèlement aux nervures secondaires .Des petites lésions nécrotiques en forme de fuseau se forment plus tard sur le limbe, la nervure centrale, les pétioles et les gaines foliaires. La maladie peut empêcher le bon déroulement  des jeunes feuilles. La croissance des régimes et la qualité de fruits sont affectées. Les vecteurs du virus semblerait être un puceron, peut être Apbis gossypii  (Autrique  et Perreaux 1989). Les moyens de lutte consistent toujours en la destruction systématique des sujets malades ou l’utilisation des produits chimiques pour détruire les vecteurs de la maladie. Or, ni l’un ni l’autre n’est accessible  pas aux petits exploitants agricoles. De toute façon il est conseillé de ne pas récolter le matériel de plantation dans les milieux infectés.

B. Le bunchy top (banana bunchy-top virus)

Un  « luteovirus »   (Brunt et al 1990), le bunchy top est aussi une maladie virale se caractérisant par un rabougrissement excessif du plant et une formation de touffes des feuilles très réduite .Le virus est transmis par un puceron vivant sur le bananier Pentalonia nigronervosa coquerel. Il semblerait que les symptômes apparaissent environ un mois après  l’infection. Par ailleurs, les rejets sont porteurs de ce virus et ainsi l’extension de la maladie est très souvent dûe au  transport de matériel végétal contaminé. Ce n’est pas par simple coupe des sujets malades  comme elle est pratiquée par certains agriculteurs que l’on élimine la maladie. Il est important de savoir que la maladie est systématique, donc présente presque dans tous les organes du plant malade. Ainsi, lorsqu’on coupe le pseudo tronc du plant virosé  juste au ras du sol la repousse présente la même infection (Gatinzi  1987).

I.5.1.3.les maladies fongiques  (maladies cryptogamiques)

A. La maladie de panama (la fusariose du bananier)

La maladie du panama est une maladie cryptogamique redoutable pour le bananier et difficile à combattre. Cette maladie est dûe au champignon du sol appelé Fusarium oxysporum f.sp.cubense  (Gatsinzi  1987). Les premiers symptômes de la maladie consistent en une chlorose des feuilles les plus âgées ou en un flétrissement de leur pétiole au point de jonction avec le pseudo tronc, alors que la feuille est encore verte. Les symptômes gagnent progressivement les feuilles plus jeunes et seule la dernière feuille encore non déroulée demeure intacte pendant quelque temps. Le fléchissement des pétioles et les feuilles mortes, pendantes autours du pseudo tronc, sont les symptômes externes les plus caractéristiques de la maladie du panama. Ils sont souvent accompagnés d’éclatements longitudinaux à la base du pseudo tronc .Celui-ci et le rhizome  coupés longitudinalement  ou transversalement révèlent un brunissement typique du système vasculaire de la plante (Autrique  et Perreaux  1989). Le champignon responsable  de la maladie peut vivre en saprophyte dans le sol pendant plusieurs années. Il pénètre dans la plante  par les racines et envahit les vaisseaux, perturbant la circulation de la sève  minérale .Des sols peu fertiles, acides, compacts ou mal drainés favorisent l’installation de la maladie. Afin d’éviter la propagation de la maladie, il est vivement recommandé de ne récolter du matériel de plantation que dans des milieux non infectés et sur des souches jugées indemnes de toutes infection (Gatsinzi   1987) ; pour un sol infecté, il est recommandé de planter les espèces résistantes  comme celles du sous-groupe de cavendish  (Rice et al. 1990)

B.L’helminthosporiose

L’helminthosporiose est une maladie produisant des petites tâches circulaires sur les feuilles. Celle-ci se rencontre dans presque toutes les plantations bananières mais, elle est de  faible importance économique. Elle se manifeste spécialement sur le sol relativement pauvre en éléments nutritifs. L’agent causal est  helminthosporium musae-sapientum ou drecbslera musae-sapientum.

L’utilisation de meilleures variétés avec une  bonne condition d’entretien limite le développement et les dommages éventuels pouvant être causés par ce champignon.

C .La cladosporiose

La cladosporiose est une maladie à tâches foliaires irrégulières et diffuses, avec contours mal définis .Sur des feuillages sévèrement atteints domine la teinte brune- orange sur les deux faces de la feuille. L’agent causal est     cladosporium musae.

D. Les cercosporioses

Les  cercosporioses du bananier sont caractérisées par des taches foliaires arrondies  à elliptiques, brun foncée, noirâtre, qui peuvent atteindre 1.5 à 2cm de long. En vieillissant, leur centre devient grisâtre, limitée par une bordure foncée  et parfois entoure d’un halo jaunâtre. La confluence de ces tâches ou la nécrose des tissus les séparant entrainent la formation de larges plages desséchées, brunâtre, souvent plus étendues vers l’extrémité de la feuille, et qui progressent depuis le bord du limbe vers la nervure centrale. En phase végétative, ces symptômes ne sont  généralement visibles qu’à partir de la 4ieme ou 5ieme feuille et leurs sévérités s’accroissent avec l’âge de la feuille. Au moment de la formation des inflorescences, ils peuvent détruire jusqu'à la feuille terminale en  conditions favorables à la maladie. Les feuilles fortement atteintes pendent souvent le long du pseudo tronc, du fait de la pourriture de la base des pétioles. Il en existe deux qui sont difficilement distingués au champ. Une est causée par Mycosphaerella musicola ;M.fijiensis et l’autre est Pseudocercopora musae,P.fijensis. Pour  la première on utilise certains produits fongiques  comme le Nuarimol à 100-200 gr des matières actives par hectare en mélange l’huileux sont recommandées. L’ombrage peut réduire l’ampleur des dégâts du champignon de la cercosporiose noire (Anonyme 1998).

             1.5.1.4.  Les maladies des fruits

A.   La maladie du bout de cigare

La maladie du bout de  cigare est une affection exclusive des fruits de  banane. Celle-ci se reconnait à l’aspect  du  bout de cigare brulée que prend l’extrémité de la banane .Généralement ce n’est pas la totalité  des doigts qui est détruite. Les régimes sont partiellement endommagés .Toutefois il n’est  pas rare d’observer tout un régime ne portant que le rachis avec les doigts pourris. Le développement de la maladie du bout de cigare serait favorisé par un temps chaud et humide. L’agent causal de la maladie est connu sous le nom  de stachylidium theobromae Turc. La méthode couramment utilisée dans le contrôle de  cette maladie consiste à ligaturer des inflorescences dès leur apparition  avant qu’elles ne se déploient. Une étude de criblage variétal s’avère indispensable pour sélectionner  les variétés résistantes  à la maladie. Aucune méthode chimique n’est préconisée.

B. L’anthracnose

L’anthracnose est une maladie  propre aux fruits des bananiers. Celle-ci se caractérisé  par des macules qui se produisent sur la pelure des fruits. L’infection se développe spectaculairement pendant l’entreposage ou le murissage des fruits. L’agent causal de la maladie est Gloesporium musarum  Cke et Massee.

                  1. 5.2. LES RAVAGEURS

                              1.5.2.1. Les  nématodes

Les   nématodes  sont des vers minuscules, de moins de 1mm de long, qui vivent en général dans le sol. Comme les nématodes sont parfois difficiles ou impossibles, à voir au champ et leurs symptômes sont parfois non spécifiques, les dommages sont souvent attribués à  d’autres  causes plus visibles, (Coyne  et al 2007) .Les nématodes dépendent de l’eau pour leur activités. Sinon ils   ne se nourrisseront pas, ne se déplaceront pas et même  ne pondront pas d’œufs (Southey  J. F. 1965). Plusieurs espèces peuvent parasiter, parfois simultanément, les racines de bananier. L’infestation par Meloidogyne javanica ou M. incognita, qui sont des  espèces largement polyphages, se traduit par la formation de boursouflures ou galles sur les racines. Les attaques de Helicotylenchus multicinctus  provoquent l’apparition sur les racines des nombreuses petites lésions  superficielles, sombres, étroites, en forme de tiret. Les dégâts causés par  Pratylenchus goodeyi  ressemblent   à  ceux  engendrés par le Rodophilus simulis , une espèce  extrêmement dommageable (Autrique et  Perreaux 1989) observée  pour la première fois par COBB dans les tissus nécrotiques de racines du Musa sp  en 1891(Gowen  et  Queneherve  1990).Les racines  infectées  par  P. goodeyi, présente des  nécroses corticales brun noirâtre profondes. Une forte infestation par une ou plusieurs  espèces des nématodes affectent  le développement  et la production des bananiers, surtout en conditions de faible fertilité du sol. A la suite d’une destruction importante des racines, les plants peuvent basculer par un  grand vent ou présenter des signes de flétrissement en saison sèche. (Autrique et  Perreaux 1989).Il  existe des variétés  résistantes ou tolérantes  à certaines espèces des  nématodes ,il convient d’utiliser aussi les matériels de plantation  libre de nématodes ou assaini  par un parage soigné des souches qui permet d’éliminer  les racines infestées avant la plantation. Tout facteur paillage, fumure organique,…qui tend à favoriser un développement vigoureux des plantes, permet de limiter l’incidence des  attaques des  nématodes sur la production. Le tuteurage ou le haubanage des bananiers  dans les champs fortement infestées est conseillé pour éviter  la chute et le déracinement des plants. La lutte  chimique, quoiqu’efficace, ne peut être recommandée  dans les conditions de la culture du bananier dans la région. Elle s’avère trop coûteuse et pose des problèmes de sécurité en milieu traditionnel  du fait de la toxicité  élevée des nématicides (Autrique et  Perreaux 1989). On utilise les produits de synthèses   comme : le Nemacur p, le furadan… (Gatsinzi   1987).

                                           1.5.2.2. Le  charançon  du bananier

 Un coléoptère ; Cosmopolites  sordidus, de la couleur noire de 10mm de long, dont la tête est plongée par un rostre .La femelle dépose ses œufs isolement dans des minuscules cavités creuses dans la base du pseudo tronc .La larve peut atteindre 13mm de long. Elle est apode, molle, blanchâtre, avec la tête brun-orangée. La nymphe blanchâtre devient brunâtre à l’approche de l’éclosion de l’adulte. En fonction de la température, le cycle vital du charançon dure entre 4 et 9 semaines. Les adultes peuvent vivre 2 ans. Ils ont une activité nocturne, se déplacent  peu, et sont peu résistants à la sécheresse .Dès leur éclosion, les larves creusent  des galeries dans le pseudo tronc et dans le rhizome du bananier, les plants les plus fortement infestés végètent mal, donnent des régimes de petites tailles et sont facilement déracinés lors de l’orage. L’humidité et la chaleur (25ËšC) favorisent le développement du charançon qui se manifeste surtout  dans les régions de basse altitude. Afin de limiter l’incidence de ce ravageur, il convient de bien entretenir la bananeraie, de butter  les plants, de détruire les vieilles souches et de découper en  petits morceaux le pseudo tronc déraciné par le vent ou récolté. Le tuteurage des plants en production permet  d’éviter leur déracinement lors des orages. Pour la plantation ,il faut choisir des rejets sains ,ou les toiletter en supprimant les racines ou parties infestées et les  laisser ensuite exposés au soleil durant 2  à 3 jours .Le trempage-pralinage du rhizome et de la base du pseudo tronc dans un mélange de boue , assure une protection prolongée des plants contre les attaques du charançon .L’insecte peut être ainsi piégé  en disposant à proximité  des pieds des bananiers  des  fragments de pseudo troncs de 30 à 40 cm d’épaisseur. Le ramassage de charançon  sur les pièges doit être effectué tous les 2 à 3  jours. Les pièges en voie de décomposition sont détruits et remplacés (Autrique et Perreaux 1989). Le C. sordicus a été pour la première fois trouvé, parmi les pays de la C.E.P.G.L. dans la région de Mayumbe en 1916. L’insecte se reconnait  facilement par son aspect morphologique (Gatsinzi  1987).                

                               1.5.2.3. Les taupes 

Les taupes, (Tachyoryctes spp) de l’ordre de rongeurs, jouent également dans la déprédation du bananier. La présence de taupes se reconnait  très aisément, plus particulièrement, par l’apparition des fraiches taupières ainsi que par leurs galeries que l’on observe lors de labour  profond .Ces taupes détruisent  principalement le système racinaire et souvent rongent les bulbes. Les plants sévèrement attaqués flétrissent progressivement en jaunissant et enfin dépérissant. La lutte contre les taupes peut se faire à l’aide  des pièges traditionnels .Le plus courant est le  piège  à perche courbé et suspendu par une corde bien tendue, alors qu’une  autre dont   les nœuds  coulant déployée dans la galerie  se referme rapidement  à la coupure de la première  par la taupes .Cette méthode est assez efficace et économique. On peut aussi poursuivre les taupes dans leurs galeries par fouissage, mais ce genre de travail est très pénible  et parfois on risque d’endommager d’autres  plants  se trouvant dans la zone d’activité de ces rongeurs. Certains produits chimiques sont aussi applicables (Gatsinzi  1987).                      

              I.6.ETAT ACTUEL DU WILT BACTERIEN AU SUD-KIVU

                I.6.1. l’origine de la maladie et sa dispersion en RDC

La maladie est apparue pour la première fois en Ethiopie dans les années soixante où  elle était confinée pendant longtemps sur l’espèce du bananier sauvage Ensete ventricosum .Subitement, elle est apparue en septembre et en octobre 2001 respectivement en RDC, en  Ouganda, en Tanzanie en 2005 et au Kenya en 2006. En RDC, cette maladie est observée  la première fois  sur la colline de bwere située à 70 km au nord-ouest de la ville de Goma  en province de Nord-Kivu. Etant donné que cette maladie  a une propagation rapide, elle s’est alors rependue sur une distance de plus de 800 km de long et de 100 km de large dans l’Est  de la RDC, depuis le territoire de Kalehe au Sud-Kivu  jusqu’en territoire  de Mahagi dans la province orientale.La maladie s’est ensuite propagée à Katana en 2010 puis à Kavumu en 2011 et actuellement ; cette maladie est à Miti, Bushumba, Mudaka, Kagabi…bref, presque tout le Bushi-Bukavu.

  I.6.2.  Les  Moyens  de propagation

                               I.6.2.1.Les insectes

Certains insectes comme l’abeille, la guêpe, et autres espèces transmettent la bactérie de la maladie d’une plante infectée à une plante saine quand ces insectes sont à la recherche du nectar au niveau de l’inflorescence mâle situé au-dessus de ce dernier.

                              I.6.2.2. Les outils aratoires

                      I.6.2.2.1.La machette

La machette est souvent  utilisée dans plusieurs travaux d’entretien de  la bananeraie, ainsi en  diminuant par exemple, la surface foliaire,…si cette machette était contaminée suite à son utilisation sur une plante malade, elle devient un moyen de contamination de la  plante saine si cette dernière n’est  pas traitée. C’est cette situation qui est prépondérante dans propagation de la maladie au Sud-Kivu.

                    I.6.2.2.2.Serpette et couteau

La serpette est utilisée dans le milieu rural au Sud-Kivu, pour couper le bourgeon mâle, la feuille verte ou morte. Dans la mesure où cette dernière est contaminée lors de son utilisation sur une plante malade, elle  peut transmettre cette maladie à la plante saine  si on l’utilise sans traitement préalables. De même que le couteau.

                     I.6.2.2.3.La houe

L’utilisation de la houe lors des travaux de semis ou d’entretient… peut blesser  la plante par exemple au niveau de la souche, et constitue la porte d’entrée de la bactérie.

                    I.6.2.3.Le mouvement de toutes  les  parties de la plante

                       I.6.2.3.1.Le matériel de plantation infecte

L’utilisation des rejets provenant d’un plant malade  de l’une  région  infectée par la maladie pour la plantation  dans un nouveau champ sain, ou dans une région encore non infectée  constitue un moyen de propagation du BXW.

                     I.6.2.3.2.Le mouvement d’autres parties de la plante

 Tout organe  du bananier infecté, transporté, pour l’utilisation quelconque constitue  un moyen de propagation du BXW. Parmi ces organes on peut citer : les bourgeons mâles, les régimes de banane et/ou les épluchures de banane, le rachis utilisé  en alimentation des bétails,…

                     I.6.2.3.3.Divagation des animaux

Les animaux domestiques comme, la vache, la  chèvre… peuvent brouter les feuilles de bananier  infectées  par le BXW  et contaminé les feuilles de bananiers saines.

                     I.6.3. LA GESTION DU BXW

                   I.6.3.1. L’ablation du bourgeon mâle

L’enlèvement du bourgeon mâle immédiatement après la formation complète du régime  de banane avec un bois fourchu constitue un moyen efficace pour empêcher l’insecte vecteur de transmettre la bactérie au bananier. C’est un travail demandant le passage très régulier dans le champ. Si le cultivateur possède plusieurs champs, il devra être appuyé par des salariés pour l’enlèvement régulier  des bourgeons mâles qui n’ont pas été enlevé à temps, s’il y’a possibilité de le couper très tôt (dans les deux semaines à partir de la transmission de la maladie par l’insecte vecteur)  ce qui permettrant ainsi de sauver les rejets. En outre, la présence de certaines variétés à bourgeon mâle avec des bractées persistantes  est un atout majeur pour le contrôle naturel de la transmission de la bactérie par l’insecte vecteur. Cela a pour conséquence la diminution du coût de travail lié à l’ablation des bourgeons mâles.

                  I.6.3.2.Dessouchage

Il constitue une bonne opportunité pour éliminer rapidement la bactérie dans le sol et freiner ainsi la propagation de la maladie surtout quand les organes des bananiers sectionnés sont mis dans le sol. La substitution des cultures vivrières pratiquées après le dessouchage permet de restaurer assez rapidement de disponibilité alimentaire et de revenus. Même si le travail de dessouchage est difficile et pénible nécessitant la main d’œuvre importante, l’expérience montre qu’il est facile de dessoucher les plants encore au début que les plants coupés en avance. 

               I.6.3.3. Substitution des cultures

La substitution du bananier infecté par les cultures vivrières permet l’élimination accélérée de la bactérie dans le sol. La disponibilité alimentaire et des revenus est restaurée chez les personnes qui ont été frappées par le banana xanthomonas wilt .Ainsi, la diversification  alimentaire et la diversification des sources de revenus constituent une opportunité pour l’amélioration des conditions de vie des agriculteurs. Les cultures de substitution les plus utilisées sont la tomate, le manioc, la colocase ; le sorgho, le soja, le haricot, le maïs.

               I.6.3.4.Utilisation des rejets sains

Le matériel de plantation ou de multiplication devra être recherché dans les zones  indemnes des maladies de BXW.C’est dans cette perspective que  l’INERA  doit évidemment jouer un rôle important dans la mise en place des unités de macro propagation moins coûteux et adaptées dans le milieu rural.

            I.6.3.5. Divagation des animaux domestiques

La plupart des animaux  domestiques  sont en divagation permanente et cela constitue également un moyen de propagation incontrôlée du BXW, et une perte du fumier éparpillé dans le village. Nous recommandons la pratique de l’élevage en stabulation pour non seulement éviter la propagation du BXW. Aussi, la semi stabulation peut être envisagée  en attachant les animaux sur des piquets et en leur fournissant un complément d’herbes récoltées. Mais cela nécessité une sensibilisation, un suivi pour le changement d’habitudes et de mentalité.

I.6.3.6. Quarantaine

Elle permet la réduction de la propagation de la maladie par l’alimentation du mouvement des organes, des matériels et des outils infectés de la zone infectée vers la zone saine. Une forte sensibilisation des comités locaux de développement et d’appui de l’autorité politico administrative, des ONGs, des commerçants de la  communauté villageoise pour la mise en place d’une quarantaine doit être entreprise. En effet, la quarantaine végétale demande une forte mobilisation au niveau du village sur les axes routiers et les places d’embarcation sur le Lac Kivu. Dans  chaque village, on peut mettre en place une auto quarantaine en vue d’une auto censure pour le contrôle du mouvement des sorties et des entrées des organes des bananiers infectés et  de tout autre matériel suspect.

 I.6.3.7.La stérilisation des outils

La stérilisation des outils par le feu ou par un désinfectant chimique comme  le JIK, est un moyen efficace de prévention contre la propagation de  la maladie .Elle constitue une opération difficile pour certains outils comme la serpette qui doit être utilisée sur plusieurs plants au cours d’une journée. Le prix de stérilisant chimique n’est  pas à la portée des petits agriculteurs emblavant de petites superficies dont le coût de production doit être élevé .Il est recommandé d’allumer le feu dans plusieurs coins du champ afin d’éviter la perte de temps pour de multiple emplacement dans le champ lors de la stérilisation des outils. On peut également envisager d’avoir deux  outils de travail, l’un pour des plants sains et l’autre pour des bananiers suspects. L’utilisation d’un morceau de bois lors  du semis de haricot ou d’une autre culture vivrière en association avec le bananier peut aussi diminuer les risques de la blessure des racines des bananiers (IPAPEL 2010).

                  I.6.4. Impact socio-économique et environnemental de la maladie

Actuellement, le wilt bactérien du bananier est en train de causer une chute alarmante de la production et des revenus. Il pose par ailleurs un grave problème de sécurité alimentaire dans ces zones où la banane constitue l’aliment de base.

Les enquêtes menées par la FAO  ont montré que le revenu annuel des agriculteurs, qui était en moyenne de 1,600 dollars américains  par hectare, a été très affecté par cette maladie. Les parents éprouvent actuellement des difficultés évidentes à assurer la scolarisation de leurs enfants ou à payer les soins de santé et les biens de première nécessité.

Par ailleurs, souvent associé à d’autres cultures vivrières, le bananier est une plante antiérosive dont la disparition risque d’entraîner des perturbations importantes de l’environnement.

En l’absence d’un mécanisme efficace de gestion et de contrôle de la maladie, les zones touchées pourraient doubler chaque année et atteindre une superficie de 5,024 km2 au cours des cinq prochaines années.

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