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CHAPITRE II. METHODOLOGIE DU TRAVAIL

    Ce chapitre porte sur la site d'étude et sur la méthodologie suivie comportant les points relatifs  à l'approche, à la population d'étude, à son échantillon, aux techniques de récolte des données, à leur dépouillement et à leur traitement.

 II.1. SITE DETUDE

II.1.1 BREUVE HISTORIQUE DU GROUPEMENT MBINGA-SUD

La chefferie de Buhavu comprenait cinq groupement dont

  • le groupement mbinga
  • le groupement Buzi
  • le groupement IDJWI
  • le groupement KALONGE
  • le groupement KALIMA; avant tout le trouble qui a suivi le groupement MBINGA est l'assassinat du Mwami KAMISOGA André en 1961. le groupement MBINGA est l'issus du processus du partage  de la chefferie de BAHAVU, pour baliser la paix et l'entente fraternelle entre les fils du Mwami à travers plusieurs réunions qui ont été organisées au siège de la même 

En date du 08/10/1982 que les notables s'étaient accordés de partager le groupement MBINGA entre CIRIMWAMI placide et LUSHOMBO Jules tous de la famille royale.

la partie nord (MBINGA-nord) revenait à CIRIMWAMI placide dont le siège est à MUKWIJA et la partie sud (MBINGA - sud) à LUSHOMBO Jules dont le siège est à KASHEKE, et tous deux devaient se soumettre à un seul Mwami HAMULI NTALE IV KAMISOGA qui avait été reconnu comme successeur de son père depuis 1997.

II.1.2 ASPECT  PHYSIQUE

II.1.2.1 SITUATION GEOGRAPHIQUE

Le groupement MBINGA-sud est l'un des sept groupement actifs de la collectivité chefferie de bahavu en territoire de KALEHE, province du sud Kivu, RDC. Il s'étend jusqu'à la frontière sud du territoire et héberge le chef lieu de ce dernier ainsi que celui de la chefferie. Signalons que la plus part des infrastructures publiques du territoire de kalehe sont installées dans le groupement Mbinga sud situé à   1o45" et limité:

  • Au nord: le groupement Mbinga -nord
  • Au sud: le groupement d'irhambi/katana (territoire de Kabare)
  • A l'est: le lac Kivu
  • A l'ouest: la rivière Nyawaronga qui le sépare du groupement de Mubugu.

De la superficie totale  de tout le territoire   (3573km²) le groupement binga-sud n'occupe que 396km² et ne comprend que 10 villages dont 4 sont des ilots: IHOKA, ISHOVU, IBINDJA, IKO et 6 sont des terres fermes :  BUSHUSHU, MUHONGOZA, MUNANIRA, TCHOFI  et KASHEKE.

II.2.1.2 CLIMAT

 Départ sa localisation sur les chaines de mitumba, le groupement mbinga-sud bénéficie d'un climat montagneux et présente 2 saisons dont:

  • une saison pluvieuse allant de septembre à mai, soit 9 mois;
  • une saison sèche allant de juin à fin Aout, soit 3 mois.

les précipitations annuelles varient entre 1300 et 1600mm avec des températures basses à l'ouest (suite à des montagnes et forêts) et moyenne à l'est (suite au lac Kivu).

En moyenne, la température est au tour 18,5oc et une faible amplitude thermique. Dans la partie montagneuse située en altitude ± à 200m ( cas  de BUSHUSHU), la grêle y est intermittente, ce qui est désagréable pour les cultures tropicales annuelles.

II.2.1.3 LA VEGETATION

 La végétation congolaise, celle du groupement mbinga-sud en particulier est riche en essences forestières. Elle est caractérisée par un forêt secondaire disséminée partout avec une végétation de fougères dominant la partie centrale, malheureusement détruite par des années 1994 jusqu'à nos jours et bien d'autres exploitants forestiers; ce qui est la conséquence  de la disparation de la forêt dense dans cette partie du territoire (rapport de la chefferie de bahavu et bureau de service de l'environnement du territoire de kalehe 2008). chose déplorable, cette destruction se fait au vu des autorités locales et par elles-mêmes, as du déboisement de Mushonezo à côté des bureaux administratifs.

NB: ce groupement est traversé par la route nationale et principale Bukavu-Goma.

II.2.1.4 HYDROGRAPHIE

  Les villages ISHUVU, IHOKA, IBINDJA et IKO sont entourés par les eaux de lac Kivu et c'est à partir d'elles qu'ils s'approvisionnent; les autres s'approvisionnent  en eau par tout usage dans les rivières, les ruisseaux et sources. Parmi  les grandes rivières, nous pouvons citer:  Nyabaronko, Nyakashigula, Luzira, Sangano, Buholo, Cibira Lukungula et Ndindi. Certaines d'entre elles produisent de l'énergie hydromécanique par le fonctionnement des moulins et de l'éléctricité à l'usage domestique, c'est le cas de Sangano qui alimente Ihusi-kalehe et Nyakashigula qui va bientôt alimenter l'hôpital moderne de LEMERA à la plantation d'usine à thé de lemera/Kalehe aussitôt finis les travaux de construction, initiative de Mr MUYEYE BYABOSHI responsable de ces derniers (ères).

II.2. ASPECTS  DEMOGRAPHIQUES

II.2.1. APERCU HISTORIQUE SUR LA POPULATION

La population de Mbinga-sud actuelle s'élève à 111650 habitants avec une densité de 100 habitants/km². La langue d'expression c'est le KIHAVU qui appartient comme toutes autres langues à la zone dite inter lacustre. Le KIHAVU a été classé parmi les langues africaines par le linguiste africaniste Malcon Guethrie. (notes de "linguistiques africaines" G2 anglais, ISP Bukavu).

Le muhavu veut dire "personne de grandes eaux", c'est pourquoi il vit le long du lac Kivu, le muhavu majoritaire est un peuple agriculteur engrande partie mais aussi artisan et pécheur. Les  immigrés Hutu et Tusti d'origine Rwandaise et Burundaise occupent les hautes terres et pratiquent l'élevage de gros  bétail et la culture  vivrière surtout les haricots, pommes de terre, choux, petit pois et maïs.

Les pygmées appelés "BATWA"  qui  semblent être les 1ers  occupants du groupement selon la traduction occupent les bordures de la forêt.

Les Balega, les batembo et les Bashi sont fréquents dans la partie limitrophe près du groupement de Mubugu et à Lushebera.

Le kihavu compte 3 dialectes dont:

  • Le Kinyedjwi: kihavu parlé à Idjwi nord , il est influencé par le Kinyarwanda.
  • Lekinyabuzi: parlé à minova, Mukwija, il est influencé par le Kitembo de Ziralo et le KIhunde de Masisi.
  • le Kibindi: parlé par les autochtones Havu de Munanira, Ishovu et Bushushu, c'est le vrai kihavu qui ne connait pas d'influence.

Ainsi, le kihavu est placé sur la chaine continentale sous l'indice J53 après le Mashi J52

II.2.2.2  ASPECT ECONOMIQUE ET MOYENS D'EXISTENCE DE LA POPULATION

Les potentialités économiques du groupement  mbinga-sud sont liées à l'agriculture, élevage, pêche, industrie et  d'autres activités exercées, qui malgré leurs productions n'aboutissent guère à la réduction du taux de chômage qui reste plus élevé dans celui-ci.

  1. L'agriculture: celle-ci reste considérée comme activité économique principale dans ce groupement. Les produits les plus consommés sont les bananes, les haricots, maniocs, le maïs, arachides, soja, sorgho, patate douce, pommes de terre..., Mais les méthodes culturales restent rudimentaires et la production au rabais et que les produits  sont ravagés par les insectes, la mosaïque, qui attaque les maniocs et le wilt bactérien qui attaque le bananier, etc.
  2. L'élevage: on élève les bovins, porcins, volailles (poules surtout),troupeaux, chèvres,... Cependant, le pillage des troupeaux a laissé les pâturages comme celles de LUZIRA, LEMERA, BUSHUSHU, KATASHOLA, NYAMBUGA, BOGAMANDA, presque vides.
  3. La pêche : elle se pratique dans le la Kivu et ses produits sont les poissons, limnothrissa miodon appelés communément SAMBAZA mais à  petite quantité, les happlochromis ou gougeons, les anguilles avec filets, pirogues, équipes... comme outils d'usage.
  4. Industrie et artisanat: seuls les secteurs miniers et l'exploitation forestières sont actifs dans ce groupement. Ce groupement regorge certaine gisement miniers de cassitérites à NYABIBWE, LUSHUBERE, LIJIWE et de l'or à NYAWARONGA mais le tout ne pas profitable à la population du milieu car sont les étrangers qui en exploitent et en profitent. Ainsi, la seule usine à thé de LEMERA dans la localité de KASHEKE reste à signaler.
  5. Le commerce: Il n y a pas assez des commerces mais retrouvons quelques boutiques et kiosques dans le sous-village, dans de petits centres même le long de la route nationale Bukavu- Goma qui reste sans modernisation et quelques marchés  et Marcheteau comme celles de Kanjuki à Ihusi, nyamukubi à Bushushu, kabumbiro à kasheke, karambi à kasheke, katosomwa à tchipaho,...
  • hiérarchie administrative

Chef de chefferie                 chef de groupement                 chef de village               chef de sous village              les sages (BASHAMUKA)               les sujets.

En plus ce schéma montre la manière dont chacun exerce le pouvoir sur l'autre; et rappelons que le chef du village est reconnu par la loi 006/82 de la république  du  Zaïre.

II.2.2.3 ORGANIGRAMME DE LA CHEFFERIE DE BAHAVU ET DU GROUPEMENT MBINGA-SUD

       
     
 
   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

sous -village                          sous -village

     II.2.METHODOLOGIE SUIVIE

     2.2.1. MODE DAPPROCHE

 Compte tenu des objectifs nous assignés, nous avons recouru à l'approche Descriptive consistant en une accumulation des faits et des données dans le souci de les analyser et de les interpréter avec justesse. Elle consiste à faire connaitre d'une manière objective, exacte et détaillée une des informations ou d une documentation permettant de tracer de grandes lignes d une recherche.

 Lambin 1990, p.143 et Lamoureux 2006, p.65 abordent dans le même sens, pour eux, cette approche tend à tracer un portrait détaillé d'un phénomène et à établir le lien de covariance entre les éléments pour lesquels l'intervention du chercheur est très nécessaire. Ce lien de covariance que poursuit Lamoureux, est une relation entre deux éléments apparaissant au même moment. Le chercheur intervient de manière nécessaire lorsqu'il s'agit de décrire de façon précise un aspect de la réalité; Il planifie les activités de l'enquêté qui lui permettront de cerner ce phénomène et choisit les participants d'après leurs caractéristiques personnelles.

                           Cette approche consiste donc à donner une photographie détaillée d'un phénomène en réunissant les données permettant d'analyser, d'interpréter et de valider les hypothèses de la recherche.

 Elle a consisté dans cette étude, à donner une vue d'ensemble des résultats issus de la représentation mentale des cadres universitaires désœuvrés sur le chômage dans le groupement Mbinga-sud en territoire de kalehe.      

               

2.2 POPULATION  D'ETUDE

  1. Grawitz (1971,p.887), conçoit la population d'étude comme un ensemble des éléments qui sont choisis parce qu'ils sont de même nature, il peut s'agir d'un ensemble de personnes classées suivant un critère donné (social, national, emploi,...)

Quant à R. MUCCHIELLI (1971, p.336), elle est aussi appelée "univers d'enquête", elle est l'ensemble de groupes auxquelles s'intéresse une étude et ayant une caractéristique commune, c'est dans cet univers que sera découpé l'échantillon.

Une population d'étude peut être soit finie ou infinie. Elle est finie lorsqu'on connait exhaustivement le nombre d'individus, d'objets ou d'éléments qui la composent tandis qu'elle infinie lorsque les nombres d'individus qui le constituent n'est pas connu par le chercheur.

TABLEAU II. 1: REPARTITION DE LA POPULATION D'ETUDE PAR LOCALITE EN 2010.

NO

LOCALITES

HOMMES

FEMMES

GARCONS

FILLES

TOTAL

%

1

BUSHUSHO

5689

4850

6022

5319

21880

19,58

2

MUHONGOZA

1081

1391

1580

1720

5772

5.1

3

MUNANIRA

4589

4085

4741

5334

18749

15.82

4

CHIBANDA

2779

3385

2909

3015

12088

10.77

5

TCHOFI

1316

1681

2631

2716

8344

7.43

6

KASHEKE

2335

3498

6540

7154

19527

17.40

7

ISHOVU

1025

1120

1446

1489

5080

4.52

8

IHOKA

618

748

790

934

3090

2.75

9

IKO

897

897

1391

1367

4646

4.6

10

IBINDJA

2606

2715

3784

3994

13099

11.6

11

TOTAL

29929

24370

31834

33042

112175

100

12

POURCENTAGE

20%

21.7%

28.4%

29.5%

100%

Source: bureau de l'état civil du groupement Mbinga-sud

   De ce tableau, l'on remarque que la localité de bushushu est plus peuplée et celle d'IHOKA moins peuplée. Outre cela, le taux de féminité est plus élevé par rapport à celui de masculinité.

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