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Chapitre premier CONSIDERATIONS THEORIQUES

Dans ce chapitre, nous allons définir les concepts clés de ce travail:

I. LA REPRESENTATION MENTALE

Les représentations mentales sont avant tout des représentations sociales  car le mental gravite au social; on ne peut envisager les représentations sociales sans faire référence aux travaux de MOSCOVICI (1961)  et CHAMBARD de LAW (1963).

En psychologie, la représentation est tout acte par lequel l'esprit se rend présent de quelque chose (perception, idée, image). La représentation mentale est une représentation que l'on se fait, par sa pensée, d'une projection sensorielle, d'un concept ou d'une situation. Elle peut être de l'ordre du réel ou du fictif. Cette représentation mentale ou cognitive est l'image qu'un individu se fait d'une situation. Elle est au confluent des sensations ou de la mémoire.

Du point de vue du matérialisme identité, elle sera un état du système nerveux, ayant des relations avec des objets-états de l'organisme ou environnement.

Jean Claude Abric (1988) définit la représentation comme: "le produit et le processus d'une activité mentale par rapport à laquelle un individu ou un groupe reconstitue le réel auquel il est confronté et lui attribue une signification spécifique"; "la représentation est donc un ensemble organisé d'opinions, d'attitudes, de croyances et d'informations se référent à un objet ou à une situation". (J.C Abric, 2003, p.206), l'individu, ici le soignant, opère un processus mental qui va lui permettre de reconstituer le réel de sa relation avec le formateur pour lui donner une signification qui lui est  propre.

  1. Jodelet (2003, p.53) préfère employer la notion des représentations sociales dans la mesure où "c'est une forme de connaissances, socialement élaborées et partagées, ayant une visée pratique et concourant à la construction d'une réalité commune à un ensemble sociale".

Selon le grand Larousse (2010), la représentation est une action de rendre  sensible quelque chose au moyen d'une figure, d'un signe, d'un symbole, d'une image, d'un signe qui représente un phénomène, une idée.

Pour MOSCOVICI, l'étude de représentations sociales constitue un espace de recherche qui s'est élargi depuis des décades. cette avancée théorique à permis le développement d'un grand nombre d'études aussi importantes que diversifiées. La communauté scientifique semble être d'accord pour définir la représentation comme  forme de connaissances courantes, dites de sens commun. Il nous enseigne qu'il peut y avoir  plusieurs représentations d'un objet.  

 Déjà DURKHEIM considérait une représentation sociale comme une production collective, comme une force de pensées sociales. La représentation revêt une triple dimension: le sujet pensant, l'objet pensé (objet de représentations) et le contexte social dans lequel s'instaurent les rapports sujet-objet.

Ainsi, le mental est selon le grand dictionnaire de psychologie, une représentation transitoire dont la structure reflète les aspects pertinents de la situation correspondante du monde.( Elle est une expression introduite par  P. N Johnson-laird en 1980). Un model mental est selon Johnson une forme de représentation qui conserve la structure d'une situation et qui est fondée sur les significations et les connaissances générales.

Le mental est, à la base, un système de communication et de contrôle entre le thétan-l'être spirituel qui est la personne elle-même et son environnement. C'est aussi une partie de l'individu où s'enregistrent tous les indices de la vie. Il se compose d'images mentales qui représentent l'enregistrement de ses expériences passées. Le mental est composé de deux parties dont:

  • Le mental Analytique: C'est le mental rationnel conscient, logique, qui pense, observe les données, se rappel et résout les problèmes;
  • Le mental réactif: C'est la partie du mental de l'individu qui travaille sur une base d'excitation-reflexe. Il n'est pas sous contrôle, mais exerce une force et un pouvoir de commandement sur sa conscience, ses buts, ses pensées, son corps et ses actions. Il a été découvert par Ron HUBBARD.
  1. les différents types de représentations

Si D. Jodelet parle de représentations sociales, d'autres auteurs ont considéré les représentations sous d'autres angles. A la fin du XIXème siècle, Emile DURKHEIM (1967) les étudie essentiellement sous l'angle sociologique et plus précisément en termes de représentations. Il distingue des représentations individuelles comme englobant ces dernières et comme étant homogènes partagées par tous les membres d'un groupe de la même façon qu'ils partagent une langue. Elles seraient le lien entre eux et même ce qui les pousse à penser et d'agir de manière uniforme. Elles sont le vecteur du langage qui permet lui-même leurs expressions. Ainsi, elles sont beaucoup moins changeantes que les représentations individuelles et sont beaucoup plus ancrées dans le groupe. " les représentations collectives sont plus stables que les représentations individuelles car tandis que l'individu est sensible même à des faibles changements qui se produisent dans son milieu interne ou externe, seuls des événements d'une suffisante gravité réussissent à affecter l'assiette mentale de la société." (E. DURKHEIM, 1967). 

  1. Sperber dans l'ouvrage collectif de D. Jodelet, propose d'autres analyses. La représentation met en relation elle-même (l'objet), le contenu (l'image, la figure,…) et une utilisation (le sujet). Il ajoute à cela la notion de "reproducteur de la représentation lorsque celui-ci est distinct de l'utilisateur". (D.Sperber, 2003, p.133). Il explique qu'une représentation peut exister à l'intérieur même de l'utilisateur et dans ce cas il s'agira de "représentation mentale" (exemple: souvenir, intention, hypothèse). Lorsqu'une représentation est mise à la disposition de l'environnement de l'utilisateur, elle devient "représentation publique". L'utilisateur premier devient alors producteur et les personnes de l'environnement deviennent utilisateurs. La différence, précise t-il est que "une représentation mentale n'a bien sûr qu'un utilisateur tandis qu'une représentation publique peut en avoir plusieurs…" Les représentations mentales, on l'aura compris, peuvent être très nombreuses à l'intérieur de l'individu. Une très petite  partie deviendra représentation publique, lorsqu'un autre individu se l'appropriera, il en fera à son tour une représentation mentale qui risque d'être différente de la toute première.

A partir du moment où les représentations sont largement distribuées dans un groupe social et habitent de façon durable, elles sont "représentations culturelles" qui sont aussi un  sous ensemble aux contours flous de l'ensemble des représentations mentales et publiques qui habitent un groupe social. Alors que "les représentations publiques sont plus au moins largement et durablement distribuées, et donc plus ou moins culturelles". (D. sperber, 2003, p.145) ces définitions m'amènent à affirmer que les représentations  de mon groupe d'étude sont par conséquent, avant tout sociales, et puis mentales enfin dans la mesure où elles sont distribuées dans le groupe des auteurs ci-haut.

On peut aussi distinguer plusieurs représentations comme:

  • l'image mentale: reconstitution de la forme physique d'un objet;
  • la mémoire somatique;
  • les concepts et catégories;
  • la représentation modulaires: sont spécifiques d'une modalité sensorielle. exemple: la vue
  • la représentation globale: est une représentation polysensorielle par excellence, celle-ci désigne la pensée abstraite.

Il y a  deux aspects de la représentation:

  • Représentation intentionnelle
  • Représentation intrinsèque

 La vie cognitive considère que toutes les représentations ne sont pas conscientes, bien que ce point diffère de la notion d'inconscience en psychanalyse. Le statut de la représentation reste discuté, et appelle plusieurs points théoriques.

  1. Fonctions de représentations mentales

Selon Jean Claude Arbic, les représentations possèdent quatre fonctions essentielles:

  • la fonction cognitive
  • la fonction d'orientation de l'action;
  • la fonction de justification des pratiques;
  • la fonction identitaire.

En fait, les représentations constituent une vision collective sur un même objet. Dès lors on considère la représentation  comme construction mentale qui s'effectue  dans un espace social.

En plus, elles jouent généralement les fonctions suivantes:

  • Les objets matériels et produits cognitifs;
  • Transmettre et communiquer une information;
  • Rendre compte du fonctionnement des systèmes qui peuvent recueillir, analyser et garder l'information sous une forme symbolique pour ensuite en tirer avantage lors des conduites ou l'exécution des tâches.
  • Elles permettent de conserver l'information amenée à se déterioriser, rendre accessibles des informations qui ne sont pas dans les conditions normales; "naturelles", de perception;
  • leur rôle se situe dans le processus de traitement perceptif et cognitif,
  • Selon Géorges Duby en histoire et Marc Angé en Anthropologie, ont reconnu et explicité la fonction de la représentation dans la constitution des ordres et des rapports sociaux, l'orientation des comportements collectifs et la transformation du monde social.
  • Et bien d'autres.

II. LES CADRES UNIVERSITAIRES DESŒUVRES 

  • Un cadre est une personne appartenant à une catégorie supérieure des salariés. Dans l'imagination populaire, est un salarié ayant des responsabilités importants dans l'entreprise; est un statut d'employé d'une organisation, par opposition aux employés n'ayant pas ce statut.
  • un universitaire, il est quant en nous, une personne intelligente, scientifique et capable; ayant fait le monde universitaire, gradé ou ayant fini l'un des 3 cycles suivants:
  • Le premier cycle universitaire qui correspond au 3 premières années finies et gradées qui  suivent le diplôme des études secondaires, le finisseur gradé porte le titre de "gradué" dans son domaine;
  • Le deuxième cycle universitaire qui est d'approfondissement qui dure ici chez nous 2 ans fini et défendu pour l'obtention après collation de grades académiques du diplôme de "licence" dans un domaine;
  • Le troisième cycle universitaire qui mène une plus grande spécialisation avec le diplôme d'approfondissement à la recherche des études doctorales; Dans ce cas, on obtient le titre de "Doctorat" après la rédaction et la soutenance d'une thèse de doctorat.

En plus, après le doctorat, l'habillitation à diriger des recherches scientifiques permet d'accéder au corps des professeurs d'universités

Bref, la période d'un cycle dépend d'un pays à un autre (exemple au Canada, le doctorat dure 3 à 11 ans pour accéder à ce titre de docteur).

Ainsi donc,  un cadre universitaire désœuvré est celui en chômage, n'exerçant aucune activité compatible à son domaine; Charlatan  ou non dans un domaine, une personne ayant fait les études universitaires et gradée selon les cycles mais qui se trouve dans un état d'inactivité par rapport à son domaine, privée de son centre d'intérêt.

III. LE CHOMAGE   

 Le chômage se définirait comme:

  • Etat d'inactivité d'une personne souhaitant et ayant l'âge de travailler,
  • Du point de vue économique, il est interprété comme la résultante d'un déséquilibre entre l'offre et la demande sur le  marché d'emploi,
  • Pour Karl Max, il est le résultat de la séparation de la force du travail en deux: les salariés qui ont un surtravail et les employés qui ont un sous-travail; ce dernier groupe constitue les chômeurs qu'il appelle "armée industrielle de réserve",
  • A nous, il serait surtout le problème humain causé par l'inactivité d'une personne apte, capable et voulant travailler quelles que soient les études faites ou les recherches réalisées.

La définition du chômage connait des nombreuses variantes et son concept donne toujours à des controverses théoriques  et statistiques. Le chômage  est surtout considéré comme résiduel et volontaire jusqu'au XXe siècle . Lors de la grande dépression des années 1930, le chômage devient par son ampleur un des problèmes sociaux et économiques, les plus centraux des pays développés. La détermination du niveau de l'emploi devient également avec  cette crise économique une des questions les plus fondamentales de la réflexion économique.

Le chômage demeure, dans le réflexion économique actuelle un sujet de confrontation politique  : ses  causes ou les politiques aptes à lutter contre lui, ne font ainsi pas consensus.

Selon le bureau international du travail (BIT), est chômeur, toute personne (de plus de 15 ans) qui remplit les 3 critères suivants:

  • "Etre sans travail" c’est-à-dire ne pas avoir d'activité, même minimal même pendant la semaine de référence;
  • "Etre disponible pour travailler" c’est-à-dire être en mesure d'accepter toute opportunité d'emploi qui se présente dans les quinze jours sans qu'une tierce obligation soit une entrave ou retour à l'activité;
  • "Rechercher activement un emploi" ou en avoir trouvé un qui commerce ultérieurement.

             taux de chômage              Le  .                                             chômeur est une personne au chômage, demandeur d'emploi selon Larousse 2010, p.198.

A nous, le chômeur est un bénéficiaire d'une prépension conventionnelle, une personne désirant travailler, incapable de résoudre à tous ses besoins par manque des moyens, non employé, ayant suivi une formation professionnelle avec "chômage" comme complément.

Pour être chômeur selon le système statistique européen Eurostat, il faut avoir été sans travail durant la semaine de référence (soit plus d'une heure hebdomadaire d'activité) et avoir fait des démarches spécifiques en vue de retrouver un emploi, sans forcement s'être déclaré comme chômeur auprès de l'administration.

  • Typologie du chômage

 La  science économique distingue plusieurs types de chômage selon leur cause, parmi eux nous évoquons:

  1. Le chômage volontaire (frictionnel ou naturel) : il est dû au fait que chaque jour il ya, pour diverses raisons, de nouveaux demandeurs d'emploi et qu'il ya toujours un temps de battement entre le début de la recherche d'emploi et l'entrée d'un nouvel emploi. Un taux de chômage nul ne peut être donc atteint (Donc un travailleur quitte son emploi pour rejoindre un autre.

Le plein emploi est considéré comme atteint lorsque le taux de chômage se situe aux alentours  de 3.5% à 4%.

Quant un salarié décide de lui-même d'arrêter le travail par paraisse ou parce que les politiques de l'entreprise où il travail ne sont pas flexibles à ses exigences. Ce chômage se caractérise par:

  • la manque de volonté de travailler (Dans son analyse des avantages et inconvénients du travail, préfère rester sans emploi pour conserver sa liberté et profiter des différentes allocations);
  • le salarié décide de quitter son travail car il le juge insuffisamment payé alors que la richesse qu'il produit ne permet pas à l'entreprise d'augmenter sa rémunération.
  1. Le chômage saisonnier : c'est le chômage vu dans  le secteur agricole et tourisme. Il concerne certaines branches professionnelles dont l'activité varie sensiblement selon les périodes de l'année.
  2. Le chômage technique: causé par la disparition soudaine des moyens de production; au sein d'une entreprise découle de l'impossibilité pour d'autres secteurs d'activité ou d'autres entreprises de lui fournir les éléments nécessaires à la fabrication de ses produits.
  3. Le chômage partiel : peut être provoqué par une baisse d'activité anormale de l'entreprise qui est obligé de réduire les horaires de travail.
  4. Le chômage de mobilité : qui voit le salarié changer fréquemment d'entreprise, de région, de porte et des conditions de travail aux quels s'ajoute l'alternance entre période d'activité et d'inactivité.
  5. Le chômage conjonctif ou cyclique : dû à une évolution négative de l'économie d'un pays, ou ralentissement de l'activité. le produit bruit détermine le nombre d'emplois.
  6. Le chômage structurel: est celui causé par l'incompatibilité de l'offre et de la demande de travail, il est lié à des changements de structures économiques dans un pays, provoquant une adéquation qualitative entre l'offre et la demande de travail. Ainsi, l'évolution des qualifications dues aux évolutions techniques conduit à rendre inemployable une partie de la population active qui ne trouve plus d'emplois correspondant à ses qualifications.
  7. Le chômage conjoncturel ou keynésien : il correspond à un ralentissement de l'activité économique provoquant une réduction temporaire des besoins de main-d'œuvre dans l'économie. Les entreprises licencient pour adopter leur capacité de production à la baisse de l'activité économique. Ce chômage se résorbe avec le retour de la croissance économique qui nécessite des embauches de la part des entreprises.
  • Causes du chômage

Les causes  du chômage sont très nombreuses mais dans le cadre de notre étude, nous citons certaines d'entre elles:

  • Les différentes perturbations, la mauvaise gouvernance de l'état et les différents syndicats: réglementations excessives sur le temps de travail, sur le salaire minimum, sur les conditions de travail… au lieu de favoriser la compatibilité d'une main-d'œuvre locale;
  • La discrimination qui va des âges à la couleur de la peau en passant par le sexe de salarié;
  • Les réglementations rigoureuses affligées par l'Etat;
  • La non créativité personnelle que recherche d'auto-emploi;
  • la non scolarisation, les mariages précoces, le manque de solidarité et d'amour, l'insécurité sociale, le non respect de règlement ou code du travail et sa non application.
  • Conséquences du chômage

Elle sont aussi très nombreuses mais voici quelques unes d'elles:

  • Déficit des organismes de protection sociale (sécurité sociale)
  • Baisse de la consommation ou malnutrition;
  • Perte de revenu (pour le chômeur), clochardisation, toxicomanie, délinquance, suicide;
  • Dépressions psychologiques et troubles mentaux;
  • La criminologie,

En plus, l'échelle mental vise à évaluer les capacités sensorielles et perceptives, les capacités de discriminations de l'individu à ces perceptions, l'acquisition de la permanence de l'objet, la mémoire et  les capacités de résoudre de divers problèmes. 

NB: voici le" halo" du chômage d'après J. FREYSSINET   

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