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Chapitre I. GENERALITES ET REVUE DE LA LITTERATURE SUR LA MALNUTRITION

 

I.1. DEFINITION DES CONCEPTS CLES

  • Lutte : Ensemble d’actions menées pour vaincre un mal, des difficultés [[1]].
  • La malnutrition : est définie comme un état pathologique dû à une carence, à un excès ou à un mauvais équilibre des apports alimentaires. [[2]] C’est aussi « une condition pathologique provoquée par la carence ou l’excès en l’un ou plusieurs de nutriments essentiels que le corps ne peut pas produire et qui sont nécessaires à la survie de l’individu, à sa croissance, à sa reproduction ainsi qu’à sa capacité de travailler, apprendre, occuper une fonction sociale » [[3]]

Pour nous ce mot traduit la situation ou l’état d’un enfant qui souffre de la carence alimentaire dans    la paroisse Saint François-Xavier de Kadutu.  

  • Infantile : adj. : qui se rapporte, qui a trait relatif à l’enfant.
  • Malnutrition infantile : Malnutrition qui frappe les enfants. Pour nous, il s’agit d’un enfant de 0 à 5 ans.
  • Enfant : Garçon ou fille dans l’âge de l’enfance. Personne sous le rapport de la filiation ; fils, fille [[4]] Toute personne quel que soit son sexe âgée de moins de 18ans. Dans ceci FAO nous dit que mieux nourrir l’enfant, ce qui peut signifier augmenter l’allaitement maternel, à sectionner l’alimentation complémentaire, mourir plus souvent et/ou accorder d’avantage d’attention à l’enfant pendant le repas [[5]]. Pour nous, au Centre Murhula de la paroisse Saint François-Xavier de Kadutu, il est question d’un enfant de 0 à 5 ans.
  • La nutrition : Ensemble des processus d'assimilation et de dégradation des aliments qui ont lieu dans un organisme, lui permettant d'assurer ses fonctions essentielles et sa croissance.

Ainsi la nutrition est donc la science consacrée à l’étude des aliments et leur valeur nutritionnelle. Elle concerne les aspects physiologiques et physiopathologiques. Pour nous, c’est toute sorte d’aliments qu’on donne à l’enfant mal nourri au Centre Murhula de la paroisse Saint François-Xavier de Kadutu. 

  • La Diététique : Étude de l'alimentation. La diététique inclut la connaissance de la valeur nutritive des aliments et de leur transformation lors de la cuisson et de la conservation. Elle permet d'établir des régimes alimentaires adaptés aux besoins des sujets sains ou malades. Ainsi, un enfant atteint de maladie cœliaque (intolérance au gluten) devra recevoir les apports énergétiques nécessaires à sa croissance, compte tenu des aliments qui lui sont interdits (avoine, blé, orge, seigle). Dans le cadre de la prise en charge des sujets obèses ou présentant une surcharge pondérale, la diététique permettra d'établir un régime hypocalorique, mais équilibré, n'induisant pas de carences.
  • La Diétothérapie : Selon BAJAJ, la diététique consiste à utiliser les aliments comme aide à la guérison en associant correctement l’art et la science de la nutrition au symptôme de la maladie [[6]]. 
  • Etat nutritionnel : Etat de l’organisme résultat de l’ingestion, de l’absorption et de l’utilisation des aliments ainsi que des facteurs de nature pathologique (déf. OMS).  
  • Emaciation : Etat pathologique qui s’exprime par un déficit de la masse tissulaire et graisseuse inférieure à celle que doit présenter un enfant de la même taille.      
  • Nutriment : Substance organique ou minérale, directement assimilable sans avoir à subir les processus de dégradation de la digestion.

D’après le dictionnaire médical pour les régions tropicales, un nutriment est une substance alimentaire pouvant être utilisable directement et entièrement par l’organisme sans avoir à subir les modifications de la digestion pouvant ainsi être introduit par voie veineuse. 

   

  • Aliment : Substance consommée à l'état naturel ou après cuisson, susceptible de fournir les matériaux de croissance, de réparer l'usure des tissus, de subvenir aux besoins énergétiques et de former les substances de réserve de l'organisme.
  • Alimentation : Action de s'alimenter. Par extension, ce terme recouvre tous les processus aboutissant à l'ingestion d'aliments ainsi que l'ensemble des relations entre le sujet et les aliments.    En cela, l'alimentation diffère de la nutrition, qui concerne l'ensemble des phénomènes biologiques d'assimilation et de dégradation des aliments qui s'accomplissent dans un organisme, permettant ainsi sa croissance, son maintien et son fonctionnement. [[7]]
  • Retard de croissance: Ralentissement dans le développement du squelette et de la stature.

Retard de croissance du fœtus pendant la grossesse aboutissant à un poids de naissance inférieur au 10e percentile (grandeur statistique correspondant à la division d'une population en 100 groupes d'un nombre équivalent de personnes) d'une courbe de référence, c'est-à-dire inférieur à 2,5 kilogrammes pour un nouveau-né à terme. Synonyme : hypotrophie.

  • Sous-alimentation : est une insuffisance alimentaire capable de compromettre la santé ou la vie. [[8]] c’est aussi une insuffisance quantitative de l’apport alimentaire assez prolonger provoque des troubles organiques ou fonctionnels. [6]

I.2. GENERALITES SUR LA MALNUTRITION

La malnutrition doit être définie comme une pathologie, et non comme état. Il s’agit d’une pathologie systémique aux conséquences multiples et d’étiologies tout aussi variée. L’idée d’une séparation entre une approche quantitative et  qualitative est à la fois obsolète et réductrice.

La mal nutrition que ce soit dans l’approche que propose l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les organisation humanitaires d’urgences s’y consacrant, ou les différentes études effectuées sur le sujet, peut être la conséquence de plusieurs facteurs, le plus souvent associés. Les carences alimentaires qu’elles soient quantitative ou qualitative (et elles sont souvent les deux), sont une cause très fréquent conduisant à un état de malnutrition.           

Est un état physiologique pouvant devenir pathologique dû à une carence ou à une consommation excessive d'un ou plusieurs éléments nutritifs. Un sujet court le risque de souffrir de malnutrition lorsque l'apport calorique ou l'équilibre nutritionnel ne sont pas conformes à ses besoins. Si l'alimentation est trop pauvre en calories, les réserves de graisses de l'organisme, puis celles de protéines des muscles sont utilisées pour fournir de l'énergie. En cas de carence prolongée, le corps devient trop faible pour avoir un métabolisme normal et combattre les infections. [[9]]

Les enfants, en particulier ceux de moins de cinq ans, sont plus sensibles aux conséquences d'une malnutrition que les adultes. Ils souffrent notamment de carences protéiques, dont les formes les plus courantes sont le marasme et le kwashiorkor, des maladies mortelles rencontrées dans tous les pays en voie de développement.

Dans les pays développés, on constate parfois des carences dues à un apport calorique insuffisant chez les sujets souffrant d'anorexie mentale et chez certaines personnes âgées. Dans ces pays, la forme la plus courante de malnutrition est causée par une alimentation trop riche. [11]

Lorsque l'alimentation d'un individu comporte des éléments nutritifs en quantité insuffisante, celui-ci développe des symptômes de carence. Les carences sont le plus souvent associées à une déficience en vitamines ou en sels minéraux. On les rencontre très rarement dans les pays développés où on constate plus souvent des problèmes dus à des apports excessifs. Les carences en vitamines ou en sels minéraux peuvent avoir plusieurs origines mais, la plupart du temps, elles proviennent d'une alimentation pauvre en éléments nutritifs. Ainsi, dans les pays où la nourriture de base est le maïs, une déficience en niacine, une vitamine B, peut survenir, favorisant l'apparition d'affections telles que la pellagre. Dans d'autres cas, la carence est liée à des besoins nutritionnels particuliers. Certaines femmes, par exemple, ont des besoins en fer très importants qui se traduisent par des anémies si leur ration journalière est insuffisante. Les carences peuvent aussi être dues à une anomalie génétique ou avoir une origine géographique. En effet, dans des régions éloignées de la mer, les sols (et donc les plantes qui y poussent) contiennent très peu d'iode.

Les personnes de ces régions vivant de leurs propres cultures peuvent donc souffrir de carences iodées pouvant entraîner à terme un goitre ou, à l'extrême, des désordres mentaux. [11]

Les symptômes d'une carence en vitamines ou en sels minéraux dépendent de la fonction de cet élément dans l'organisme. Ainsi, un déficit sévère en vitamine A entraîne une cécité. Certains de ces nutriments ont plusieurs fonctions, si bien que des carences prolongées peuvent avoir des effets multiples sur la santé de l'individu [11].

En effet, la malnutrition reflète l’état de la sécurité nutritionnelle d’une population et se manifeste surtout chez les enfants âgés de 0 à 5 ans. [[10]]

La malnutrition chronique est souvent peu perceptible car elle résulte d’une évolution lente. Elle permet d’avoir une vision globale de la situation nutritionnelle d’une communauté. [[11]]

 L’anthropométrie permet d’apprécier le retard de croissance qui est la conséquence  d’une alimentation inadéquate qui s’est installée sur une période relativement longue et l’insuffisance pondérale qui est la malnutrition global reflétant à la fois les effets du moment. [[12]]

Il faudra mentionner que le retard de croissance est le plus souvent la résultante d’une combinaison des facteurs tels que les soins et la pratique alimentaire inappropriées, un environnement insalubre, l’hygiène et le faible accès au service de santé.

On ne peut pas se réveiller le matin et voir que l'enfant souffre de la malnutrition, mais CARTER Isabel nous montre comment est-ce que la malnutrition se développe à travers un cycle.  

Figure N°1 : Cycle de la mal nutrition

                                                                   Infection

         

           Faible résistance                                                                 mauvaise appétit

                   aux maladies                                   

       
     
   
 

                                                            

                                                              Malnutrition

                                                                     Décès

I.2.1. Les causes  de la malnutrition

Les causes de la malnutrition sont multiples, en voici quelques-uns :

  • Les causes liées à la production :

La pauvreté du sol ; la carence en engrais naturels et l’absence de l’engrais chimique ; la méconnaissance des technique agricoles ; la destruction de forêt,  les maladies des plantes ; la méconnaissance des techniques d’élevage et les maladies des animaux d’élevage. Les migrations de la population, le surpeuplement ; la destruction des réserves.

  • Les causes liées au mode de vie :

La pauvreté, la mauvaise répartition du budget familial, les méconnaissances des principes d’alimentation, les respects des traditions, la méconnaissance des principes d’hygiène ; la mauvaise répartition de la nourriture ; les manque de surveillance des enfants ; les familles trop nombreuses, les grossesses trop rapprochées ; l’instabilité des certaine familles.

  • Les causes liées à la santé : les maladies (paludisme, rougeole, tuberculose, la diarrhée, les verres intestinaux, les affections digestives, etc.).

I.2.1.1. Les problèmes liés à la malnutrition

  • Sur alimentation et malnutrition

Dans nombreux pays la sécurité alimentaire existe depuis plusieurs décennies. Les populations n’ont jamais eu des difficultés quant à la disponibilité des aliments dont ils ont besoins. 

Les personnes et plus particulièrement les enfants, associant la nourriture aux plaisirs oubliant les besoins nutritifs journaliers. Le fast food, les sodas sucrés, les aliments riche en lipides et en et en glucides, deviennent  alors les plats préférés des adolescents et des plus jeunes. Les excès alimentaires sont de plus en plus fréquents et constituent une menace pour la santé des enfants et des adolescents. La première conséquence des excès est l’obésité. L’excès massif de poids augmente considérablement le risque de développer certaines maladies : HTA, taux élevé de cholestérol, problème de croissance freinée par le surpoids, risque d’infarctus, maladies cardiovasculaires, …

La sur alimentation et la malnutrition liés aux excès alimentaires, ne concernent pas seulement des pays développé. Un nombre important des pays en développement doivent faire face aujourd’hui à la fois aux problèmes de sur alimentation et aux problèmes de sous- alimentation.

  • Sous-alimentation et la malnutrition

Une alimentation suffisante et équilibrée permet d’éviter la sous-alimentation et la malnutrition. Au-dessous de 2100 Kl par jour, un enfant est considéré comme sous-alimenté et soufrant de la faim. Un enfant ne bénéficiant pas des aliments nutritifs essentiels peut souffrir de la malnutrition et sera exposé à des graves problèmes de santé qui entraveront son développement.

I.2.2. Forme de la mal nutrition

I.2.2.1. La malnutrition protéino énergétique légère ou modérée

Elle est extrêmement fréquente. Elle apparait quand le régime est déficient à la fois en éléments énergétiques et en protéines. Elle est caractérisée par un retard de croissance et constitue une situation instable en raison du risque de basculer dans une forme grave à l’occasion d’une agression (infection, stress).

I.2.2.2. La malnutrition protéino-énergétique grave

Ella a classiquement été subdivisée en deux formes :

  • Le kwashiorkor :

Conséquence d’une carence protéique plus prononcées que les carences énergétiques.             Le kwashiorkor survient après un sevrage tardif lorsque le lait maternel est remplacé par une alimentation traditionnelle, riche en féculents mais pauvre en protéines. Il se manifeste souvent à la suite d'une infection aiguë. La maigreur des enfants est souvent masquée par une rétention d'eau qui leur donne un visage en forme de lune et un ventre gonflé. C’est enfant me présente pas de perte de poids importante en raison de leurs œdèmes. Ils sont apathiques, anorexiques, ont le ventre sablonnée une peau dépigmentée et les cheveux décolorées.  

Le syndrome de Kwashiorkor, une conséquence de la malnutrition

Le kwashiorkor est l’une des maladies dues à la malnutrition les plus répandues. Fléau des pays en développement, très répandue en Afrique, elle correspond à une carence en protéines et touche les enfants (les besoins en protéines en période de croissance sont très élevés).                     Le kwashiorkor se manifeste notamment par un retard de croissance et une importante fonte musculaire, accompagnés d’un gonflement abdominal caractéristique. [[13]]

  • Le marasme :

Le marasme survient lorsque les nouveau-nés sont sevrés trop rapidement et consomment une nourriture pauvre en énergie et en éléments nutritifs. Ces enfants souffrent également d'infections chroniques (notamment des gastro-entérites) dues à de mauvaises conditions d'hygiène, soignées de manière purement symptomatique par de l'eau ou de l'eau de cuisson de riz. Les enfants souffrant de marasme ont un poids très inférieur à la normale et ne possèdent ni graisses ni muscles.

Les enfants, dont les besoins énergétiques sont très importants, sont les premières victimes des famines. Leur amaigrissement est extrêmement rapide et se double d'un retard important de croissance. De plus, les enfants qui survivent à la famine présentent souvent des séquelles permanentes sur le plan aussi bien physique que mental. [[14]]

I.2.3. Les signes de la malnutrition protéino calorique

La malnutrition protéino calorique se manifeste à travers de nombreux signes extérieurs notamment : l’arrêt d la croissance, la courbe de poids s’aplatit pendant trois mois au plus et commence à descendre, le poids descente jusqu’à la ligne inférieure, le volume des muscle diminue, ceci est bien mis en évidence par une diminution de la circonférence du bras inférieur à 14cm pour l’enfant de 1 à 5 ans, ses muscles s’affaiblissent et le ventre est distendu lorsque l’enfant se tient débout,  la peau est fine, lisse et luisante, l’apparition de fines rides qui se croisent autour de mollets, la figure s’arrondit, l’œdème atteint les jambes, les pieds, les mains et les avant-bras, l’œdème cache parfois un amaigrissement, la peau change de couleur, les cheveux changent des couleur et se défrisent, l’enfant devient triste et n’a plus la force de manger, de jouer, les conjonctives sont pâles à cause de l’anémie, le ventre est ballonné mais le thorax, les épaules et les bras sont maigres, la foie grossit. La diarrhée est un des derniers signes et elle est toujours grave. Les selles sont très liquides avec peu de matières fécales sans sang ni pus. 

I.2.4. Types de malnutrition

Il existe deux types de malnutrition :

  • La mal nutrition chronique: elle est caractérisée par un retard de croissance de l’enfant qui présentera une taille insuffisant par apport à son âge.
  • La malnutrition aigüe : elle se car un poids insuffisant par apport à la taille de l’enfant (émancipation)

La malnutrition aigüe peut être modérée ou sévère  selon le poids de l’enfant. La sous-alimentation et la malnutrition ont des conséquences graves sur la santé de l’enfant et surtout pour le plus jeunes. 

I.2.5. Conséquence de la malnutrition

Les conséquences d'une carence alimentaire sont très sérieuses et influencent de manière considérable les taux de morbidité et de mortalité (incidence des maladies et du nombre de décès).

Les carences nutritionnelles :

  • Les carences nutritionnelles primaires : dues à un apport alimentaire insuffisant ou inadéquat des nutriments essentiels pour le fonctionnement normal de différents tissus de l’organisme.
  • Les carences nutritionnelles secondaires : sont appelée aussi carences conditionnées car l’apport nutritionnel normal ne mènent à la dénaturation que dans la mesure où il est conditionné par un trouble pathologique. Les carences nutritionnelles  soit primaire ou secondaire, l’apparition des signes de déficience va dépendre de l’état de réserve de l’organisme, en cas d’hypothyroïdie par exemple, la dénaturation mettra du temps à apparaitre chez un obese que chez un migrais.
  • Les trois carences majeures en micronutriments :
  1. Les carences en Fer

Peuvent engendrer les problèmes de croissance et de développement intellectuel, ainsi qu’un affaiblissement du système immunitaire et une plus grande exposition aux maladies présent dans les régions défavorisées : pneumonie, diarrhée, paludisme, rougeole et SIDA. Le fer est contenu dans les aliments comme la viande rouge, certain poisson, les fruits secs, certaines céréales, le légume vert foncé.

  1. Les carences en Iode

Peuvent entrainer des lésions cérébrales irréversibles qui entraineront de retards mentaux chez l’enfant. Un manque en iode peut aussi peut aussi provoquer des goitres (gonflement de la thyroïde) et certains autres dysfonctionnement thyroïdiens. L’iode se trouve principalement dans le sel, les algues, les poissons et les fruits de mer mais aussi dans certaine légumes comme les haricots verts.

  1. Les carences en Vitamines:

Les carences en vitamine A peuvent causer la cécité ou la mort de l’enfant. La vitamine A (rétinol) se trouve dans les aliments d’origine animale telle que le foie, les poissons, ou encore l’huile de foie de morue. La vitamine A (caroténoïde) est également présente dans les aliments d’origine végétale comme la carotte, les épinards, le brocoli, l’orange et la mangue.

Les carences en micronutriments, pendant des longues périodes, sont souvent mortelles chez les enfants de moins de 5ans.

D’autres carences (vitamine B1, B2, …) peuvent entraver le développent de l’enfant. Ces insuffisances nutritives entrainent souvent des difficultés de concentration et d’apprentissage qui auront pour conséquences des taux plus élevé d’abandon scolaire et d’analphabétisme.   

I.2.6. Géographie de la malnutrition

La plupart de nos enfants au Centre Murhula de la paroisse Saint François-Xavier de Kadutu proviennent de l’intérieur et  de la périphérie de la ville de Bukavu. Notamment Igoki, Chai-Kabuye, Nyamyera, Ciriri, Eessance, Cirhagabwa, Muku/ Walungu,  Buhozi, Buholo V, Buholo IV, Ruvumba, Rikera, Funu, Nyamugo/Lwana, Regie, Kanoshi/ Mushekere, Walungu, Cimpunda – Clila, Cirhundu/Kaniola, ka Ngabo. Ce dans ces milieux où viennent les enfants mal nourris soignés au centre nutritionnel Murhula.  

I.2.7. CONSEIL PRATIQUE

Il est demandé de donner au mal nourri une alimentation abondante riche  et équilibrée pour cela, nous demandons aux parents de fournir à leurs enfants une ration en énergie et protéine en respecter les règles d’hygiène.

Nous demandons aussi aux centres nutritionnels  JIOVANIE d’accélérer le processus de donner aux  enfants des bouillies appelées « SOSOMA », du riz mélangé au haricot, de la  viande de cobaye et de  lapin, des comprimés contenant la vitamine A.

De fournir des efforts dans l’encadrement moral de ces enfants.

I.2.8. GUIDE NUTRITIONNEL

Pendant les premier mois de sa vie, votre bébé passe une grande partie de son temps à dormir. Jusqu’à 4mois environs, il obéit à son horloge interne et doit pouvoir manger et dormir quand il en a besoin.

Alimentation  exclusivement lactée

Durant le premier mois, l’alimentation de votre bébé est exclusivement lactée. Sachez que l’allaitement au sein est le moyen idéal pour répondre aux besoins se votre enfant car la composition du lait maternel évolue au cours d’une tétée et en fonction de l’âge du bébé. Le lait doit rester la base de l’alimentation de votre enfant. Si vous allaitez, vous pouvez encore donner 5 à 6 tétées par jour.  Le lait doit rester Si vous ne voulez ou si vous ne pouvez pas allaiter au sein, vous pouvez  opter pour l’alimentation au biberon avec un lait pour nourrissons adapté à ses besoins. A titre d’exemple, le lait suite FRANCE LAIT 2 qui est un lait infantile adapté aux besoins des bébés de 6 à 1 an.

Quand commencer la diversité alimentaire ?

Pas avant 4 mois. La diversification consiste à introduire progressivement d’autres aliments que le lait maternel ou infantile à l’alimentation de votre bébé. Cette étape va lui permettre de passer progressivement de tout petit à celle de grand.

Dans un premier temps  et selon l’avis de votre médecin, vous pourrez commencer à proposer à votre bébé, en plus du lait des fruits et légumes cuits sous forme de purées et compotes lisses ainsi que de céréales ajoutées dans le biberon.

Dans un deuxième temps, vous pourrez commencer à introduire  viande, poisson, œuf et féculent.

Combien de repas par jour mon enfant doit-il prendre ?

A partir de 6-8 mois et au minimum jusqu’à l’adolescence, il est recommandé de prendre 4 repas par jour et à heure régulière (petit-déjeuner, déjeuner, gouter et diner). Ce rythme permet de bien repartir les apports nutritionnels tout le long de la journée et évite également qu’il grignote entre le repas.

Etape 3 : cette période d’éveil gustatif est très importante car c’est essentiellement avant l’âge de 2-3 ans que l’enfant acquiert ses performances alimentaires. Une diversification réussie lui permettra de découvrir une large palette des gouts, favorisant ainsi une alimentation variée jusqu’à l’âge adulte.

Premier pas vers l’alimentation des grands

Votre enfant va continuer à enrichir ses gouts. L’apparition des nouvelles dents va lui permettre de découvrir différents textures. Cependant, elle doit rester adaptée à ses besoins de croissance. Le lait doit toujours avoir une place importante dans son alimentation.

A partir de 12 mois mon bébé peut-il se séparer de lait de croissance ?

A cet âge, même si son alimentation se rapproche de plus en plus de la vôtre, le lait de croissance reste un aliment indispensable. Il est donc essentiel pour votre enfant de consommer encore 500 ml de lait de croissance par jour.

NB :

  • Le lait de vache n’est pas recommandé à cet âge (0-3 ans) car il ne contient pas suffisamment d’acides gras essentiels, de fer et des vitamines et est trop riche en protéine.
  • L’eau est la seule besoin indispensable, limité les boissons sucrées.
  • Donner les gouts du ‘’nature’’, limitez la quantité de sel, sucre ou de produit.
  • Pas de fruits oléagineux (cacahuètes, amandes, …) avant 3 ans en raison du risque d’étouffement. [[15]].

I.3. LA MALNUTRITION DANS LA PAROISSE St FRANÇOIS-XAVIER

                                               DE KADUTU

I.4. REVUE  DE LA LITTERATURE SUR  LA MALNUTRITION

La revue de la littérature est l’étude des variable permettent de comprendre que la lutte contre la malnutrition est à la fois multidisciplinaires et multisectorielle ; le gouvernement, les TDR, les agronomes, les économistes, les industriels, les enseignants, les démographes, les parents des enfants et le personnel de santé ont tous un rôle à jouer. 

Cependant, nous  ne sommes pas le premier ni le dernier  à aborder la  question de la  malnutrition de par le monde, l’Afrique, la RD Congo, la province du Sud-Kivu, la ville de Bukavu, la commune de Kadutu, la paroisse Saint François-Xavier de Kadutu ; il existe plusieurs écrits à ce propos. En voici quelques-uns :

  1. MUGALIHYA BULONZA Mireille, 2007, dans son TFC ‘La problématique de l’état nutritionnel et ses conséquences sur la croissance des enfants de moins de 5ans ’’. Cas spécifique du quartier Nyalukemba en commune d’Ibanda.

 Montre que la malnutrition s’observe dans la ville de Bukavu, plus fréquent dans les ménages dont les femmes  ont l’âge variant entre 18 et 35 ans, mais aussi analphabètes avec plus de cinq enfants. Il continue en disant que la malnutrition est aussi fréquent dans les ménage à moindre revenu, incapable de fournir aux enfants une alimentation équilibrée. Le sevrage précoce, le manque de surveillance, une hygiène insuffisante seraient aussi à la base de la malnutrition mais aussi le manque d’activités rémunératrices pour les femmes.

Comme piste de solution, cet auteur projette la création d’un centre d’encadrement, de formation et d’éducation nutritionnelle dans le quartier Nyalukemba en commune d’Ibanda. [30]

  1. RUHAMYA NSIMIRE Agnès ; 2002, Dans son TFC  « Problématique de planning familial dans les quartiers à forte concentration de la  ville  de Bukavu, cas du quartier  Panzi » 

Note que les grossesses trop rapprochées causent des problèmes de sous-alimentation des enfants  surtout quand les parents n’ont pas de revenu suffisant, ce qui les exposent aux maladies et à la mort.

Cet auteur propose comme remède à ce fléau l’espacement de naissance  dans l’intervalle de 3 ans. [31]

  1. MAPENZI MALIRA Paulin, 2011, dans son TFC « Les déterminants de la malnutrition chez les enfants de 0 à 5ans dans l’air de sante de Cidasa/Zone de Sante d’Ibanda »

Montre que le niveau d’instruction des parents, le manque d’information suffisante, la pauvreté, les mauvais habitudes alimentaires, le sevrage précoce, la qualité de l’eau de boisson, le non-respect de l’espacement de naissance et le chômage déguise des parents sont les différents facteurs à la base de la malnutrition dans la Zone de Santé d’Ibanda. [32]

  1. BUNYEMU MUTINGAMO Rosine, 2010 dans son TFC « La prise en charge socio-économique à l’UNTI/Saint Joseph de l’Hôpital provincial Général de Reference de Bukavu »

Fait observé que  les cas de malnutrition son plus observés dans les quartiers à faible niveau de vie en commune de Kadutu dans les familles qui ont plus de 10 enfants.  La sous information des parents dont beaucoup d’entre eux ont faits seulement le primaire et les autres se sont arrêté au secondaire sans même obtenir le diplôme d’Etat, qui n’ont pas mis en pratique même les notions préliminaires pour une bonne alimentation de leurs enfants. [33]

  1. MUNGUAKANKWA MUDEKEREZA Mathilde, dans son TFC ‘’ Les déterminants de la malnutrition chez les enfants de 0 à 59 mois dans l’aire de santé de Luma de la Zone de Santé Bagira’’

Fait observé que  les déterminants de la  malnutrition chez ces enfants dans cette aire de santé reste l’ignorance des parents sur le sevrage précoce, le manque de connaissance en matière nutritionnelle, les naissances rapprochées, la pauvreté, le chômage, l’utilisation de l’eau du robinet qui n’est pas purifiée comme source d’approvisionnement en eau potable, les infections et maladies que l’on peut éviter comme la diarrhée, le paludisme et les vomissements.

  1. AKONKWA CUBAKA Anny, dans son TFC « les déterminants de la mal nutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans la Zone de Santé de Kadutu. Cas spécifique de l’Aire de Santé du Centre nutritionnel Maendeleo de Cipunda »

Montre dans son travail de fin de cycle que le faible revenu, le manque de sensibilisation, de planning familial, un sevrage précoce, nombreuses maladies (la diarrhée, la rougeole, le paludisme, …) est à la base de la malnutrition dans cette aire de santé.

Il propose comme remède : la vaccination des enfants pour éviter certaines maladies pouvant conduire à la malnutrition ; l’organisation et la multiplicité des séances d’éducation sanitaires à nos familles, la sensibilisation de la population au planning familial. En plus de mettre en place les mécanismes nécessaires pour lutter contre la malnutrition infantile envi leurs garantir une bonne croissance.

  1. PENGWA PENGE KIKUMBU Polydor, 2010, dans sa Mémoire « Les facteurs de risques de malnutrition aigüe sévère chez l’enfant »

Montre que les poids de naissance, l’état vaccinal, les infections et diarrhée paramètres chez les enfants ainsi que la taille de ménage, la parité de la mère, intervalle inter générique, niveau d’instruction de la mère, le niveau socio- économique, les interdits alimentaires et le suivi de CNS (Consultation du Nourrisson Sain) paramètres liés aux parents sont toujours des facteurs révélés associés à la malnutrition.

Comme remède, il nous dit : si on lutte contre ces facteurs de risque, on peut diminuer la fréquence de la malnutrition. [34]

  1. NANSORO MIHIGO Imelda, dans sa Mémoire « Facteurs de risques de mortalité chez les mal nourris. Cas spécifique de l’Hôpital Général de Référence d’Uvira »

Montre que les facteurs de risque de mortalité chez les mal nourris sont la forme de malnutrition sévère mixte déterminée par les indices anthropométriques très effondrés et l’âge de l’enfant. Ces enfants mal nourris meurent principalement de chocs septiques. [35]

  1. Selon le rapport 2005 des Objectifs du millénaire pour le Développement (OMD) des nations unies, cette affection serait à l’origine de plus de la moitié de décès d’enfants de moins de cinq ans dans le monde et plus de quart de moins de cinq ans du monde en développement en est atteint [[16]].  Signalons que sur plus de 12 millions de décès dans les pays en voie de développement parmi les enfants de cinq ans principalement des causes évitables, 55% est attribué directement ou indirectement à la malnutrition [[17]].
  1. Les causes de mortalité chez le mal nourris en RD Congo sont les faibles accessibilités énergétiques, protéiques et macronutriments en termes d’indisponibilité de sources, la sous informations, la croyance, la culture et une mauvaise utilisation des ressource [[18]].   

Au Cameroun 16% de décès de 1 à 4 ans attribués aux problèmes nutritionnels [[19]].

 

[2]. Petit Larousse 2009

[3]. GERARD Azout et Jean Claude DILLON ; la sécurité alimentaire en Afrique ; Ed Karthala ; 22-24 Boulevard  

      Arago 750 ; 1993 ; p 112.

[4]. Dictionnaire Petit Larousse, 2009

[5]. www.fao-org/docrep/2008/y574 afeo.thm

[6]. BAJAJ, Cours de diététique, ISTM/Bukavu, 1994

[7]. Larousse Médicale, 2006

[8]. Mémoire online. Com : guide pour l’action à l’intention des pays confrontés à la flambée de prix de donnés 

     alimentaire.

[9]. Microsoft  Encarta ; 2009.

[10]. BRIEND ; 1998

[11]. Camile et Martin Preves, 2006

[12]. Tollens, 2003

[13]. Encyclopédie Encarta ; Paul A. Souders/Corbis

[14]. Encyclopedie Encarta ; Carl Purcell/Science Source/Photo Researchers, Inc

[15]. LABORATOIRE FRANCE LAIT, GUIDE NUTRITIONNEL ; 3 étapes clés de l’alimentation de votre enfant ;

     2006 ; 25p

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[17]. Action contre la faim, Module 3, Prévenir la malnutrition des populations à risque, Genève 2000

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