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CHAPITRE I : GENERALITES ET REVUE DE LA LITTERATURE

I.1. DEFINITION DES CONCEPTS CLES

La définition des concepts dans le monde scientifique dépend d’un auteur à l’autre.

  • Produit agricole: est un résultat des nombreux facteurs à interaction simple[1].
  • Pratique s agricoles :  constituent un  ensemble de règles  à respecter dans l’implantation et la conduite de  des cultures  de façon à optimiser  la production  agricole ; tout en réduisant  les plus possible  les risques liés à ces pratiques , tant vis-à-vis de l’homme  que vis-à-vis  de l’environnement.[2] 
  • Sécurité alimentaire: est une disponibilité permanente des produits agricoles en quantité et en qualité pour un peuple donne[3]. Au niveau du ménage la sécurité alimentaire est définie comme la capacité  de la famille à se procurer de façon régulière et durable suffisante et adéquate[4].Elle se définit encore comme l’accès permanent  tous aux denrées alimentaires nécessaires  pour mener une vie saine et active. Pour cette définition, la réalisation de la sécurité alimentaire demeure un défi  majeur à relever en Afrique Sub-saharienne .En effet, près  de 200 millions  de personnes, soit le tiers  de la population totale,  souffrent de la  La malnutrition touche 32 millions d’enfants de moins de 5 ans. Ces chiffres démontrent à suffisance du problème  de la sécurité alimentaire  dont  les conséquences en terme  sont  la dégradation  de la qualité  de bien-être social de la majorité  des populations.[5]
  • Agriculture: est la culture du sol[6].
  • Agriculteur : personne qui cultive la terre[7].

1.2. GENERALITE SUR L’AGRICULTURE ET LA SECURITE ALIMENTAIRE

1.2.1. La situation de l’agriculture  et la sécurité alimentaire  en  République Démocratique du Congo

La république démocratique du Congo est un pays  vaste de 2.345 000Km2. La place importante dans l’économie est  occupée par l’agriculture et dispose l’importante marge de croissance.

Il bénéficie des conditions climatiques très favorables qui conjuguées a u n important réseau hydrographique permettant la pratique d’une gamme très variées de spéculation agricoles.

Malgré ses potentialités, le secteur agricole confronte  à des contraintes de différents ordres, ne satisfait pas les besoins alimentaires d’une population de plus de 55millions.

En effet, suite à l’instabilité socio politique, plusieurs champs ont étés détruits et des exploitations  abandonnées, ce qui a engendrée la diminution des superficies cultivées et le retour à une  agriculture traditionnelle de substance conduite avec minimum d’intrants agricoles.la volume de la production alimentaire (vivrières, viandes et poissons)ne progresse que de1 a 2 % par an contre une croissance  démographique de 3,1%. Cette situation s’est traduite par une insécurité alimentaire et une paupérisation massive de la population.

Ces facteurs constituent également un obstacle pour l’introduction des nouvelles technologies permettant l’accroissement de la valeur ajoutée du secteur agricole[8].

La politique de sécurité alimentaire adoptée par le gouvernement vise l’augmentation des superficies cultivées et la modernisation de pratiques culturales de l’ensemble des producteurs en général et plus particulièrement des petits exploitants, afin d’améliorer la productivité des terres. Le taux d’accroissement de la production agricole devrait passer de moins de 2 % actuellement à 7%. C’est dans ce contexte que s’inscrit l’appui de la banque mondiale aux efforts du gouvernement pour instaurer une sécurité alimentaire durable[9].

1.2.2. Rôle de l’Agriculture dans le développement économique

L’agriculture a un rôle central dans le développement économique parce que la majorité des pays pauvre tirent leur substance du sol. Le seul moyen que dispose le dirigeant réellement soucieux du bien-être de leurs citoyens pour améliorer la situation du plus grand nombre d’entre eux, est de les aider d’abord à accroitre la productivité de leurs cultures alimentaires et commerciales , ensuite à élever le prix auxquels elles sont payées aux agriculteurs.  Le secteur agricole peut également constituer une source majeure des capitaux pour une croissance économique moderne.   

1.2.3. L’importance du développement agricole sur la sécurité alimentaire

Sans engagement et efforts substantiels de l’Etat et des bailleurs pour l’amélioration des infrastructures et les services agricoles, le secteur privé ne pourra pas investir en agriculture.

Il faut signaler que tous les pays actuellement industrialisés, que se soit Japon, les Etats-Unis ou le coréen du sud, ont d’abord connu nu effort développement agricole et celui-ci a servis de base  à leur développement économique. Une nourriture abondante et bon marche et un surplus agricole (dont les revenus d’exploitation peuvent être réinvestis dans d’autres secteurs économiques) constituent la base solide d’un développement économique rapide.

Il faut rappeler ici que l’agriculture est le seul secteur qui est au stade actuel de développement économique, peut créer beaucoup d’emplois et générer des revenus capables de soutenir le développement d’autres secteurs.

Le développement agricole touche toujours les plus pauvres de la société et contribue ainsi à l’amélioration de l’équité[10].

1.2.4. L’Agriculture vivrière

L’agriculture vivrière est une agriculture essentiellement tournée vers l’autoconsommation, la production  n’est destinée ni a l’industrie agri alimentaire, ni exportée. Elle est en grande partie autoconsommée par les paysans eux-mêmes et la population locale.

Elle est depuis des temps immémoriaux, la forme d’agriculture la plus rependue dans le monde donc la plus pérenne pour la faune, la flore, l’environnement et les hommes[11]

L’agriculture vivrière, visant a l’autoconsommation alimentaire des populations est le plus souvent de l’agriculture polyculture-élevage. Elle s’oppose a l’agriculture industrielle qui livre la production comme matière première  a des industries de transformation industrielle ou alimentaire, et aussi a l’agriculture commerciale qui est insérée dans un système de commercialisation a l’échelle nationale et internationale, et suppose une logistique adaptée(transport, sites de stockage, etc.)[12]

On parle de l’agriculture vivrière d’autoconsommation lorsque la production est principalement consommée par les paysans qui la mettent en œuvre et d’agriculture vivrière commerciale lorsque la production est principalement vendue sur les marches locaux, mais il est  toute fois difficile de définir telle ou telle pratique d’agriculture[13].

Quant une région est déjà largement autosuffisante en produits vivriers et la raison d’être  d’un appui a la production est déjà l’augmentation des exploitations, une grande attention doit être  portée a l’ensemble de la filière collecte-transport-commercialisation au stade de formation, mais tout au long de la mise en œuvre grâce a des spécialistes du marketing et de l’organisation des filières.[14]

1.2.5. Les cultures vivrières

Parmi les cultures les cultures vivrières sont parmi les cultures qui combattent directement l’insécurité alimentaire sous toutes ses formes, les  principales cultures vivrières sont le manioc (aliment de base de la plus grande partie de la population), le maïs, le riz et le bananier Plantin.

La production de manioc aurait cependant augmente de 16,3 millions de tonnes en 1990 a 18,7 millions de tonnes en 1992 fournissant a de nombreux congolais leur source de substance nutritive et d’énergie alimentaire et bon marché. Le mais est un aliment de base au Shaba et le deux Kasai.[15] 

Les principales cultures sont : le manioc, le maïs, le riz, arachide et haricot.

1.3. REVUE DE LUTTERATURE    

3.1. NEPAD : La Sécurité alimentaire constitue un défi majeur  pour l'Afrique. Les déficits vivriers, les prix élevés des produits alimentaires ainsi que les troubles sociaux connexes peuvent, très souvent, débouche sur d'autres problèmes y compris  l'instabilité politique.

L'Union Africaine, à travers son programme du NEPAD, vise à accroître aussi volume que la qualité des produits vivriers du continent et, ce faisant, garantir aux familles plus de sécurité alimentaire, rendre les exportations plus rentables et améliorer la stabilité sociale et politique.

Le Programme Agricole du NEPAD est guidé par le cadre fourni par le Programme Détaillé de développement de l'Agriculture Africaine[16].

3.2. CRDI et DRC: De nouvelles pratiques sont source de sécurité alimentaire durable et de meilleurs revenus pour les agriculteurs.

Division des communications, CRDI depuis 1970, les travaux de recherche soutenus par le CRDI ont permis à des agriculteurs et à des collectivités de pays développement d'adopter des pratiques agricoles durables. Le résultat est une productivité accrue, un recul de la pauvreté, une plus grande sécurité alimentaire et un environnement plus salubre.[17]

Agriculture et sécurité alimentaire : Contribution de l’AIEA

3.3. Fishado : L’AIEA, en partenariat avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), aide ses États Membres à accroître leur production alimentaire et à en améliorer la qualité et la sécurité sanitaire en faisant appel à la technologie nucléaire, tout en favorisant l’exploitation durable des ressources agricoles.

Huit objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) ont été adoptés par la communauté internationale comme base des activités de développement mondial. Ces objectifs visent à faire avancer de manière sensible la lutte contre la pauvreté, la faim, les maladies, l’analphabétisme, la dégradation de l’environnement et la discrimination contre les femmes. Pour améliorer l’agriculture et renforcer la sécurité alimentaire dans le cadre des OMD, on s’efforce d’accroître et de diversifier la production alimentaire, de proposer des solutions contre la dégradation de l’environnement et de soutenir la mise en place de partenariats à tous les niveaux fins de pérenniser les acquis agricoles[18].

3.4. Tantabala kadjidji : Les besoins humains pour ce qui est des approvisionnements fiables en aliments sains et nutritifs sont les mêmes partout dans le monde. Si l’agriculture revêt une importance capitale pour les pays en développement, c’est que d’une part le bon fonctionnement du secteur agricole est essentiel pour assurer la sécurité alimentaire et que, d’autre part, les produits agricoles constituent une source majeure du revenu national[19].

3.5. Wilonja alliance : la faible productivité agricole et animale, de l’augmentation du coût des engrais et des semences, des changements intervenus dans les modes d’exploitation des sols suite à la désertification, les denrées alimentaires sont de plus en plus rares et chères, ce qui pourrait faire plonger des millions de personnes toujours plus dans la pauvreté[20].

3.6. La Banque mondiale : a défini la sécurité alimentaire comme « l'accès à tout le monde et en tout moment à une alimentation suffisante pour une vie active et une bonne santé    » (world Bank, povrety and hunger Washington DC, 1986).Pour certains pays, le problème principal et le plus élémentaire est celui de l'insécurité alimentaire : leur populations sont confrontées à des problèmes de nourriture, victimes de catastrophes soudaines ou de longues durée, naturelles ou causées par l'homme.

Cela dit que pour assurer la sécurité alimentaire il faut au préalable remplir certaines conditions qui rendent aptitude physique et mentale des populations. De cela il faut développer la recherche agricole ainsi que la formation des paysans, la satisfaction des besoins de santé et favoriser la culture vivrière. Comme le défini le « rapport sur le développement dans le monde de 2008 », (2.1milliards d'individus ont moins de deux dollars et, dans le cas de 880 millions d'entre eux, moins d'un dollar par jour pour vivre et la plupart tirent leur subsistance de l'agriculture).Donc, il faut promouvoir l'agriculture comme instrument

Fondamental du développement durable et de réduction de l'insécurité alimentaire[21].

[1] BITIJULA MAHIMBA, cours de l’Agriculture générale, G2 Agronomie, UCB 2004-2005, P13

[2] Revues : amélioration de la sécurité alimentaire, p3

[3] Eric MACHO KASHERA, Exode agricole en milieu rural et ses conséquences sur la sécurité alimentaire, TFC/ISDR-BKV, 1997, P1, inédit

[4] FAO, Femme rurale et Sécurité alimentaire : situation actuelle et perspective

[5] Bricas N, sécurité alimentaire in poulain J.P. (Ed) Dictionnaire des cultures alimentaires, PUF, 2012, p.88

[6] Larousse dictionnaire de français, éd 2008, P11

[7] Idem.

[8] ARIB, info22, février, 2010, dans la stratégie commune pour la sécurité alimentaire régionale dans l’EAC, P5

[9] ARIB. Info22 avril2010 : dans la stratégie commune pour la sécurité alimentaire régionale  dans L’EAC, p.5.

[10] Table ronde sur l’agriculture en RDC. Kinshasa le19 au 20 Mars 2004, P.12 

[11] INRAB, culture vivrière, 1995 Benin, P.3.

[12] Idem

[13]INRAB, culture vivrière, 1995 Benin, P.3.

[14] Idem

[15] Danis B, DYNO, l’agriculture en Afrique tropicale, 2001P.1344

[16] WWW.nepad. Org /fr/foodsecurity

[17] WWW.idrc. Org /fr/ressources / publication D311

[18] Fishado ; la sécurité alimentaire source des maladies, TFC /ISP- BUKAVU ; 1999, P1 ; inédit

[19] Tantabala kadjidji, influence de l’agriculture sur la sécurité alimentaire ; rapport de stage, CRA, BURUNDI p.6

[20] Wilondja alliance, rapport de stage, CEPRATA, BUKAVU –KAMITUGA, P8

[21] Stratégie de la sécurité alimentaire et développement  rural en Afrique de l’ouest  cité  par NGORA NDOYE

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