Arrow Table de matières
9837766

INTRODUCTION

0.1.  PROBLEMATIQUE

              Le monde est confronté à des crises qui affectent non seulement  sa  stabilité politique, sanitaire, environnementale et  économique mais aussi  l’agriculture et la sécurité alimentaire[1].                                                                                                                                               Les paysans de l’Afrique subsaharienne sont généralement dotés des ressources naturelles et humaines à un développement des agricoles soutenu et les  gouvernements  Africains placent l’agriculture présente  en moyenne 50 % du produit intérieur brut é « PIB », participe à plus de 80% à la valeur des échanges commerciaux  et apporte à l’industrie plus de 50%  des matières premières[2].                                                                                                       L‘agriculture est une activité qui occupe une place de choix dans la région de grands lac qui est actuellement confronté aux problèmes  démographiques galopante et croissante exponentielle des besoins en produits vivrières[3].                                                                           Des récentes évaluations sur la sécurité  alimentaire menées par gouvernement congolais, le Programme mondial pour l’agriculture (PAM) et autres partenaires montrent qu’environ 3,2 millions de personnes de cinq provinces couvertes par les différentes enquêtes sont affectées par l’insécurité alimentaire[4].

Avant de noter  que l’ouest de la   République Démocratique du Congo, moins soumis aux problèmes  d’insécurité alimentaire et de violence n’en restez pas moins très touchés par l’insécurité alimentaire, notamment à cause de l’enclavement des certaines provinces, de la faible production agricole, de faible accès à l’eau et aux services de santé et de la hausse générale des  prix des produits alimentaires pour une population  chroniquement pauvre.

La République Démocratique Congo  connait d’énorme heurts dans le domaine de la sécurité alimentaire  qui empêchent l’utilisation optimale de ses potentialités, plus de 80% de la population congolaise est paysanne et vit de l’agriculture, de la pêche et l’élevage   car il existe donc une importante disponibilité en main d’œuvre  pour les activités agricoles, la  femme constitue une part très importante de cette main d’œuvre.  Les forets tropicales qui occupent 135 millions d’hectares, soit 52% du territoire, constituent une réserve importante de la biodiversité et des terres aménageables, ce là prouve que l’environnement naturel est favorable à la production agricole même la grande partie des agriculteurs est pauvre, vit dans des conditions infrahumaines[5] .

                 La province du sud Kivu étant essentiellement une province à vocation agricole, 75% à 85% de la population vivant  de l’agriculture, plus de 60% de la population vivent en milieu rural et ont comme activité principales: l’agriculture, de la pêche et de l’élevage. Des guerres à répétition et l’insécurité permanente n’ont pas permis au milieu rural de jouer pleinement son rôle moteur dans la stabilisation de l’économie provinciale, les pratiques agricoles ont été abandonnées et des centaines de milliers de population se sont déplacées de leurs terres pour s’installer dans des villes et  centres plus ou moins sécurisés[6] .

                 Dans le territoire de Mwenga et plus particulièrement la cité de Kamituga est buttée à un problème d’insécurité  causé par des groupes armées, qui pillent et ravagent les champs des paisibles paysans et par conséquent  l’agriculture est souvent abandonnée au profit des petits commerces  et des exploitations artisanales  minières qui sont courants dans la région. Nous constatons  la cité de Kamituga et ses périphéries  sont  devenus beaucoup plus dépendant    des denrées alimentaires  en provenance de la ville de Bukavu; du territoire de Walungu. Les routes  et moyens de transport  vers le marché sont en mauvais état, insuffisance des intrants agricoles mais aussi la disponibilité  des terres.  Cette situation ne permet pas donc à la population  de répondre efficacement    à leurs besoins  primaires. Eu égard  à ce qui précède, il ya lieu de poser  les questions suivantes :

  • Quels sont les facteurs qui influenceraient  les  pratiques  agricoles inadaptées et la montée de l’insécurité  alimentaire  dans la cité de Kamituga en particulier et  dans le territoire de Mwenga en général ?
  • Quelles seraient  les stratégies  à mettre en œuvre en vue d’accroitre les pratiques agricoles pour éradiquer les racines de  l’insécurité alimentaire dans cette cité de kamituga et  ses périphéries?

0.2.  HYPOTHESES DU TRAVAIL

                     Selon Benoit Gautier cité par François Depelteau : « l’hypothèse est une proposition portant sur un rapport entre des concepts  particuliers ou un ensemble  des concepts dont on ne sait pas encore si elle encore vraie ou fausse, mais au sujet du quel on croit que les faits pourront établir sur les vraisemblances  ou faussetés »[7]. Quant à P. Rongere : «  l’hypothèse est une proposition  des réponses aux questions  que l’on se pose à propos de l’objet de la recherche formulée  en des termes tels que l’observation  et l’analyse puissent fournir une réponse »[8] .

                     Les facteurs tels que : insuffisance d’intrants  agricoles, le mauvais état des routes et moyens de transport s , la disponibilité des terres arables, l’accès aux services publiques et commerciaux pour l’écoulement des produits agricoles, l’insécurité dans la région  qui est à la base de pillages et déplacement  de la population  influenceraient  positivement et  négativement  à l’insécurité alimentaire et à la faible pratique agricole dans  cette cité de Kamituga en particulier et dans le territoire de Mwenga en général.

                      La réhabilitation des routes de dessertes agricoles, disponibilité des intrants agricoles, la vulgarisation  des nouvelles techniques agricoles, la production vers  le marché seraient des mécanismes encourageants  pour accroitre les pratiques agricoles et améliorer la sécurité alimentaire de la population en fin de pouvoir inciter la population d’adhérer  à l’agro-business  et  ce là ne peut être possible sans garantir  à la population la sécurité.

0.3 OBJECTIF DU TRAVAIL

0.3 .1  Objectif global

               L’objectif global de cette étude est d’analyser les  facteurs permettant d’améliorer  les pratiques agricoles pour lutter contre l’insécurité alimentaire dans la cité de Kamituga.

 0.3.1. Objectifs  spécifiques

Spécifiquement, elle se propose de (d’) :

  • Analyser les différents facteurs explicatifs qui sont à la base de la faible pratique agricole dans la cité de Kamituga.
  • Dégager des stratégies pour accroitre les pratiques agricoles en vue de briser les racines de l’insécurité alimentaire dans cette région.

0.4   DELIMITATION DU TRAVAIL

0.4.1   Délimitation spatiale

                  Notre travail porte sur le territoire de Mwenga, plus précisément dans la cité de Kamituga.

0.4 .2 Délimitation temporelle

                Nous situant dans le temps, nous nous sommes intéressés aux données de 2012 jusqu’à nos jours, période pendant la quelle on assiste une dépendance accrue en ce qui concerne les produits vivriers  en provenance de la ville Bukavu  et  ses périphéries  vers le territoire de Mwenga, spécifiquement  la cité de  kamituga.

0.5  CHOIX ET INTERET DU SUJET

           Pour  Gardon et  François Petry : «  L’étudiant doit d’abord assurer de l’intérêt qu’il  porte au sujet, mais aussi de l’importance  politique, social et de l’actualité du sujet choisi »[9].

          Plusieurs éléments ont façonné le choix de ce thème de travail. Premièrement, depuis quelques années, le territoire de Mwenga  en général  et  en  particulier la cité de Kamituga est devenue  dépendant en terme des produits  vivriers en provenance de la ville de Bukavu  et de ses périphéries.il s’agit  notamment des haricots, des pommes de terre, de la farine de manioc, de mais, de sorgho,…..Cette dépendance est  beaucoup plus facilité par un abandon massif des activités agricoles au détriment  des activités artisanales  minières dans la région.

           Conscient de cette réalité, la seconde motivation, repose sur la volonté d’évaluer  les mécanismes développés et proposer les pistes de solution  pour accroitre les pratiques agricoles afin de réduire l’insécurité alimentaire qui se vit  dans la cité de Kamituga.

  0.6. SUBDIVISION DU TRAVAIL                                                                                                                                                                                                 

     Hormis l’introduction et la conclusion générale, notre travail comporte quatre chapitres, qui sont : Le  premier chapitre traite la revue de la littérature  sur les pratiques agricoles et la sécurité alimentaire en République Démocratique du Congo ,  deuxième chapitre est accès sur  la méthodologie du travail ,Le troisième chapitre  aborde la présentation, l’analyse et l’interprétation des résultats  et en fin  le quatrième  traite la partie projet de ce travail.

                                                                                                                                                                                                                                                                                        

[1] Banque mondiale, inter académie logiciel, 2007. P.147

[2] Dembélé N. Nango, traite de la sécurité alimentaire en Afrique subsaharienne, quelle stratégie de réalisation dans le cadre de l’accord de coopération  entre USAID et Michigan state university, Bamako, février 2009, P.89.

[3] IFDC CATALISTE, intensification agricole pour la sécurité alimentaire en RDC, Kigali-Rwanda, février 2012, P38.

[4]CTA, rapport annuel 1996, P.9.       

[5]Ministère de l’agriculture et développement rural de la RDC, politique agricole, 2009, P.43.

[6] DSCRP sud –Kivu 2                                                                                                           

[7] B. Gautier cité par F. DEPELTEAU, la démarche d’une recherche en sciences humaines, Montréal, Debout, 2000, P.162.

[8] P.RONGERE, méthodes des sciences sociales, Paris, Dalloz, 1971, P.10.

[9]G. Mace et F. PETRY, guide d’élaboration d’un projet de recherche en sciences sociales, 3eed.Bruxelle, PUL, 2004, P.9.

Partager ce travail sur :