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Chapitre I. CONSIDERATIONS THEORIQUES SUR LES DECHETS MEDICAUX.

I.1. DEFINITIONS DES CONCEPTS CLES.

  1. Déchets

            Selon Bernard et GENEVIEVE Pierre, le déchet c’est qui est perdu au cours de l’emploi d’une matière. (Petit Robert 2003, p.117).

            Selon l’OMS, les déchets de soins sont ceux, issus des activités de diagnostic, de suivi  et de traitement préventifs, curatif ou palliatif dans les domaines de la médecine humaine et vétérinaire (OMS, 1999, p.13).

  1. Déchets hospitaliers.

Il s’agit de tous les déchets générés par une unité hospitalière (y compris les cafetarias, bureaux, les travaux de réfection ou de construction).

  1. Déchets médicaux

Il s’agit des déchets provenant des diagnostics, des traitements ou des vaccinations (homme ou animal).

  1. Déchets potentiellement infectieux : il s’agit de la portion des déchets médicaux susceptibles de transmettre une maladie infectieuse.
  1. Les déchets à risque : ils sont issus des services de soins comportant des risques de contamination vérifié ou potentiel (maladie infectieuse).
  2. Les déchets domestiques : ce sont des déchets hospitaliers ou d’hébergements non issus des lieux des malades.
  3. Les déchets spécifiques : ils sont issus des services de soins ne présentant pas des caractères inférieurs (produits périmés) (MELGOSA, J., 2002, p. 315).
  4. GESTION DE DECHET BIOMEDICAUX : c’est un processus qui consiste à stocker, à tirer, à transporter, à traiter et à évacuer les déchets, car devenant sales, gênant, encombrant et sources potentielles des infections (Marie Laure, 1997, p.11).

I.2. CONSEQUENCES DE LA MAUVAISE GESTION DES DECHETS MEDICAUX.

I.2.1. Risque d’infection.

            L’ampleur du problème lié aux DM des FOSA est déterminée non seulement par l’importance de la production des déchets mais aussi par le risque d’infection qu’ils représentent pour la santé de l’homme et pour l’environnement.

La santé de l’homme et pour l’environnement.

Dans les établissements de soins où les règles d’hygiène générales individuelles ou collectives ne sont pas respectées, des professionnelles de santé mais aussi les patients peuvent être victime d’infections nosocomiales. Les prestataires de soins sont exposés aux risques infectieux et traumatiques.

Environs 60% de piqûres des professionnels de santé surviennent lors d’élimination du matériel souillé.

Le risque infectieux moyen lié à l’exposition au sang infecté est estimé à 30% pour l’hépatite B, 3% pour l’hépatite C et 0,3% pour le VIH.

II.2.1. Les personnes exposées aux risques.

            Tout individu en contact avec les déchets d’activité de soins est potentiellement exposé aux risques encours par ces déchets.

Les professionnels de santé qui manipulent les objets piquants et coupants souillés sont exposés aux risques de blessures et d’infection.

II.2.2. Les principaux risques ;

            Les risques ressentis par la population et professionnel de santé se résument comme suit :

-Les risques psycho-émotionnels se traduisent par la crainte du public, des professionnels de santé ou des agents souillés du sang, du liquide biologique ou des pièces anatomiques.

-La mise en décharge des déchets médicaux peut avoir un impact néfaste sur la santé.

La faune et la flore et les nappes phréatiques et donc constitue un risque d’atteinte à l’environnement.

  • LES RISQUES INFECTIEUX.

            Les prestations de soin sont exposées à de nombreux agents biologiques pathogènes. Ces risques existent potentiellement en cas de blessures ou de contacts avec les objets souillés.

-Dans tous les services d’hospitalisation de soins, de consultation, d’exploration fonctionnelle et dans les laboratoires lors du tri et/ou de la récupération des objets contaminés ou susceptibles de l’être.

-Dans d’autres services, lors du transport d’un récipient percé ou mal fermé et lors du nettoyage des locaux de stockage ou des conteneurs et des équipements destinés à traiter les déchets.

-Les risques de blessures par les objets piquants ou tranchants (aiguilles, verres, cassés) sont importants, même ces objets ne sont pas contaminés. Dans la mesure où toute blessure constitue une voie de pénétration potentielle pour les agents infectieux (Marie L, 1997 p. 15)

RISQUES CHIMIQUES OU TOXICOLOGIQUES.

            Les risques chimiques ou toxicologiques peuvent être liés :

-Aux médicaments et plus particulièrement aux produits cytologiques utilisés en chimiothérapie ;

-A certains produits de décontamination, de désinfection ou de nettoyage.

-Au moment de la préparation de l’injection des médicaments lorsqu’on purge la seringue de petites gouttelettes restent en suspension dans l’air puis se déposent sur le chariot ou su r les paillasses sur lesquels on pose les mains.

RISQUES DE POLLUTION DU SOL, DE L’EAU ET DE L’AIR.

            Le DM quand ils sont déversés dans le milieu naturel, au niveau des décharges publiques, ils entrainent une contamination bactériologique ou toxique du sol et des nappes phréatiques, surtout lorsque ces déchets sont déposés sur les terrains perméables (Ministère de la santé publique et de l’environnement, 2005, p.16).

I.3. PRINCIPES FONDAMENTAUX DE LA GESTION DES DECHETS DE SOINS MEDICAUX.

  • Règles minimales de gestion de DM.

            Ces règles nous donnent des informations de base sur les différentes étapes pour la d’gestion des déchets et présentent les procédures minimales à respecter pour chacune. Les activités médicales produites des déchets qui doivent toujours être jetés aux points d’utilisation par les utilisateurs des objets considérés. La quantité de déchets produits devrait être minimisée et des précautions prises pendant leur manipulation.

La minimisation et le recyclage des déchets.

            Lorsque les déchets sont produits, on doit faire une investigation pour savoir s’il sera de minimiser leur quantité pour réduire les difficultés d’opération de manipulation, de traitement et d’élimination, la réutilisation d’équipement a presque disparu à cause de la vente d’article à usage unique et du besoin de prévenir la propagation des maladies nosocomiales. C’est le cas en particulier, des articles tels que les aiguilles de seringues.

            Il existe cependant, des possibilités de recyclage ou de réutilisation, en particulier les objets et articles qui ne sont pas directement utilisés pour des besoins médicaux (papier, caisses en carton, verre, récipients métalliques, emballages, …) un recyclage d’articles potentiellement contaminés, tels que plastique et métal de seringue et des aiguilles est pour le moment non recommandé dans la plupart des pays subsahariens à cause de la non disponibilité des technologies appropriées, du manque de formation et sensibilisation spécifique ainsi que de procédure de gestion adéquate, la recherche d’information, expérience dans d’autres pays est, néanmoins encouragée par se préparer au processus futur de recyclage. (Lelubre, 2009).

B.1. LE TRI DES DECHETS.

            Le tri est l’étape la plus importante pour une gestion réunie des déchets de soins médicaux. Considérons que seuls 10 à 50% environ des déchets de soins médicaux sont dangereux, les coûts de traitement et d’élimination pourraient être grandement réduits, si un tri correct est effectué.

La séparation des déchets dangereux réduit également de manière considérable, le risque d’infection des travailleurs qui manipulent les déchets de soins médicaux nécessitant un traitement spécial pourrait être réduit à 2-5% si la partie présentant un risque était, dès le départ, séparée des autres déchets.(Hennaut, Ph, 2011, p.41).

            Pierrette indique qu’en Turquie dans la ville d’ANKARA une réglementation sur le tri de déchets n’existe qu’à partir de 1999 et consiste à mettre en pratique les éléments qui suivent :

Le tri doit :

-Toujours avoir lieu à la source : c’est-à-dire à partir du déchet des lits, des salles d’opération, de laboratoires d’analyse ou, toute autre chambre ou salle de l’hôpital où des déchets sont générés ;

-De ne pas mettre le liquide chaud dans une poubelle ;

-Etre simple à mette en œuvre par le personnel médical et auxiliaire et appliqué de manière uniforme, à travers le pays tout entier ;

-Etre régulièrement contrôlé pour s’assurer que les procédures sont respectées ;

-Trier les déchets de façon méticuleuse pour enfin éviter des accidents. (Purette, 2010, p.16).

I.3.2.La collectivité et transport sur site.

            Pour éviter l’accumulation de déchets, ils doivent être régulièrement collectés et transportés à un point de dépôt central à l’intérieur de l’établissement sanitaire pour réduire le passage de chariots chargés à travers les salles et autres parties souillés. Les chariots doivent être :

-Faciliter à charger et à décharger

-Ne pas posséder de rebords tranchants qui pourraient endommager les sacs ou contenus.

-Faciles à nettoyer.

I.3.3.La manipulation des déchets.

            De grandes précautions doivent être prises durant la manipulation des déchets de soins médicaux. Les risques les plus élevés sont liés aux blessures que peuvent occasionner les objets tranchants et piquants. Lors de la manipulation des déchets de soins médicaux, le personnel sanitaire et de personnel d’appoint doivent toujours porter une tenue de protection comprenant au minimum, des blouses, des bottes, cache-nez et gants et le bonnet.

I.3.4. Stockage sur site.

            Les déchets de soins médicaux sont temporairement stockés avant d’être traités et éliminés sur site ou transportés hors site. Le temps de stockage maximal ne doit pas excéder 24heures. La durée entre la production effective des déchets et leur traitement final ne doit pas dépasser 72 heures, lorsque la quantité est inférieure à 100kg 7jours lorsque la quantité est supérieure ou égale à 100kg par semaine, 3mois lorsque la quantité est supérieure ou égale à 5kg par mois. Les déchets de soins médicaux non dangereux doivent toujours être stockés sur des sites séparés pour éviter la contamination. Un site de stockage, à la mesure du volume du volume des déchets doit exister dans tous les établissements sanitaires.

Le site de stockage des déchets ne doit pas être situé près des entrepôts d’aliments ou des cuisines et son accès doit être restreint au personnel autorisé. Il doit également être facile à nettoyer, avoir un bon éclairage et une bonne ventilation et conçu de sorte à ne pas laisser les rongeurs, insectes et oiseaux y entrer.

I.3.5. Transport hors site.

            Le transport hors site est requis lorsque les déchets de soins médicaux doivent être traités hors de l’établissement sanitaire. Le producteur des déchets et alors responsable du conditionnement et de l’étiquetage correct des contours à transporter.

Une des saisons pour étiqueter les sacs ou conteneurs de déchets de soins médicaux est qu’en bas d’accident, leur contenu pourrait être rapidement identifié et des mesures appropriées prises.

            Le transport des déchets doit toujours être correctement documenté et tous les véhicules doivent porter une note du point de collecte au site de traitement.

            De plus, les véhicules utilisés pour la collecte des déchets de soins médicaux dangereux et infectieux ne doit pas être destinés à d’autres utilisations. Ils ne devront pas avoir de rebords tremblants, devront être faciles à charger et à décharger, faciles à nettoyer et désinfecter et être hermétiquement couverts pour empêcher un déversement des déchets soit à l’intérieur de l’hôpital ou sur le trajet.

I.3.6. Traitement et élimination des déchets.

            Chaque classe de déchets nécessite un traitement spécifique on distingue 3 principales catégories de déchets médicaux.

-Les déchets tranchants et pitoquants ;

-Les déchets infectieux et cytologiques

-Les déchets organiques (sang, fluide corporels et les déchets anatomiques humains).

            Les déchets de soins médicaux dangereux et infectieux peuvent être traités de sorte à atteindre un niveau de risque ou de degré infectieux considéré comme acceptable. Ils peuvent de ce fait, suivre le circuit des déchets de soins médicaux non dangereux et être éliminés avec les déchets solides ordinaires ils peuvent aussi être directement éliminés par incinérateur ou enfouis dans des sites réservés. Les déchets de soins médicaux dangereux et infectieux peuvent être traités sur site ou hors site.

LE TRAITEMENT SUR SITE.

            Cette option est souvent la seule possibilité dans l’établissement sanitaire du secteur primaire dans les zones rurales mais le traitement sur site peut également s’effectuer pour les déchets de soins médicaux générés dans la plupart des établissements sanitaires. Les infrastructures de traitement sur site sont particulièrement adaptées aux zones où les hôpitaux sont éloignés les uns des autres et où le système routier est délabré. Les avantages à équiper chaque établissement sanitaire ou infrastructures de traitement sur site incluent la commodité et la minimisation des risques sur la santé publique et l’environnement par le confinement infectieux dans les locaux de l’établissement.

            Cependant, le coût des traitements pourrait être onéreux s’il y a un grand nombre d’hôpitaux : du personnel technique supplémentaire pourrait être nécessaire pour fonctionner et entretenir les unités de traitement.

LE TRAITEMENT HORS SITE.

            Les déchets de soins médicaux générés dans les établissements sanitaires peuvent être traités hors site, lorsqu’il existe des unités régionales centralisées.

Bien que le traitement sanitaire à un acteur externe, il nécessite un système de transport bien rodé. (André Laure, p.28).

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