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INTRODUCTION

0.1. PROBLEMATIQUE.

            La gestion des déchets médicaux fait partie intégrante de la chaîne d’activités des soins.

La mauvaise gestion des déchets médicaux altère la qualité des soins et peut être préjudiciable à la santé de la population.

            Le patient est plus vulnérable aux infections et peut être en besoin de la protection constante de ceux qui lui est administré les soins. La sécurité demande que toutes les mesures de lutte et de protection contre les infections et la propagation des maladies contagieuses soient mises en œuvre.

            Outre cela, les membres du personnel soignant ont tous un rôle à jouer dans la prévention et la lutte contre les infections hospitalières.[1]

L’OMS estime que quelques 12 milliards d’injections administrées par au, dans le monde entier, ne sont pas évacués de manière appropriée. (OMS, 2002, p.3.).

En 1976, les études de Genvier avaient déjà montré que 21% d’incidence des maladies sont dues à des facteurs liés à l’environnement dans lequel vit le sujet. En santé publique, le terme : « environnement » englobe l’ensemble des facteurs physiques, chimiques et microbiologiques qui agissent sur notre santé. Il s’agit de tous les facteurs pathogènes externes ayant un impact sur la santé (substance chimique, radiation, déchets, etc.). Ainsi, le milieu hospitalier peut selon ces caractéristiques offrir un environnement capable de favoriser ou de détériorer l’état de santé. (www.org.inforgor.rw /print média.

            Selon le rapport de l’OMS, Safe Management of Wastes from Health-care Activities, la production par lit de soin par pays classe l’Amérique du Nord en première position, représentant un taux de production de 7 à 10kg par lit de soin.

Celle de l’Asie de l’Ouest et en Amérique Latine avoisine de 3 à 6kg par lit de soin. Celle de l’Asie de l’Est, de l’Europe de l’Est ou de moyen Orient représente quant à elle 1,3 à 4kg par lit de soin (Robert W., p.4).

            En France, une étude menée en 2002, indique que toute la France a la connaissance que de 11 déclarations d’incidents ou accidents survenus à cause, d’un problème dû aux déchets d’activités de soins, 700 000 tonnes par an ou des déchets médicaux sont produits par les établissements sanitaires du pays et 10% des déchets hospitaliers peuvent être considérés comme déchets potentiellement infectieux. (Collin, J.M. 2003, p. 338).

            L’absence de gestion des DM pose un sérieux problème de santé publique en Afrique. En Afrique avec le peu de moyens humains et financiers dont disposent les établissements sanitaires, la situation liée à la gestion des DM est critique.

La majorité des hôpitaux du continent n’assure pas correctement la gestion de ses DM ce qui représente un risque de contamination tant pour la population que pour l’environnement.

Après une enquête minutieuse, réalisée au Mali mais aussi au Bénin, au Cameroun et au Gabon avec l’appui de collègues du programme SJ COOP/Science journalisme corporation) de la fédération mondiale des journalistes scientifiques, nous sommes en mesure de vous livrer les dernières informations disponibles sur la gestion des DM dans ces pays.

            Des agents de santé témoignent, des témoins confirment : « A la maturité Joséphine BONGO, les chiens trainaient les placentas des femmes qui avaient accouché. A l’hôpital Général de Libreville, on a vu des chiens qui se baladaient avec le bras d’un être humain », ces faits ne sont des historiens, ni des contres imaginés par le Pasteur Gaspard OBIANG du Gabon. Ce sont bel et bien des conséquences catastrophiques de la gestion des DM en Afrique. (htt.//www.afrik,com/article 26558, html.

            En RD Congo, l’étude menée par BAKISA en 2000 dans les hôpitaux de Kinshasa indique que 1% de ces FOSA, transporte et traite des déchets en dehors de l’enceinte de l’hôpital. Les autres institutions ne disposent pas des véhicules spécialisés pouvant le transporté en toute sécurité. Elles traitent alors ces déchets dans l’enceinte de l’hôpital.

Jacques BADERA en 2005 à Bukavu, spécifique le niveau de sensibilisation du personnel soignant et du personnel d’appoint se chiffre à 50,6% la connaissance des dangers par la mauvaise gestion des déchets médicaux (Mémoire Jacques B., 2005, p. 24).

            Dans la zone de santé de Nyangezi, précisément à l’HGR/KAMINA et KAMANYOLA trouvent d’énormes difficultés dans l’évacuation et traitement des déchets à 53,3%.

0.2. HYPOTHESES.

            Les hypothèses retenus dans notre étude sont celles de savoir si la mauvaise gestion des déchets médicaux à l’hôpital Général de KAMINA et KAMANYOLA serait due à :

  1. L’insuffisance des connaissances du personnel soignant et des agents d’appoint sur la gestion des déchets médicaux ;
  2. L’insuffisance des ressources nécessaires pour la gestion des déchets médicaux (ressources humaines, financières et matérielles).

0.3. OBJECTIFS

0.3.1. Objectif général.

            Suivant notre hypothèse, nous nous sommes assignés comme objectif de contribuer à l’amélioration de la gestion des déchets médicaux à l’HGR/KAMANA et KAMANYOLA en particulier et dans la zone de santé de NYANGEZI en particulier et dans la zone de santé de NYANGEZI afin de diminuer la fréquence de certaines maladies infectieuses et parasitaires dues à la mauvaise gestion des déchets médicaux.

0.3.2. Objectifs spécifiques.

-Evaluer le niveau de connaissance du personnel soignant et agents d’appoint chargé des déchets sur la gestion de différents types des déchets médicaux ;

-Evaluer les ressources matérielles, humaines nécessaires pouvant permettre la bonne gestion des déchets médicaux.

0.4. INTERET DU SUJET

0.4.1. Intérêt scientifique.

            Les travaux scientifiques réalisés sur la gestion des déchets médicaux dans notre zone de santé sont rares. Chaque établissement de soins devra préparer un plan simple de la gestion des DM déterminant les objectifs, les activités, les intervenants et leurs attributions.les ressources nécessaires, ainsi que les mécanismes de suivi de supervision et de contrôle, il s’agira de mettre en œuvre un plan de prévenir ou de réduire la production d’action sur la gestion des DM, notamment : le stockage, le transport, le traitement et l’organisation de leurs circuits jusqu’à leur élimination.

0.4.2. Intérêt personnel.

            L’hôpital occupe une place capitale dans la communauté. Les hôpitaux qui gèrent pas convenablement leurs déchets et qui ne disposent pas des poubelles deviennent des milieux à risque propices à la transmission des maladies.

L’intérêt personnel de ce travail est basé sur les observations faites dans différentes formations sanitaires de la ZS de NYANGEZI, à savoir :

  1. On mélange tous les déchets dans un même récipient sans tenir compte de différents types de déchets.
  2. Sur 13 FOSA intégrés 52% ont des incinérateurs.

0.5. DESCRIPTION DU MILIEU D’ETUDE.

I.HGR/KAMINA

I.1. Historique de l’HGR/KAMINA  

            Vers l’indépendance de la République Démocratique du Congo en 1959, après le massacre des congolais à Léopoldville,        le gouvernement Belge oblige de former quelques congolais pour qu’ils puissent diriger le Congo, après l’indépendance, (dénommé collège permanents). Dans ce cadre, ici chez nous, Monsieur CIKAKA Chishambo Martin, enseignant à l’école primaire des frères Maristes à Nyangezi, fut signé pour poursuivre cette formation à Kabare, son territoire d’origine.

            Monsieur CHISHAMBO arriva à Kabare, il fut dans une grande surprise de constaté que l’hôpital de MUKONGOLA est bien construit  et à quelques 17km de la ville de Bukavu. C’est en ce moment qu’ils demandent conseil à l’Administrateur du Territoire de Kabare de ce qu’il faudra pour qu’il demande de doter la population de Nyangezi un hôpital. L’administrateur de territoire lui demande d’introduire une demande à la province sous couvert de ce dernier, cette demande fut adressée en décembre 1959 et en octobre 1961, cette dernière sortira ces effets d’agréation par la lettre n°1252/22/2158 du Secrétaire Général de la santé à Léopoldville du 27/12/1961 sous le n°Mévanographique 511.720. laquelle lettre arriva à Bukavu et le médecin inspecteur provincial sortira aussi son agréation par la lettre n°251/1866 du 31/12/1931.

            Cette lettre est arrivée à NYANGEZI, on ne trouve pas l’endroit où mettre cet hôpital. Comme les établissements de l’EGEE (Ecole de Garde d’Education de l’Etat) pour les enfants mineurs et cet établissement étant vide, car les enfants venaient de prendre fuite suite aux événements tribaux Lumumbiste perpétré ici à NYANGEZI le 13 mai 1961, la population demandant au Chef de groupement et au chef de poste à l’époque d’installer l’hôpital dans ces bâtiments abandonnés et cela fut ainsi.

            En date du 06 janvier 1962, l’hôpital a été installé à MUZINZI dans les bâtiments de l’Ex EGEE et fut dirigé par l’infirmier assistant du niveau A2 au nom de Monsieur BACHU EVARISTE premier responsable : de 1952 à 1964 soit 2ans.

2ème Monsieur BAGISHA Raphael de 1964 à 1965 soit 1 an

3ème Monsieur KARENZI ATHANASE de 1965 à 1966 soit 1 an.

4ème Monsieur BUBAMBO MEMA de 1966 à 1967 : 1an

5ème Monsieur  SHAKANYA LADISLAS de 1967 à 1968 : 1an

6ème Monsieur KINGANDA Jacques de 1968 à 1969 : 1 an

7ème Monsieur KAPINGA BARTHELMI de 1969 à 1979 : 10 ans

8ème Monsieur KO ANDA MULANGWA de 1979 à 1981 : 2 ans

9ème Monsieur BYANKUBA MUKINGI de 1981 à 1982 : 1 an

10ème Monsieur BAKEMA CHIRONGOZI de 1982 à 1983 : 1 an

PRISE DE L’HOPITAL PAR L’ARCHIDIOCESE DE BUKAVU.

            C’est en 1982 par l’intervention de Monsieur l’Abbé MATANDIKO KALENGA et son Excellence Monsieur MULINDWA entreprenant les démarches pour occuper cet hôpital car rien ne marché par manque des médicaments et ceci fut agrée par le Ministre de la santé Excellence Monsieur NGANDU KABEYA et son homologue le Ministre de la justice pour que l’archidiocèse prenne la gestion de celui-ci et reprendre les activités hospitalières dans ce même bâtiment de l’EX EGEE par étant déjà installé dans une juste de l’Etat à MUNYA en décembre 1983 l’Archidiocèse récupérera l’hôpital sous l’égide du Docteur NKONGOLO TSHIUNZA premier Docteur à NYANGEZI.

Il fut succédé par le Médecin KABENGWA MUSSA en septembre 1984 qui ne restant que 3 mois et fut remplacé par le médecin CHELO NYAMUTHALE en décembre 1984, jusqu’en 1989. De 1989 à 1993 c’était le Dr BISIMWA NSIBULA.

5ème Dr RHUNAMINDI BISIMWA de 1993 à 1995

6ème Dr BIGOSHI MWAVITA de 1995 à 1996

7ème Dr KANAKARHO MURHULA de 1996 à 1998

8ème Dr BARHOBAGAYANA 3 de 1998 à 1998 : 4 mois

9ème Dr TONY BYAMUNGU de 1998 à 1998 3mois

10ème Dr MASHEKA Joseph de 1998 à 2001

11ème Dr Thierry MULOWA de 2001 à 2003 : 2 ans

12ème Dr Raphael POMBE de 2003 à 2005 : 2   ans

13ème Dr Christoph KYEMBW        2005 à 2010 

14ème Dr. Jeff SON 2010 à nos jours.

Le 04 novembre 2010, inauguration de l’hôpital et la remise officielle de l’hôpital de Kamina par l’Etat.

I.2. SITUATION GEOGRAPHIQUE.

            L’HGR de KAMINA est situé dans le groupement de KARHONGO en collectivité de NGWESHE, territoire de Walungu dans la province du Sud-Kivu en République Démocratique du Congo. Il est limité :

-Au Nord par le Centre MUNYA

-Au Sud par l’aire de santé d’IBAMBIRO

-A l’Ouest par la route qui mène vers Bukavu-Uvira.

- A l’Est par la rivière RUZIZI.

La concession de l’HGR de KAMINA se trouve à plus de 200m d’altitude.

I.3. Organisation de l’HGR DE KAMINA.

            En œuvre depuis 2010 à KAMINA l’HGR/Kamina renferme actuellement les services généraux, les services administratifs et les services médicaux qui comprennent à leur tour les services suivants :

-Soins intensifs

-Médecine interne.

-Gynéco-obstétrique

-Pédiatrie

-Consultation

-Laboratoire

-Chirurgie.

L’HGR de KAMINA a un pouvoir d’accueil de plus de 105 lits.

I.4.1. Organigramme de l’HGR/KAMINA.

 
   
  1. HGR/KAMANYOLA.

            L’Hôpital Général Saint Joseph de KAMANYOLA, c’est un hôpital de la Diocèse d’Uvira sans gestion de la Caritas UVIRA se trouvant dans la zone de santé de Nyangezi situé à 25km au Sud du bureau Central de la Zone de santé de Nyangezi.

Il se trouve dans le secteur sanitaire de KAMANYOLA qui est limité au Nord par la République Rwandaise, au Sud par la zone de santé de LEMERA, à l’Est par le Burundi et à l’Ouest par le secteur sanitaire centre de la zone de santé de NYANGEZI et une partie de la zone de santé LEMERA.

Cet hôpital dessert plus de 6500 habitants repartis sur trois aires de santé à savoir : KAMANYOLA, KASHENYI, KALUNGA ainsi qu’une partie de la population de BUGARAMA, GIKONGORO, KATOGOTA, LUVUNGI, LUBARIKA et autres passagers. Il se trouve au carrefour de trois pays entre autres le Rwanda, le Burundi et la RD Congo constituant ainsi une grande opportunité pour les populations  de ces trois pays de bénéficier des soins de qualité et pourquoi pas d’un cas de réconciliation pour ces trois peuples.

L’Hôpital St Joseph, c’est un don d’Amour de la famille du Père Grippa, un père Xaverien décédé le 25 octobre 2009 à qui nous rendons hommage.

Il a ouvert ses portes le 28 mai 2011 et a été inauguré le 30 mai 2011 par son Excellence Monsieur l’Archevêque de Bukavu accompagné par le Gouverneur de Province Marcelin CHISHAMBO, le Ministre National de l’agriculture, pêche et élevage KANTINTIMA Norbert et le Ministre National de Budget ainsi que nombreuses autorités nationales, provinciales et locales en présence d’une foule immense représentée par la population de KAMANYOLA et de nombreuses délégations venues partout ailleurs.

[1] htt://www.afrisk./article26558, Entml.

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