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CHAP I CADE THEORIQUE DE LA RECHERCHE

Dans le présent chapitre, il est question de faire un aperçu général sur les concepts constituant notre sujet de recherche.  Pour cela, il comporte deux sections ; la première est consacrée à la revue de la littérature sur la consommation et la seconde porte sur la généralité sur les bois-énergies.

I.1 LA  CONSOMMATION

La consommation est la dépense en bien et en service de ménage « le bien » inclus la dépense de ménage en bien durable, tel que  des voitures ou bien d’équipements ménager (machines à laver, lave-vaisselle …) ainsi que la nourriture et l’habillement. Le service  « le service »inclus les éléments intangibles tels que   les soins médicaux les dépenses des ménages d’éducation sont aussi incluses dans la consommation de service.

I.1.1  Sortes de consommation

Concernant les sortes des consommations, on distingue la consommation intermédiaire et la consommation finale :

  • La consommation intermédiaire : c’est la consommation qui traduit sa destination des biens ou des services par les entreprises dans le processus de production d’autres biens ou services par exemple l’utilisation de l’électricité et du sucre par la BRALIMA pour la production des boissons sucrées.
  • La consommation finale : cette consommation traduit la destruction par les ménages des produits en vue de satisfaire leurs besoins physiologiques.[1]Par exemple, la consommation du riz le soir et celle du thé associé au pain le matin.

I.2.  La consommation par substitution entre les biens[2] 

Elle consiste à remplacer une chose par une autre, sans changement de satisfaction par ailleurs, dans la théorie de l’utilité ordinale, le consommateur, étant indifférents entre plusieurs paniers, peut substituer un bien par un autre à condition de maintenir identique son niveau de satisfaction.             Ces concepts s’inscrivent dans le même ordre d’idées dans le sens où ils reflètent une corrélation existante dans la consommation des ménages d’une part et celle des entreprises d’autre part. 

Quant à nous, nous avons constaté que deux lieux où se consomment les biens ne changent pas le sens de la consommation et que la consommation aura lieu lorsqu’il y a la destruction d’un bien, enfin la substitution se ferait  et au niveau de ménages et au niveau de l’entreprise mais ce qui nous intéresse ici c’est les ménages. 

I.3.  Les déterminants de variation de la consommation

Plusieurs facteurs expliquent la variation quantitative de la consommation et nous pousser à citer à cette occasion les facteurs économiques : « revenu, prix », les facteurs socio démographiques, les facteurs socio géographiques, les facteurs liés au temps[3]

1.3.1.  Les facteurs économiques

Variation liée au prix : le prix est un facteur essentiel dans la variation de la consommation car l’évolution de la consommation d’un produit est consécutive à celle du prix du produit confronté à celle des prix des autres produits : un accroissement du prix d’un bien ou d’un service, plus fort sue celui du niveau général des prix, tend à rendre moins intense sa consommation et inversement, et plus ou moins proportionnellement, une baisse plus forte favorisera sa consommation.

Variation liée au revenu des ménages : le pouvoir d’achat d’un ménage est déterminé par son revenu. Une variation du pouvoir d’achat conduit à un changement de structure des dépenses de consommation.

I.3.2.  Les facteurs socio démographiques, socio géographiques et socio culturelles

-  variation liée à la population : autant il y a plusieurs gens à nourrir, autant la consommation sera importante.

-variation liée à l’âge de la population : l’âge de la population insère des différences des besoins physiologiques, de revenus et des modes de vie qui influencent sur la consommation alimentaire.

variation liée aux caractéristiques des ménages : les principaux facteurs de variation de la consommation au niveau des ménages sont la taille du ménage, l’âge et la catégorie socio professionnelle du chef de ménage. 

                L’âge du chef de ménage établit des différences de revenu (jeune salarié, retraité, etc.) des enfants à charges et supérieurs à celle d’un chef de ménage de 60 ans.

     La catégorie socio professionnelle établit des différences des dépenses totales, différences dans la nature des dépenses. 

     On observe également que la consommation diffère selon qu’on est de la classe dominante ou populaire.  Dans la première, on rencontre une consommation des produits pouvant coûté chers, tandis que dans la deuxième c’est plutôt la consommation des produits coûtant moins chers.

     L’urbanisation : lorsqu’elle est de plus en plus importante, la population modifie sa consommation alimentaire.  Le niveau de la consommation de la population de la ville peut être différent de celui de la population de la campagne.

- Variation liée au temps : la consommation est plus grande dans le week-end, au début du moins, pendant les journées de festivité annuelle et à la fin de l’année au mois de décembre.  Cette série de déterminants de la variation de la consommation donne une image de différents éléments qui peuvent influencer ou non la consommation.  A  notre entendement, ces éléments seront pris en compte selon la place que peuvent occuper les hommes dans différentes structures sociales.

I.4.   Contrainte budgétaire et équilibre du consommateur[4]

                Le problème du consommateur consiste à maximiser l’utilité ou la fonction d’utilité sous contrainte budgétaire.  Les préférences n’expliquent pas tout du comportement des consommateurs.  Les contraintes de budget limitent également la capacité d’un individu à consommer, en fonction de ce qu’il doit payer pour les différents biens et services. 

La droite du budget indique toutes les combinaisons de deux biens lorsque le revenu est dépensé. 

I.4.1  La contrainte budgétaire

  1. si l’individu a un revenu fixe, ce revenu constitue son budget. S’il épargne, le budget B est inférieur au revenu R. 

R >B→R>P1X1+ P2X2

X1 et  X2 : mesurent les quantités des biens

P1 et P2 mesurent les prix des biens X1 et X2

En général, en absence d’épargne, l’agent économique dépense son revenu en achat des biens X1 et X2, R≥ P1X1+ P2X2.  Toutefois, selon le principe de non satiété, on peut écrire R = P1X1+ P2X2 car il consomme la totalité de son revenu.  En fixant de manière arbitraire R au niveau r : r = P1X1+ P2X2→x2 =   mesure la pente de la droite budgétaire

Avec le principe de non satiété, nous avons obtenu les tracées de la droite ou ligne budgétaire.  Si R ≥ P1X1+ P2X2, ce que le consommateur  dépense tout ou partie de son revenu.  Il peut alors se situer en dessous de la ligne ; ce qui donne l’espace budgétaire (zone hachurée) qui indique toutes les combinaisons possibles de deux biens accessibles au consommateur étant donné de son revenu.  Tout point est en dehors de l’espace budgétaire est inaccessible au consommateur,  car ses dépenses ne peuvent pas être supérieures à son revenu sauf si on introduisait l’hypothèse d’endettement. 

I.4.2  Equilibre du consommateur

                La maximisation de l’utilité sous contrainte budgétaire peut conduire à l’équilibre du consommateur.  L’équilibre est obtenu par la confrontation de la fonction d’utilité et la fonction budgétaire.  Autrement dit, il s’agit de maximiser la fonction d’utilité U (x1x2) sous contrainte du budget B= R= P1X1+ P2X2

I.4.2.1.  l’indice de prix à la consommation (IPC)[5]

                L’indice de prix à la consommation est une mesure de coût global des biens et services achetés par le consommateur représentatif, chaque mois, une institution publique, l’institution nationale de la statistique et des études économiques (INSEE) en France, l’office fédéral de la statistique (OFS) en Suisse, ou encore l’Eurostat pour la zone Euro, calcule et rend public l’indice de prix sur la consommation, dans cette section, nous présentons la manière dont l’indice de prix à la consommation est calculé ainsi que le problème rencontré lors de sa mesure.  Nous comparons également cet indice au déflateur du PIB, une autre mesure du niveau général de prix.

I.4.2.2. Calcul de l’indice de prix à la consommation[6]

                Lorsque l’INSEE (ou l’organisme statique similaire) calcule l’indice de prix à la consommation et le taux d’inflation, il utilise des données sur les prix de milliers de biens et services afin d’étudier plus précisément comment  ces statistiques sont construites.  Considérons une économie simplifiée dans laquelle le consommateur achète uniquement deux biens de croissants et des pains au chocolat, le tableau n° montre cinq étapes suivies par l’INSEE :

1°  déterminer le poids de chaque bien : lorsqu’on calcule l’IPS est de déterminer quels sont les prix les plus importants pour un consommateur représentatif.  Si le consommateur représentatif achète plus de croissants que les pains au chocolat, alors le prix des croissants est plus important pour lui que celui de pains au chocolat, par conséquent, il faut lui donner un poids plus important dans la mesure du coût de la vie. 

L’INSEE fixe ce poids en enquêtant au prêt des consommateurs afin de déterminer le panier des biens et services que le consommateur représentatif achète, dans l’exemple du tableau, le consommateur  représentatif achète un panier composé de quatre croissants et de deux pains au chocolat.

2°  trouver le prix de biens : la deuxième étape du calcul de l’IPS est de trouver le prix de tous les biens et services qui entrent dans la constitution du panier du consommateur représentatif pour chaque période.

Ce tableau reprend le prix des croissants et de pains au chocolat pour trois années différentes.

3° calcul du coût de panier : il consiste à utiliser les données sur les prix afin de calculer le coût du panier des biens et services à différentes périodes de temps.  Ce tableau montre les calculs pour chacune de trois années.  Notons que dans ces calculs, seuls les prix des biens changent en laissant la composition du panier des biens inchangés (quatre croissants et deux pains au chocolat).

Nous isolons les effets dus au   changement du prix, le prix des effets engendrés par le changement dans les quantités consommées qui peuvent apparaître durant la même période.

4°  choisir une année de base et calculer l’indice : cette étape est de choisir une année comme année de base qui représente le point de référence à partir duquel nous allons comparer les autres années.  Pour calculer l’indice, le coût du panier des biens et services de chaque année est divisé par le coût du panier calculé pour l’année de base et ce ratio est multiplié par 100.  Le nombre que l’on obtient est l’indice de la consommation.

5°  calcul de taux d’inflation : cette dernière étape est  d’utiliser l’IPS afin de calculer le taux d’inflation qui est le changement en pourcentage de l’indice de prix par rapport à la période précédente, cela signifie que le taux d’inflation entre les deux années consécutives est calculé comme  suit :

Taux d’inflation l’année 2= 100X (IPC Année2 – IPC  Année 1) / IPC Année 1 ou encore

Taux d’inflation = Rapport entre le changement en pourcentage de l’indice de prix et la période précédente.  .

1.5.  La consommation privée ou consommation finale des ménages[7]

1. Définition de la consommation finale des ménages

Lorsque les sociétés étaient encore essentiellement rurales, une large partie de la production de produits alimentaires, de vêtements ou de produits artisanaux était réalisée par les ménages pour leur propre usage. Ce que l’on appelait l’autoconsommation était donc la forme principale de consommation. Par la suite, l’industrialisation et l’urbanisation se sont accompagnées de l’augmentation du revenu réel des ménages et de la diversification de leurs besoins. La société est entrée dans l’ère de la consommation de masse caractérisée par l’accroissement simultané de l’offre et la demande de biens et services destinés à la consommation individuelle. Ceci s’est concrétisé par une extension de l’économie de marché et un recul de l’autoconsommation.

On désigne sous le nom de consommation finale des ménages cette consommation individuelle composée des achats de biens et services destinés à la satisfaction directe de leurs besoins ainsi que de l’auto consommation (produits des jardins familiaux,  utilisation de logements dont les consommateurs sont propriétaires...).

2. Les caractéristiques de la consommation finale

La consommation finale des ménages introduit deux caractéristiques. D’une part, elle repose sur la notion de biens privés. Le bien privé est un bien ou un service dont la consommation par une personne exclut nécessairement toute consommation par une autre personne (ainsi la consommation d’une boisson à la terrasse d’un café est un bien privé, toute personne qui la consomme, en prive le reste de la population).D’autre part, elle porte sur un nombre très important de biens et de services destinés à satisfaire une grande variété de besoins. C’est pourquoi il est utile de procéder à une classification des consommations. Celle-ci pourra prendre en compte soit la nature des besoins, soit la nature des produits.

I.6.   Approche Macroéconomique de la Consommation[8]

1. La Théorie Keynésienne

L’analyse néo-classique construisait la fonction de demande d’un bien en privilégiant la relation prix et quantité demandée. Keynes propose de relier la consommation globale avec le revenu. Il s’appuie ici sur l’existence d’une loi psychologique fondamentale selon laquelle «en moyenne et la plupart du temps, les hommes tendent à accroître leur consommation au fur et à mesure que le                       revenu croît, mais non d’une quantité aussi grande que l’accroissement du revenu »

2. Les dépassements de la Théorie Keynésienne[9]

a. L’effet patrimoine

La consommation des ménages peut ne pas être financée par les seuls revenus. Certains d’entre eux peuvent disposer d’actifs monétaires liquides ou d’actifs réels ou financiers qu’ils peuvent vendre pour effectuer des achats, notamment de biens de consommation durable. La prise en compte du patrimoine conduit à écrire la fonction de consommation sous la forme :

B. L’hypothèse du revenu relatif de J.S Duesenberry

L’analyse keynésienne reposait sur l’hypothèse du revenu courant : les changements de consommation de la courte période dépendaient des variations du seul revenu courant. Or J.S Duesenberry montre que le niveau de consommation atteint pendant une période donnée dépend non seulement du revenu courant mais aussi du niveau le plus élevé atteint pendant la période précédente, soit : CcRbR tt= + 0, étant le revenu le plus élevé atteint dans le passé.

Il s’ensuit qu’au cours d’une crise économique ou d’une récession, les consommateurs s’efforcent de défendre le genre de vie précédemment adopté. Cette persistance des habitudes de consommation se traduit, en période de baisse conjoncturelle des revenus, par une augmentation de la propension marginale à consommer. La consommation ne suit pas proportionnellement la baisse du revenu.

C’est ce que l’on appelle l’effet Cliquet ou de Crémaillère de Duesenberry.

c.  Le revenu permanent de M. Friedman

Dans sa théorie du revenu permanent, M. Friedman avance que les valeurs de la consommation et du revenu prévues par le consommateur, dépendent non seulement du montant des recettes et des dépenses encours, mais également des constatations du passé et des anticipations sur l’avenir. Les valeurs de la consommation et  du revenu prévues sont appelées revenu permanent Rp et consommation permanente Cp. Ceux-ci sont à distinguer de la consommation transitoire et du revenu transitoire qui n’ont pas d’influence sur la loi générale de la consommation de M. Friedman.

  1. Friedman ajoute qu’il existerait une stricte proportionnalité entre la consommation permanente et le revenu permanent.

Les consommateurs adapteraient leur consommation à l’évolution de leur revenu permanent et non au revenu courant.

d.  L’hypothèse du cycle de vie de Modigliani

Modigliani part du principe que pour chaque ménage, il existe un cycle de vie caractérisé à chaque âge par une étape dans la carrière et la vie familiale. A chaque étape de la vie active et de la retraite correspondent un niveau de revenu et certains besoins spécifiques (premier équipement, acquisition du logement, éducation des enfants....).

  1. GENERALITES SUR LE BOISENERGIE

II.1.  Définition

Le bois est défini comme une substance compacte de l’intérieur des arbres, formée de cellules, des fibres et des fiscaux transportant la sève brute.  Il désigne encore le tissu végétal constituant la plus grande partie du tronc des plantes ligneuses[10]

Le bois peut également se définir comme un ensemble de tissus résistants secondaires qui forment des troncs, des branches et des racines, des plantes ligneuses. 

Le bois énergie se définit comme étant une énergie thermique ou calorifique produite à l’aide de chauffe ou le charbon de bois, pendant la combustion vive et qui peut être utilisé, c'est-à-dire produite par les combustibles ligneux pendant la combustion.

L’on doit aussi signaler que la production non écologique, à grande échelle de bois énergie, porte atteinte aux fonctions des forêts.  Surtout qu’il est universellement admis que les forêts sont d’importance primordiale pour le maintien de la biodiversité, l’apport en produits ligneux et non ligneux, les valeurs culturelles, le piégeage du carbone, la protection du climat et le maintien de l’équilibre écologique.

L’importance de la forêt se mesure par le rôle assez diversifié qu’elle joue.  D’une façon générale, les différentes fonctions exercées par les forêts sont :

  • Fonction de protection ;
  • Fonction de régulation ;
  • Fonction de production ;
  • Fonction socio culturelle et
  • Fonction économique.

II.2.  Quelques caractéristiques du bois[11]

  • Chimiquement, le bois est composé presque toujours de 50 % de carbone, 42 % d’oxygène, 6 % d’hydrogène, 1 % d’azote et 1 % d’éléments divers ;
  • Parmi ces principaux constituants organiques, nous pouvons citer la cellulose (environ 50 %) et le lignite (environ 20 %) ;
  • le bois est un matériel anisotrope : les propriétés varient selon la direction considérée (parallèle au fil du bois, perpendiculaire,…) ;
  • le bois est une matière organique.

II.3.  Classification des bois (appliquée en RDC)[12]           

Outre les éléments de classification botanique, une classification catégorielle permet de distinguer les différents bois. 

Ainsi, deux grandes catégories des bois sont distinguées :

  • les bois indigènes
  • et le bois de forêt

Au sein de chacune de ces catégories, les bois feuilles et résineux sont différenciés.  La densité de bois intervient aussi dans ce classement.

De cela, pouvons-nous distinguer parmi les essences feuilles indigènes :

  • les bois très légers (densité 0,4 à 0,5) : le peuplier, le saule
  • les bois légers (densité 0,5 à 0,6) : l’aulne, le bouleau et le tremble
  • le bois demi lourds (densité 0,5 à 0,8) : le charme, le chânoyer, l’orme, le platane, le poinnier.
  • Les bois lourds (densité 0,8 à 0,95) : le sorbier.

Parmi ces résineux : les cyprès, épicés, sapines, mélèzes, cidres (classement par ordre de densité croissante) ;

D’autre part, les pays membres de l’organisation Africaine de scieries (OAS) ont retenu et adopté un classement qualificatif selon l’aspect visuel des sciages de différentes classes des produits de scierie de chêne et de hêtre.

De même, les résineux (Douglas, épicés, pins et sapins) disposent des règles de classement et des qualités dimensionnelles.

Les critères de prise en compte dans ces classements d’aspects visuels sont la présence et la répartition des singularités et des alternatifs (dues aux insectes et champignons).

D’autres classements ont plus tard été mis en place par exemple le classement de structure des bois résineux qui a pour but de proposer différentes classes où les bois seront tirés en lots homogènes de même résistance en vue d’optimiser leur utilisation en construction.

II.4.  Importance de bois énergie[13]

            Il y a des millions d’années que l’homme utilise le bois comme combustible.  Les utilisations traditionnelles n’ont pas pour autant disparu. 

Le bois est toujours utilisé dans des foyers, aliments.  Il est encore utilisé pour la cuisson des aliments, utile pour le chauffage pendant les nuits froides, afin d’éloigner les prédateurs.  Bien que considérés comme source d’énergie traditionnelle, les combustibles ligneux demeurent très utiles.

Environ deux mille ans avant JC jusqu’à la fin du 19ième siècle, le charbon de bois a fourni à l’homme et à l’industrie naissante l’énergie pour faire tourner les usines à feu, forges, verreries, cristalleries, tuileries, briqueteries, fours à chaud signalent que le bois énergie est plus consommé que d’autres types d’énergie dans les pays sous-développés.

En Afrique tropicale, le bois de chauffe et le bois de carbonisation restent la principale source d’énergie de nombreuses populations y compris celles des villes. Le bois est devenu source de revenus substantiels en tant que marchandises, sa vente constitue l’économie familiale et domestique, surtout chez les paysans.

Bien que le rôle du bois comme matériau de chauffage, ne représente que huit pour cent de l’énergie consommée dans le monde, le déclin imminent de la production pétrolière mondiale, la brutale augmentation des prix de pétrole et l’insuffisance des programmes d’électrification, pour la majorité des populations rurales, laissent que le bois restera énergie longtemps la principale source d’énergie de pays en voie de développement.

II.5.  Impact de l’exploitation de bois énergie sur l’environnement

            Dans l’environnement global, les impacts du déboisement dus à l’exploitation du bois de chauffe et de charbon de bois sont caractérisés par :

  • La destruction de couvert végétal ;
  • Le massacre de la faune ;
  • L’atteinte de la biodiversité vivant sur le sol et le sous-sol ;
  • Les atteintes micro et/ou méso climat ; effet de serre ;
  • Le spectre de la faim qui s’aggrave chaque jour ;
  • Des nuisances des pollutions multiformes.

Lors de la combustion de bois de chauffe ou de la carbonisation, les gaz dégagés dans la fumée sont toxiques et font mal aux yeux et à l’odorat.  Les pollutions de l’air dues aux biocombustibles causent des pathologies respiratoires. L’on doit avoir que l’exploitation de bois de feu cause également la déforestation qui peut conduire à la désertification. 

La désertification rompt l’équilibre entre les différents systèmes naturels et les activités de l’homme, tels que les besoins de tourisme, les besoins d’éducation, d’agriculture,…

A ces inconvénients liés à la destruction des forêts, on peut ajouter la perturbation du cycle de l’eau et des cycles biogéochimiques.  La forêt joue énormément sur le renouvellement du cycle hydrique.  Aussi, une disparition de celle-ci conduirait à un bouleversement de ce cycle.  Par conséquent, les pluies seront plus régulières et une diminution des eaux superficielles et même celles des nappes sera effective. 

Les forêts soumises à une gestion non écologique peuvent se transformer en savanes, puis en steppes et celles-ci peuvent à leur tour, être converties en désert.

La déforestation dégrade la couverture végétale suivant le processus ci-après :

  • La modification de la composition de la couverture végétale allant des hélophytes ;
  • La destruction de la couverture végétale qui affecte très rapidement le sol ;
  • L’alimentation de la laitière en matières végétales (feuilles, brindilles, écorces, branches, etc.) est interrompue.

II.6.  Les principaux emplois des bois[14]

Le bois est un matériel que les industries de première transformation modifient et amènent sous multiples formes : les bois sciés, lamellés, collés, panneaux, pièces aboutées,…

Comme matériau, le bois s’emploie soit directement comme matière première par exemple pour la fabrication des éléments de menuiserie, des meubles, d’emballages, soit pour la réalisation de matériaux dérivés tels que les panneaux et particules et contreplaqués.

La grande variété de bois des propriétés et d’aspect différents, permet des nombreuses utilisations dans multiples répertoires de l’environnement humain. 

Le bois est employé à des multiples usages et de sous multiples formes :

  • Le bois sous forme des poteaux et des rondins, après sciage ou réfente généralement ;
  • Bois énergie : l’utilisation des bois comme combustible est la première utilisation. Au niveau mondial, il apporte 3000 calories par Kg (1 stère de bois équivaut à 0,147 tonnes équivalent pétrole).  Cette catégorie de bois constitue l’objet de notre travail.  Ce dernier tournera autour de bois énergie dans les hôtels et bars de la commune de Kadutu.
  • Bois d’œuvre (scié à partir des grumes) :
  1. Bois de structure : charpente, maison en bois (bois emplié, maison à ossature bis ou plateau, poutre) et bordages. Ces bois peuvent être aboutés au sciage ou rabotés.  Il s’agit généralement d’un choix charpente.
  2. Le bois aéronautique : structures de premiers avions. Les contreplaques est une invention de l’aéronautique, aujourd’hui utilisé plutôt pour les petits avions de tourisme en construction amateur ou industrielle.
  3. Le bois de marine : membranes bordés, espars (mât, bôme, …) pièces de quille
  4. Les bois rabotés : lambris, parquets, menuiserie,…
  5. Le bois d’ingénierie, bois de la seconde transformation : lamel, le collé, constitué, abouté, contreplaqué, la miné, poutrelle,…
  6. Sciages bruts, bois à usage domestique : coffrage à béton, échafaudage, palette, emballage,…
  • Bois d’industrie (exploité en rondis) :
  1. Les bois de mines, poteaux, télégraphiques et autres ;
  2. Les bois de trituration : pâte à papier, panneaux des fibres et particules, agglomérés, laine de bois,…
  3. Bois de tournage : boules, quilles, machines à outils, jouets,…
  4. Bois de tronchage : contreplaques
  5. Bois de fente : utilisé pour la tonnellerie, touraillons, (bordeaux de toiture)
  6. Bois centré : chaise
  7. Produits industrialisés : le bois peut être transformé en éléments industrialisés tels que :

Éléments de structure : bois lamellé-collé, bois contre collé, bois abouté (fingerjointed), poutre en « I »

Panneau : panneaux de grande particule OSB, panneaux de particules ou agglomérés, panneaux de fibres moyennes densités (MDF), haute densité (HDF)

  1. Dans l’art :

Le bois est moyen d’expression artistique, dans la marqueterie et sculpture sur le bois ;

C’est un support traditionnel pour la peinture à huile ou à la tempéra sur un panneau du bois ;

                                    Le bois de chauffage est une énergie économique, naturelle, propre et renouvelable.  Elle permet de lutter activement contre le réchauffement de la planète tout en réalisant des économies sur notre chauffage.

Nous remarquons que le bois est d’une importance capitale, il est de même de nos nous tel que nous le disons la principale matière première des industries.  Dans la commune de kadutu, elle est la principale source de l’énergie pour la cuisson des aliments aussi des sert pour les bars, restaurants et hôtels qui s’y établissent.

Les bois ouvrés servent en charpente, menuiserie, planchers, boissellerie, caisserie, marqueterie, la plupart des bateaux de pêche sont encore construits en bois.  Il faut être mieux informé afin de savoir que le bois entre dans la fabrication du papier et dans celle de la rayonne.  Mieux il trouve là ses principaux débouchés.  La revue journal papier d’emballage, tout cela présente des millions des tonnes des bois et de la rayonne en exigent davantage encore.  Le bois permet donc d’évaluer des signes monétaires à travers ses différents usages orientés à des fins commerciales.

 Ainsi, dans le chapitre qui suit, nous allons présenter la ville de Bukavu, attention portée sur la commune de Kadutu et savoir quels sont les hôtels et bars de cette dernière faisant recours au bois pour la cuisson de leurs aliments.

 

 

 

[1]GUHO. P et Alii, Dictionnaire Droit, économie, gestion éd. Hermes 1ère éd., Lyon, 1994, p 423

[2]BERNI. B et LOUIS VEDIE. H, Initiation à la micro-économie, 2è éd.  DUNOD, Paris, 2005, p29

[3]LANGRANGE. L, Commercialisation des produits agricoles et alimentaires, éd. Lavoisier, Paris, 1995, PP 21-22

[4]GUY. M, Cours d’économie politique I, UOB, Inédit, 2012-2013, p 61

[5] Gregory N., Mankiw-Mark, P. Taylor, Principes de l’économie, traduction d’élise TOSI, première éd, ou Boeck, 2010, p 221-223

[6]Ibidem.

[7]Brémond. J et Gélédan. A, Dictionnaire des théories et mécanismes économiques, Hatier, Paris, 1984

[8]Ibidem

[9]Beaud. M et Dostaler. G, la pensée économique depuis keynes, Paris, éd. Du Seuil, 1996, P.444

[10]Augé. C, Petit larousse, 1906, P 123

[11]Jean. Pet Rochette, le bois ; sa structure, ses propriétés, ses utilisations, éd.Dunod, 1964

[12]Ibidem

[13]Binzangi, la pauvreté et son impact sur la production des combustibles ligneux dans les milieux ruraux et périurbains congolais, lukunilwayuma volume II, n°6, université libre de luozi, 2001

[14]Hazard. C, Barette. J.P et Mayer. J, Mémothech bois et matériaux associés, Paris, éd.Casteilla, 1996

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