Arrow Table de matières
5418057

INTRODUCTION

  1. PROBLEMATIQUE

Malgré le progrès de la médecine particulièrement en pathologies infectieuses, la tuberculose reste un problème de santé publique dans le monde surtout en Afrique et particulièrement dans les pays sub-sahariens(1),(3). La tuberculose est une maladie microbienne contagieuse due à Mycobactérium tuberculosis ou bacille de Koch qui atteint les poumons dans 70 à 80 % des cas(3),(1). Elle se transmet, dans la plupart de cas, lors de l’expectoration de gouttelettes de sécrétions bronchiques par des personnes atteintes de tuberculose-maladie. Elle peut évoluer soit isolement en tuberculose pulmonaire, forme la plus commune, soit en association avec d’autres localisations extra-pulmonaires (tuberculose ganglionnaire, uro-génitale, ostéo-articulaire, cérébro-méningée…). Celles-ci peuvent évoluer isolément aussi(2),(4).

C’est un fléau de l’humanité depuis ses origines (peste blanche) en progression dans les pays en voie de développement en raison de la poussée démographique et de l’épidémie de SIDA ; stationnaire, voire régressant dans certains pays industrialisés(3),(1). Néanmoins elle reste une maladie guérissable et cette guérison passe par une bonne prise en charge thérapeutique.

La tuberculose est l’une des maladies dues à un agent infectieux unique ; elle se situe en seconde position juste après le VIH/sida. En 2014, on a dénombré près de 9,6 millions de personnes qui ont développé la tuberculose et 1,5 million qui en sont mortes avec un taux de mortalité de plus de 9,5% des décès par tuberculose qui se sont produits dans les pays à revenu faible et intermédiaire(1),(4). Durant la même année, on a estimé que un million d’enfants sont tombés malades de la tuberculose et 140 000 enfants séronégatifs pour le VIH sont morts de la tuberculose et près de 480 000 personnes ont développé une tuberculose multi résistante (TP-MR)(1),(10).

L’objectif du Millénaire pour le développement demandant d’avoir maîtrisé l’épidémie de tuberculose et d’inverser la tendance avant 2015, a été atteint(1),(3). L’incidence de la tuberculose a baissé en moyenne de 1,5% par an depuis l’an 2000, soit une diminution totale de 18%. Dans le cadre de cette lutte, l’OMS prévoit, d’ici à 2015, d’atteindre un million de personnes diagnostiquées et traitées de la tuberculose sensible et multi résistante (TP-MR)(1),(5). En dépit de cette avancée dans la lutte, en Afrique, la maladie se vit encore intensément. Selon le rapport 2015 de l’OMS sur la lutte contre cette pandémie, la région africaine a enregistré 23 % des cas de tuberculose notifiés à l’échelle mondiale. La mortalité est de l’ordre de 3 millions(1),(3).  Cette forte prévalence s’explique par la conjonction d’un ensemble de facteurs tels que la précarité, la promiscuité, la dénutrition, l’analphabétisme, l’infrastructure médicale insuffisante, l’épidémie d’infection par le VIH ; la prévalence s’accroit en cas de guerre ou de famine. A titre comparatif, la morbidité qui est en moyenne de 23 pour 100 000 habitants dans les pays industrialisés, est de 237 en Afrique et 191 en Asie du Sud-Est(6).

Bien que la RDC ait adopté la stratégie «Halte à la tuberculose», garantissant ainsi la gratuité des soins, Dr Okiata révèle que plus de 100 000 personnes ont été diagnostiquées de cette maladie au cours de l’année 2010 et que 4 000 malades en meurent chaque année(5). D’ailleurs, un appel qui tombe à point nommé pour la RDC est comptée parmi les 11 premiers pays les plus affectés au monde par cette maladie, selon un rapport de l’Organisation mondiale de la santé de 2010. Cette charge élevée est liée à l’émergence de nouveaux défis, notamment la co-infection tuberculose-VIH, précise-t-il(5),(6).

Ce fardeau causé par la tuberculose dans les pays en voie de développement, est majoré par les difficultés rencontrées dans sa prise en charge même. Et souvent influencé par l’infection au VIH fragilise le système immunitaire des patients et les rend susceptible à la tuberculose, ce dernier à son tour favorise la réplication du virus ce qui aboutit à un cercle vicieux. Ainsi, le VIH alimente l’épidémie de la tuberculose dans les populations où ces deux infections coexistent(5). Ces difficultés liées à la prise charge de la tuberculose sont influencés aussi par les facteurs liés à l’organisation du système de santé, la rupture des médicaments antituberculeux, l’éducation sanitaire insuffisante, les contraintes de la supervision du traitement, l’implication insuffisante et la vente des médicaments par le personnel de santé. Des facteurs liés aux patients eux-mêmes, la crainte de perte d’emploi, les contraintes financières et l’abandon aux traitements ont influencé ces difficultés liées à la prise en charge(1),(7),(10).

Une étude menée à l’Ouest de l’Afrique par les experts de Médecins sans Frontière,  a montré comment les taux en recrudescence de cas rechutes, d’échecs de traitement, d’interruption du traitement, d’abandon au traitement et des souches résistantes aux antituberculeux, influencés en grande partie par les facteurs cités ci-haut, ont conditionné une prévalence élevée de patient tuberculeux sous retraitement(12).

  1. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Le produit d’une longue et minutieuse étude sur l’ampleur que prennent les causes de retraitement dans la prise en charge de la tuberculose pulmonaire dans la pratique de la médecine surtout en pathologies infectieuses nous pousse à dire que le choix du présent travail n’est pas un fruit du hasard.

Le volume des travaux d’ouvrages sur la tuberculose et son incidence sur la santé de la population de la RDC ont attiré notre attention particulière étant donné que c’est l’un des problèmes majeurs affectant un grand nombre d’individus, soit les laissant un sentiment de culpabilité, inadaptation socio-professionnel, soit les décès.

C’est sans prétention aucune dans cet angle que la tuberculose considérée aujourd’hui comme un problème sanitaire et socio-professionnel a suscité en nous l’idée de mener ces études dans nos milieux locaux pour mieux appréhender le profil sur les causes de retraitement dans la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à l’hôpital général de référence d’Uvira et d’apporter les précisions susceptibles d’être utilisées enfin de réduire tant soit peu les causes de retraitement  pour une bonne prise en charge de la tuberculose pulmonaire par les responsables de la santé.

Ainsi la question principale de notre recherche est:

  • Quelle est l’importance des retraitement (échecs, retraitement, RAI et cas chroniques) dans la prise en charge de la tuberculose pulmonaire?
  • OBJECTIFS

OBJECTIF GENERAL

L’objectif général de cette étude est contribuer à lutte antituberculeuse dans la zone de santé d’Uvira .

OBJECTIFS SPECIFIQUES

Ce travail a pour objectifs spécifiques de (d’) :

  • Déterminer la fréquence de retraitement dans la prise en charge de la tuberculose pulmonaire à l’hôpital général de référence d’Uvira,
  • Déterminer les différentes catégories des patients en retraitement,
  • Déterminer les caractéristiques cliniques et thérapeutiques de patients en retraitement,
  • Déterminer l’issue du traitement de ces patients.
  1. DELIMITATION DU SUJET

Ce sujet porte sur l’étude de cas de retraitement dans la prise en charge de la tuberculose pulmonaire dans le service de médecine interne à l’hôpital général de référence d’Uvira durant la période allant du 1èr janvier 2012 au 30 octobre 2016.

  1. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Outre l’introduction, la conclusion et recommandations, ce travail comprendre quatre chapitres :

  1. Généralité sur la tuberculose,
  2. Matériel et méthodes,
  3. Résultats,

Partager ce travail sur :