Le rôle économique des femmes est essentiel pour la croissance et pour une répartition plus équitable de la richesse.[1] Lorsqu’elles sont économiquement et socialement autonomes, les femmes deviennent de puissants vecteurs de changement. Dans les zones rurales de nombreux pays en développement, elles contribuent largement à faire vivre les ménages et occupent une place centrale dans l’activité agricole. Mais leur statut subalterne par rapport aux hommes les empêche souvent de réaliser pleinement leur potentiel. Les femmes ont rarement accès à des ressources qui rendraient leur travail plus productif et les soulageraient d’une partie de leur dur labeur. En définitive, ce ne sont pas seulement les femmes qui sont pénalisées, mais aussi leurs familles, leurs communautés et l’économie locale.[2]
Au travers diverses activités, les congolaises contribuent de plus en plus aux revenus des ménages. Or, dans un contexte de paupérisation globale aggravée par des événements multiples tels que les pillages, les guerres civiles perpétuelles, les viols, les violences sexuelles et basées sur le genre tel que le connaît la République Démocratique du Congo aujourd’hui, ce dynamisme féminin se révèlent indispensable au bien-être ou tout simplement à la survie de la plupart des familles.[3] Dès l’époque coloniale, la femme congolaise a été presque complètement ignorée dans tout ce qui avait trait à l’économie moderne, les colonisateurs se sont intéressés exclusivement aux hommes. Cela s’expliquerait par la nature du travail demandé.[4] De nos jours on observe un faible pourcentage de femmes au service de l’Etat tel que dans l’enseignement, la fonction publique, etc. Cette situation constitue une véritable entrave à un équilibre et une meilleure complémentarité transcendant le sexe et privilégiant l’individu dans l’exécution de différentes tâches au niveau du ménage et de la communauté en général. Dans le souci de subvenir aux besoins élémentaires de leurs ménages les femmes de Bagira se lancent des activités génératrices de revenu de tout genre. L’entrepreneuriat féminin est essentiellement basé sur le petit commerce, l’artisanat, la pêche ainsi que des petits services comme le porte-faix.
Vu ce qui précède, les questions suivantes vont orienter notre réflexion tout au long de ce travail:
RONGERE définit l’hypothèse du travail comme « une proposition des réponses aux questions qu’on se pose à propos de l’objet de la recherche »[5]
En somme pour notre part, l’hypothèse est une proposition théorique que l’on avance en réponse provisoire à une question de recherche que l’on projette de vérifier si les hypothèses qui suivent sont donc énoncées pour pouvoir indiquer les pistes possibles de réponses aux questions que pose le problèmes en cause.
Nous proposons à travers les lignes qui suivent quelques réponses anticipées qu’il convient de confirmer ou d’infirmer ou de nuancer au fil de notre investigation.
0.3 OBJECTIF DU TRAVAIL
0.3.1. OBJECTIF GLOBAL
Ce travail de recherche a pour objectif principal de contribuer à l’étude d’autonomisation de la femme et par là contribuer au développement socio-économique de leurs ménages.
0.3.2 OBJECTIF SPECIFIQUE
0.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET
0.4.1. CHOIX
Ce sujet s’explique dans le but d’établir la relation de gestion et les revenus des petits commerçants et réduire le taux de chômage 80% de la population mènent une vie difficile les résultats de cette recherche permettraient d’envisager une stratégie d’auto-prise en charge sociale et économique des petits commerçants dans les A.GR.
0.4.2. INTERET
L’intérêt de cette étude porte sur la connaissance de technique de gestion afin de participer au développement socio-économique de la population de Bagira. Les A.GR devraient favoriser l’augmentation des revenus de leurs ménages et faire participer à la croissance économique de la province du Sud-Kivu et l’Etablissement d’une harmonie sociale et culturelle.
0.5. DIFFICULTES RENCONTREES
Un travail qui requiert la descente sur terrain ne peut s’exécuter sans difficultés. La présente recherche n’a pas été plus aisée, plusieurs difficultés l’ont émaillé.
0.6. PRESATION SOMMAIRE DU TRAVAIL
Notre travail s’articule sur quatre hormis l’introduction générale et la conclusion générale.
[1] Jihène Malek, L’autonomisation économique de la femme, BSI Economics, 2015, p2.
[2] FIDA, Les femmes et le développement rural, 2008, p1.
[3] Muswamba, M.R., Le travail des femmes en république démocratique du Congo : exploitation ou promesse d’autonomie ? Paris : UNESCO, mars 2006, p5
[4] Les hommes seraient tout simplement perçus comme des travailleurs plus efficaces que les femmes. Au regard de leurs obligations familiales, ces dernières seraient perçues tout simplement moins mobiles que les hommes. Dans la division sexuelle des tâches, les femmes avaient la responsabilité de tout ce qui touchait à l’organisation du foyer.
[5] Roche, G., introduction à la sociologie, tome 2, Edition H.N.H, paris 1968, 200p