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INTRODUCTION

01.PROBLEMATIQUE 

La problématique est un ensemble d’idée qui spécifie la

position du problème suscité par le sujet d’étude[1].

A la fin du 20èmesiècle, au moment où certaines

personnes ont les regards tournés vers la technologie à cause de son progrès et ses découvertes étonnantes, notre attention est focalisée sur les questions soulevées par l’endettement, la pauvreté et la croissance économiques.

L’Afrique est en crise. Depuis des années, l’évolution

économique et les problèmes d’endettements y sont préoccupant. Et cette évolution tend à la marginaliser au sein de l’économie Mondiale. Dans les années qui ont suivi la Deuxième Guerre Mondiale, l’Afrique a connu une réelle croissance, mais déjà à cette époque, le rythme en était inférieur à celui des autres pays de l’OCDE.  

Durant les années 1980 le retard grandit : difficultés internes et externes s’accumulent, des secteurs économiques importants stagnent ou régressent et, globalement, le PIB par habitant reste faible. Sachant que la croissance économique ne peut être réalisée sans investissements souvent massifs et coûteux, les pays africains, face à la faiblesse de leur épargne interne, n’avaient de choix pour financer ces investissements, que de recourir aux emprunts à l’extérieur. Ils ont même été encouragés à le faire par les pouvoirs publics des pays développés et les Banques qui trouvaient là un moyen rentable de recycler les excédents des pays pétroliers qu’elles recueillaient sous forme de dépôts rémunérés.

Ce sentiment intense de bien-être et de confiance de courte durée s’estompera avec les chocs pétroliers de 1973 et 1979, qui ont porté le prix du baril de pétrole de moins 3 dollars us à près de 40 dollars US et qui se sont suivi concomitamment d’une détérioration des termes de l’échange due à la baisse des cours de leurs principales matières d’exportation, d’une hausse des taux d’intérêt internationaux, ainsi que d’une réduction sensible des flux au titre de l’aide publique au développement en faveur de ces pays.

Ne pouvant plus dégager suffisamment de ressources

en devises pour faire face au service de la dette, les pays africains ont accumulé une dette de plus en plus importante qui les a conduits à une crise de l’endettement.

La République Démocratique Congo n’a pas échappé à

cc phénomène. En effet, le poids de sa dette extérieure est passée de 380millions de dollars US en 1970 à 12.9 milliards de dollars US en 2002 dont près de 10,5milliards de dollars US d’arrières (80% de la dette du pays sont des échéances impayées). 

En 2002, la RDC se trouvait dans une situation difficile

vis- à- vis de sa capacité à assurer le service de la dette. Le pays avait bénéficié entre 1981 et 1989, de six accords de rééchelonnement de sa dette au sein du Club de Paris. Ces rééchelonnements, qui d’ailleurs sont des engagements non productifs n’ont fait qu’alourdir à terme la facture de la dette.

Ainsi, entre 1990 et 2000 tous les indicateurs

quantitatifs de gestion de la dette extérieure de la RDC furent en rouge. Les recettes d’exportation se sont effritées d’année en année passant de 2 milliards de dollars US en 1991 à seulement 700 millions de dollars US en 2000, alors que le PIB est passé de 6,5milliards de dollars US à 3,5milliards évoluant à un taux de plus ou moins -5% en moyenne entre 1990 et 2001 contre un accroissement démographique de 3,2% en moyenne[2].

Certains théoriciens et praticiens du développement tel que RAVAILLON estiment qu’une suppression, à tout le moins partielle, des dettes africaines qui tiendrait compte des données comptables, c’est-à-dire des données chiffrées pourrait en conséquences intervenir sans mettre en cause l’équilibre financier des institutions privées et sans menacer le système financier international[3].

D’ores et déjà nous pouvons estimer que la solution à

cette crise doit être recherchée sur les plans externe et interne.  En septembre 1999, le Fonds Monétaire Internationale (FMI) a créé la Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et la Croissance (FRPC) afin de placer les objectifs de la lutte contre la pauvreté et de promotion de la croissance au centre de ses opérations de prêts dans ses pays membres les plus pauvres. L’examen de la FRPC achevé en 2002 a confirmé que les programmes appuyés par les prêts accordés au titre de la FRPC sont effectivement devenus plus favorable aux pauvres et à la croissance, les objectifs et les conditions des programmes appuyés par la FRPC étant tirés directement du Document de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté (DSRP).

Sur le plan interne l’enjeu pour le développement de

l’Afrique est essentiel, il n’est pas viable à long terme que tout effort pour dégager des ressources supplémentaires aboutisse en premier lieu à mieux servir les créanciers sans retombée réelle sur la population, cependant un raisonnement dans les seuls termes d’un volume donné de ressources escamote un aspect économique et politique fondamental, celui de l’utilisation qui sera faite des ressources nouvelles ainsi fournies aux pays endettés et à la RDC en particulier.

O2. HYPOTHESE

L’Hypothèse est une proposition de réponse aux questions que l’on se pose à propos de l’objet de recherche formulé en des termes tels que l’observation et l’analyse puissent fournir une réponse.[4]

La mise en application du PIR et de l’initiativede reforme structurelles notamment l’amélioration des finances publiques, avait non seulement lancé le fondement d’une reprise de la croissance, mais surtout introduit la RDC dans le processus de l’IPPTE.

Le 23 Juillet 2003, l’approbation du DSRPintérimaire a

contribué à l’admissibilité du pays au point de décision PPTE ceci a permis de donner accès a la RDC aux facilité reconnues aux pays pauvres très endettés.

En    Juillet      2010,       les    institutions      de

BrettonsWoodeffaçaient 12,3 milliards de dollars sur un total de 13,7 milliards de dette due  par la RDC à ses créanciers multilatéraux (20%) et à ceux du club de paris (80%) grâce à l’atteinte du point d’achèvement de l’IPPTE malgré cette annulation de la dette, cette dernière ne semble pas contribuer au développement de la RDC car rien n’a changé en ce qui concerne la situation socio-économique de la population congolaise.

De ce qui précède, quel est l’impact de l’annulation de

la dette sur le processus de développement en RDC ?

O3.CHOIX ET INTERET DU SUJET 

Les menaces qui pesaient sur le système financier

international au début de la crise de l’endettement ne sont plus imminentes aujourd’hui Même si globalement cette dette continue de s’accroître, elle ne constitue plus un danger pour ceux qui l’ont financée faut-il en conclure que la crise de l’endettement est terminée[5]

Cette performance globale masque bien des disparités .S’il faut SC situer au niveau sous régional, les progrès en cette matière ont été très différenciés. Certains pays à revenu intermédiaire d’Asie et d’Amérique latine se sont certes, affranchis du poids de leur endettement, mais la situation reste très préoccupante pour certaines régions notamment l’Afrique subsaharienne. En    dépit        des   multiples annulations     et allégements dont elle a bénéficié, cette partie du monde continue, en effet, d’accumuler des arriérés de payement. Les difficultés financières que cela engendre et les résultats mitigés d’une décennie d’ajustement hypothèquent, aujourd’hui encore, le développement de ces nations. Pour eux, la question de la dette entière est préoccupante.

Il n’y a donc point de meilleur moment pour réfléchir

sur l’endettement, la pauvreté et la croissance que celui-ci qui voit les énergies être mobilisées sur le plan international, pour éradiquer la pauvreté et trouver une réponse adéquate à l’endettement excessif qui freine le développement économique. 

La pauvreté est devenue lune des questions les plus

brûlantes de l’heure. En dépit de tout ce qu’ont rendu possible les révolutions techniques du 20èmesiècle, plus de la moitié de la population mondiale vit, cri effet, avec moins d’un dollar par jour et cette situation bloque l’expansion économique des PED.

Réfléchir aujourd’hui sur les facteurs qui sont

susceptible de pouvoir déterminer les mécanismes de l’allégement de la dette et se proposer de présenter les voies et moyens de sortir du sous- développement économique suscite notre intérêt sur le plan scientifique tant que habitant d’un pays classé parmi les pays pauvre très endetté .Par ailleurs , cette réflexion apparaît aussi comme une modeste contribution parmi celles qui tentent de sortir des millions d’Africains et des Congolais de la misère.  

  1. DELIMITATION SPATIALE ET TEMPORELLE

Comme l’indique l’intitulé de notre travail,la RDC, un pays de l’Afrique Subsaharienne constitue notre champ de recherche. Notre étude portera sur la période allant de 2003 à 2012 mais il y a lieu de signaler que cette délimitation temporelle n’est pas rigide puisque la compréhension d’un aspect du problème demande de dépasser ces limites.

  1. METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE

La    méthode   est    l’ensemble        des   opérations

intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu’elle poursuit,les démontre les vérifient.[6]

Dans cette étude nous avons recouru à la méthode dialectique cette méthode nous a permis d’analyser les contradictions entre l’annulation de la dette congolaise et l’amélioration des conditions des vies des congolais.

En effet l’annulation de la dette congolaise selon l’initiative PPTE devrait permettre à la RDC d’orienter les ressources dégagée dans le cadre de l’IPPTE après avoir atteint le point d’achèvement pour financer les secteurs sociaux. Mais malheureusement rien n’a changé malgré l’atteinte du point d’achèvement de l’IPPTE.

En ce qui concerne les techniques, nous avons

recouruà la technique documentaire qui a consisté à récolter les données dans les ouvrages, revues, rapports en vue d’élaborer cette œuvre.

  1. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Hormisl’introduction et la conclusion,notre travail

s’articule autour de trois chapitres.

Le premier chapitre porte sur des considérations

générales, Il circonscrit les notions essentielles relatives au sujet; il s’agit de la définition des concepts de base, des causes et des conséquences de la crise d’endettement, des programmes d’ajustement structurel et des différentes approches utilisées pour résoudre la crise de l’endettement.  

Le deuxième chapitre retrace tous les problèmes liés à

l’endettement extérieur et la crise économique de la RDC.

Le troisième chapitre traite de l’Initiative PPTE et des perspectives de croissance en RDC. Il est proposé, dans ce chapitre, quelques pistes de solution pour sortir le pays de cette situation qui justifie en partie son appauvrissement. 

[1] KUYUNSA, B, et SHOMBA, K, Initiative aux méthodes de recherche en sciences sociales, Kinshasa, PUZ, 1995,

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[2] Fonds Monétaire International (1999), Cadre stratégique de la lutte contre la Pauvreté ; questions d’ordre opérationnel

tiré sur Internet. http://www.imf.org

[3] Norro. M, (1999), Economie Africaine Analyse économique de l’Afrique subsaharienne,2èmeEd de BOECK;

Bruxelles, p248

[4] RONGERE, cité par MULUMBATI,N, Manuel de sociologie générale LUBUMBASHI, Ed. Africa, 1980, P.21

[5] THETIKA BANZODILA., endettement extérieur et pauvreté en Afrique subsaharienne ; Mémoire 2ème licence économie mathématique, UPC,2002-2003, p.5

[6] PINTO, R,et GRAWITZ, M, Méthode en sciences sociales DALLOZ, PARIS, 1971, P289

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