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Chap. II. MILIEU, MATERIEL ET METHODES

II.1. Milieu
L’étude en soi a été menée suivant l’axe routier Nyangezi-Kaziba (territoire de Walungu) et Burhinyi-Luwhindja (territoire de Mwenga), province du Sud-Kivu.
II.2. Localisation
 Cas de Nyangezi :
L’altitude varie entre 1460m à l’Est et environ 2000m vers l’Ouest, la latitude varie entre
2°20’ et 2°30’ Sud et la longitude entre 28° 46’ et 28°50’ et 28° 50’ Est (Dupriez. H,
1987 ; cité par Gérard. M, 2007)
Le groupement de Nyangezi est limité :
Au Nord : par la rivière Nyakamina (Bishalalo) qui le sépare du groupement de
Mumosho en territoire de Kabare ; au Sud par la rivière Luzinzi /Luvungi qui le sépare des collectivités de Kaziba et Bafuliru ; à l’Ouest par les escarpements de la chaîne Mitumba qui constitue la limite avec le groupement de Luciga et une vallée qui sépare Nyangezi de Ciherano avec le Rwanda ; à l’Est par une chute terminée par la rivière Ruzizi constituant la frontière avec le Rwanda.
Départ sa situation et la configuration de son terrain, Cette région connait une pluviosité annuelle de l’ordre de 1500mm à moyenne. La première saison, celle de pluie, s’étend du mois de septembre à celui de Mai (9mois) et la seconde, la saison sèche, va de Juin à Août (3mois).Il apparaît par ailleurs une petite saison sèche au mois de Janvier.
Le climat de Nyangezi favorise les activités de l’agriculture. Les extrêmes thermiques dans cette partie du territoire se situent entre 16° et 25°C, ce qui donne une moyenne de 20°C (Sawasawa. B, 2014)
Le relief de Nyangezi en général est à prédominance montagneuse. Les montagnes sont le prolongement de la chaine de Mitumba. Le groupement de Karhongo se situe dans la plaine de cette chaine où on rencontre certains sommets atteignant environ 2500m ; on remarque que ces montagnes et plateaux sont séparés par des surfaces marécageuses (marais) généralement non mises en valeur rationnelle par la population .En saison sèche, on observe qu’il y a diminution des cultures maraîchères sur le marché.
Les sols de Nyangezi sont de structure argilo-sablonneuses. Ces sols sont en général pauvres en humus à l’ exception des plaines marécageuses situés çà et là à travers le groupement. Il est à souligner que ces sols, malgré leur carence en matières organiques donnent de bons résultats
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une fois amandés et stabilisés par du fumier ou du compost. La végétation prédominante sur le sol est la savane arbustive et la steppe herbeuse.
Les eaux de Nyangezi font partie du bassin hydrographique du fleuve Congo, elles se jettent
dans la rivière RUZIZI taillée dans une gorge profonde draine toutes les eaux de Nyangezi.
C’est le cas de Murhesa qui prend sa source vers Nkumba (environ 2100m) au Sud-Est, à
l’Ouest de Mushenyi et se jette au nord dans la Ruzizi (COKOLA, 2013). Outre la rivière Ruzizi, Mugera, Bishalalo, qui constituent les principaux cours d’eau qui logent la cuvette marécageuse Namubanda, passant d’abord le marais Bwiranga. D’autres rivières, ruisseaux et canaux se situent de part et d’autres de la Mugera et se déversent dans celle-ci qui à son tour se jette dans la Ruzizi (Sawasawa.B, 2014).
 Cas de Kaziba
Elle est limitée par collectivités de BUFULERO : au Sud-Est et à l’Est ; BURHINYI au Sud ; LUHWINDJA au Sud-Ouest et à l’Ouest ; LWINDI au Sud ; NGWESHE : au Nord-Est et au Nord.
Elle est reliée à cette ville par un tronçon routier de 55 km. La collectivité est localisée en haute altitude, entre 1500 et 3200m d’altitude. Le point le plus élevé étant situé au Sud (pic du mont Itombwe). On constate qu’au fur et à mesure qu’on s’approche du Sud d’altitude augmente.
La chefferie de Kaziba compte quinze groupements divisés en cinquante-six localités ; soit une moyenne de quatre localités par groupement.
Selon la classification de Köppen, le climat de Kaziba est du type (AW3) et les précipitations varient entre 1200 et 1500mm d’eau par an, soit une moyenne de 1305,4 mm d’eau par an, avec deux saisons : la saison de pluie et la saison sèche.
La saison sèche va de juin à août, celle de la pluie va de septembre à mai. Une petite saison sèche est observée également sur une période allant de mi-janvier (Bachikanye K.,2008)
Selon la taxonomie USDA, Kaziba se trouve dans l’ordre des ultisols avec un horizon argillique dont la saturation en base est inférieure ou égale à 35%. La texture des sols est très fine, fiable et presque des matières organiques dans sa couche superficielle (Bachikanye K.,2008)
La chefferie de Luwhindja a une superficie de 183 kilomètre carré. Elle limité au sud-Est et au Nord par Luhindi, kaziba et Ngweshe ; à l’ouest et au sud par Burhinyi et Luhindi. D’après l’OPJ, Luwhindja est une contrée montagneuse dont le point culminant se situe à 3000 mètre d’altitude et le point le plus bas dans le marais de Lubanda à 1760m d’altitude.
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La chefferie de Burhinyi quant à elle a une superficie de 328km2. Elle est bornée à l’est par la collectivité de Luwhindja par la rivière Kadubo; à l’ouest par les collectivités Ngweshe et Lwindi par les rivières Kadubo et Kilungutwe; au nord, par la collectivité Ngweshe avec la rivière de Kadubo; au sud, elle fait la limite avec la collectivité Lwindi par la rivière Kilungutwe. La collectivité-chefferie Burhinyi comprend deux régions bien distinctes: le Haut Burhinyi qui jouit d’un climat plus ou moins froid et dont l’altitude est estimée à 1800m et le Bas Burhinyi qui bénéficie d’un climat plus chaud et dont l’altitude atteint environ 1600m (Bashimbe, 1978).
II.2. Matériel
Concernant le matériel, nous nous sommes servis d’une échelle de Silla Semballa at al., en 2007 où nous devrions suivre l’échelle de chaque maladie indiquée.
Maladies
Niveau
Symptômes
Photos des symptômes
Bactériose
2
Présence de taches foliaires angulaires ;
3
Brulure foliaire limitée, flétrissement, défoliation, présence d’un exsudat gommeux sur les tiges et les pétioles ;
4
Brulures foliaires étendues, flétrissement, défoliation et nécrose ;
5
Défoliation complète et nécrose caulinaire ; rabougrissement et nécrose des rameaux latéraux.
Anthracnose
2
Chancre superficiel peu nombreux;
3
Nombreux chancres profonds sur les tiges aoûtées et déformés ;
4
Nombreux lésions ovales sur les tiges vertes ;
5
Nombreuses lésions sur
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les jeunes tiges et graves, nécrose à l’aisselle des feuilles ; puis flétrissement et forte défoliation
Acarien vert
2
tâches chlorotiques éparses sur les jeunes feuilles sans réduction de la surface foliaire ;
3
Beaucoup de tâches foliaires avec réduction légère de la surface foliaire;
4
Forte chlorose et réduction notable de la surface foliaire des jeunes pousses ;
5
Très forte chlorose et réduction significative de la surface foliaire et des jeunes pousses, défoliation généralisée des jeunes pousses.
Cochenille farineuse
2
Léger aspect buissonnant au sommet du plant et légère réduction de la surface foliaire et des entre-noeuds ;
3
Légers symptômes buissonnants s’accompagnant d’une forte réduction de la surface foliaire et des entre-noeuds ;
4
Graves symptômes de sommet buissonnant ; raccourcissement visible des entre-noeuds et forte réduction des dimensions du limbe et de la surface foliaire ;
5
Raccourcissement des
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entre-noeuds,
affaiblissement et
défoliation totale de la
partie la plus jeune de la
pousse.
Mosaïque africaine 2 Tache jaunâtre couvrant
1/5e du limbe foliaire ;
3 Tache couvrant la moitié
du limbe,
4 Feuilles atteintes
déformées ;
5 Quasi-totalité des limbes
recroquevillées ; appareil
végétatif réduit.
Striure brunes 2 Tâches jaunes et verts sur
les feuilles et absence de
tâches aux niveaux des
racines
3 Présence de strie ou
tâches allongées
brunâtres sur les feuilles
et présence de quelques
stries dans le cortex des
racines
4 Présence des stries brunes
foncées avec des tâches
dans le cortex du manioc
5 Quasi-totalité de limbe
couvert de stries foncés et
tout le cortex remplie des
stries
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II.3. Méthodes
Cette étude a été menée sur l’axe Nyangezi-Kaziba-Luwhindja-Burhinyi du 23Mai au 15 Juin 2016 en raison de 18 champs par chefferie, soit 8 jours par chefferie.
1. Enquête épidémiologique du manioc
Il était question de faire un inventaire rapide sur la situation phytosanitaire du manioc dans différents villages productrices du manioc. Pour cela il y avait eu une évaluation de la sévérité et de l’incidence de différents pestes du manioc sur base des symptômes et de la présence des ravageurs en fonction de :
ï‚· De l’altitude
ï‚· Du système de culture en présence
ï‚· Des variétés en présence dans le champ
ï‚· Du milieu observé
ï‚· De l’âge du manioc
L’étude a été menée dans chaque village dans 3 champs selon l’altitude (basse, moyenne, haute), 2 par système de cultures en place et 3 par âge. Autrement dit, une fois qu’on arrivait dans un village, on devrait commencer par identifier 3 niveaux d’altitude (le niveau le plus bas (inferieur à 1000m), le niveau moyen (1000-1500m) et le niveau le plus haut (1500-3000m) portant encore le manioc), nous avions eu des données des altitudes en fonction du GPS. A chaque niveau ainsi identifié on observait un champ de manioc jeune de moins de 6 mois d’âge en association des cultures et un en monoculture , puis de même pour un champ dont l’âge varie entre 6 et 12 mois et enfin un qui est déjà en récolte (plus de 12 mois). Ainsi il y avait une observation dans chaque village 1 village*3 niveau d’altitude*2 systèmes de culture *3 classes d’âge =18 champs de manioc. On faisait des observations sur 22 plantes de manioc par champ, soit 396 plantes par village. Ce qui revient à dire qu’on devrait se rendre dans 3 chefferies de l’axe, soit dans 18 champs * 3 villages = 54 champs pour une observation de 1188 plants de manioc. Autrement dit il faudrait avoir 18 champs par chefferie dans laquelle on devrait se rendre dans 3 villages, ce qui fait 6 champs par village dont 2 en basse altitude, 2 en moyenne altitude et 2 en haute altitude.
Le choix des plantes de manioc à observer se faisait sur une des diagonales d’un champ supposé régulier en choisissant chaque fois le 5e plant sur la diagonale de manière à passer des bord à bord via le centre du champ. Une fiche de prise de niveau de sévérité par plant était remplie au fur et à mesure et des échantillons de symptômes étaient prélevés pour être mis
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dans un herbier et des ravageurs dans des bocaux contenant de l’alcool pour la mise à mort
des insectes pour des analyses plus poussés au Laboratoire.
2. Dynamique des pestes dans les champs de manioc
Face à ceux-ci il était question de ressortir des éléments qui pourront aider de formuler des
hypothèses des interactions des pestes en présence dans les champs de manioc. En plus de
cela les ravageurs accolés aux feuilles étaient récoltés avec les feuilles mis en herbier pour
plus d’observations.
Les oeufs, les pupes et les nymphes accolés aux feuilles étaient prélevés avec les feuilles pour
étude et caractérisation (identification des familles et ordres) en vue de savoir s’il y a des
interactions entre eux. Les autres interactions ressortiront des analyses de présence des
différentes maladies et des variétés de manioc observées.
3. Incidence et sévérité des maladies
Pour ce qui est de la sévérité de la maladie, il était question de suivre l’échelle suivante :
ï‚· 1→Absence des symptômes ;
ï‚· 2→ Symptômes légers ;
ï‚· 3→ Symptômes moyens ;
ï‚· 4→ Symptômes sévères ;
ï‚· 5→ Symptômes très sévères conduisant à la mort de la plante.
L’incidence se calculait suivant la formule :
Nbre total de pieds selectionnés
Nbre de pied malade
Incidence 
La sévérité moyenne se calculait comme suit : (35*2) + (18*3) + (12*4) + (9*5) égale à 2.9
35+18+12+9

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