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Chapitre I. GENERALITES SUR LE MANIOC

I.1. Origine et description
Le manioc, Manihot esculenta Crantz, est originaire du nord de l’Amérique du Sud. Cette espèce cultivée n’existe plus à l’état naturel. Le manioc fut amené en Afrique à la fin du 16ème siècle par les navigateurs portugais. Il s’est rapidement répandu principalement dans l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale mais en Afrique orientale, la progression du manioc se situa plus tardivement à la fin du 17ème siècle (Jansens, 2001).
M. esculenta appartient à la famille des Euphorbiacées. Le manioc est une plante arbustive, atteignant en culture 2 à 3 mètres de hauteur. Elle est pluriannuelle, mais généralement cultivée comme plante annuelle et bisannuelle. Comme toutes les euphorbiacées, ses diverses parties contiennent du latex.
Le système racinaire du manioc est bien développé et lui confère une bonne tolérance à la sécheresse. Les racines principales ont tendance à former des tubercules et mesurent 30 à 80 centimètres de longueur et de 5 à 10 centimètres de diamètre. Leur poids varie en général de 1 à 4kg. Dans certaines circonstances, elles peuvent atteindre 1 mètre de longueur et peser 20 à 25kg.
La longueur des entre-noeuds est décroissante du sommet vers la base et varie avec les variétés et les conditions de culture. Les feuilles sont alternées, palmatilobées et caduques.
Les inflorescences apparaissent au point de ramification de la tige et des branches. Ce sont des grappes, avortant souvent, ce qui restreint la multiplication du manioc par graine et favorise son bouturage (Jansens, 2001).
I.2. Importance
I.2.1. Importance agronomique
Le manioc possède bien d’avantages agronomiques. En effet, plante très cultivée, peu exigeante quant à la qualité des sols et aux conditions climatiques, elle est disponible toute l’année dans presque toutes les provinces. Sa culture aisée, ses besoins limités en intrants et son aptitude à produire dans des conditions défavorables lui confèrent une place prédominante dans l’agriculture de subsistance.
La patate douce et le manioc ne bénéficient généralement pas d’intrants particuliers, sauf peut-être le fumier et le compost produits dans l’exploitation et le paysan n’a pas besoin de semence puisqu’il utilise ses propres boutures (Bergen, 1986). Dans les régions à saison sèche trop prolongée ou à température peu élevée par suite de l’altitude, le manioc est surtout cultivé comme vivre de réserve (Vanden et Vandenput., 1951).
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I.2.2. Importance économique
L’importance socio-économique de cette plante s’apprécie à travers sa contribution à la sécurité alimentaire des populations, à l’emploi qu’elle génère et aux revenus monétaires et agricoles qu’elle permet de collecter. Les habitants de la République Démocratique du Congo et ceux du Nigéria consomment à eux seuls le tiers de manioc utilisé en alimentation humaine dans le monde (AGBOREGBE et al., 1995). La production de manioc se situe à la cinquième place dans les statistiques mondiales après le blé, le riz, le maïs, la pomme de terre.
Toute la région du Kivu (ancien Kivu) pratique la culture de manioc et occupe de ce fait le deuxième rang de producteur au niveau du pays (ANONYME, 1985).
A Bukavu, un budget non négligeable est réservé pour le manioc par rapport à d’autres féculents.
Le tableau 1 permet d’apprécier la proportion de dépenses consacrées aux différents féculents consommés par un ménage à Bukavu.
Tableau 1 : Le budget alimentaire moyen mensuel consacré aux féculents pour un ménage de Bukavu (février 2000).
Féculents
Dépenses mensuelles
Pourcentage
Dollars
Tubercule, farine et cosette de manioc
8,29
76,52
Patate douce
0,60
5,56
Chikwange
0,03
0,26
Pomme de terre
0,17
10,71
Bananes plantains
0,20
1,3
Bananes à cuire
0,52
4,80
Total
17,86
100
Source : CHIRUME, cité par RUHAMYA (2000)
Du tableau 1, on remarque qu’un budget important est consacré à l’achat de manioc sous ses différentes formes.
I.2.3. Importance nutritionnelle
Le manioc frais, la farine et les feuilles de manioc sont riche en calcium, phosphore et le fer. La vitamine la plus recherchée par l’organisme comme la vitamine C est bien présente dans le manioc.
Le tableau 2 compare la composition chimique des feuilles de manioc à celles de légumes.
Tableau 2 : Composition chimique des feuilles de manioc comparée à celle d’autres légumes en région tropicale.
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Légumes
Protéines totales (g/100g)
Ca (mg/100g)
Fe (mg/100g)
Zn (mg/100g)
Feuilles de manioc
7
160
2,4
-
2,9
183
1,8
0,5
Amarantes
2,8
176
2,8
-
Chou
1,9
44
0,4
0,3
Epinard
3,2
93
3,1
-
Carotte
0,7
48
0,6
0,4
Laitue
1
23
0,9
0,2
Tomate
0,9
13
0,4
0,2
Oignon
0,9
31
0,3
0,1
Source : Shaha, Chaudhery et al.,cité par Manyonga (1997).
Le tableau 2 fait ressortir l’avantage nutritionnel qu’ont les feuilles du manioc. Du point de vue protéique, les feuilles du manioc sont riche en source d’azote et il peut être riche en azote sans pour autant être riche en protéines du fait qu’il contient le cyanure qui n’est pas une protéine mais il comporte au moins l’azote ; ce qui revient à dire qu’on peut nourrir les vaches avec les feuilles de manioc car ils en ont besoin pendant la fabrication des protéines.
Le manioc sous différentes formes est d’un apport important à l’alimentation humaine.
Le tableau 3 donne la valeur alimentaire des différentes formes de consommation des racines du manioc.
Tableau 3 : Valeur alimentaire des différentes formes de racines du manioc.
Racines fraîches
Cossettes
Farine
Eau
61%
14,8%
13,7%
Matières amylacées
33,6%
74,3%
78,9%
Matières azotées
1,2%
2,7%
2,7%
Matières grasses
0,4%
1,5%
0,5%
Matières minérales
1,2%
2,2%
1,5%
Cellulose
2,6%
4,5%
2,7%
Source : ANONYME (1993)
La proportion en chair de manioc consommable varie de 80 à 90% selon la variété, l’âge et la maturité du tubercule ; la composition chimique du manioc épluché est en effet fonction de la maturité, de la variété et des pratiques culturales, du milieu de stockage et de la
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région. Les tubercules contiennent 30 à 40% de matières sèches où l’amidon et les sucres sont prédominants.
Toutefois, le manioc constitue un danger pour la population par sa toxicité lorsque cette dernière n’est pas contrôlée. Cette toxicité est due aux cyanoglycosides dont la teneur varie suivant les variétés, et pour une plante, d’une variété donnée suivant les parties de la plante. Les différents procédés de transformation réduisent cette toxicité si bien que traité le manioc ne présente plus que des traces de ces cyanoglycosides.
I.2.4. Importance industrielle et autres usages
Le manioc est aussi un produit stratégique par ce qu’il se transforme en une gamme variée de sous-produits très demandés et qu’il met en relation un très grand nombre d’acteurs. Ces acteurs sont principalement les producteurs, les transformateurs et les revendeurs (ANONYME, 2000).
Les racines rouies ou la farine qui en provient, sont notamment utilisées pour la préparation des « Chikwange » (pain de manioc) qui constituent l’aliment de base pour une bonne partie des populations des régions forestières de la République Démocratique du Congo. Le manioc sert également de matière première pour la fabrication d’alcool éthylique, de glucose et de dextrine. On peut aussi fabriquer les produits fermentés. Il s’agit de technique d’ensilage de racines réduites en pulpe auxquelles on pourrait ajouter les parties aériennes également déchiquetées afin de réaliser un aliment pour le bétail (RUHAMYA, 2000).
I.3. Les maladies et Ravageurs du manioc
I.3.1. Les maladies
a. La Mosaïque africaine du manioc (Cassava mosaïc disease :CMD)
Cette maladie d’origine virale se caractérise par une panachure vert clair à jaunâtre du limbe foliaire qui se déforme, se boursoufle et croît de manière asymétrique par suite de l’arrêt du développement des parties infectées. Lorsque l’infection est précoce et sévère, le développement de la plante entière est affecté : les entre-noeuds se raccourcissent, la croissance est freinée ou stoppée, les feuilles déformées et décolorées, de petite taille, la base de certaines folioles est réduite à la nervure principale bordée d’un peu de parenchyme décoloré, la plante a un port rabougri et touffu (AUTRIQUE et PERREAUX, 1989).
La transmission de la maladie est assurée par un petit homoptère de 1 à 2 mm, aux ailes blanches, l’aleurode Bemisia tabaci. L’utilisation des boutures infectées contribue aussi largement à la dissémination de la mosaïque. En cas d’infestation par la mouche, l’importance des dégâts dépend du stade de croissance de la plante au moment de la contamination. Il n’y a
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pas de diminution significative de rendement lorsque l’infection a lieu plus de 120 jours après la plantation selon FAUQUET et al., cités par GUTHRIE (1992), mais les cultures à partir des boutures de tels plants seront bien sûr de rendement médiocre.
En Afrique particulièrement, la mosaïque est une maladie encore mal maîtrisée, très mal connu jusqu’à ces dernières années et qui frappe toutes les zones de cultures, réduisant la productivité dans des proportions variables situées selon les cas entre 5 et 95% (ALAUX et FAUQUET, 1987).
Le prélèvement de boutures sur des plants de manioc qui n’ont pas montré de symptômes de mosaïque durant leur développement constitue une mesure de lutte essentielle contre la maladie.
b. La Bactériose (Xanthomonas campestris pv. manihotis)
La bactériose est une maladie grave du manioc en Afrique tropicale. Elle apparaît dans les régions forestières et dans les régions de savanes où elle prédomine. Le feu bactérien est déterminé par Xanthomonas campestris pv. manihotis. L’infection peut être consécutive à une pénétration des bactéries par les feuilles ou l’emploi de boutures contaminées. La maladie sévit surtout pendant la saison pluvieuse (SYLVESTRE, 1987).
Au Bas Congo, la virulence semble avoir apparu pendant des saisons particulièrement sèches occasionnent des pertes plus importantes. Potentiellement très dommageable, cette bactériose se caractérise par des taches foliaires anguleuses, vert foncé, imbibées d’eau, d’abord visibles à la face inférieure des feuilles. En vieillissant, elles se nécrosent et deviennent brun foncé. De nombreuses feuilles montrent souvent des plages d’abord vert clair, puis brun pâle, qui s’étendent rapidement vers l’extrémité de la foliole. Le feuillage prend alors un aspect brûlé. A partir des taches foliaires, la bactérie envahit le système vasculaire des pétioles et des tiges, entraînant le flétrissement des limbes. L’infection peut aussi se déclarer sur la tige, souvent suite à des blessures. Les lésions brunâtres et humides progressent longitudinalement et transversalement, entraînant le flétrissement des parties apicales de la plante par étranglement de la tige. Des exsudations gommeuses jaunâtres sont visibles sur les pétioles et sur les tiges vertes ou nécrosées. La maladie peut aboutir à la mort des cultivars sensibles. Les jeunes rejets se développant à partir de boutures infectées peuvent flétrir et mourir sans montrer de symptômes foliaires. Les boutures infectées constituent la principale source d’inoculum primaire et la pluie assure la dispersion de la maladie qui s’exprime plus sévèrement lorsque les températures nocturnes et diurnes sont très contrastées.
La nécrose bactérienne du manioc dans les régions d’altitude (Xanthomonas campestris pv. cassavae) provoque des symptômes très semblables à la forme précédente, la nécrose sur tige
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étant de forme annulaire. Il se manifeste aussi par des taches foliaires angulaires d’aspect humide très caractéristiques, brulure foliaire, gommose, nécrose apicale, flétrissement et nécrose vasculaire.
Dans les deux cas, il est conseillé d’utiliser des boutures saines et d’éviter les sols trop sableux, pauvres en potasse et exposés au vent. En effet, le vent peut endommager certaines feuilles et favoriser ainsi les infections bactériennes. Hormis, le choix de site, le moyen de lutte le plus approprié paraît être la création et la diffusion de variétés résistantes ou plus tolérantes (JANSENS, 2001).
c. L’Anthracnose (Cassava anthracnose disease : CAD)
L’Anthracnose est causée par le champignon Glomerella cingularia f. sp. manihotis dont la forme imparfaite est Colletotricum gloesporoides f.sp. Manihotis, qui attaque essentiellement les tiges.
Sur les parties encore vertes, les symptômes débutent par des taches décolorées, ovales à circulaires, nettement délimitées, longues de 1 à 2 cm. Les lésions en extension sont brun clair. Suite à la lignification de la tige, elles se transforment en chancres plus ou moins profonds, l’épiderme desséché subsistant sous la forme de lambeaux lacérés couverts de petits points noirs constitués par les fructifications du champignon. Les lésions sont souvent situées sous le point d’insertion des pétioles où les gouttelettes d’eau plus longtemps après une pluie. Chez les cultivars sensibles, l’anthracnose peut provoquer la mort des extrémités, par l’extension longitudinale des lésions ou leur développement transversal qui aboutit à l’étranglement de la tige. De fortes attaques diminuent la capacité germinative des boutures. Il existe cependant des indications selon lesquelles l’anthracnose peut réduire jusqu’à 39% le nombre et jusqu’à 60% le poids des racines tubéreuses chez une variété susceptible (ANONYME, 1987).
Dans le Kivu montagneux, les attaques sont souvent mineures et consécutives à des dégâts ou à des piqûres d’insectes. Ces plants ne requièrent as de mesures particulières de contrôle, sinon l’application de pratiques culturales assurant une bonne vigueur des plantes, (MUNYOLO, cité par ONGOLOMEZA, 2002).
d. Striure brune (Cassava Brown Streak Disease : CBSD)
Les symptômes de la maladie des stries brunes s'observent sur les feuilles, les tiges et les tubercules du manioc. Sur les feuilles, la maladie se manifeste sous forme de taches chlorotiques jaune-vert. Le jaunissement est plus prononcé sur les feuilles basales. Il est à noter que les feuilles endommagées ne se déforment pas comme dans le cas de la mosaïque. Sur les tiges, les symptômes se présentent sous la forme de "stries" brun foncé et de lésions
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nécrotiques sur les cicatrices foliaires tombées. Ces stries sont plus proéminentes et plus visibles sur la partie verte de la tige. Les lésions peuvent fusionner et provoquer ainsi la mort des bourgeons axillaires. Une nécrose apicale peut aussi être observée. La maladie des stries brunes déforme les tubercules de manioc qui peuvent également souffrir de craquelures et se décolorer en taches brunâtres. Le virus appartient à la famille des Potyvirus. Les plants contaminés constituent le principal mode de transmission du virus de la maladie des stries brunes. La diffusion de la maladie résulte de l'utilisation de boutures prélevées sur des pieds contaminés. Sa transmission d'un pied à l'autre serait aussi assurée par des insectes (par la mouche blanche : Bemisia tabaci). L’approche idéale de lutte contre la striure brune du manioc est la lutte intégrée c’est-à-dire l’utilisation des variétés résistantes et des matériels de plantation sains. Mais cette méthode n’est efficace que dans le cas où l’on dispose des variétés résistantes. L’état phytosanitaire de matériel dans les parcs à bois nécessite d’être continuellement suivi. Les parcs à bois doivent être isolés des anciens champs. Les plantes infectées doivent être continuellement éliminées.
I.3.2. Les Ravageurs
a) La Cochenille farineuse du manioc (Cassava mealybug : CM)
La cochenille farineuse du manioc, Phenacoccus manihoti Matile-Ferrero (Hemiptère : Pseudococcideae) a été introduite accidentellement en Afrique, elle a été rencontrée pour la première fois en République Démocratique du Congo près du campus de Kinshasa en 1973 ; elle s’est dispersée rapidement à travers tout le pays et même dans presque toutes les zones productrices du manioc en Afrique.
Les cochenilles vivent en colonies sur les parties jeunes et tendres des plantes. En suçant la sève de ces organes elles inoculent une toxine qui induit de sévères perturbations sur le développement des plantes. Les pousses terminales prenant un aspect buissonnant, deviennent des plantes. Les pousses terminales prennent un aspect buissonnant, deviennent rabougries et déformées. La réduction des entre-noeuds provoque aussi la distorsion des tiges. Il s’ensuit une diminution de la production foliaire et l’affaiblissement du matériel de plantation. En cas de très fortes attaques, les plantes dépérissent complètement en commençant par les sommités.
Les pertes de rendement sont fonction de l’âge de la plante au moment de l’infection, de la longueur de la saison sèche, de l’intensité de l’infection et de l’état général de la plante. Les attaques se développent surtout en saison sèche et peuvent engendrer des pertes de rendement atteignant 80% voire plus. Dans la plaine de la Ruzizi, certains champs infestés n’ont presque
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rien donné. La cochenille est partout dans le Kivu montagneux, mais ses dégâts sont plus importants dans la plaine de la Ruzizi à cause de la longueur de la saison sèche dans cette partie. Une prolongation de la saison sèche peut rendre les dégâts très importants même dans les sites qui sont actuellement moins infestés (FAO, 2003).
b) L’Acarien vert (Cassava green spider mite : CGM)
L’acarien vert ( Mononychellus tanajoa Bondar), de 0,3 mm, est originaire d’Amérique du Sud, a été rencontré pour la première fois dans les provinces du Kivu et du Haut-Congo (province orientale) en 1971. On suspecte son introduction à partir de l’Ouganda. Son caractère exotique a favorisé sa dissémination rapide par manque d’ennemis naturels. Cette absence d’ennemis naturels fait que l’acarien vert continue à causer d’importants dégâts au manioc dans ce milieu, comme à travers tout le pays.
Les acariens colonisent la face inférieure des jeunes feuilles. En se nourrissant sur ces feuilles, elles engendrent une chlorose. L’importance des dégâts est proportionnelle à l’importance de la colonie et la durée de l’attaque. Les premiers signes se manifestent sous l’apparence de piqûres d’épingle jaunâtre (chlorotiques) sur la face inférieure des jeunes feuilles. Les feuilles fortement infectées rabougries et déformées.
Dans les attaques graves, les feuilles terminales meurent et tombent, donnant au plant de manioc l’aspect d’un chandelier. Les pertes causées par M. tanajoa sont plus marqués là où la saison sèche est prolongée et moins importantes là où la saison sèche est courte (Yaninek et al., 1990).
c) Les Nématodes
Au moins 45 espèces connues de nématodes sont associées à la culture de manioc. Ces organismes attaquent les racines, les rendant plus sensibles aux agents responsables des pourritures racinaires. Le nématode à gales, Meloidogyne incognita, constitue un problème particulièrement grave dans les régions productrices d’Afrique.
La croissance racinaire des plants infestés est arrêtée par une véritable « dévitalisation » de l’extrémité de leurs racines. L’attaque de ces organismes se solde par une perte de vigueur de la plante et une baisse de production comprise entre 17 et 50% (Anonyme, 1990).
Aucune variété résistante n’a pu être identifié jusqu’à ce jour. La plantation de la légumineuse Crotalaria sp pendant les jachères permet de réduire leur nuisance. L’épandage de débris de cabosses de cacao permettrait de réduire l’incidence des nématodes.

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