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Troisième partie : RESULTATS ET DISCUSSION

Paramètres de croissance

I.                   Hauteur des plantes

Les données de la hauteur moyenne des plants  au premier et deuxième mois, sont présentées au tableau V.

Tableau V : la hauteur (en centimètre) des plantes au premier et deuxième mois.

BLOC

PREMIER MOIS

DEUXIEME MOIS

Traitements

TSP

DAP

NPK

TO

TSP

DAP

NPK

TO

B1

46,75

29,91

39,83

30,91

46,91

37,75

39,98

35,75

B2

30,33

35,16

44,41

30,91

39,83

49,08

52,41

45,00

B3

28,00

31,5

38,66

33,00,

36,16

42,00

47,41

37,33

B4

38,66

31,25

22,66

35,58

47,41

51,00

46,91

49,00

B5

34,91

29,00

34,00

32,5

40,91

48,00

57,91

46,25

Moyenne

35,73

31,364

35,912

35,58

42,244

45,566

48,924

42,666

Le resumé de la variance de la  hauteur des plants pour le deuxième mois est donné dans le tableau VI.

Tableau VI : analyse de la variance de la hauteur des plants au deuxième mois

Source de variations

DDL

SCE

C M

Valeur de F

probabilité

signification

Bloc

4

330,42

82,61

4,02

0,227

NS

Type d’engrais

3

99,40

33,13

1,61

0,238

NS

 Erreurs résiduelles

12

246,30

20,52

Total

19

 676,11

                                                                                                      

 Cv : 10,2 %

De ces résultats, l’analyse de la variance des hauteurs de plants au deuxième mois a montré  une influence non significative du traitement sur la hauteur des plants, ce qui veut dire  que quoi que soit le type d’engrais, la hauteur des plantes n’a pas subi d’influence significative.

La  hauteur moyenne des plants est similaire dans tous les traitements. Ceci serait dû par l’effet du sol de Kalehe qui a été propice pour le développement de la culture. Les analyses du sol au tableau II montrent des niveaux élevés et acceptables en azote, en potassium et en matière organique. Le phosphore quant à lui, il est déficitaire. Le phosphore intervient plus dans la maturation des graines et à la floraison mais n’influence pas la croissance de la plante, il n’aurait pas d’influence sur la hauteur de la plante.

          Ceci expliquerait les hauteurs statistiquement identiques des cultures quel que soit le traitement car la plante avait déjà tout ce dont elle avait besoin dans le sol (Kamenyenzi, 2013), l’application des engrais serait considérait comme un luxe.

            Comparativement aux caractéristiques de la variété, présentées au tableau III, la hauteur moyenne des plants obtenue à Kalehe ne s’écarte pas de celle  du  potentiel de la  variété (42.2 cm). Le manque de signification au niveau des blocs est dû au fait que tout les blocs étaient disposés dans un même site impliquant peu d’hétérogénéité au niveau du sol.

II.                Diamètre au collet.

Les données du  diamètre moyen au collet,  un et deux mois après semis, sont présentées dans le tableau VII.

Tableau  VII: les diamètres moyens au premier et deuxième mois après semis (en centimètres).

BLOC

PREMIER MOIS

DEUXIEME MOIS

Traitements

TSP

DAP

NPK

TO

TSP

DAP

NPK

TO

B1

0,35

0,13

0,30

0,44

2,30

1,99

2,30

2,00

B2

0,60

0,32

0,60

0,60

5,83

6,48

6,89

6,33

B3

0,15

0,25

0,53

0,40

4,15

6,33

5,91

4,11

B4

0,40

0,27

0,24

0,48

5,35

7,00

6,1

5,15

B5

0,42

0,25

0,325

0,51

5,70

6,63

6,43

5,64

Moyenne

0,384

0,244

0,3996

0,486

4,666

5,686

5,526

4,646

Le tableau VIII présente le résumé de  l’analyse de la variance du diamètre au collet moyen des plants au deuxième mois après semis.

Tableau VIII : résumé de l’analyse de la variance de diamètre au collet moyen des plants au deuxième mois.

Source de variation

DDL

SCE

CM

Valeur de F

Probabilité

signification

Bloc

4

4,801

1,200

1,19

0,937

NS

Type d’engrais

3

19,992

6,664

1,08

0,394

NS

 Erreurs résiduelles

12

74,009

6,167

Total

19

 98,802

CV : 15,1%

Il est ressorti du  tableau VIII, qu’il n y  a pas eu des différences  significatives entre les moyennes des diamètres au collet au deuxième  mois après semis, en ce qui concerne les traitements appliqués.

 Tous  les traitements ont eu d’effets similaires sur les diamètres au collet du haricot à Kalehe. Comparativement aux diamètres eus par Kamenyenzi (2013),  ceux trouvés dans cette étude sont inférieurs mais ne s’écartent pas de ceux que doit potentiellement avoir cette variété en comparaison avec les caractéristiques présentés au tableau III.

III.             Nombre de feuilles par plant

Le nombre moyen de feuilles  par plant au premier et deuxième mois est donné dans le tableau IX.

Tableau I X : nombre moyen de feuilles par plant au premier et deuxième mois

BLOC

PREMIER MOIS

DEUXIEME MOIS

Traitements

TSP

DAP

NPK

TO

TSP

DAP

NPK

TO

B1

10,33

4,50

8,91

5,75

11,33

11,41

10,83

8,58

B2

6,00

8,53

10,62

6,33

10,66

13,16

10,66

10,91

B3

4,83

8,41

8,08

5,58

6,50

10,16

9,33

9,66

B4

6,83

7,83

7,16

6,16

9,66

12,83

8,91

11,33

B5

5,70

6,63

9,25

6,50

10,66

8,58

12,83

11,00

Moyenne

6,738

7,18

8,804

6,064

9,762

11,228

10,512

10,296

Le résumé de l’analyse de la variance du nombre de feuilles par plant est présenté au tableau X

Tableau X : résumé de l’analyse de la variance de nombre de feuilles au deuxième mois. 

source de variation

DDL

SCE

CM

Valeur de F

probabilité

signification

Bloc

4

985,4

246,3

2,37

0,111

NS

Type d’engrais

3

199,6

66,3

0,64

0,603

NS

 Erreurs résiduelles

12

1245,3

103,8

Total

19

2430,3

                                                                                                                                    

CV 7,21%

Du tableau XI, on constate qu’il n’existe pas des différences significatives dans le nombre de feuilles par plant en ce qui concerne les traitements appliqués.

Bien que l’azote soit l’élément pivot dans la croissance végétative des plantes (Dupriez et De Leenert, 1983), le phosphore est surtout nécessaire à la formation des graines, des semences et de l’amidon (Mulumuna, cité par Musiwa, 2013), mais n’influence pas la croissance de la plante. Les résultats de l’analyse du sol ont montré que le sol de Kalehe est riche en azote. Dans ces conditions la plante a dû se contenter de l’azote du sol pour sa croissance. En plus le nombre de feuilles est un caractère génétique et variétal, il est donc moins influencé par les fertilisants.

V. Surface foliaire

Le résumé des  moyennes de la surface foliaire au premier et deuxième mois après semis est donné au tableau XI.

Tableau XI : résumé des valeurs de la moyenne de la surface foliaire au deuxième mois après semis (en centimètres carrés).

BLOC

PREMIER MOIS

DEUXIEME MOIS

Traitements

TSP

DAP

NPK

TO

TSP

DAP

NPK

TO

B1

53,63

29,31

38,53

28,81

60,09

34,24

40,86

30,54

B2

33,44

37,35

47,57

28,93

27,16

43,41

56,30

26,88

B3

22,80

39,95

40,26

35,29

19,89

43,64

35,87

30,12

B4

39,17

39,5

29,48

24,71

39,27

41,84

33,77

29,80

B5

31,56

42,34

33,71

24,75

36,57

44,65

38,64

30,61

Moyenne

36,12

37,69

37,91

28,498

36,54

41,556

41,088

29,59

Le résumé de l’analyse de la variance  de la moyenne de la surface foliaire des plants au deuxième mois est donné au tableau XII.

Tableau XII : résumé de l’analyse de la variance  de la moyenne de la surface foliaire des plants au deuxième mois.

Source de variations

DDL

SCE

CM

Valeur de F

probabilité

signification

Bloc

4

 167,32

 41,83

 0,43

 0,784

NS

Type d’engrais

3

 523,00

174,33

 1,80

 0,201

NS

 Erreurs résiduelles

12

1163,89

 96,99

Total

19

1854,21

 Cv 26,6%

Il  ressort  de ces  résultats, qu’il n y a pas eu des différences significatives entre la surface foliaire des plants de haricot au deuxième mois  après semis  en ce qui concerne les traitements.

 Tous les traitements n’ont pas eu d’effets sur la surface foliaire des plants. La surface foliaire est un caractère qui est plus lié à la génétique mais pouvant être influencé par la disponibilité des nutriments azotés au niveau du sol. Le sol de Kalehe est riche en azote, ceci expliquerait le manque d’influence sur la surface foliaire car la plante avait déjà la quantité voulue d’azote au niveau de la solution du sol. Selon Kamenyenzi (2013), l’utilisation des engrais minéraux ne joue pas sur la surface foliaire du haricot à Kalehe, seule la combinaison avec une fumure organique influence la surface foliaire des plantes. L’augmentation du CV pourrait s’expliquer par les variations des hauteurs des traitements dans les blocs 1, 2 et 3. La moyenne étant la même presque pour les différents blocs.

 

 

 

 

Paramètres de rendement

I.                   Nombre de graines par gousse.

Le résumé des valeurs de la moyenne du  nombre de graines par gousse est donné au tableau XIII.

Tableau XIII: nombre  moyen de graines par gousse.

Bloc

 Traitement

TSP

DAP

NPK

TO

B1

4,432

3,872

4,842

3,487

B2

3,495

4,605

4,246

3,475

B3

3,746

3,616

3,951

3,947

B4

3,820

3,920

3,814

4,770

B5

3,754

3,520

3,696

3,592

Moyenne

3,849

3,9066

4,109

3,8542

Le résumé de la variance du nombre de graines par gousse est donné au tableau XIV.

Tableau XIV: résumé de la variance du nombre de graines par  gousse.

Source  de variations

DDL

SCE

CM

Valeur de F

probabilité

signification

Bloc

4

167,32

41,83

0,43

0,784

NS

Type d’engrais

3

523,00

174,33

1,80

0,788

NS

Erreurs résiduelles

12

1163,89

96,99

Total

19

 1854,21

Cv : 11,7%

Le résumé de l’analyse de la variance montre qu’il n ya pas  eu des différences significatives dans  le nombre de graines par gousse en ce qui concerne les traitements appliqués. Les différents types d’engrais n’ont nullement influencé le nombre de graines par gousse du haricot à Kalehe.

Ce manque d’influence s’expliquerait par le fait que le nombre de graine par gousse est plus un caractère génétique qui est peu influencé par les conditions du milieu. Comparativement aux caractéristiques de la variété (4,4) ces nombres ne s’écartent pas de la moyenne.

Le moment d’application des engrais surtout le phosphore pourrait aussi faire que ceux-ci, compte tenu de leur solubilité, n’ont pas libéré une quantité appréciable de phosphore assimilable pour la plante.

II. Nombre de gousses par plant

Le résumé de la valeur du nombre moyen de gousses par plant est donné au tableau XV.

 Tableau XV : nombre de gousses par plant.

Bloc

Traitements

TSP

DAP

NPK

TO

B1

8,92

7,12

9,87

5,92

B2

6,5

8,37

7,25

5,95

B3

5,63

6,42

7,12

6,66

B4

7,41

8,83

7,54

6,62

B5

6,88

6,79

5,79

5,91

Moyenne

7,06

7,50

7,52

6,22

Le résumé de la variance du nombre de gousses par plant est donné  au tableau XVI.

Tableau XVI: résumé de la variance du nombre de gousses par plant.

Source de variations

DDL

SCE

CM

Valeur de F

probabilité

Signification

Bloc

4

 7,9182

 1,9795

 2,01

 0,156

NS

Type d’engrais

3

 5,6008

 1,8669

 1,90

 0,184

NS

Erreurs résiduelles

12

11,7954

 0,9830

Total

19

25,3144

Cv : 14,0 %

Du  tableau XVI, on remarque que les traitements n’ont pas eu d’effets significatifs sur le nombre de gousses par plant. Le potentiel  variétal du nombre moyen de gousses est de 8,3, cette valeur est proche de celle trouvée en moyenne sur les plants à  Kalehe.

Comparativement au nombre de gousses obtenu par Kamenyenzi (2013) en utilisant une combinaison des engrais minéraux avec la matière organique sur le même site, celui obtenu dans cette étude est supérieur. L’apport en phosphate expliquerait ce niveau  élevé comparativement à l’étude précédente.  Ce manque d’influence se justifierait aussi par la génétique de la variété.

II.                Poids  de 100 graines

Le résumé des valeurs du poids moyen de 100 graines de haricot est donné dans le tableau XVII.

Tableau XVII : résumé des valeurs du  poids moyen de 100 graines de haricot ( en grammes)

Bloc

Traitements

TSP

DAP

NPK

TO

B1

46,24

38,45

42,71

49,91

B2

40,73

37,32

49,62

40,45

B3

38,13

41,82

40,14

45,25

B4

42,25

42,93

42,18

52,34

B5

43,60

48,25

45,68

37.62

Moyenne

42,20

41,78

44,07

45,11

Le résumé  de la variance du poids moyen de 100 graines de haricot est présenté au tableau XVIII.

Tableau XVIII : résumé  de la variance du poids moyen de 100 graines de haricot.

Source des variations

DDL

SCE

CM

Valeur de F

Probabilité

Signification

Bloc

4

 37,58

 9,39

 0,40

 0,804

NS

Type d’engrais

3

 37,47

12,49

 0,53

 0,668

NS

Erreurs résiduelles

12

280,90

23,41

Total

19

355,95

                                                                                                      

 Cv : 11.2%

Il ressort des résultats du tableau XX, qu’il n’existe pas des différences significatives entre les poids de 100 graines en fonctions des traitements. Ceci s’expliquerait par le fait que le poids de 100 graines est une caractéristique variétale et peut donc être  moins affecté par les conditions du milieu (Godderis, 1995), ce qui explique que la moyenne des poids de 100 graines est similaire selon les traitements.

               Comparativement au potentiel de la variété (34.2 g), la moyenne des poids de 100 graines  de haricot obtenue à Kalehe est supérieure à  celle  du potentiel de la variété.

III.             Rendement.

 Le résumé du rendement moyen par traitement  est donné au tableau XIX.

Tableau XIX : rendement moyen (en tonne par hectare).

Bloc

Traitements

TSP

DAP

NPK

TO

B1

3,13

1,89

3,47

1,72

B2

1,54

2,50

2,55

1,40

B3

1,39

1,62

1,88

1,98

B4

2,02

2,50

2,06

2,76

B5

1,88

1,99

1,75

1,33

Moyenne

1,992

2,1

2,342

1,838

Le résumé de la variance du rendement moyen par traitement est présenté au tableau XXII.

Tableau XX : résumé de la variance du rendement moyen (en tonne par hectare).

Source de variations

DDL

SCE

CM

Valeur de F

probabilité

signification

Bloc

4

2,1627

0,5407

1,80

0,194

NS

Traitement

3

0,6769

0,2256

0,75

0,543

NS

Erreur résiduelle

12

3,6093

0,3008

Total

19

6,4489

                                                                                

CV : 26,5%

Il ressort de ce tableau d’analyse de la variance, qu’il n’existe pas des différences  significatives  entre les rendements moyens des parcelles en fonction des traitements appliqués.

Tous les traitements ont eu des effets similaires sur le rendement du haricot à Kalehe.

Selon Kamenyenzi (2013), l’utilisation des engrais minéraux seuls sans combinaison avec de la fumure organique donne des rendements inférieurs par rapport à là où on a fait recours à la fumure organique car celle-ci facilite l’assimilation des éléments minéraux par la plante et joue positivement sur la capacité d’échange cationique du sol.

Comparativement au rendement obtenu par Musiwa (2013) à Kalehe, qui est de 1,88 tonnes/ha en moyenne, sous fertilisation phosphatée en combinaison avec de la matière organique, le rendement eu dans cette étude est un peu élevée, 2,06 tonnes par hectare en moyenne.

Par ailleurs, la date d’application des engrais phosphatés peut aussi justifier ce manque de signification. Les engrais ont été appliqués au semis lorsque le besoin de la plante en phosphore n’est pas trop élevé. C’est lors des processus de la floraison, de la fécondation et de la maturation des graines que le haricot a des besoins élevés en phosphore. Ainsi à la date de floraison la quantité de phosphore appliquée  n’était  pas en grande partie libérée en considérant la solubilité du phosphore de ces engrais que la plante n’a pas su couvrir ses besoins en phosphore.

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