L’essai a été mené en saison A 2014, dans un champ expérimental de l’ISTD Kalehe, dans le territoire de Kalehe, province du Sud-Kivu. Le territoire de Kalehe se trouve sur l’axe routier reliant Bukavu à Goma à plus ou moins 65 Km de Bukavu, situé tout au long du lac Kivu.
Le territoire de Kalehe s’étend sur 5707 km2 (Anonyme, cité par Musiwa, 2013) à une altitude la plus élevée de 2000m et environ 1500 m pour la plus basse. Il occupe 9 % de la superficie totale de la province du Sud-Kivu, il est situé entre 1°45’-2° 10’ de latitude Sud et 23° 40’-29° de longitude Est. Il partage ses limites avec celui de Masisi par la rivière Chungiri au nord, par la rivière Nyawarongo au sud, avec le territoire de Kabare, à l’Est, par le lac Kivu et celui d’idjwi, par Bunyakiri.
Le sol de Kalehe s’étend sur sol argileux et sol argilo sablonneux. Les précipitations annuelles varient de 1300 à 1600mm et la saison de pluie dure 9 mois, soit de mi-août à mi mai, la température moyenne oscille autour de 25°C (Rukeba, cité par Musiwa, 2013).
Les résultats des analyses du sol du site de l’essai sont donnés au tableau II.
Granulométrie |
Argile |
22,6% |
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Sable |
63,5% |
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Limon |
13,9% |
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Composition chimique |
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pH |
5,65 |
Ca (méq/100g) |
5,26 |
C(%) |
2,40 |
Mg (méq/100g) |
1,52 |
MO(%) |
4,1376 |
SO4-S (ppm) |
616 |
N total (%) |
0,22 |
Fe (méq/100g) |
69,60 |
P (ppm) |
53,26 |
Mn (méq/100g) |
17,65 |
K (méq/100g) |
0,7 |
Zn (méq/100g) |
3,87 |
CEC |
11,27 |
Source : laboratoire des sciences du sol de l’UCB.
Il ressort du tableau II que le sol de ce site est acide avec un pH de 5,65 qui peut être toléré par la culture du haricot (Mulumuna, cité par Musiwa, 2013). Il est riche en azote avec un taux de 0,22% qui équivaut à 2,20 /00, supérieur à 1,50 /00 caractérisant les sols riches en azote (Robitaille, 2003), avec un niveau moyen en matière organique. De façon générale, un taux de 4 à 8 % de matière organique correspond à une bonne capacité de minéralisation (Doucet, 2006). Le seuil du phosphore est bas (53,6 ppm). Les sols pauvres en phosphore ont un seuil de 5-200 ppm. En plus, le sol de ce site est sablo argileux.
Le matériel végétal utilisé est le haricot nain, variété CODLMB001 fournie par le projet VLIR. Les caractéristiques de cette variété sont présentées au tableau III.
Critères |
Caractéristiques |
Port de la plante |
Nain |
Type de croissance |
Déterminé |
Hauteur |
42,2 cm |
Vigueur |
Bonne |
Forme foliole terminale |
Losangique |
Couleur |
Vert moyen |
Rugosité |
Forte |
Floraison moyenne |
41 jours |
Couleur étendard |
Blanche |
Couleur de gousse |
Verte |
Couleur de gousse à maturité |
Jaune |
Longueur |
139 cm |
Nombre de gousses/ plant |
8,3 |
Nombre de graines par gousse |
4,4 |
Maturité physiologique |
75 jours |
Forme de graine |
Kidney |
Poids de 100 graines |
34,2 grammes |
Couleur graine |
Rouge tacheté de blanc |
Cycle végétatif |
85 jours |
Rendement |
2500 kg |
Source : CIAT, cité par Sika (2010).
Du tableau III, on remarque que la variété CODLMB001 de haricot a un port nain de croissance déterminée, avec une bonne vigueur, une rugosité forte, avec des gousses d’une couleur jaune à maturité et dont la couleur des graines est rouge tacheté de blanc. Son cycle végétatif est de 85 jours et son rendement potentiel est de 2500kg/ha.
La méthode de travail utilisée est l’expérimentation en champ.
Le dispositif utilisé était celui des blocs aléatoires complets comprenant cinq répétitions, chaque répétition comprenait 4 parcelles. La parcelle unitaire mesurait 3 m de longueur et 2,5 m de largeur, soit une superficie de 7,5 m². La distance entre les parcelles était de 50 cm. Les répétitions étaient séparées de 75 cm.
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Le dispositif expérimental est présenté à la figure I.
3m
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La préparation du terrain a été faite par les paysans en faisant un labour profond à 15 cm, la délimitation des parcelles a été faite le même jour du semis à l’aide d’un décamètre et des piquets.
Le semis a été fait le 18 septembre 2014 à un écartement de 30 cm*20 cm à raison de deux graines par poquet. L’application d’engrais était faite simultanément au semis à raison de 60kg par hectare de phosphore provenant de TSP, DAP et NPK, soit respectivement 1,84025 ; 1,84025 et 5,01333 grammes par poquet. Pour éviter tout contact de la graine avec l’engrais, on couvrait ce dernier de sol avant de mettre la graine dans le poquet.
La teneur en élément phosphore et la quantité utilisée par poquet et par parcelle est donnée au tableau IV.
Types d’engrais |
% en P2O5 |
% en P |
Dose de P |
Quantité d’engrais/parcelle |
Quantité d’engrais par poquet |
TSP |
46 |
20,24 |
60 kg /ha |
220,83g |
1,84025 g |
DAP |
46 |
20,24 |
60 kg /ha |
220,83g |
1,84025g |
NPK |
17 |
7,48 |
60 kg /ha |
601,6g |
5,01333g |
Il ressort du tableau IV que les quantités à appliquer par poquet sont grandes pour le NPK, comparativement aux DAP et TSP qui ont des quantités égales de 1,84025 g. Les quantités en engrais sont supérieures aux deux autres mais avec la même quantité en phosphore .
Les travaux d’entretien consistaient au regarnissage des vides après la levée, pour couvrir toute la surface de la parcelle et au sarclage. Au total, deux sarclages ont été faits, l’un en date du14 novembre 2014 et l’autre le 4 décembre 2014.
La récolte a eu lieu 76 jours après semis, soit le 31 novembre 2014. Seule la parcelle utile a été récoltée, soient 24 plantes puis emballées et transportées au laboratoire des sciences du sol de l’UCB pour être pesées et séchées.
Mesuré à l’aide d’un pied à coulisse, sur douze plantes par parcelle, au premier et deuxième mois après semis. Le diamètre au collet a permis d’avoir une idée sur la vigueur de la plante.
Mesurée à l’aide d’un mètre ruban, sur douze plantes par parcelle, pour déterminer la croissance de la plante. Ces données ont été prélevées au premier et deuxième mois après semis.
On a compté à la main le nombre de feuilles se trouvant sur les plants dans la parcelle utile. Ces données ont été prélevées au premier et deuxième mois après semis.
Les mesures de longueur de la feuille principale et sa largeur ont été effectuées, ces données ont été prélevées au premier et deuxième mois après semis. La surface foliaire se calcule en faisant le produit de la longueur de la feuille par sa largeur, par le facteur correctif (0,50).
L’analyse de la variance par le logiciel Genstat a permis de déceler les différences pouvant exister entres les différents paramètres étudiés au seuil de probabilité de 5% et le test de LSD a permis de faire la comparaison des moyennes lorsqu’il y a des différences significatives entre paramètres.