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INTRODUCTION

Pour accomplir leur cycle végétatif, les cultures ont besoin de l’eau et près d’une vingtaine d’éléments nutritifs qu’elles trouvent sous forme minérale et organique que doivent leur fournir le sol, l’air et l’énergie solaire (Mulumuna, cité par Musiwa, 2013). L’azote, le phosphore et le potassium en constituent les majeurs.

 Le phosphore est important dans la transmission des caractères héréditaires, la photosynthèse et la dégradation des glucides (IFDC Catalist, cité par Zabine, 2012).Il est en plus essentiel pour la floraison, la nouaison, la maturation des graines et accroît la résistance au froid et au stress hydrique. Le phosphore est surtout nécessaire à la formation des graines, des semences et de l’amidon. En cas de carence en phosphore, la récolte peut diminuer jusqu’à 50% (Marschener, 1995).

Bien que  les sols contiennent une grande quantité de phosphore, excédant de 15 à 150 fois les besoins des plantes, seule une petite partie est accessible aux végétaux. Il s’agit du phosphore qui se présente  sous forme disponible pour la  nutrition des végétaux. Ce phosphore est présent en solution au niveau du sol sous forme d’ions orthophosphates directement assimilables par les plantes. Les ions orthophosphates peuvent aussi être attachés aux particules du sol, cela implique qu’ils doivent s’en détacher  pour passer en solution. Généralement, l’apport naturel du phosphore biodisponible demeure  insuffisant pour répondre aux besoins des cultures. C’est donc par le biais des fertilisants phosphatés organiques ou inorganiques que le besoin en phosphore des cultures est comblé (Beaudin,  cité par Musiwa, 2013).

Les engrais phosphatés sont divers et ont des propriétés différentes en ce qui concerne leur forme, leur concentration et leur solubilisation. Le NPK, DAP et TSP constituent les types les plus utilisés dans la région des grands lacs bien qu’utilisés par peu de producteurs agricoles. Ces engrais ont  des prix  proches sur les marchés locaux (1,5 à 2 dollars américains par kilogramme d’engrais), mais ont des effets différents aussi. Ceci guiderait le choix du type d’engrais à utiliser en se basant sur le surplus de rendement qu’il permet d’atteindre comparativement à celui d’un autre.

En République Démocratique du Congo (RDC), au Sud-Kivu, particulièrement dans le Kivu montagneux, la chute de rendement des cultures vivrières est beaucoup plus due aux faibles teneurs en nutriments  et  au pH bas. Dans ce milieu, les sols sont généralement acides, ont des taux de saturation en aluminium élevés et ont un taux déficient en phosphore assimilable (Lunze, cité par Mapendano, 2013).

La carence en phosphore est un des problèmes agronomiques le plus souvent rencontré dans les sols riches en oxydes de fer et d’aluminium, qui  occupent des surfaces très importantes dans la zone intertropicale. Les oxydes et hydroxydes de fer et d’aluminium sont en effet les constituants qui ont le plus d’influence sur la  fixation des  ions phosphatés dans les sols (Lunze, 2000).

Les études précédentes menées par le programme VLIR à Kalehe, démontrent une nécessité d’apport en phosphore pour la culture du haricot, car le sol en est déficient, ce qui peut avoir pour  conséquence l’augmentation du rendement du haricot.

La présence potentielle des oxyhydroxydes d’aluminium, du fer et des minéraux argileux dans les sols tropicaux, peut avoir pour effet la complexation et rendre le phosphore apporté sous forme d’engrais non disponible à la culture. La présence des composés organiques dans le sol entrerait en compétition avec le phosphore sur les sites d’adsorption. En se liant à ces derniers (fer , calcium, minéraux argileux), ces composés organiques favorisent la mise en solution du phosphore ( Lunze,1988).

Le haricot constitue la principale source de protéines dans le régime alimentaire des pauvres dans la majeure partie de l’Afrique subsaharienne (Gaye, 2008), la fertilisation permet d’augmenter efficacement le rendement des cultures dans le cas du meilleur traitement (Anonyme, 2003).

 Les engrais phosphatés, appliqués au sol à une bonne période et sous les conditions de cultures épargnant ceux-ci de transport et la transformation en des formes non disponibles seraient avantageux pour la culture de haricot et pouvant accroitre son rendement.

Ce travail réalisé dans le cadre du projet VLIR de la faculté d’agronomie, se fixe comme objectif  l’évaluation des effets des engrais phosphatés sur la croissance et le rendement de la culture du haricot à Kalehe. Ceci guidera le choix entre les différents types d’engrais phosphatés à utiliser dans les conditions de Kalehe.

Outre l’introduction, ce travail comporte trois parties. La première porte sur la revue de la littérature, la deuxième sur le milieu, les matériels et méthodes, et la troisième sur la discussion et l’interprétation des résultats. Enfin une conclusion clôture ce travail.

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