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CHAPITRE III: LE HARICOT

III.1 Origine

Le haricot commun est originaire de l’Amérique centrale (Mexique) (Purseglove cité par Kamenyenzi, 2013). Des découvertes archéologiques réalisées au Mexique et en Amérique du sud indiquent que la culture du haricot était connue au moins 5000ans avant Jésus-Christ (CIAT, 1987).

III.2 Systématique et morphologie

Le genre Phaseolus appartient à la sous-famille des Fabacées, famille des Fabacées, sous-tribu des Phaseolinae ; il comprend de nombreuses espèces dont certaines ont été transférées dans le genre voisin Vigna ; les espèces les plus cultivées sont P. vulgaris (haricot commun), et P. lunatus.

Les nombreuses variétés de haricot sont classées suivant le port et la couleur de la graine. On distingue ainsi les variétés érigées naines à croissance définie et indéfinie, les variétés grimpantes, à croissance indéfinie et les variétés semi-volubiles. Les premières sont généralement précoces, tandis que les secondes sont tardives.  A l’intérieur de chaque groupe, on différencie les variétés par la couleur et la grosseur de la graine.

  1. P. vulgaris est une espèce polymorphique. Dans les types nains la tige n’a que 20 à 60 cm de haut, tandis que la tige des variétés grimpantes atteint 2 à 3 m de long. Les feuilles sont alternes et trifoliolées; les feuilles primaires sont simples, opposées, pétiolées, stipulées .Chez les variétés naines, les inflorescences sont des racèmes terminaux ; dans les formes volubiles, les racèmes sont axillaires. La fleur est typique des Fabacées. Le haricot est autogame. Le taux d’allogamie varie entre 1 et 3 %.

Le fruit est une gousse indéhiscente contenant quatre à six graines généralement. Celles-ci sont diversement colorées ; elles sont blanches, jaunes, rouges, brunes, noires ou multicolores, et de grandeur variable; elles se terminent par un bec. Les habitudes alimentaires vis-à-vis de la couleur et de la grosseur des graines sont fortes.

Le système radiculaire est pivotant ; le pivot peut atteindre un mètre  de profondeur, tandis que les nombreuses racines latérales sont localisées dans les 15 premiers cm du sol. Le haricot commun est capable de fixer l’azote atmosphérique grâce à la symbiose avec des bactéries telluriques appartenant à l’espèce Rhizobium leguminosarum  biovar  phaseoli. Une symbiose efficace entre la légumineuse et la bactérie peut fournir près de 70 kg d’azote par hectare (Ledent, 2001).

III.3 Importance

Le haricot est l’un des légumes les plus consommés au monde. En volume de production, le haricot arrive au dixième rang des légumes après la pomme de terre, le manioc, la tomate, le chou, l’oignon, l’igname, le concombre, la banane plantain et l’aubergine.

Le haricot est un aliment d’une importance extrême car il constitue une importante source de protéines, la principale pour les plus pauvres de la population. L’Amérique latine fournit 30% de la production mondiale et l’Afrique, 10 à 25%.

En médecine populaire, l’utilisation de décoctions de la plante avant maturité ainsi que de cataplasmes résolutifs de farine de graines est citée. Pour l’alimentation du bétail, les fanes récupérées après la récolte des graines peuvent servir de fourrage pour l’alimentation du bétail (Kashunguzi, cité par Kamenyenzi, 2013).

Etant riche en protéines, il joue un grand rôle dans la couverture des besoins alimentaires en protéines pour les populations des pays à dominance des terres tropicales d’altitude (Burundi, Cameroun, Ethiopie, Kenya, Tanzanie, Ouganda et RDC) et compense  le manque de source de protéines animales pour une grande partie de la population (Nyabyenda, 2005). Le haricot constitue une source de revenus de plusieurs familles.

Au Sud-Kivu, le haricot  constitue un aliment de base pour la majeure partie de la population, il est consommé comme le plat principal et comme plat d’accompagnement. Pour plusieurs familles rurales, le haricot est une source importante de revenus (CIAT, cité par Mapendano, 2013).

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