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INTRODUCTION

L’amélioration des rendements des cultures est indispensable pour faire face aux besoins croissants de l'humanité. Depuis le début du siècle, les rendements n'ont cessé d'augmenter et le potentiel n’est pas encore atteint dans centaines régions du monde. La part jouée par l'amélioration est difficile à évaluer exactement, mais il ne fait aucun doute qu'elle est considérable de l'ordre de 50 % du total (Hageman et Lambert, 1988).
Au delà de la superficie occupée, les légumineuses à graines couvrent 33% des besoins humains en protéines alimentaires, cette part est fournie essentiellement, par les cultures du haricot, petit pois, pois chiche et fève (Vance et al., 2000).
Les graines des légumineuses; notamment les haricots secs, constituent, à côté des céréales, un apport alimentaire et une source de protéines pour l’homme dans de nombreuses régions du monde. La consommation moyenne de haricot sec par tête est de 31,4 kg par an dans la région des Grands Lacs: (Rwanda, Burundi et Est de la RD Congo) (Baudoin et al.,2001) .
En outre, en plus des qualités alimentaires, les légumineuses jouent un rôle capital dans la préservation de l’environnement via leurs capacités symbiotiques peuvent contribuer à la colonisation des écosystèmes peu fertiles (Sprent et Parsons, 2000).
Bien que les légumineuses alimentaires cultivées aient bénéficié de quelques programmes de développement, la production nationale en légumes secs n’a pas connu l’amélioration escomptée, tant sur le plan de la superficie que de production des grains, toutes les espèces ont connu une instabilité de leur rendement, les raisons de cette situation sont d’ordre technique mais aussi socio-économique (Drevon, 2009).
Le frein principal de l'amélioration génétique du haricot vient de la lenteur des programmes de sélection, entre l'initiation des recherches et le résultat pratique, c'est-à-dire la variété, un délai de 10 ans au minimum est nécessaire. (Laure, 1999).
Au Sud-Kivu, les producteurs de haricot utilisent différentes variétés locales et exotiques à faible rendement, et selon la FAO, la RDC a un rendement moyen de 350 à 500kg de graines sèches à l’hectare alors que la production de haricot sec peut aller de 2 à 5t /ha avec les variétés naines produisant 3 tonnes et celles volubiles dans les mêmes conditions 5t et parfois 6t/ha (Anonyme, 2010).
Ce faible rendement dans les pays en développement est dû d’une part, aux contraintes biotiques et abiotiques auxquelles le haricot commun est très sensible, et d’autre part à l’absence de variétés résistantes ou tolérantes à ces contraintes (Melotto et al, cité par Silué, 2009).
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Néanmoins, il est signalé que les allèles favorables du point de vue de l'agriculture se trouvent répartis dans des populations naturelles (écotypes) différentes ou dans des individus différents à l'intérieur d'une même population. (Jean-Marie, 2004). D’où alors il sied de provoquer le maximum de recombinaisons entre les individus, en suite sélectionner les nouvelles combinaisons intéressantes. Car le croisement entre individus conduisant à la recombinaison, représente donc la base et de loin la plus importante source de la création de variabilité en amélioration des plantes (Demol, et al 2002).
C’est ainsi que, dans le cadre du programme d’amélioration végétale visant à utiliser au maximum la diversité du potentiel génétique parfois repartis entre ces différentes variétés dans la lutte contre les contraintes biotiques, abiotiques, organoleptique, ainsi que variétales, tel que nuancer dans nos variétés d’étude; pour la variété Nagaranazi la résistance aux maladies est bonne, avec une bonne production et une qualité culinaire assez bonne, pour la variété M’cinimbu la résistance aux maladies est moyenne, une bonne production et de bonnes qualités culinaires. La variété Ndjwijwi présente une très bonne résistance aux maladies mais une faible production ainsi que de qualités culinaires modérées. La variété Muke mwema a une faible résistance aux maladies et une bonne production avec de très bonnes qualités culinaires. Pour la variété Pigeon vert la résistance aux maladies est bonne et une production moyenne avec de qualités culinaires bonnes. La variété Cinyerhenzege a une faible résistance aux maladies, une production bonne et bonnes qualités culinaires. En fin la variété Ciguma abumba e’nguli; dispose d’une bonne résistance aux maladies avec une production moyenne et bonne qualité culinaire (Irenge, 2015).
En guise de quoi, on a pensé qu’une approche amélioratrice variétale par le biais de croisement entre ces variétés pour tester leur compatibilité génétique constituerait une voie de sortie vis-à-vis de ces contraintes, en vue de contribuer à l’amélioration de certaines variétés de haricots cultivés dans le territoire de KABARE.
Le présent travail faisant parti du programme d’amélioration génétique du haricot au sein de la Faculté des Sciences Agronomiques de l’Université Catholique de Bukavu s’est fixé comme objectif principal, de déterminer la compatibilité génétique entre 7 variétés de haricots, collectées dans le territoire de KABARE.
Outre l’introduction, trois chapitres constituent notre travail entre autres; chapitre premier traite de la revue de la littérature, le chapitre deuxième traite du milieu, matériel et méthode et en fin la présentation et interprétation ainsi que la discussion des résultats. Une brève conclusion viendra clore ce travail.

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