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CONCLUSION

Ce travail avait comme objectif d’étudier l’exploitation artisanale et la commercialisation du bois au Sud-Kivu. Et plus particulièrement d’identifier les espèces exploitées et commercialisées au Sud-Kivu, d’identifier les sources d’approvisionnement en bois pour le marché de Bukavu, de comprendre le mode d’exploitation artisanale du bois au Sud-Kivu et son impact sur l’environnement et de faire un aperçu de la transformation du bois à Bukavu.

C’est dans cette optique que, d’une part, une série d’enquêtes semi dirigées et des observations à l’aide d’une approche qualitative et systémique ont été effectuées auprès de vendeurs de bois d’œuvre sur le marché de Bukavu, des ateliers de menuiseries de cette dernière ainsi qu’auprès des exploitants forestiers dans le groupement de Kalonge en territoire de Kalehe et, d’autre part, la méthode de relevé phyto-sociologique a été utilisée. En effet, 7 relevés, de 20x20 m chacun, ont été installés dans différentes exploitations de bois d’œuvre de Kalonge.

Les résultats obtenus ont montrés que sur l’ensemble des espèces inventoriées sur le marché de Bukavu, seules 18 produisent les bois le plus vendus et que le marché de Bukavu est approvisionné par le bois provenant de Kalonge, Ninja, Bunyakiri, Mwenga, Idjwi, Walungu,

Burhinyi, Luhwinja,  Kaziba et Katana et la quantité de bois d’œuvre vendue sur le marché de Bukavu est en moyenne de 6735m3 par an.

Dans le groupement de Kalonge, l’exploitation forestière est du type artisanal, les exploitants (94%) utilisent la scie à long et (6%) utilisent la tronçonneuse. Il se constate que les exploitants font une exploitation sélective de quelques espèces seulement laissant derrière une forêt écrémée,  ce qui fait que les forêts deviennent plus éloignées de la population et cette distance impact sur le coût et oblige les exploitants à abattre les arbres de petit diamètre se trouvant le long de point d’évacuation et les espèces exploitées sont typiques de forêts primaires d’où leur reconstitution serais compromises si l’exploitation s’étend.

Les bois une fois extrait de la forêt subit une transformation primaire sur place à Kalonge et donne les produits comme les planches, chevrons, planchettes, madriers,…et ensuite ils sont évacués vers Bukavu où ils subissent une seconde transformation dans les ateliers de menuiseries, ébénisteries, sculptures pour en fin être consommés par la population à travers ces différents besoins.

Eu égard à ce qui précède, les suggestions s’adressent:

  1. Au gouvernement
  • De réhabiliter les différentes routes pour l’évacuation des produits forestiers;
  • De réglementer l’exploitation artisanale pour un meilleur contrôle ;
  • De mettre de personne qualifier dans ce secteur pour une meilleure traçabilité de ces produits afin d’avoir une idée sur la quantité réelle produite.
  1. Aux chercheurs
  • De faire une étude systématique de toutes les espèces se trouvant sur le marché de Bukavu.
  • De proposer les essences locales à mettre sous étude pour évaluer leur croissance afin de les utiliser pour les fins de reboisement et boisement dans le but de réduire la pression sur la forêt.
  • De faire des études phénologiques des espèces exploitées pouvant être soumis à l’aménagement.

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