Arrow Table de matières
6667729

CHAPITRE II : METHODOLOGIE

II. 1. MILIEU D’ETUDE

  1. Situation géographique

Notre étude a été menée  dans la collectivité chefferie de Kaziba en territoire de walungu. Ce vaste territoire est limité

  • Au nord par la chefferie de Kabare
  • A l’est par le territoire de Shabunda
  • A l’ouest par le territoire de Mwenga

La chefferie de Kaziba est située au sud –Est de la ville de Bukavu à une  quarantaine des Kilomètre à vol d’oiseau. Elle est reliée à cette ville par un tronçon routier de 55Km. la collectivité est localisée en haute altitude  entre 1500 et 3200 m d’altitude. Son point le plus élevé est situé au sud (pic mont Itombwe). On constate qu’au fur et à mesure  qu’on s’approche  du sud l’altitude augmente. (Baganda, 2008).

La chefferie de Kaziba 2013

2. MATERIELS UTILISES

a) Matériel végétal.

  Les matériels végétaux qui ont été utilisé tout au long de notre étude étaient constitués de quatre variétés de pomme de terre dont trois qui seraient nouvellement adaptées notamment GAHINGA, KINJA, MABONDO et une autre considéré comme variété témoins(CRUZA) qui serait une variété du milieu déjà adapté aux conditions pédoclimatique du milieu. Ces variétés de pomme de terre  avaient été pour la première fois  évaluées et vulgarisées par l’institut National des Recherches Agronomiques (INERA MULUNGU) qui avait effectué une longue étude de la performance de ces variétés.

a.1.Tableau des caractéristiques des variétés de la pomme de terre utilisées tout au long de notre expérimentation.

Variétés

Cycle

Maladies

Tiges

Tubercules

Rendement à l’hectare

Aire de culture

KINJA

Court (80-90) jours

Mildiou(résistante) et Bactériose

Moins nombreuses de forme angulaire, vert pigmenté

Ovale de moyen calibre

En station : 20 à 25t⁄ha et 10 à 15t⁄ en milieu locale.

Altitudes > 1500 m

GAHINGA

Long (120-130) jours

Mildiou (assez résistante) Bactériose (susceptible)

Peu nombreuse, longues et robustes

Ronde, gros calibre

En station : 15 à 20t⁄ha et 10 à 15t⁄ha en milieu locale.

variété adaptée aux hautes altitudes, de plus de 1700 m et aux sols riches; elle est sensible aux carences en calcium et n’est pas recommandée pour les marais à cause de sa sensibilité à la bactériose.

CRUZA

Moyen (115-135)jours

Mildiou(résistante) et Bactériose

Nombreuses et longes

Nombreuses et à moyen calibre

En station : 15 à 25t⁄ha et 15 à 20t⁄ha en milieu locale

Hautes et moyennes altitudes; en général la variété est adaptée à toutes les zones de culture de la pomme de terre, même aux marais à cause de sa tolérance à la bactériose

MABONDO

Court (80-90) jours

Mildiou (assez résistante) et bactériose

Peu nombreuses, longues et robustes

Ronde, blanche et moyenne

-

Altitudes > 1500 m

Source: Catalogue de Programme National de Recherche sur les Tubercules, INERA MULUNGU, 2008

A ce qui concerne ce tableau qui essaye de résumer les détails de ces variétés, disons réellement que toutes ces  variétés étaient anciennement introduites et vulgarisées dans près que  tout  Sid Kivu sauf dans la chefferie de Kaziba ou depuis que  la variété CRUZA a été introduite, elle n’a jamais été remplacée, elle reste continuellement cultiver quel que soit  sa dégénérescence qui conduit progressivement à la baisse de rendement dans ce milieu. Ce pourquoi, nous avons pensé à une étude  d’adaptation des variétés que nous allons nommer  nouvelles bien sûre dans ce milieu.

b) Matériels non végétaux.

Dans un cadre général, un travail scientifique nécessitant à passer par un essai en fin de sortir un résultat, exige pour cela de réunir de moyen  matériel en vue de bien conduire cet essai. Cependant, il nous a été important  de disposer un équipement nécessaire pour la réalisation de  notre  expérimentation.

Ils sont constitués de :

 -Le NPK 12-6-16 : que nous avions utilisé le même jour que nous avions mis en place la culture, en raison de 6g que représente un capsule  par poquet qui a occasionné 5 kg de NPK pour couvrir notre superficie de 599,2m² et selon le type de traitement. Suivant la recommandation donnée par  ThomasHerberbeisen, Theodore Bellmer après l’obtention des résultats des leurs essais à Changins, qui déclarent que la fumure de fond apportée en Automne sous forme d’engrais minéraux  doit être composée de 100 à 120  kg N, 80 – 100  kg P2O5, et  300 – 400 kg K2O par Hectare. Mais alors, pour ce qui concerne notre milieu, selon le protocole réalisé par l’IFDC CATALIST (2010A) dans le but de l’intensification de la fertilité des sols, ils ont parvenu à produire des formules correspondantes aux besoins de la culture. Comme par exemple pour la pomme de terre, il est recommandé d’apporter 300 kg NPK/ha.

    -Le décamètre : qui était un rouleau de 45m et qui nous a servi pour la délimitation et le mesurage des superficies partielles des parcelles et totales de notre champ expérimental.

    -Le ficelle : qui, lui aussi était un roulon de 500m que nous avions acheté au niveau du marché et qui  nous a bien servi pour le cadrage de la parcelle et du champ entier, tout en suivant les mesures faite à l’aide de décamètre.

  -le mètre ruban : gradué en centimètre et en millimètre, que nous avions utilisé pour mesurer la taille des plants à la reprise (30jours après plantation).

    -Le pied à coulisse : un appareil de mesure gradué sur ses deux bordures dont la bordure d’en bas en millimètre, qui nous a servi pour mesurer le diamètre au collet des plants à la floraison, et le diamètre de tubercule, juste à la récolte. Et sa bordure supérieure graduée aussi en centimètre mais  que nous n’avions  pu utiliser.

 - un bloc note et stylo : bloc note ; document dans lequel nous avions l’habitude de noter  nos données lors de leur prélèvement et  un stylo,  pour griffonner dans ce bloc note.

-La balance : un appareil de mesure des capacités qui lui aussi nous a servi à mesurer les poids de tubercules à la récolte.

- La balance de précision de marque Electronic Kitchen Scale SF-400  et de capacité 5000X1g /177oz, qui nous a aidée à prélever le poids individuel du tubercule à la production. 

-L’engrais organique: ici nous avions utilisé la crotte des chèvres comme engrais organique, après sa décomposition, juste le même jour de la mise en place de la culture en raison de 200g par poquet et cela  en fonction de traitements.  

-GPS : Appareil qui nous  a permis d’effectuer le prélèvement des coordonnées géographiques dans le but de situer notre site de l’expérimentation dans l’espace.

3. METHODOLOGI

1° DISPOSITIF EXPÉRIMENTAL ET CONDUITE DE

0,50m

0,50m

0,50m

10,7m

3,8m

1,8m

EO

EM

EO+EM

SE

EO

EM

EO+EM

EO

EO+EM

EM

SE

SE

EO

EM

SE

EO+EM

EO

EO+EM

EM

EO

SE

EO+EM

EM

EM

EO

EO+EM

SE

SE

EM

EO

EM

EO+EM

EO+EM

SE

EO

SE

EO+EM

EO

EM

EO

EO

EO+EM

EM

EO+EM

SE

SE

V1

<<

V2

V3

0,8m

80cm

v4

1m

0,50m

0,50m

V2

0,50m

V3

56m

v4

V1

EM

0,50m

V1

V3

v4

V2

0,50m

0,50m

SE

-Conduite de l'essai.

Cette étude s'est faite en plein champ dans la chefferie de Kaziba précisément à MUBUGA situé à 30 km à peu prés.

Quatre variétés de la pomme de terre étaient mise en place, dont trois nouvelles variétés à adapter (GAHINGA, KINJA et MABONDO) et une variété témoin (CRUZA) selon un dispositif expérimental du type Split plot. Le premier facteur selon ce dispositif était  le traitement avec quatre niveaux (TEMOINS, LA CROTTE (qui sont des excréments de la chèvre), ENGRAIS MIMERALE ainsi que la combinaison CROTTE+ ENGRAIS MINERALE) et la variété comme second facteur avec ses quatre modalités également à savoir (la variété GAHINGA, MABONDO, KINJA et CRUZA).   Ainsi le dispositif  expérimental était constitué de  quatre  grandes parcelles subdivisées aussi à quatre petites parcelles, dont chaque grande parcelle représentait une variété, et chaque  petite  parcelle  représentait  un traitement. La petite parcelle  couvrait une superficie de 6,8 m², avec une superficie utile de 5,2 m2, dans toute la superficie que couvrait le champ expérimental (599.2 m²) soit une longueur de 10,7m et une largeur de 56m.

Les répétitions étaient distantes entre elles de 1m, les grandes parcelles de 0,80m  et les  petites parcelles de 0,50m.

 Sur les six  lignes que comportait  la petite parcelle, les tubercules étaient placés et semés à des écartements de 50cm sur la ligne et de 70cm entre les lignes.

L'essai était installé sur un terrain situé sur une ferme avec une topographie caractéristique de faible pante avec une végétation ayant une jachère de 3ans caractérisées par des espèces telle que: PaspalumClandestinum et GalisogaSiliata.

Le premier labour était réalisé à une profondeur de 30 à 35cm et qui a eu lieu le 10/02/2014.

Le second labour suivit de l'ameublissement du terrain ainsi que le processus de traçage s’effectuent du 29/02 au 02/03/2014.

La mise en place des tubercules a eu lieu le 03/03/2014, réalisée le même jour  et qui consistait à placer un tubercule par poquet  aux écartements précités dans le texte en raison de 24 tubercules par parcelle. 30 jours après, nous avons observé un taux de reprise de notre culture, qui a été le débit de prélèvement des données.

Le premier sarclage suivi d'un premier buttage  interviennent  à 1mois et 15 jours (45jours) après la plantation.

Le second sarclage ainsi que le second buttage se réalisent deux mois après la mise en place de la culture.

   Dans le dispositif expérimental présent ci haut ces termes signifient:

.V1, V2, V3 et V4: Variétés. Avec

 V1 : La variété GAHINGA,

V2 : La variété KINJA,

V3 : La variété MABONDO et

V4 : La variété CRUZA, une variété locale.

.SE: Sans Engrais

.EO: Engrais organique

.EM: Engrais minéral et

.EM+EO: La combinaison de l'engrais organique (Crotte) et minéral.

A. LES PARAMETRES A OBSERVER LORS DE LA CONDUITE DE LA CULTURE.

a). LE PARAMETRE LIE A LA VEGETATION

       Nous avions procédé par observation de:

  1. Taux de reprise des tubercules semés, qui doit se faire normalement lorsqu’au moins 85% de la culture se voit à l’œil nu par l‘observateur.  

Cependant, nous l’avions  effectué 30 jours après la mise en place de la culture ou nous avions considéré  tout au plus deux tiges  par tubercule. Et cela consistait à faire le rapport de  tubercules germés sur nombre de tubercules semés tout en tenant compte au nombre de tiges considérée multiplier par 100.

  1. La hauteur des plants poussés en cm, qui consistait à mesurer les tailles des plants après 30jours, et donc le même jour du processus de prélèvement de taux de reprise, nous avions considéré 60% de tubercules semés par parcelle comme échantillon et  cela avec le mètre ruban.
  2. Diamètre au collet, précisément à la phase de floraison, et sur la partie basale de la tige d’une plante, mais tout en tenant compte aussi de la technique d’échantillonnage bien précise (60%).

B.LES PARAMETRES LIES AU RENDEMENT

  1. Le nombre de tubercules par plant : ceci consistait à passer au comptage de tous les tubercules que portait chaque plante selon la variété,  le type de traitement et selon que la culture se trouve dans telles ou telles conditions du milieu.
  2. Le poids de 10 tubercules correspondant au poids de 100 ou 1000 graines : c’est un processus de pesage consistait à déterminer le poids que pouvait représenter 25 tubercules, ceci renseigne sur la consistance de la partie utile.
  3. Le nombre d'yeux par tubercule récolté : paramètre permettant de voir si les tubercules obtenus après la récolte peuvent aussi servir comme semence pour la prochaine saison culturale, selon le nombre d’yeux présent sur le tubercule.
  4. Le rendement parcellaire extrapolé à l’hectare : paramètre permettant à quantifier la production obtenue sur notre superficie de 6m² et porter cette quantité à l’hectare.

NB : Tous ces paramètres liés au rendement s’étaient effectués à la récolte.

4. Analyse des données :

Au cours de cette étude nous avons utilisé les logiciels tels qu’Excel pour l’encodage des données et le traçage des graphiques ainsi que statistix8.0 pour les analyses de la variance et séparations des moyennes par la plus petite différence significative.

Partager ce travail sur :