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CHAPITRE I: LA REVUE DE LITTERATURE DE LA POMME DETERRE

I.1. IMPORTANCE DE LA CULTURE

La pomme de terre est un produit agricole d’importance mondiale. Quatrième produit nutritif par ordre d’importance après le riz, le blé et le maïs, la pomme de terre est vitale pour des millions de personnes en tant qu’aliment ainsi  que source de revenu (FAO, 2007). Elle a été ramenée des Andes en Europe au 16e siècle par les conquérants espagnols. De là, elle a poursuivi son voyage vers l’Asie au 17e siècle et en Afrique au 19e siècle. La saison de végétation relativement courte du tubercule permet aux paysans de trouver une période de culture propice dans des conditions climatiques très différentes (PESCETT, Leo, 2007). Au cours de ces dernières années, la production mondiale de la pomme de terre a connu un formidable essor surtout dans les pays en développement. Grâce à l’amélioration des semences, des variétés et des méthodes de culture, la productivité de la pomme de terre a sensiblement augmenté. En outre, dans de nombreux pays, le changement des habitudes alimentaires, avec une consommation croissante de produits transformés industriellement, a généré une plus forte demande. En 2005, les pays en développement ont pour la première fois produit plus de pommes de terre que les pays industrialisés. Le principal producteur est la Chine avec 71 millions tonnes, ce qui correspond à plus de 20 % de la production mondiale (Bettina staubli, Ruth Wenger. (Susanne Wymann Von Doch, 2008

I.2. EXIGENCES PEDOË—CLIMATIQUES

I.2.1.Exigence climatique

La pomme de terre est une plante très rustique qui résiste aussi bien au froid qu'à la chaleur. L'excès de température ne gêne la pomme de terre que si elle s'accompagne de sécheresse. La température optimale pour le cycle végétatif est de 15 à 25°C. Les températures basses ont une influence défavorable sur la croissance des plantes puisqu’elles ralentissent à la fois directement et en favorisant l’induction de la tubérisation.

Les températures élevées ont l’effet contraire.

Il existe des températures seuils pour la pomme de terre. Son zéro de végétation se situe entre+5°C et +7°C. Mais alors,  à des températures inférieures à environ -2°C, les tubercules risquent de geler, et à  des températures élevées de l’ordre de +29°C perturbent la tubérisation et provoquent la repousse. Sa température optimale de tubérisation est  à environs de 18°C (Michel MALET, 2008).

Elle demande de l'eau à toutes les époques de sa végétation, les quantités d'eau consommées,  par la culture varient en cours des stades phrénologiques de la culture, dont elles sont faibles au début pour qu’elles ne puissent  pas causer la pourriture des organes de reproductions, limiter le développement racinaire, très élevées au moment de  formation des stolons et des tubercules (50 à 60 jours après plantation) et minimes lors de la maturation, Le régime des pluies influence beaucoup sur le rendement et la qualité de tubercules, pour cela, en quand de stress hydrique  à ce stade de fomation des stolons on  observe une réduction de nombre d’ébauches de tubercules (ITCMI, 2010).

La sécheresse peut affecter la croissance et le développement de la plante de différentes manières notamment par la réduction du volume et de la durée de végétation du feuillage et  par  le faite d’accélérer la maturité du feuillage. Les situations de stress hydrique des cultures de pommes de terre  ne sont pas si rares et qu’ elles pouvaient être provoquer par le faite que cette culture serait en face d’un  manque d’eau, ou soit par des irrigations mal conduites en doses et fréquence, mais également par une forte transpiration qui fait que l’eau est l’un des facteurs limitant les plus importants de la production des pommes de terre(Françoise Herbrard, 2008).

La pomme de terre est considérée comme une  plante de pleine lumière dont ses effets photopériodiques interviennent dans la formation de fécules, l’induction de la tubérisation, la floraison, et son intensité dans l’activité photosynthétique de la plante (DE MAGALHÃES J.P.2006).

Les jours courts, ou plutôt les nuits de longue durée, favorisent une induction  précoce  de la tubérisation. Cette réaction de jour court pour la tubérisation doit être relativisée en fonction des variétés. En effet il existe pour chacune d’elles une longueur critique du jour ou photopériode critique. Au-dessous de cette période critique la tubérisation de la variété s’effectue normalement alors qu’au-dessus elle est freinée voire totalement inhibée. La pomme de terre est donc bien une plante de jour court pour sa tubérisation. L’adaptation de la pomme de terre à des altitudes plus élevées s’est faite grâce à la sélection variétale dont la photopériode critique se situe parfois dans les jours longs et peut donc atteindre jusqu’à 18heures. Une variété apte à tubériser en jours longs est à fortiori, capable de tubérisé en jours courts (MCKERSIE B.D, 1996).

Les plantes végétant sous des photopériodes courtes et des températures froides atteignent très rapidement l’induction irréversible et restent basses, avec des entre-nœuds peu nombreux et très courts. Les températures élevées et les photopériodes longues peuvent avoir un effet qualitatif sur le rendement dans la mesure où elles peuvent provoquer les phénomènes de repousses qui se traduisent chez les tubercules par des déformations plus ou moins accentuées et par l’apparition de crevasses et de la vitrosité (DE MAGALHÃES J.P. 2006).

I.2.2. Exigence pédologique

La pomme de terre aime les sols légers (sableux ou sablo-limoneux) et riche en matière organique bien décomposée, bien drainée et toujours fraîches avec un Ph légèrement acide de 5 à 6,5. La parcelle ne doit pas avoir une trop grande pente et, sur ce type de terrain, les buttes doivent être faites perpendiculairement à la pente.Pour ce qui est de la rotation, la pomme de terre  est une solanacée et il faut impérativement planter dans un sol qui n’a pas été cultivé avec une plante de la même famille (tomate, aubergine, piment, poivron,...) depuis au moins 3 ans (et mieux 4 ans). Avant de choisir la parcelle, se renseigner si les légumes précédemment cultivés n’étaient pas attaqués par des nématodes (galles sur les racines).si les rotations ne sont pas observées, on s’expose inévitablement à des graves problèmes parasitaires liés à l’infestation des sols (VANDERHOFSTADT Bruno, JOUAN Bernard;2007).

Les sols lourds réduisent le taux de germination, la grosseur des tubercules et rendent les récoltes très difficiles, éviter donc les sols humides, mal drainés qui sont à l’origine de nombreuses maladies et les sols à températures élevées provoquant la pourriture des semences ainsi que la réduisent de leur taux de germination (NgueBisso Thomas, Mbairanoudji André, PeyaniTmbo Rigobert; 2007).

En deux mois seulement, la pomme de terre crée son système racinaire et sa surface foliaire. L’exploration par les racines se limite aux 60 premiers centimètres de profondeur du sol, pourtant la plante mobilise des quantités importantes d’eau et d’éléments nutritifs. Dans sa période de croissance végétative, la pomme de terre mobilise jusqu’à 4 kg d’azote (N) et 9 kg de potassium (K2O) par jour, un record ; elle a besoin également de phosphore, de soufre, de magnésium ainsi que des oligo-éléments qui interviennent sur la tubérisation, la productivité et la qualité de la récolte. Le calibre moyen des tubercules et leur homogénéité sont déterminés par une alimentation non limitant en eau et en éléments nutritifs (UNIFA, 2012).

 D’autres critères importants de qualité dépendent de la nutrition minérale et sont influencés à la fois par les excès et les carences. La conservation des tubercules peut être favorisée par la fertilisation. Alors que l’azote en excès accroit le risque sanitaire au stockage, le potassium diminue le risque de noircissement interne du tubercule. La forme de l’engrais peut jouer un rôle également. Ainsi le chlorure de potassium tend à accroitre la teneur en eau et à réduire la teneur en matière sèche et en fécule comparé au sulfate de potassium. Cet effet s’explique par des différences d’absorption du chlorure par rapport au sulfate qui modifient la rétention d’eau (INIFAYARA, 2012).

L’azote est un déterminant du rendement et de la qualité (du calibre moyen en particulier). En  excès, il favorise un feuillage surabondant favorable au développement des maladies et il retarde la maturité et la récolte. Juste avant plantation, l’analyse du reliquat d’azote minéral dans le sol permet de préciser le calcul prévisionnel de la dose totale d’azote. Le prélèvement est fait à deux profondeurs au moins (0-30 et 30-60 cm). Un mois après l’émergence, un diagnostic nutritionnel peut être réalisé sur les parties aériennes (jus de pétiole, teneur en chlorophylle des feuilles ou encore reflétant du couvert). Un apport complémentaire peut être nécessaire (Arvalis-INERA, 2002).

Pour ce qui concerne la structure interne du tubercule, en coupe  longitudinale d’un tubercule mature, on distingue de l’extérieur vers  l’intérieur : le péri derme, le cortex ou parenchyme cortical, l’anneau vasculaire, composé de phloème externe, de xylème et de parenchyme vasculaire, et on peut également remarquer la zone péri médullaire ou parenchyme péri médullaire  contenant le phloème interne et enfin, la moelle ou parenchyme médullaire. Les différents parenchymes (cortical, péri vasculaire, péri médullaire, médullaire) contiennent de grandes quantités de grains d’amidon qui diffèrent par leur taille (diamètre de 7 à 32 μm) et leur forme (ovoïde, sphérique) (ROUSSELLE et al, 1996).

I.3. LA FERTILISATION ORGANIQUE ET MINERALE DE LA POMME DE TERRE

I.3.1 Fertilisation organique de la pomme de terre

La pomme de terre est une plante exigeante en éléments fertilisants tant au point de vue organique que minérale, mais ce sont l'azote et la potasse qui semblent avoir  la plus grande influence sur la production de calibre. Selon que la fumure  organique constitue un élément important pour la culture, elle devra être bien décomposée et épandue en raison de 10 à 20 tonnes par hectare localisée dans les lignes de plantations.(VAN NDEL ABEELE, 1951).

I.3.2. Fertilisation minérale de la pomme de terre

Les différents éléments nutritifs des plantes sont absorbés sous forme dissoute, que la plante trouve dans le sol et qui constitue la sève brute de la plante, mais les agriculteurs y ajoutent sous forme d’engrais certaines matières qui sont indispensables à la plante et qui ne se trouveraient pas en quantité suffisante dans le sol de culture, et surtout que les différentes espèces de plantes n’absorbent  pas la même proportion  et de la même façon  que ces éléments. Le NPK 11-22-16: 300kg/ha  et NPK 16-16-16: 300kg/ha sont  recommandés avant, au moment de la plantation où soit au premier buttage, dont l'apport en phosphore sous forme de phosphate bi calcique est très nécessaire et lors du premier buttage (Rémi Rokotondradona, 2001;  VAN NDEL ABEELE, 1951).

Le Phosphore constitue avec l’azote et le potassium le facteur primordial de croissance des plantes ou NPK et dont, dans le premier stade de la croissance de la plante, le besoin marqué en phosphore peut être couvert  par les réserves accumulées dans le tubercule, mais l’apport d’engrais phosphaté au début de la végétation favorise le développement du système radiculaire et contribue à augmenter la vigueur des jeunes plants surtout en période de  sècheresse (Rémi Rokotondradona, 2001). 

La croissance rapide et mobilisation des éléments nutritifs sont expliquées par le fait qu’en deux mois seulement, la pomme de terre crée son système racinaire et sa surface foliaire. C’est ainsi que, dans sa période de croissance végétative, la pomme de terre mobilise jusqu'à 4kg d'azote(N) et  9kg de potassium (k2O) par jour, elle a besoin également de Phosphore, de Soufre, de Magnésium et des oligo-éléments qui interviennent sur la tubérisation, la productivité et la qualité de récolte. (Agro-transfert-Arvale-INERA, 2002).

Les apports azotés entre la plantation et la levée ne seraient pas autorisés  par le faite que  la plante vit des réserves du tubercule-mère. Mais alors, la culture aura nécessairement besoin de beaucoup d’azote entre la levée et la formation des tubercules pour la formation d’un feuillage vigoureux. Une bonne fourniture en azote pendant cette période est la base principale pour un bon rendement. En tout, les pommes de terre nécessitent 80-120 kg azotes disponibles par hectare. Certaines variétés valorisent bien l’azote du sol, et que pendant la croissance du tubercule, la plante puise toujours  une grande partie de l’azote du sol, qui est nécessaire aux tubercules et qui se stocke néanmoins dans le feuillage. Plus il y a d’azote stocké dans le feuillage et plus la formation des tubercules est longue car si les plantes ont trop d’azote à  disposition, cela ne favorise que la croissance du feuillage et retarde la maturité. Alors quand les réserves d’azote du feuillage seraient épuisées, c'est à ce moment-là que commencerait la maturité des tubercules.   L'azote entre  avec d'autres éléments (carbone, oxygène, hydrogène...), dans la composition des acides aminés formant les protéines. L'azote est un élément essentiel pour la constitution des cellules et la photosynthèse (chlorophylle). C'est le principal facteur de croissance des plantes et un facteur de qualité qui influe sur le taux de protéines des végétaux. Dés cela, la  fertilisation  azotée de la culture se fera  de la  manière raisonnée car celle-ci constitue une nécessité économique et environnementale.  Les  besoins en azote pour la culture de la pomme de terre dépendront  de l'espèce, de la variété ainsi que de l'objectif de rendement. (VEGEDIAG, UNIFA.2005).

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