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CONCLUSION GENERALE

Nous sommes au terme de notre travail qui porte sur « Analyse de la contribution du petit commerce des produits manufacturés à l’amélioration des conditions socio-économiques des ménages du groupement Mbinga Sud en territoire de Kalehe. »

              Nous avons abordé un problème qui concerne les petits commerçants de produits manufacturé à travers une illustration comme : marchés internationaux et bloquent leur développement socio-économique.

              En RD Congo en général et dans le territoire de Kalehe en particulier, le pouvoir public néglige son pouvoir de garantir la sécurité des personnes et leurs biens. Il a des difficultés à faciliter aux citoyens l’accession à un niveau de vie satisfaisante. Le pouvoir dictatorial depuis 1995, les conflits armés depuis 1993 et les guerres de 1996 au sud comme au Nord-Kivu ont eu comme effet le délabrement de la situation socio économique et de la sécurité. Le milieu rural est d’avantage concerné par cette situation. La population de KALEHE est obligée de quitter la campagne pour se rendre directement en ville, où il y a un peu du calme. Les conditions de vie deviennent de plus en plus très difficiles suite aux problèmes que cette dernière rencontre pendant l’exercice de leurs activités.

             Ainsi les villages sont dépeuplés car les paysans veulent échapper aux nombreuses tracasseries et contraintes de l’armée des autorités locales, chef coutumiers à travers des taxes et spoliation, de l’insécurité et de la guerre. Ces gens sont en ville où la paix se manifeste un peu. Les villages deviennent presque vides seuls les vieillards y restent.

               Pour le cas d’espèces, il a été constaté que les paysans de MBINGA SUD sont confrontés à beaucoup de problèmes pendant l’exécution de leurs activités de petit commerce des produits manufacturés susceptibles de les aider à survivre.

               Ils se donnent à la débrouillardise dans le but de survivre. Cette situation n’évoque pas la façon dont les petits commerçants de MBINGA SUD parviennent à s’approvisionner en marchandises. Nombreux  d’entre eux parcourent des  distances énormes, voyagent à bord des camions, confondu dans la carrosserie avec leurs marchandises, ils supportent toutes les intempéries comme le vent, le soleil, la pluie, la poussière pendant la saison sèche…., d’autres s’approvisionnent par la voie maritime c’est-à-dire avec le boat ou pirogue motorisée qui du reste constitue un danger suite aux cas de noyade observé sur le lac pendant le voyage d’approvisionnement à Kadutu dans le grand marché central de Bukavu.

                Il est à rappeler encore que les tracasseries policières et le vol systématique d’autres instruits comme les  enfants de la rue, les escrots, etc.… sont aussi parmi les problèmes qui frappent de plus en plus des petits commerçants de Mbinga Sud dans l’exercice de leurs activités commerciales. Les taxes exorbitantes de la part des autorités politico-administratives face à ces petits commerçants est un catastrophe qui freine leur évolution pendant leurs activités car ils ne parviennent plus à trouver du lucre comme il le faudrait.

              Lors de l’analyse du problème nous avons mis en place quelques questions pour afin y répondre provisoirement à travers les hypothèses :

  • Les pratiquants du petit commerce des produits manufacturés à MBINGA SUD trouvent-ils un rendement qui les aide à améliorer leurs conditions socio-économiques ?
  • Quelles sont les voies de sortie envisageables pour que ces pratiquant du petit commerce deviennent maitres de leurs activités et que la population de Mbinga Sud améliore les conditions socio-économiques des leurs ménages ?

             Ces questions étaient accompagnées des hypothèses ci-après :

  • Les pratiquants du petit commerce des produits manufacturés à Mbinga-Sud ne trouvent pas un rendement qui les aide à améliorer leurs conditions socio-économiques, et cela serait dû au manque de capital suffisant, au vol des produits lors de l’approvisionnement mais aussi aux tracasseries de la part des autorités politico-administratives (taxes exorbitantes, tracasseries policières à travers leurs différents services qu’elles emploient) ;
  • L’octroi des crédits la réhabilitation de la route pouvant permettre l’approvisionnement facile de leurs produits, la formation en des petits commerçants en gestion rationnelle de leur revenu, développer la politique d’investissement pour répondre aux besoins primaires de leurs ménages seraient des voies envisageables pour que ces pratiques de petit commerce deviennent maitresses de leur activité et que la politique d’auto prise en charge de petits commerçants de Mbinga Sud améliore leurs conditions socio-économiques dans leurs ménages.

                  Lors de nos recherches, nous avons pu fait recours aux méthodes comparative, historique, analytique et les techniques documentaire, d’interview, d’échantillonnage, et  d’observation.

           Après les investigations sur le terrain, les enquêtées ont émis les vœux selon lesquelles :

  • 83,3 % refusent que ces activités ne leur permettent pas de satisfaire leurs besoins primaire au sein de leur ménage ce qui implique une gestion irrationnelle de leur part mais aussi la rentabilité économique de ces activités reste faible suite au capital de démarrage insignifiant.
  • 55,5% de nos enquêtés commencent leur activité avec un capital compris entre 10 à50$ ce qui entraine une faible rentabilité économique de leur part, pourtant cette activité étant principal à leur égard nécessiterait un capital suffisant pour leur permettre d’accroitre leur rendement.
  • 66,6% de nos enquêtés  montrent  que la rentabilité économique de leurs commerce des produits manufacturé est  
  • 73,6% refusent que le petit commerce des produits manufacturés ne leur permette pas d’améliorer les conditions socio-économiques des ménages

                Toute la réalité reflétée par les résultats de l’enquête nous  ont permis d’affirmer que nos hypothèses ont été vérifiées.

                Pour résoudre ce problème nous avons proposé une stratégie de renforcement  et  de réorganisation des ménages exerçant  le  petit commerce des produits manufactures dans le groupement de Mbinga Sud avec comme grandes lignes qui ont été détaillées :

  • Organiser les bénéficiaires en groupes de cautionnement solidaire;
  • Organiser des formations des bénéficiaires à la gestion rationnelle des crédits à leur octroyer;
  • Elaborer une politique et des mécanismes de gestion de  micro-crédit;
  • Produire les outils de gestion de micro-crédit;
  • Appuyer les activités (octroyer les crédits);
  • Assurer un accompagnement technique aux bénéficiaires;
  • Suivre les remboursements;
  • Suivre l’évolution des activités afin de connaitre si les stratégies proposées ont atteint les objectifs spécifiques.

Cet œuvre étant humaine, nous restons ouvert à toutes les remarques et critiques de nos lecteurs et tous ceux qui envisagent d’aborder la même thématique, en vue d’une humble complémentarité.

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