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CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Ce travail ayant porté sur la comparaison de rentabilité financière de la riziculture selon les types de mécanisation utilisés dans la plaine de la Ruzizi  a révélé une disparité des superficies emblavées, de la production mais aussi de rentabilité.

La mécanisation motorisée s’est faite valoir pour les variables étudiées, elle permet d’emblaver une superficie plus grande par rapport à la mécanisation animale et la mécanisation manuelle (0,854ha contre respectivement 0,395ha et 0,448ha).

Par la mécanisation motorisée, le paysan ayant emblavée 0,854ha produit 1822,33kgs de riz décortiqué après avoir dépensé 871,2$, d’où une rentabilité de 0,68 après écroulement de la production. Le partisan de la mécanisation animale couvrant 0,395ha a un rendement de 801,27kgs et des coûts de production élevés à 462,7$. La rentabilité est de 0,39. Pour chaque dollar investi en riziculture par mécanisation manuelle, le riziculteur perd 0,29$ ; il cultive 0,448ha et produit 392kgs.  

La mécanisation motorisée reste la source d’énergie la plus rentable dans la plaine de la Ruzizi. Cependant, elle n’est pas adoptée par la plupart des riziculteurs par ignorance. Ces derniers étant convaincus que déplacer un engin motorisé coûterait nécessairement plus qu’engager ses frères et voisins pour labourer leurs champs, conception non rationnelle.

Le principal défi à remonter est de rentabiliser la main d’œuvre non occupée lors de l’opération du labour motorisée (pratique entrainant le labour profond et l’enfouissement des mauvaises herbes, d’où un taux de sarclage aussi moins élevé). Sinon, le grand profit engendré par cette source d’énergie est engloutie par la charge qu’elle porte. L’agriculture étant jusque-là la principale occupation dans la plaine de la Ruzizi, plus la technologie monte d’échelle, le taux de chômage augmente avec.  

C’est ainsi que nous suggérons :

  • La création d’unités de fabrication et de réparation des outils de production et de transformation adaptés aux systèmes de production des paysans ;
  • La création d’emploi pour valoriser la main d’œuvre pénalisée par l’utilisation de la motorisation et la traction animale. Car ceci élèvera le revenu des ménages des riziculteurs qui pourront à la longue, se procurer de leurs propre outils adaptés à leur exploitation ;
  • La vulgarisation du bon usage de la traction animale. Ainsi, elle pourra remplacer le tracteur dans les milieux inaccessibles ou inadaptés pour lui ;
  • Aux autorités scientifiques de la place, de faire la mise en commun des travaux déjà faits dans ce domaine et dans ce milieu afin d’en tirer des clauses au profit de la population.

             

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