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CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

  1. Synthèse du travail

Au terme de ce travail intitulé « Impact de la taille des ménages sur la santé de la population », nous tenons à dégager une conclusion générale sous forme de synthèse de tous les éléments étudiés dans les chapitres de ce travail.

Ainsi, la première partie de notre travail comprend la présentation de choix et intérêt du sujet, la délimitation, le problématique, les hypothèses de recherche, les objectifs, la méthodologie et enfin la subdivision de ce travail. Pour atteindre nos objectifs, nous avons fait appel aux considérations théoriques qui nous ont permis à aboutir aux objectifs.

Dans le premier chapitre, nous avons expliqué les concepts clés et autres en connexion avec notre travail.

Ensuite, nous avons essayé de dégager certains facteurs qui influencent les conditions de vie d’une population donnée, ainsi, en guise de conclusion, nous avons vue que en général, considérant les conditions de santé au Rwanda, on s’aperçoit que les indicateurs de santé sont à tous les niveaux très bas et que l’accès aux services de santé est également très limité.

La principale raison à cela serait attribuable à la pauvreté en termes d’accessibilité financière (revenu) de la population.

Les taux élevés de croissance (2,9 par an) de fécondité et de dépendance de la population constituent une contrainte majeure à la croissance économique.

En effet, dans notre travail, nous avons voulu répondre aux questions suivantes :

- Les caractéristiques socio-économiques et démographiques de la population de Ruhengeri ne les prédisposent-ils pas à une santé précaire ?

- Quelle relation existe-t-il entre la taille de ménage et la santé dans l’ex province de Ruhengeri ?

Toutes ces questions ont été répondues tout au long de ce travail.

De ces questions de recherche, nous avons dégagé deux hypothèses de travail :

ü Les caractéristiques socio-économiques et démographiques de la population de Ruhengeri les prédisposent à une santé précaire.

ü La taille du ménage influence négativement la santé de la population de l’ex province de Ruhengeri.

Ainsi la vérification de ces hypothèses est répondue dans les deux derniers chapitres.

Ø Pour la vérification de la première hypothèse selon la quelle les caractéristiques socio-économiques et démographiques de la population de Ruhengeri les prédisposent à une santé précaire, nous avons constaté que cela est vrai, car selon les réponses données, plus une famille est constituée d’un grand nombre d’enfants, plus ces derniers consomment moins des aliments de bonnes qualité, ou n’en consomment pas du tout, tandis que les ménages ayant moins de trois enfants quand même asseyent de les satisfaire en leur apportant des aliments riches en nutriments tels que du laits, des fruits, des légumes etc.

Selon les résultats de l’EDS-2005 ; 27% des personnes enquêtées sont illettrées, tandis que 63% ont fait uniquement les études primaires. Sur le plan financier, 61% ont du mal à trouver de l’argent pour se payer du taxi au cas où elles veulent aller à la FOSA. En plus, 89% n’utilisent pas de moustiquaires imprégnées tandis que 80% n’utilisent jamais aucune méthode contraceptive. Sur le plan nutritionnel, 88% des enquêtées ont répondu de n’avoir jamais donné du lait frais ou en poudre à leurs enfants parce qu’elles n’avaient pas de moyens pour s’en procurer.

En conclusion de ce chapitre, disons que les conditions de vie de la population enquêtée ont un niveau bas, car sur le plan nutritionnel, l’accès aux services de santé, l’hygiène, qui montre qu’elle accuse beaucoup de besoins.

Ø En fin, la deuxième hypothèse selon laquelle ; la taille du ménage influence négativement la santé de la population de l’ex province de Ruhengeri , nous avons remarqué que les ménages de grande taille éprouvent toujours des difficultés de trouver même les frais de transport quant le besoin d’aller se faire soigner l’exige.

Concernant la nutrition, il a été remarqué que les légumes sont rarement consommé régulièrement chez les ménages ayant plus de 3 enfants c’est à dire 0% tandis que ceux en moins de 3 ; 10% les consomme 3 fois par jour de même que les fruits riches en vitamine A.

57 ménages sur 69 soit 82.6% ayant entre 9 et 13 enfants éprouvent un grand problème de trouver même les frais de transport quand l’un de membres a besoin de se faire soigner, tandis que cette proportion se réduit jusqu’à 40% pour les familles ayant au plus de 3 enfants.

La même catégorie de ménages ayant 9 et 13 enfants utilise moins la moustiquaire imprégnée, seuls 2% tandis qu’elle est de 12% environ pour celle ayant entre 1 et 3 enfants, ceci montre que la première catégorie est plus exposé à la malaria que la seconde.

Tous ces problèmes cités ci haut participent à la baisse du niveau de santé de cette population, car si la qualité de nutrition, l’accès aux services de santé, le niveau de l’éducation, l’hygiène et autres paramètres connexes sont au niveau très bas de la sorte, ainsi les conditions de vie de la population sont jugées médiocres. C’est pourquoi dans de nombreux pays en développement, il est capital qu’en premier lieu les femmes puissent contrôler leur propre fertilité et décider du nombre d’enfants qu’elles désirent, et, deuxièmement, qu’elles puissent faire respecter ces droits par leur partenaire. La charge d’avoir plus d’enfants est partagée par toute la famille. Mais, dans de nombreux pays, le fardeau supplémentaire de travail repose de beaucoup sur les épaules de la mère. C’est elle qui doit endurer les neuf mois de grossesse, allaiter l’enfant, épuiser ses forces et peut-être affaiblir son propre état nutritionnel.

L’éducation pour tous et surtout celle des filles et la capacité des femmes à gagner de l’argent, à contrôler les ressources et se rendre plus indépendantes sont des acquis qui permettront aux femmes de gérer leur propre fertilité et d’avoir moins de bébés. Les groupes de femmes, l’éducation sexuelle dans les écoles, la participation des hommes aux discussions, le mariage plus tardif et l’allaitement plus intensif sont des éléments susceptibles de réduire le nombre moyen d’enfants par femme.

Les agents de la nutrition, qu’ils soient dans les secteurs de la santé, de l’agriculture, de l’éducation ou des services sociaux, devraient eux-mêmes descendre sur terrain et apprendre à la population surtout sur le sujet (comment bien manger) et sensibiliser celle-ci sur les méthodes modernes de planification familiale. Ils devraient être capables d’en discuter avec les gens, individuellement ou en groupes, et ils devraient pouvoir les conseiller sur l’utilisation des services locaux de planification familiale.

  1. Suggestions

Dans un monde idéal, les Pays seraient dotés de solides politiques d’appoint, de canaux efficaces de communication pour informer, éduquer, et sensibiliser, les couples sexuellement actifs sur la santé de la reproduction et la planification reproductive. Cependant, dans un monde où les ressources sont rares, les Pays doivent s’en remettre aux leçons tirées des politiques et des programmes efficaces.

C’est dans ce cadre d’idées que nous suggérons :

Aux bénéficiaires des programmes de planification reproductive :

- S’abstenir de toute nouvelle procréation dès que leurs enfants commencent à présenter les maladies liées à la dénutrition et/ou dès qu’ils ont au moins le minimum d’enfants si pas suffisamment de revenus ;

- Connaître les dangers encourus en mettant au monde beaucoup d’enfants sans revenus suffisants ;

- Contribuer à la préservation des objectifs du programme de planification reproductive qui sont à la fois, assurer le bien- être familiale et assurer l’équilibre démographique.

A l’état :

- Renforcer voire exiger le système d’éducation pour tous surtout celle de la fille.

- Renforcer les services de toutes les FOSA du Pays par des programmes de planification reproductive.

- Eduquer la population sur le nombre maximum d’enfants à faire selon la vision du pays mais sans la brutaliser.

- Exiger la pratique de planification reproductive à tous les couples confondus.

- Poursuivre la sensibilisation en faveur des programmes de planification reproductive pour toutes les personnes sexuellement actives.

- Mettre sur pied des faveurs que doivent bénéficier seulement les couples ayant un nombre d’enfant voulu par la politique nationale.

- Insérer les cours en rapport avec la planification familiale dans toute option de l’école secondaire.

Aux Instituts de Recherche

- Approfondir les recherches sur les meilleures méthodes pouvant faire réussir les programmes de planification reproductive au Rwanda ;

- Approfondir les recherches sur les méfaits de la mentalité pro nataliste des Rwandais ;

Aux FOSA ayant des programmes de planification reproductive 

- Être intransigeant, voire sévères, contre les nouvelles procréations chez les couples ou partenaires ayant les revenus trop limités ;

- Allier les programmes de planification reproductive et la lutte contre les maladies de dénutritions

Nous souhaitons que tant d’effort et de bonne volonté trouvent une suite favorable et encourageante et que cette soif de fournir aux ménages du Pays le bien être et l’équilibre démographique gagne un terrain et se concrétise dans les faits.

Certes, il ne nous est pas permis de prétendre avoir épuisé le sujet d’étude : notre travail connaît des limites. Une étude beaucoup plus approfondie est souhaitable dans ce domaine.

  1. Perspectives pour des recherches futures

Plusieurs recherches peuvent se faire à propos des rapports entre la taille des ménages et leurs conditions de vie, pour la simple raison que la plupart des rwandais sont encore pro nataliste.

Ainsi les sujets suivants pourront retenir l’attention de nos successeurs :

- Etude sur l’impact de la taille des ménages et la conservation de l’environnement.

- Rapport de l’éducation de la femme et les conditions de vie de son ménage.

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