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CHAPITRE II: CARACTERISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUES ET DEMOGRAPHIQUE DES MENAGES DE L'ANCIENNE PROVINCE DE RUHENGERI

Dans ce chapitre, nous avons analysé les caractéristiques sociodémographiques et économiques de la dite population.

En fin, nous avons relevés les différents défis eu égard à l’accès aux soins de santé.

II.1 : Analyse et interprétation des résultats.

II.1.1 : Caractéristiques socio-économiques et démographiques

Quelques caractéristiques ont été retenues pour bien vérifier la première hypothèse.

II.1.1.1 : Caractéristiques démographiques

Les femmes interrogées ont toutes l’age compris entre 15 et 49 ans c’est à dire l’age sexuellement actif.

Tableau 1: Caractéristiques selon les groupes d’âges.

Fréquence

Pourcentage

15-19

20-24

25-29

30-34

35-39

40-44

45-49

Total

235

184

140

122

84

99

76

940

25.0

19.6

14.9

13.0

8.9

10.5

8.1

100.0

 
 

Source:Nos résultats à partir de l’ EDS- Rwanda 2005

Le tableau 1 montre les tranches d’âges des enquêtés, nous remarquons que tous sont dans l’âge sexuellement productif, mais également, on note une nette représentation de la tranche de personnes âgées entre 15 et 19 ans qui occupe elle seule, 25% du total.

L’age des mères est l’une des déterminants de la taille des ménages d’une population donnée, car une fille mariée à bas age est susceptible de mettre au monde beaucoup d’enfants que celle qui se marie à l’age avancé aussi longtemps que les deux n’emploient pas de méthodes de régulation de naissances.

Il est évident que le nombre de femmes enquêtées décroît avec leur avancée en age sauf le groupe de femmes âgées de 40-44 ans.

II.1.1.2 : Caractéristiques liées à l’éducation des personnes enquêtées.

L’éducation joue un rôle positif à la santé de la population en tous sens notamment dans le domaine d’hygiène, nutrition, accessibilité aux soins de santé etc.

Tableau 2: Niveau d’éducation des répondants

Fréquence

Pourcentage validé

Aucune instruction

Primaire

Secondaire

Supérieur

Total

261

593

84

2

940

27.8

63.1

8.9

0.2

100.0

 
 

Source: Nos résultats à partir de l’ EDS- Rwanda 2005

Les résultats du tableau ci-dessus, montrent qu’à peu près un tiers des enquêtés c.-à-d. 261 sur 940, soit 27.8% n’a jamais été au banc de l’école, plus de la moitié, soit 63.1% ont fait l’école primaire, seuls 84 sur 940 ont un peu avancé à l’école secondaire et 0.2% soit 2 enquêtés seulement ont un niveau universitaire. Pour assurer le développement d’un pays, l’éducation est le meilleur investissement qui soit. Elle contribue à l’amélioration de l’état de santé et à l’augmentation des revenus de la population, ainsi qu’à une participation accrue à la vie communautaire.

Ces résultats nous montrent combien la femme rwandaise n’a pas la chance de bénéficier de l’éducation (50%) de niveau primaire suite à la culture qui privilégie l’éducation des garçons par rapport à celle des filles, ce qui incitent les dernières à jouer aveuglement le rôle de reproduction uniquement. Par conséquent elles font beaucoup d’enfants sans base de revenu. Ensuite les parents de ménages pauvres ne peuvent se permettre d’envoyer à l’école autant d’enfants et pour autant d’années que les parents dans des ménages plus aisés.

Lorsque la situation économique les oblige à faire un choix, les parents ont tendance à investir dans l’éducation d’enfants spécifiques qui expriment un désir profond d’aller à l’école et de réussir, quel que soit le sexe. Pour assurer le développement d’un pays, l’éducation est le meilleur investissement qui soit. Elle retombées sociales et économiques s’avèrent particulièrement considérables lorsque les filles bénéficient d’une éducation.

L’éducation de base universelle est un objectif que la communauté mondiale s’est engagée à atteindre depuis 1990. Deux des huit Objectifs de développement du millénaire, assurer l’éducation de base pour tous et éliminer les disparités entre les sexes à tous les niveaux de l’enseignement, soulignent la portée considérable de cet enjeu et l’importance d’assurer l’éducation des filles.

II.1.1.3 : Défis d’accessibilité aux soins de santé

Dans le monde moderne, l’accessibilité aux soins de santé sous entend plusieurs paramètres notamment, l’argent pour payer les frais de transport vers une formation sanitaire donnée car, la plupart de gens habite à une certaine distance par rapport à une formation sanitaire.

Tableau 3: Coût de transport vers la formation sanitaire

Fréquence

Pourcentage

Grand problème

Petit problème

Total

S R

TOTAL

582

356

938

2

940

61.9

37.9

99.8

0.2

100.0

 
 

Source:Nos résultats à partir de l’ EDS- Rwanda 2005

Le tableau 3 présente les points de vue des enquêtés en rapport avec les frais à payer le transport vers la formation sanitaire.

Contrairement au tableau précède, 61.9% éprouve un grand problème d’argent pour payer le transport vers un hôpital ou un centre de santé tandis que le reste c’est à dire 38% l’ont qualifié de petit.

II.1.1.4 : Lieu d’habitation et profil des répondants

Le milieu d’habitation influence aussi la taille du ménage à cause de plusieurs facteurs notamment les coûts/ dépenses -enfants qui ne sont pas les mêmes en milieu rural qu’en milieu urbain.

Tableau 4: Lieu de résidence

Fréquence

Pourcentage validé

-Urbain

-Rural

-Total

160

780

940

17.0

83.0

100.0

 
 

Source: Nos résultats à partir de l’ EDS- Rwanda 2005

La lecture du tableau ci-dessus nous laisse remarquer que sur 940 enquêtés, 780 soit 83.0% sont du milieu rural et le reste c’est à dire 160 soit 17% sont urbains.

Nous remarquons une nette dominance du milieu rural qu’urbain.

Cette représentation reflète la pourcentage des habitants de ces deux différents milieux. Ainsi la perception de la taille du ménage n’est pas la même pour les habitants urbains que les ruraux, car pour les premiers, un enfants leurs semble comme un lourd fardeau à porter tandis qu’il est perçu pour les derniers comme un aide précieux car il travaille des son très bas age.

II.1.2 : Caractéristiques liées à la fécondité

La culture rwandaise est favorable à la fertilité nombreuse, les tableaux suivants vont y faire des éclaircissements.

II.1.2.1 : Taille du ménage influencée par les enfants nés d’une famille

La taille du ménage est influencée principalement par le nombre d’enfants nés d’une famille.

Tableau 5: Nombre total d’enfants nés par ménage

Fréquence

Pourcentage

Rang de naissance

O

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

Total

331

74

83

88

85

61

53

53

43

40

12

10

5

2

940

35.2

7.9

8.8

9.4

9.0

6.5

5.6

5.6

4.6

4.3

1.3

1.1

.5

.2

100.0

 
 

Source: Nos résultats à partir de l’ EDS- Rwanda 2005

Le tableau numéro 5 montre le nombre d’enfants nés par famille, il saute déjà aux yeux que un peu plus du tiers des interviewés c’est à dire 331 sur 940 soit 35.2% n’a aucun enfant, cela peut s’expliquer principalement par l’effet de l’âge car le groupe des moins âgés (15-19 ans) représente à lui même 25% du total soit 235 sur 940 enquêtés.

Il est à noter également une proportion autant égale des familles ayant entre 4 et 9 enfants qui comptent un Pourcentage cumulé de 35% du Pourcentage total cumulé. On y trouve même des familles très fertiles qui ont même entre 10 et 13 enfants malgré qu’elles ne soient que peu nombreuses (3.1% du total) mais nous font aussi un message en matière de fécondité à ne pas négliger.

Tous ces indices indiquent qu’il y a encore une forte natalité au sein de cette population. Hors nous savons que même avec des taux plus modestes de fécondité, il peut y avoir un grand nombre de naissances annuelles, en raison de la dynamique démographique -- le fait qu’il y a plus de femmes d’âge fécond à la suite de la fécondité élevée du passé. Même après que la fécondité soit tombée au niveau de remplacement d’environ 2,1 naissances par femme, le taux de croissance de la population reste stationnaire à long terme et les effectifs de la population continuent à augmenter pendant au moins une génération

Ce tableau montre bien qu’il faut agir rapidement à fin d’éviter des pressions démographiques très alarmantes dans les jours à venir.

II.1.2.2 : Influence de la régulation des naissances sur la santé de la population

La taille du ménage est à grande partie influencée par l’emploie de méthodes contraceptives par le couple.

Tableau 6: Niveau d’utilisation des méthodes contraceptives

Fréquence

Pourcentage

N’a jamais utilisé

Méthodes traditionnelles

Méthodes modernes

Total

755

37

148

940

80.3

3.9

15.7

100.0

 
 

Source: Nos résultats à partir de l’ EDS- Rwanda 2005

Il ressort de ce tableau que la majorité des enquêtés soit 755 sur 940(80.3%) affirment de n’avoir jamais utilisé aucune méthode contraceptive. Cela explique librement la présence des couples ayant plus de 7 enfants voire 13 même si, ce dernier ne représente qu’une petite proportion de 0.2%

37 sur 940 soit 3.9% ont déclaré avoir employé les méthodes traditionnelles telles que l’allaitement maternel prolongé, le coït interrompu, l’abstinence etc.

Quant aux Méthodes modernes n’ont été utilisées que par 148 répondants sur 940 soit 15.7%

Faisant référence aux objectifs de la planification reproductive, selon le MINISANTE et l’OMS cette dernière est entravé par plusieurs obstacles ; entre autre la mentalité des rwandais vis à vis à la place accordée à l’enfant dans la société rwandaise.

Dans la société rwandaise, l’enfant détient une valeur primordiale. C’est en lui que se trouve la force vive de la famille et de la nation.

Un grand philosophe rwandais, Monseigneur Alexis KAGAME cité par MUKAYIRANGA (1986 :16) a dit : « Notre raison d’être, celle de notre peuple, a toujours été enfants. Pour nous, c’est la plus grande valeur que nous ayons.... ».

L’enfant constitue non seulement le renouvellement, mais aussi l’héritage pour les parents, les bras pour le travail, la force, la défense et la puissance de la famille et du clan, et un lien avec d’autres familles par le biais du mariage. Tout l’environnement social étant donc en faveur d’une fécondité élevée.

Traditionnellement, le Rwandais croit qu’un enfant qui est né aura toujours de quoi vivre, car celui qui l’a crée déterminera ce qui doit lui faire vivre. Car c’est Dieu qui donne les enfants, disent les Rwandais.

Le Rwandais, très conscients de son impuissance devant la mort, notamment celle de ses enfants, doit donc avoir suffisamment d’enfants pour s’assurer des descendants qui survivront jusqu’à l’âge adulte. Cette notion de prévention prend toute son importance car la mortalité infantile et juvénile (mortalité avant 5 ans) est très élevée : 86 %o (ESDR III, 2005 :175).

En effet, pour une question comme celle- ci : « combien d’enfants faut- il pour avoir quelques descendants survivants ? Le Rwandais traditionnel vous répondra simplement : « le plus possible ». Autrement dit le maximum qu’on puisse avoir, puisque il met en ligne de compte les décès éventuels.

Un père de famille trouve habituellement sa fierté dans les enfants, surtout mâles qui seront un jour appelés à le remplacer mais devront auparavant l’assister dans ses maladies, infirmités, vieux jours, et à n’importe quel moment en cas de besoin.

Les enfants constituent donc, pour les parents, une sorte d’assurance- vie, assurance -maladie, assurance accident, assurance du bien être en tout .Donc tout, absolution tout, au Rwanda, convergeait vers la recherche et la protection d’une force fécondité.

Traditionnellement, et mentalement, seuls les ennemis souhaitaient aux autres de n’avoir pas d’enfants et allaient même jusqu’à l’empoisonnement. Jusque récemment, les seules naissances indésirables, dans le Rwanda traditionnel, étaient les naissances illégitimes et les faux jumeaux de sexes opposés.

II.1.3 : Caractéristiques liés à la santé

Le bien être de la population s’évaluent dans plusieurs angles, notamment en santé selon laquelle, différentes facettes peuvent être scrutées  comme la nutrition, l’hygiène, la qualité de l’eau à boire, la connaissance de la population sur les moyens de prévention contre les maladies transmissibles etc.

II.1.3.1 : Rôle de la nutrition sur la santé de la population

La santé ne s’explique pas nécessairement en l’absence de maladie, mais également par la qualité de nutrition surtout des enfants d’un ménage car ceux-ci forment un groupe vulnérable aux maladies liées à la dénutrition.

Tableau 7: Consommation du lait frais ou en poudre dans les 7 jours qui précèdent l’enquête.

Fréquence

Pourcentage

Non

1

2

3

4

6

7

Total

Perdue

Système

Total

TOTAL

347

10

6

5

2

1

22

393

1

546

547

940

88.3

2.5

1.5

1.3

0.5

0.3

5.6

100.0

 
 

Source: Nos résultats à partir de l’ EDS- Rwanda 2005

A la lecture du tableau 7, nous remarquons que seuls 393 enquêtés ont bien répondu à la question de savoir le degré de consommation du lait frais ou en poudre dans la semaine qui précéda l’enquête, donc, ce nombre a été considéré comme l’effectif total. Les uns n’ont pas répondu (9 cas) et les autres (546 cas) ont disparu du système informatique.

La majorité des répondants c’est à dire 347 sur 393 soit 88.3% n’ont jamais goûté du lait au courant de cette semaine qui précède l’enquête. Mais seuls 22 sur 393 soit, 5.6% ont déclaré l’avoir consommé quotidiennement.

Nous savons que le lait de vache est une source plus fiable de calcium et de vitamines.

Depuis les dix dernières années, on trouve sur le marché des boissons enrichies à base de plantes, telles que les boissons de soya. Bien qu’elles soient souvent enrichies en calcium, en vitamine D et en autres nutriments, ces boissons ne sont souvent pas équivalentes au lait de vache sur le plan nutritionnel. Le lait demeure le choix à privilégier puisqu’il représente la source de calcium la plus fiable.

De plus, les études ont démontré que la vitamine D contenue dans le lait de vache est utilisée de façon plus efficace par l’organisme que celle ajoutée à la plupart des boissons de soya. Les produits laitiers, quant à eux, sont des sources très fiables de calcium. En effet, le calcium présent dans les produits laitiers jouit d’une bonne biodisponibilité et y est distribué de façon uniforme.

Le lait est enrichi de vitamine D3 (ou cholécalciférol). Cette forme de vitamine D est considérée comme étant la plus efficace chez l’homme. Les études menées au cours des dernières années indiquent que les adultes, tout comme les enfants, auraient avantage à maintenir un apport optimal en vitamine D afin de préserver l’intégrité de leurs os. Il en va de même pour les personnes plus âgées qui pourraient réduire ainsi leur risque d’avoir une fracture de la hanche ( http://www.plaisirslaitiers.ca). Il est évident que le manque de lait surtout pour les petits enfants en pleine croissance est un problème sérieux qui pourrait causer l’insuffisance pondérale due a la malnutrition protéino-calorifique.

II.1.3.2 : Hygiène et santé

Beaucoup d’auteurs mettent l’eau au même pied d’égalité que la vie, cela veut dire que la qualité de l’eau à boire influence beaucoup sur la qualité de la santé des consommateurs.

Tableau 8: Source d’eau à boire

Fréquence

Pourcentage

-Eau du robinet dans le logement ou la cour

-Puits protège dans le logement ou la cour

-Fontaine publique

Puits ouvert dans le logement ou la cour

-Puits public ouvert

-Puits publique protégés

-Source

-Fleuve /Rivière

-Mare/Lac

-Barrage

-Eau de pluie

-Autre

-S R

-Total

2

29

261

1

108

21

324

131

47

6

1

1

8

940

0.2

3.1

27.8

0.1

11.5

2.2

34.5

13.9

5.0

0.6

0.1

0.1

0.9

100.0

 
 

Source: Nos résultats à partir de l’ EDS- Rwanda 2005

Le tableau 8 montre les différentes sources d’eau à boire au sein de la population concernée. Sur 940 répondants, 324 soit 34.5% utilisent l’eau de source, tandis que, 261 soit 27.8% puisent sur des robinets publiques, 5% emploient l’eau des lacs ou de mare et un ménage soit 0.1% seul dépend de l’eau de pluie au moment ou, seuls 2 ménages soit 0.2% utilisent l’eau du robinet dans le logement ou la cour.

Ce tableau indique combien l’eau coûte cher en termes du temps, de la distance ( car la plupart de ménages n’a pas de leurs propres robinets ), ainsi vue que la majorité de ménages emploie l’eau de plusieurs sources et qui est puisée à distance de logements respectifs, sa qualité laisse beaucoup à désirer car elle est sujette à plusieurs formes de pollution.

Hors, avoir accès à l’eau de qualité et en quantité suffisantes, est désormais reconnu comme un droit fondamental de l’être humain. Se laver les mains et boire de l’eau potable peut avoir un impact majeur sur l’hygiène et la santé d’une famille. Les femmes ont un rôle à jouer particulièrement important dans ce domaine. La pauvreté entraîne souvent la maladie, qui renforce la pauvreté : ce cercle vicieux retarde le développement économique et social.

L’eau est une nécessité fondamentale de la vie, non seulement pour les être humains, mais également pour toutes les espèces de plantes et d’animaux. Elle est essentielle non seulement à la survie, mais aussi pour sa contribution à la qualité de notre vie.

L’eau est utilisée pour produire de l’énergie et pour fabriquer des choses. Elle sert au transport et se prête à de nombreux usages récréatifs. Elle est essentielle à l’hygiène personnelle et aide à éliminer nos déchets. Certains croient que la quantité d’eau que nous utilisons et la façon dont nous l’utilisons importent peu. Bien au contraire.

L’eau est une ressource limitée et la plupart des utilisations qu’on en fait en réduit la qualité. Comme il n’y a pas d’eau «nouvelle», l’eau d’aujourd’hui est aussi celle de demain.

Non seulement faut-il se préoccuper des quantités d’eau que nous consommons, mais également de ce qui entre dans nos sources d’eau et qui finit par polluer. La pollution de l’eau est un problème grave dans nos lacs, et nos rivières.

La plupart des gens pensent que la pollution de l’eau vient directement d’une usine ou d’une autre source reconnaissable, un type de pollution appelée «pollution ponctuelle».

Aujourd’hui, la plus grande source de pollution, c’est nous - vous et moi - et ce que nous faisons tous les jours.

Ce type de pollution est appelé «pollution diffuse» parce qu’on ne peut l’attribuer à une seule source. Il est impossible de dire quelle quantité de pollution provient de quelle source. Voici des sources de pollution diffuse qui aboutissent dans nos cours d’eau: les huiles usées versées dans les collecteurs d’eaux pluviales; les sols érodés qui s’écoulent des sites de construction; la graisse jetée au lavabo par les restaurants et les cafétérias; les pinceaux nettoyés dans la rue; les produis chimiques superflus jetés par terre; et les engrais et pesticides qui s’écoulent des champs agricoles et des parterres des villes. Cela vous dit quelque chose? D’où la si grande importance d’agir proprement et d’apprendre à prévenir une telle pollution.

Aux quatre coins du monde, des millions de personnes, en particulier des femmes et des enfants, passent une grande partie de leurs journées à la recherche de « l’or bleu ». C’est non seulement du temps qu’ils ne pourront consacrer à leur famille ou qu’ils ne pourront passer à l’école, mais sans un approvisionnement régulier en eau, ils risquent la maladie, l’infection, parfois la mort.

Comme la pauvreté, l’eau est répartie de façon inégale dans le monde. La consommation en eau est irrémédiablement liée aux disparités économiques qui sévissent aux quatre coins de la planète. La consommation quotidienne en eau par habitants dans les zones résidentielles s’élève à 600 litres en Amérique du Nord et au japon, entre 250 et 350 litres en Europe, elle est de 10 à 20 litres en Afrique sub-saharienne.

II.1.3.3 : Toilette et Hygiène de la population

Les excréments humains sont dangereux à notre vie quotidienne, c’est pourquoi ils doivent être prudemment enchâssés loin de tout contact avec l’homme.

Tableau 9: Type des toilettes

Fréquence

Pourcentage

-Chasse d’eau

-Fosse /Latrine non couverte

-Fosse/Latrine couverte

-Pas de toilette, nature

-S R

-Total

Perdu

TOTAL

12

617

278

23

8

938

2

940

1.3

65.6

29.6

2.5

0.9

100.0

 
 

Source: Nos résultats à partir de l’ EDS- Rwanda 2005

Les résultats du tableau ci-dessus montrent les types de toilettes utilisées par les ménages enquêtés. Nous remarquons que 617 ménages sur 940 soit 65.6% utilisent les latrines non couvertes ou fosses arabes. 29.6% emploient des latrines couvertes, et seuls 1.3% utilisent les toilettes à chasse d’eau.

Il est à noter également qu’il existe des ménages qui s’exonèrent dans la nature dont la proportion atteint 2.5% soit 23 ménages sur 938 ménages enquêtés. Sur ce point on se contente de dire qu’à-peu-près chaque ménage possède sa toilette malgré que leurs qualité et entretien restent mal connus. Par conséquent, il est à signaler que si la majorité de cette population utilise des latrines non couvertes, et si leur hygiène n’est pas si rigoureuse, elle pourra attraper facilement les maladies dites de mains sales.

En plus, cette poignée de ménages qui s’exonèrent dans la nature peut être une source de maladies pour toute la communauté car, l’évacuation insalubre des fèces et des urines humaines (excréta) dans la nature ou dans des latrines moins appropriées, conduit à la contamination du sol et des sources d’approvisionnement en eau.


Les excréta risquent d’autre part, de constituer des foyers d’infestation où les insectes vont proliférer et propager l’infection. Enfin ils attirent les animaux domestiques, les rongeurs, la vermine, occasionnant ainsi une gêne difficilement tolérable.

Une bonne évacuation des excréta, permet de lutter efficacement contre le choléra, les fièvres typhoïdes et paratyphoïdes, les dysenteries, les diarrhées infantiles et autres infections intestinales ou parasites intestinaux.

II.1.3.4 : Défis de l’ignorance

L’ignorance d’une formation sanitaire peut influencer négativement l’accessibilité aux soins de santé au sein de la population.

Tableau 10: Connaissance du lieu ou se faire soigner

Fréquence

Pourcentage validé

Grand problème

Petit problème

Total

Perdu

TOTAL

63

876

939

1

940

6.7

93.3

100.0

 
 

Source: Nos résultats à partir de l’EDS- Rwanda 2005

La connaissance de la formation sanitaire est l’un des facteurs facilitant la personne d’aller se faire soigner au moment elle tombe malade, comme le montre le tableau 9 ; 876 enquêtés soit, 93.2% ont qualifié d’un petit problème la connaissance du lieu ou ils peuvent aller consulter un agent de santé en cas de besoin. Seuls 63 soit, 6.7% l’ont qualifié d’un grand défi. Cette méconnaissance du lieu d la formation sanitaire peut s’attribuer à plusieurs raisons notamment, le nombre insuffisant des formations sanitaires qui servent la population d’ou u grand rayon d’action pour ces FOSA. En outre, elle peut être due à un problème d’ignorance et de pauvreté car comme l’a montré le tableau 8 ; une portion de 27% de la population enquêtée ne sait ni lire ni écrire, il ne serait pas étonnant si elle consulte les féticheurs et autres guérisseurs traditionnels quand eux ou les leurs sont tombés malades.

II.1.3.5 : Droits aux soins de santé

La problématique liée aux droits de se faire soigner est aussi l’une des barrières à l’accès aux soins et peut influencer négativement à la qualité de la santé.

Tableau 11: Permission de se faire soigner

Fréquence

Pourcentage

Grand problème

Petit problème

Total

S R

TOTAL

21

918

939

1

940

2.2

97.8

100.0

 
 

Source: Nos résultats à partir de l’ EDS- Rwanda 2005

La lecture du tableau 11 relate le degré du problème lié à la permission d’aller se faire soigner. Comme le montre le tableau précèdent, ce problème n’est pas majeur car, presque tous les enquêtés c’est à dire 918 sur 939 (car il y a un cas sans réponse) ont affirmé que c’est un petit problème pour eux.

II.1.3.6 : Défis de la distance à la santé de la population

La distance séparant la population donnée à la formation sanitaire peut être un problème épineux à la santé de la population vue les moyens économiques très limités de la population rwandaise.

Tableau 12: Distance par rapport à la formation sanitaire

Fréquence

Pourcentage

Grand problème

Petit problème

Total

236

704

940

25.1

74.9

100.0

 
 

Source: Nos résultats à partir de l’ EDS- Rwanda 2005

Le tableau 12 fournit également le défi en matière de distance vis à vis la formation sanitaire. Il montre que la distance parait d’un grand problème pour une proportion de 25.1% soit 236 sur 940 enquêtés, tandis que le reste c’est à dire 74.9% ne l’ont qualifié de petit problème.

Si ce problème n’est pas levé, la population en soufre et il y a risque de perdre beaucoup de vies humaines même devant des cas moins sévères, tout simplement à cause d’une grande distance à faire pour atteindre un hôpital ou un centre de santé.

II.1.3.7 : Moyens de prévention contre les maladies

L’utilisation des moustiquaires imprégnées est l’une de méthodes de nous protéger contre la malaria dans les pays endémiques. Son niveau d’utilisation détermine le degré de sensibilisation de la population à l’égard de ce fléau.

Tableau 13: Utilisation de la moustiquaire imprégnée

Fréquence

Pourcentage validé

NO

OUI

TOTAL

838

102

940

89.1

10.9

100.0

 
 

Source: Nos résultats à partir de l’ EDS- Rwanda 2005

D’autre part, au court de l’enquête, on a demandé à tous les enquêtés s’ils utilisent les moustiquaires imprégnés dans leurs maisons pour leur protéger contre le moustique responsable de la malaria, on remarque un taux d’utilisation très bas, avec seulement 10.9% tandis que 89.1% ne l’utilisent pas.

Conclusion partielle :

Selon les résultats de l’EDS-2005 ; 27% des personnes enquêtées sont illettrées, tandis que 63% ont fait uniquement les études primaires. Sur le plan financier, 61% ont du mal à trouver de l’argent pour se payer du taxi au cas où elles veulent aller à la FOSA. En plus, 89% n’utilisent pas de moustiquaires imprégnées tandis que 80% n’utilisent jamais aucune méthode contraceptive. Sur le plan nutritionnel, 88% des enquêtées ont répondu de n’avoir jamais donné du lait frais ou en poudre à leurs enfants parce qu’elles n’avaient pas de moyens pour s’en procurer.

En conclusion de ce chapitre, disons que les conditions de vie de la population enquêtée ont un niveau bas, car sur le plan nutritionnel, l’accès aux services de santé, l’hygiène, qui montre qu’elle accuse beaucoup de besoins.

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