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3052209

CHAPITRE III : L'IMPACT DE LA TAILLE DE MENAGE SUR LA SANTE

Ce chapitre illustre l’impact de la taille du ménage sur la qualité de la nutrition, l’économie familiale, en bref sur la santé de la population.

La taille du ménage a été retenue parce qu’elle peut influer sur la décision d’aller ou non se faire soigner. En effet, lorsque la taille du ménage est grande et que le revenu n’est pas suffisant, en cas de maladie on réfléchit pour faire un choix entre se faire soigner où subvenir à d’autres besoins du ménage. Ce qui peut ne pas être le cas lorsque la taille du ménage est petite.

Même si l’enfant est un gage pour toute famille africaine et spécialement au Rwanda, une famille trop large rencontre toujours des problèmes à multiples facettes.

D’autres facteurs peuvent jouer un rôle important sur la santé de la population notamment, le revenu du ménage est un des déterminants important de la demande des soins dans un système de santé dans la mesure où il peut accroître la probabilité d’utiliser un service de santé moderne. La santé n’a pas de prix, dit-on. Lorsqu’on dispose d’un revenu assez important, l’on ne peut se priver d’un service de qualité pour protéger sa vie.

Le rythme de fécondité contribue à une inquiétante explosion démographique. Cette dernière annihile en effet les efforts consentis pour le développement des pays du tiers-monde en général et du Rwanda en particulier, puisque ces efforts sont exclusivement consacrés au maintien du niveau de vie de populations toujours plus nombreuses.

Comme une baisse prochaine de la natalité paraît peu probable, la catastrophe ne pourra être évitée qu’en luttant avec des moyens considérablement renforcés sur le plan économique et sur le plan démographique par la généralisation de mesures antinatalistes.

III.1 : Influence de la taille du ménage sur le plan nutritionnel

Selon les périodes du cycle de la vie, les besoins en nutriments diffèrent. Les femmes en âge de procréer ont davantage de besoins du fait de la menstruation et, bien sûr, pendant la grossesse et la lactation. Les nourrissons et les enfants ont, par unité de poids, des besoins plus importants que les adultes tout simplement parce qu’ils grandissent. Les personnes âgées sont aussi un groupe vulnérable; le risque de malnutrition est plus grand chez elles que chez les adultes plus jeunes.

L’énergie provient des aliments et des boissons que l’être humain consomme. Les besoins nutritionnels des femmes en âge de procréer (surtout enceintes et allaitantes), des jeunes enfants, des adolescents et des personnes âgées ne sont pas les mêmes que ceux des hommes ayant entre 15 et 60 ans. Les quantités de nourriture ne doivent donc pas être les mêmes pour tout le monde.

Il a également été démontré que les risques de malnutrition, voire de mortalité, augmentent chez les enfants nés de grossesses successives rapprochées, le risque étant encore plus grand à partir du cinquième enfant. Les grossesses trop nombreuses et trop rapprochées peuvent être dangereuses pour la mère et pour l’enfant. Une mère pratiquant la planification familiale simplement pour espacer ses grossesses verra également son état nutritionnel et sa santé s’améliorer.

III.1.1 : Taille du ménage et qualité de nutrition

La planification familiale est intimement liée à la santé et à l’état nutritionnel. La petite taille de la famille, des grossesses espacées et un allaitement qui prend fin progressivement sont des facteurs de bonne santé, de bon état nutritionnel et même de diminution du taux de mortalité des mères et des enfants.

Tableau 14. Nombre total d’enfants nés par ménage et Consommation du lait frais ou en poudre dans les 7 jours qui précèdent l’enquête.

Nombre d’enfants nés par ménage

Non

Oui

Total

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

1-4

211

88.2%

28

11.7%

239

100%

5-8

105

86%

17

13.9%

122

100%

9-13

31

96%

1

3.13%

32

100%

Total

347

88.29%

46

11.70%

393

100%

 
 

Source: Nos résultats à partir de l’ EDS- Rwanda 2005

Ici dessus, le tableau illustre le rapport entre le nombre total d’enfants nés par ménage et la consommation du lait frais ou en poudre dans les 7 jours ayant précède l’enquête. Il saute directement aux yeux que plus une famille est large, plus elle éprouve des difficultés de nourrir ses enfants.

Le tableau montre que 11.7% de ménages ayant au plus 4 enfants ont quand même nourri leurs enfants avec du lait, quant aux ménages possédant entre 9 et 13 enfants, seuls 3.13% ont confirmé de leur en avoir nourri.

Au fur et à mesure qu’ils grandissent, les enfants prennent du poids et des centimètres. Les besoins énergétiques accrus de l’enfant sont davantage basés sur son poids que sur son âge. Ils ont énormément besoin de protéines comme de vitamines en cette phase de croissance telle que la vitamine A.

Est appelé vitamine A tout composé naturel présentant des caractéristiques biologiques similaires à celles du rétinol. En effet, le rétinol est le principal précurseur de la molécule de vitamine A active. Les caroténoïdes sont des pigments des végétaux dont certains possèdent une activité vitaminique A, le plus connu étant le carotène.

L’activité vitaminique A de ces composés s’exprime par rapport à celle du rétinol selon un système équivalent rétinol (ER) ; chez l’homme, 6 mg de carotène ont la même activité que 1 mg de rétinol. Il faut noter que la dénomination "rétinoïdes", qui regroupe à la fois des composés naturels et de synthèse (médicaments), n’est pas utilisée dans le cadre alimentaire.

La vitamine A est indispensable à tous les âges de la vie. En effet, son rôle primordial dans le mécanisme de la vision est maintenant clairement établi. Elle intervient également dans la régulation (activation, répression) de l’expression des gènes, et est ainsi impliquée dans de nombreuses fonctions de l’organisme : développement de l’embryon, croissance des cellules, renouvellement des tissus (peau, muqueuse intestinale), système immunitaire...En plus des propriétés de la vitamine A, le carotène peu agir comme antioxydant (destruction des radicaux libres).

Ainsi, la baisse de l’acuité visuelle, surtout en lumière crépusculaire (vision nocturne), est l’un des premiers signes apparents de la carence en vitamine A chez l’homme. Il semble que la carence en vitamine A n’existe pas dans les pays industrialisés, contrairement aux problèmes de santé publique majeurs posés dans les pays en développement. Toutefois, dans des groupes vulnérables (enfants et personnes âgées), les conséquences de carences modérées en vitamine A, particulièrement en relation avec des états infectieux, peuvent être préoccupantes ( http://www.afssa.fr).

III.1.2 : Taille du ménage et consommation des fruits

Les aliments pour nourrissons sont élaborés à partir de fruits et de légumes frais et de viandes sans ajout de conservateurs et doivent satisfaire ses besoins.

Le tableau ci-dessous nous montre que malgré l’importance du Rétinol (Vit A), les enfants de l’ancienne province de Ruhengeri ne la consomment pas suffisamment et risquent de souffrir à la longue toutes les conséquences de sa carence. Ainsi les familles qui ont beaucoup d’enfants leur ont fait nourrir moins de fois voire nul les fruits riches en Vitamine A.

Seulement environ 11% de ménages ayant entre 0 et 3 enfants ont répondu d’avoir nourri au moins 3 fois les fruits riches en vitamine A par jour tandis que les deux groupes restants se sont limités à a peine deux fois.

Tableau 15. Nombre d’enfants nés/ménage et le nombre de fois qu’il prend la mangue, papaye et autres fruits riches en Vit A

Nombre de fois qu’il prend les fruits riches en vitamine A

Nombre

d’enfants

Nés

par

ménage

Non

1fois

2fois

3fois

Total

Effe

ctif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

0-3

20

43.7%

14

30.43%

7

15.21%

5

10.86%

46

100%

4-8

15

54.68%

10

29.78%

4

15.54%

0

0%

29

100%

9-13

4

57.14%

3

42.85%

0

0%

0

0%

7

100%

Total

39

27

11

5

83

100%

 
 

Source: Nos résultats à partir de l’ EDS- Rwanda 2005

Afin qu’ils développent leur potentiel optimal, il est vital de fournir aux enfants une alimentation équilibrée. L’alimentation et l’exercice adoptés au cours de l’enfance et de l’adolescence peuvent faire la différence entre la santé et le risque de maladies plus tard dans la vie.

L’introduction des aliments solides s’effectue habituellement progressivement, en plusieurs semaines, à partir de 4 à 6 mois. Le timing exact est déterminé par l’enfant et la mère et reflète le fait que le lait maternel ne suffise plus, à lui seuil, pour aider bébé à continuer à grandir. La période de la diversification alimentaire est capitale pour assurer une mastication normale et le développement du langage. La qualité, la quantité et la variété des aliments solides peuvent être augmentées peu à peu à un rythme qui est généralement dicté par bébé. Les farines pour bébé sont souvent les premières introduites (mélangées à du lait maternel ou pour nourrissons), suivies par les purées de légumes, les panades de fruits et la viande.

III.1.3 : Taille du ménage et consommation des légumes

Des légumes sont très importants dans la vie des gens et les enfants spécialement.

Un élément à garder constamment à l’esprit dans la première année de vie est l’apport en fer de l’alimentation. L’anémie est suivie en routine durant l’enfance. L’utilisation d’une formule pour nourrissons ou de céréales fortifiées en fer, ainsi que la consommation d’aliments riches en fer, comme la viande mixée, peuvent prévenir ce problème.

Tableau 16. Nombre d’enfants nés/ménage et le nombre de fois que l’enfant prend de légumes

Nombre de fois qu’il prend de légumes

Nombre

d’enfants

Nés

par

ménage

Non

1fois

2fois

3fois

Total

Effe

ctif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effe

ctif

%

Effe

ctif

%

0-3

26

38.6%

30

36.1%

9

14.2%

5

10.42%

70

100%

4-8

18

43.34%

16

39.06%

6

17.6%

0

0%

40

100%

9-13

3

30%

6

50%

1

20%

0

0%

10

100%

Total

47

52

16

5

120

100%

 
 

Source: Nos résultats à partir de l’ EDS- Rwanda 2005

Ce tableau ci- dessus nous montre que plus la taille de ménage est grande, plus leurs membres consomment moins les légumes, malgré leur importance en matière de santé de toute personne. Ainsi, aucun ménage ayant plus de 3 enfants n’a pu consommé de légumes 3 fois par jour. Ceci illustre bien le risque de carence en vitamines et autres nutriments nécessaires que sont exposés les habitants de la région étudiée.

Il est évident que la taille du ménage joue un rôle capital dans la nutrition qui à son tour influence la qualité de santé de la population, car, les familles ayant mangé trois fois les légumes sont exclusivement celles de petite taille c’est à dire ayant au plus trois enfants.

III.2 : Taille du ménage prévention contre les maladies

La Malaria est l’un des plus grands défis au Rwanda. La sensibilisation de la population à la vraie cause de cette maladie parasitaire qui est parmi les plus courantes et mortelles au monde devient une condition sine qua non pour sa lutte.

La sensibilisation de la population aux causes de contraction de la maladie pourrait sembler évidente, mais il y a beaucoup de mythes et d’idées reçues sur la malaria.

« Certaines personnes croient sincèrement qu’elles peuvent attraper la malaria en travaillant trop dur dans les champs, d’autres peuvent penser qu’il y a un lien avec la consommation de cannes à sucre ou de bananes.

Il y a d’autres craintes par rapport aux moustiquaires de lits. Certains croient qu’elles sont trop chaudes pour dormir ou qu’ils pourraient suffoquer en les utilisant.

C’est pourquoi, sa lutte devrait être menée de plusieurs angles, en focalisant surtout sur la sensibilisation de la population sur les causes et conséquences dans le but de la faire entendre l’adage français qui dit que (vaut mieux prévenir que guérir).

Il suffit parfois d’insister sur les économies de coûts engendrées par l’utilisation des moustiquaires de lit par rapport au coût élevé des médicaments contre la malaria etc.

III.2.1 : Utilisation des moustiquaires imprégnées

Avec les efforts de lutte contre la malaria, la politique nationale en matière de santé a opté pour l’utilisation de moustiquaires imprégnées par tous les ménages rwandais, dans tout milieu endémique. Ce tableau ci-dessous nous relate sur le niveau de son utilisation dans la région de Ruhengeri.

Tableau 17. Nombre total d’enfants nés par ménage et l’utilisation des moustiquaires imprégnées

L’utilisation de la moustiquaire

Nombre d’enfants nés par ménage

Non

Oui

Total

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

0-3

508

88.5

68

11.95

576

100%

4-8

264

89.44

31

10.56

295

100%

9-13

66

97.34

3

2.66

69

100%

Total

838

102

940

100%

 
 

Source: Nos résultats à partir de l’ EDS- Rwanda 2005

Le tableau 17 montre le rapport entre le nombre total d’enfants dans un ménage ainsi que l’utilisation des moustiquaires imprégnés. Il se voit clairement que la plupart des enquêtés n’utilisent pas la moustiquaire.

Comme les tableaux précédents, les couples ayant beaucoup d’enfants utilisent moins les moustiquaires comme l’un des moyens de lutte contre le paludisme.

Les chiffres montrent que 97.34% des ménages ayant entre 9 et 13 enfants n’ont pas de moustiquaires ou ne les utilisent pas tandis que pour ceux ayant au plus de 3 enfants qui ne se protègent pas avec ces moustiquaires atteignent une proportion de 88%.

Ceci peut être du à plusieurs facteurs notamment le climat froid de cette région, la pauvreté de plusieurs familles, l’ignorance en matière de préventions contre la Malaria etc.

Or, le paludisme n’épargne pas la femme enceinte et son enfant.

Chaque année près de 25 millions de femmes enceintes, dont 20% de primipares, est confrontée au paludisme principalement en Afrique subsaharienne.  Malgré de grosses différences dans la transmission, on note de façon  constante l’implication majeure du paludisme dans l’anémie maternelle et la fréquence des nouveaux nés à petits poids  de naissance.
Ce complexe pathogène sur fond de malnutrition, ajouté aux autres endémies parasitaires bactériennes et virales (dont le Sida), est un réel problème de santé publique. De par sa fréquence et sa biologie, P. falciparum est la première espèce incriminée en Afrique subsaharienne.

III.2.2

III.3 : Taille du ménage et le revenu familial

Les familles ayant le revenu par unité de consommation le plus élevé se retrouvent à part sensiblement égale chez les ménages de moins de quatre personnes quelle que soit la taille du ménage. La forte natalité tend à accroître la taille des ménages et ainsi à faire diminuer les revenus du ménage par unité de consommation. Ce qui se répercute sur tous les déterminants de la santé, ainsi, la qualité de nutrition, le fait d’aller se faire soigner, l’hygiène, l’usage des moustiquaires s’en menuisent.

III.3.1 : Taille du ménage et frais de transport

Ce tableau illustre le rapport existant entre la taille du ménage et le fait de trouver les moyens de transport comme l’une d’éléments facilitant l’accès aux soins de santé.

Tableau 18. Nombre d’enfants nés/ménage et trouver le frais de transport (taxi) vers une FOSA

Nombre d’enfants nés par ménage

Petit problème

Grand Problème

Total

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

0-3

341

59.4

233

40.59

574

100%

4-8

112

37.96

183

62.03

295

100%

9-13

12

17.39

57

82.06

69

100%

Total

465

473

938

100%

 
 

Source: Nos résultats à partir de l’ EDS- Rwanda 2005

La lecture du tableau ci-dessus relate la relation existant entre le nombre d’enfants par ménage ainsi que la situation financière de ce ménage.

Ainsi, il ressort que comme les cas précédents, les familles ayant beaucoup d’enfants ont moins de difficultés d’obtenir de l’argent pour payer le transport pour aller se faire soigner ou tout simplement aller consulter un agent de santé auprès d’une formation sanitaire proche.

Une proportion d’environ 60% des enquêtées ayant au plus 3 enfants par ménage ont affirmé que le frais de transport vers une FOSA leur parait d’un petit problème, tandis que seuls 17% des enquêtées ayant entre 9 et 13 enfants ont répondu ainsi. Le reste de ce groupe c’est-à-dire environ 83% éprouvent des difficultés financières tandis que cette proportion se réduit de moitié (40.59%) pour ceux qui éprouvent ce problème de frais de transport pour le premier groupe.

Les causes en sont multiples, notamment la pauvreté, beaucoup de bouches à nourrir, ainsi tout devient une barrière à l’accès aux services de santé. Notons également qu’un maigre revenu familial peut être aussi l’une de ces causes. Pour notre étude, tous ces facteurs contribuent négativement non à la santé des enfants seulement mais à la santé de toute la famille en général.

Partant de constant, le tableau ci-dessous nous montre le rapport entre le nombre d’enfants nés par ménage et l’âge en groupes quinquennaux de leurs mères. Ainsi, il est évident que les femmes trop jeunes ont moins d’enfants que celles plus âgées. Mais on note une proportion malgré qu’elle soit petite (2.89%) de femmes âgées entre 30 et 34 ans ayant mis au monde au moins 9 enfants !

III.3.2

Conclusion partielle

Ce chapitre s’est basé sur le rapport entre la taille du ménage et les différents déterminants de la santé de la population. Pour la vérification de notre deuxième hypothèse, nous avons groupé le nombre d’enfants en groupes de 0-3 ; 4-8 ; et de 9-13 et nous avons obtenu 3 groupes.

Ensuite, nous avons faits des tableaux croisés (cross tabulation) pour voir les relations qui existent entre le nombre d’enfants ainsi que certains différents déterminants directs et indirects de la santé qui sont ; la nutrition, l’utilisation des moustiquaires imprégnés, la contraception en fin de pouvoir vérifier notre hypothèse.

Concernant la nutrition, il a été remarqué que les légumes sont rarement consommé régulièrement chez les ménages ayant plus de 3 enfants c’est à dire 0% tandis que ceux en moins de 3 ; 10% les consomme 3 fois par jour de même que les fruits riches en vitamine A.

57 ménages sur 69 soit 82.6% ayant entre 9 et 13 enfants éprouvent un grand problème de trouver même les frais de transport quand l’un de membres a besoin de se faire soigner, tandis que cette proportion se réduit jusqu’à 40% pour les familles ayant au plus de 3 enfants.

La même catégorie de ménages ayant 9 et 13 enfants utilise moins la moustiquaire imprégnée, seuls 2% tandis qu’elle est de 12% environ pour celle ayant entre 1 et 3 enfants, ceci montre que la première catégorie est plus exposé à la malaria que la seconde.

Le constat est que tous les résultats concourent à l’affirmation de notre hypothèse.

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