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Chapitre premier : CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL

Ce chapitre est consacré à l’éclaircissement de certains concepts clés utilisés dans la présente étude, la revue de la littérature, le model conceptuel et sa théorie ainsi qu’une brève présentation de la zone étudiée.

I.1 DEFINITION DES CONCEPTS

I.1.1. Ménage :

On distingue deux catégories de ménages; ménages ordinaires et ménages collectifs.

-Le ménage ordinaire est constitué par une personne ou par un ensemble de personnes apparentées ou non, qui reconnaissent l’autorité d’une personne appelée « chef de ménage, qui vivent sous le même toit ou même concession, dont la majeure partie des ressources ou dépenses sont en commun et qui prennent leur repas ensemble (MINECOFIN, 2005 : 4).

-Le ménage collectif est constitué de membres sans liens de parenté entre eux qui vivent ensemble en raison des circonstances particulières (prison, casernes, couvent,....)

-Chef du ménage

Est la personne qui se déclare comme tel et dont l’autorité est reconnue par les autres membres du ménage.

I.1.2. Milieu rural :

Le milieu rural correspond à ce qu’il convient d’appeler « la campagne »

(MINECOFIN, 2005 : 5).

I.1.3. Milieu urbain :

Le milieu urbain se caractérise par une densité importante d’habitat et par un nombre élevé de fonctions qui s’organisent en son sein.

C’est le centre des activités secondaires et tertiaires et le cadre d’activités sociales et culturelles importantes.

On peut définir, en relation avec le milieu urbain, les concepts suivants :

Noyaux agglomérés : noyaux caractérisés par la continuité de l’habitat;

Agglomération : ensemble de communes contiguës dont les tissus agglomérés s’interpénètrent largement sur le milieu rural environnant(http://www.google.fr/ consulté le 28/05/2007).

I.1.4. Santé :

Selon Paul ROBERT in Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française, la santé est un bon état physiologique régulier et harmonieux de l’organisme humain pendant une période appréciable, indépendamment des anomalies ou des traumatismes qui n’affectent pas les fonctions vitales. (Un aveugle peut avoir la santé)

Remarque : La santé n’est pas seulement l’absence de maladies, de symptômes pathologiques, mais suppose l’absence de menace prévisible et un certain bien-être physique (ROBERT P ,1978 : 138).

I.1.5. Population

Le mot « population »désigne habituellement un ensemble d’êtres humains, animaux, mais aussi végétaux ayant des caractéristiques communes. Selon l’usage, il s’agit d’êtres humains coexistant à un moment donné dans un même espace géographique, et présentant des caractéristiques communes qui les distinguent d’autres individus. Plus communément c’est l’ensemble des habitants d’un territoire, région, état, province, département, ville, commune, village etc.

Mais il peut aussi désigner diverses portions d’un ensemble d’individus qui se distinguent en fonction de critères biologiques (on parle ainsi de population masculine ou féminine, de population adulte) ou sociaux (FNUAP, 2003 : 7).

I.1.6. Développement

Le concept développement a connu une trajectoire historique fortement liée à l’histoire des peuples du tiers monde. Après les indépendances, le rêve était d’avoir le même cheminement dans les pays nouvellement sortis de l’ère coloniale que leurs anciennes puissances. En 1986, Ralph Torrie a proposé la définition suivante : le développement consiste à répondre aux besoins des personnes, tels que définis par celles-ci, sans diminuer la capacité des autres personnes et des générations futures de répondre aux leurs.

Ainsi le « développement durable fut défini comme un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre les capacités des générations futures de répondre à leurs propres besoins (FNUAP, 2003:19).

Selon la Conférence Ministérielle Africaine sur l’Environnement(CMAE) organisée au Caire en Egypte en 1995 par le programme des nations unies pour l’environnement (PNUE, 1992 :24) a défini le développement durable comme étant un développement à la fois communautaire, scientifiquement approprié, économiquement viable, socialement acceptable et écologiquement rationnel.

I.1.7. Planification familiale

Planification familiale. Ensemble des moyens et méthodes qui permettent de conformer a la volonté des parents le nombre et l’espacement des naissances dans une famille.

I.1.8. La contraception

La contraception regroupe l’ensemble des méthodes qui vont permettre un contrôle de la fécondité de la femme pour une meilleure planification des naissances. L’objectif est de ne permettre que des grossesses désirées tout en maintenant une activité sexuelle normale.
Pour qu’une fécondation n’ait pas lieu, il faut empêcher qu’un ovule sain rencontre des spermatozoïdes fécondants dans les voies génitales de la femme. De façon générale, les méthodes de contraception visent à empêcher :

Soit l’ovulation, c’est le cas de la pilule, soit la fécondation, c’est le cas du préservatif, soit l’implantation de l’oeuf fécondé, c’est le cas du stérilet. (.www.ac-nancy-metz.fr)

I.1.9. Sécurité alimentaire

Selon le FAO, la sécurité alimentaire existe lorsque tous les êtres humains ont à tout moment, un accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs préférences alimentaires pour mener une vie saine et active(FAO,1996 : 8).

I.2. REVUE DE LA LITTERATURE

L’équilibre constant entre l’effectif de la population d’un pays donné ainsi que sa production alimentaire suffisante est un facteur important dans le développement de ce dernier. Il est à remarquer que certaines régions du monde produisent beaucoup de vivres jusqu’à jeter d’excédents en mers tandis que d’autres ne sont capables même de s’auto suffire. C’est le cas de plusieurs pays africains dont le Rwanda.

I.2.1. Repères sur la problématique de la population

Si la réflexion sur les liens entre la population et divers aspects des conditions de vie des populations remonte à des temps très anciens (Platon dans l’Athènes classique, Confucius dans l’Empire chinois) il a fallu attendre les travaux de John Graunt en 1662 et, les polémiques entre Condorcet et Malthus au 18 ème siècle pour que le débat prenne une allure scientifique.

C’est pendant depuis bientôt un demi-siècle que les penseurs et les planificateurs se sont réellement préoccupés des aspects pratiques des questions de population (ASSOGBA M, 2003 : 20).

Voici 3 grandes périodes principales à retenir :

Période de 1853 à 1944 :

La première conférence sur la population est organisée à Bruxelles en 1853 dans le but de mettre au point les méthodes de recensement. Elle est suivie, entre 1876 et 1912, par de nombreuses réunions consacrées aux liens entre l’évolution démographique et l’hygiène.

En 1927, Margaret Sanger, Pionnière de la planification familiale, organise de sa propre initiative une conférence à Genève, d’où naît l’union internationale pour l’étude scientifique de la population (UIESP). Pendant cette période, le débat démographique se résume en Europe.

Période de 1945 à 1965 :

Les états unis entrent en scène après la fin de la 2éme guerre mondiale. En 1946, l’ONU crée une commission de la population destinée à traiter des questions démographiques dans un cadre multilatéral dont le rôle est d’étudier le sens et les conséquences de la dynamique des populations.

En 1954 et 1965, l’ONU et l’UIESP organisent des conférences respectivement à Rome et à Belgrade sur le rôle de la fécondité en tant que facteur socio économique du développement.

Période de 1966 à 1994 :

En 1969 fut crée le Fonds des Nations Unies pour les activités en matière de population (FNUAP) aujourd’hui rebaptisé Fonds des Nations Unies pour la Population, par souci de simplification, sans pour autant modifier son acronyme.

Entre 1974 et 1994, l’ONU organise 3 conférences sur la population : Bucarest en 1974, Mexico en 1984, le Caire en 1994.

La conférence du Caire, pour sa part, adopte un programme d’action sur 20 ans (1995-2015) qui remplace le plan de 1974. (LASSONDE, 1996 : 18-21).

Les inquiétudes démographiques font aisément surface, et au niveau mondial, la question a été revitalisée durant les années soixante- dix par l’annonce d’une explosion démographique imminente, sorte de « bombe P » qui hante l’univers.

Elle est aujourd’hui comme une force capable d’entretenir la ruine de la planète. (Ibid., 13)

L’Afrique a été engagé dans ce mouvement depuis une période plus ressente : la CIPD de Bucarest a été le vrai départ de ces préoccupations en 1974. Elles se sont manifestées par une incitation à intégrer la variable population dans les plans de développement qui a prévalu au lendemain des indépendances (ASSOGBA M, 2003 :1).

Le même Auteur poursuit en disant qu’avec la CIPD du Caire en 1994, on a clairement posé la problématique des interrelations entre population santé et développement en général comme incontournables pour un développement durable, on se serait attendu à une systématisation de l’intégration des questions de population dans les programmes de développement.

Le résultat a été plutôt mitigé en termes d’engagements concrets des politiques et des responsables de développement, non pas tant par négligence ni désintéressement, mais parce qu’il a encore un flou dans la compréhension u domaine et de son contenu (Ibid. I).

I.2.2.  Evolution démographique et santé 

Selon l’OMS, le « dividende démographique » est un facteur important pour toutes les couches des populations mais surtout les populations pauvres, qui ont tendance à avoir plus d’enfants et à « investir » moins dans l’éducation et la santé de chaque enfant.

D’une part, si la taille des familles diminue, la situation s’améliore aux plans de la santé et de l’éducation, les enfants ont plus de chances d’échapper aux conséquences que les maladies infantiles peuvent avoir sur leurs capacités intellectuelles et physiques et obtiennent de meilleurs résultats scolaires.

Ils auront moins de risques d’encourir des dépenses médicales excessives et plus de chances d’exploiter au mieux leur potentiel de grain. Une fois devenus adultes, ils disposeront de plus de ressources à investir dans la garde, la santé et l’éducation de leurs propres enfants (OCDE-OMS, 2003 : 26).

D’autre part, l’amélioration concomitante de la situation sanitaire et du niveau d’instruction entraîne une baisse des taux de fécondité et de mortalité. Au bout d’un certain temps, la fécondité en vient à diminuer plus vite que la mortalité, d’où un ralentissement de croissance démographique et une réduction du rapport de dépendance économique (rapport entre le nombre d’actifs et celui d’inactifs). Alors ce dividende démographique devient une source importante de croissance du revenu par habitant dans les pays à faible revenu (BIRDSALL, N et al, 2001 : 56).

I.2.3. Santé et Pauvreté

L’amélioration de la situation de la santé de la population augmente inévitablement ses possibilités de production et de génération de revenus.

Par contre, la maladie est cause d’incapacité temporaire ou définitive de travail et implique des coûts trop élevés pour les ménages pauvres.

196 enfants sur 1000 naissances vivantes meurent avant de fêter leur 5eme anniversaire (Taux de mortalité juvénile).

En outre, 1000 naissances vivantes entraînent la mort de 1071 femmes. Au cours de la période de 1995-2000 et de 750.en 2005.

Le taux de mortalité maternel sous-entend un niveau de santé maternelle qui classe le Rwanda derrière beaucoup de pays africains au sud du Sahara : il représente 2 fois celui de l’Ouganda et de la Tanzanie, 4 fois celui de la Namibie et près de 43 fois celui des pays industrialisés.

D’après les mêmes résultats de l’EDSR-2000, il existe une malnutrition chronique très élevée chez les enfants de plus 43%.

Bien que le taux de soins de santé prénataux donne une moyenne nationale de 82,4%, il ne faut pas perdre de vue que seulement 31% des accouchements s’effectuent dans une structure de santé (EDSR-2000).

Selon les résultats de l’EICU, la distance moyenne pour atteindre un centre de santé est de 5,8km dans les zones rurales et varie de 3,9km dans la province de Gikongoro.

Ces résultats montrent également que 50% des communautés sont éloignées d’au moins 5km d’un centre de santé et 50% des communautés bénéficient des services d’un guérisseur traditionnel.

Considérant les conditions de santé au Rwanda, on s’aperçoit que les indicateurs de santé sont à tous les niveaux très bas et que l’accès aux services de santé est également très limité.

La principale raison à cela serait attribuable à la pauvreté en termes d’accessibilité financière (revenu) de la population (SNR-RWANDA, 2005 :2-4).

Les taux élevés de croissance (2,9 par an) de fécondité et de dépendance de la population constituent une contrainte majeure à la croissance économique.

Le volume actuel de la population Rwandaise témoigne d’un quadruplement depuis 1950 lorsque la population était à 2 millions. Le niveau de fécondité qui demeure élevé est dû à plusieurs raisons : les préférences traditionnelles (socio-économiques) pour beaucoup de familles qui considèrent encore l’enfant comme une source de richesse familiale.

Le taux élevé de fécondité avec une structure de la population encore jeune (50% de rwandais ont moins de 15 ans) montre que l’évolution démographique assurera une augmentation de la population pour les deux prochaines décennies. Le ratio de dépendance est actuellement estime à 110% (MINECOFIN, 2001 : 253).

Fig.1 SCHEMAS DU MODEL CONCEPTUEL

Revenu

Accès aux services de santé

Education

Nutrition

ETAT

DE

SANTE

Hygiene

Contraception

Taille du ménage

Source : Conçu par l’étudiant selon notre plan de la recherche

I.3. THEORIE DU MODEL CONCEPTUEL

L’éducation est le meilleur outil vers une meilleure santé sous plusieurs angles, plus la personne est éduquée, plus elle est dotée d’informations en rapport avec le bien être telles que la prévention de plusieurs maladies, la bonne nutrition, l’hygiène etc.

Quant à l’emploi, lui génère de revenus grâce aux quels les gens parviennent à élever leur mode de vie à travers une meilleure nutrition, hygiène, ainsi que beaucoup d’autres facteurs contribuant au bon état de santé.

Elle influe sur l’ensemble des composantes du développement humain. Bien plus qu’une simple source de connaissances, elle favorise l’hygiène et le recours aux services de santé.

De même, l’accès à l’eau potable et des installations sanitaires adéquates détermine le niveau de santé. En réduisant l’incidence des maladies infectieuses, il améliore l’état nutritionnel des enfants et augmente leurs facultés d’apprentissage.

Une action dans l’ensemble à engager les pays dans une transition sanitaire à l’issue de laquelle prédomineront les maladies chroniques, et non plus les maladies transmissibles.

Cette transition sanitaire accélère la transition démographique vers des taux de fécondité et mortalité pus faibles. De plus, un meilleur niveau d’éducation induit également une meilleure planification familiale.

Lorsque le nombre d’enfants survivants augmente, les familles donnent naissance à moins d’enfants. La taille souhaitée par la famille diminue, et ce processus est facilité par l’existence de contraceptifs facilement disponibles. Au fil du temps, la chute des taux de mortalité infantile et juvénile joue un rôle prépondérant dans le recul des taux de fécondité (PNUD, 2003 :85).

La culture est un autre élément ayant une influence non négligeable sur l’état de santé de la population, au travers les coutumes et tabous interdisant une parie de la population de manger certains aliments tel que les oeufs, la viande de chèvre etc. Hors, nous savons bien que ces aliments sont très importants en nutriments surtout chez les femmes enceintes et/ou allaitantes ainsi que les enfants qui sont eux-mêmes victimes de cette idéologie non fondée. Il est fort probable que cette portion de la population est plus cible à la malnutrition dans les régions ou ces coutumes persistent.

En outre, les niveaux élevés de fécondité enregistres dans la plupart des pays découlent d’une longue tradition culturelle qui encourageait les familles nombreuses surtout dans les zones rurales où une grande famille est encore considéré comme un atout économique (SALAS, R.M ,1981 :106).

L’appartenance à une mutuelle de santé est un autre nouvel facteur très important figurant parmi les nouvelles armes de lutte pour le bien être car la réalité actuelle montre que les coûts des soins de santé deviennent de plus en plus chers et que moyennant le peu de moyens financiers que possèdent les ménages ruraux, l’adhérence à une mutuelle de santé s’avère nécessaire da l’amélioration de l`état de santé dans le but d’accéder aux soins de santé de qualité à moindre coût.

Cette accessibilité ne justifie pas seulement les moyens financiers, elle est aussi d’ordre géographique, c’est-à-dire la distance séparant le ménage et la formation sanitaire, la disponibilité du personnel soignant, de médicaments, la qualité des soins, sont d’autres éléments non négligeables car si défaillants entravent l’accessibilité aux soins sous toutes ses formes, ce qui gâche le niveau de santé de la population environnante.

L’âge au premier mariage est aussi un élément qui reflète l’image du nombre d’enfants qu’aura une famille fertile jusqu’à la fin de sa vie féconde, autrement dit la taille du ménage. Plus un couple se marie trop jeune, plus il a de chances d’avoir beaucoup d’enfants qu’un couple marié à un âge plus avancé. Ainsi la qualité d’alimentation dépendra du nombre d’enfants à nourrir, ce qui se répercute sur l’état de santé de ces ménages.

L’hygiène est l’une des conditions sine qua non pour acquérir une bonne santé car, il figure au premier rang dans la prévention de toutes les maladies contagieuses.

Au cas où celui-ci fait défaut, surgissent les maladies dites de mains sales telles le cholera, la dysenterie, les diarrhées, la fièvre typhoïde etc. Elles tuent des milliers de personnes en cas d’épidémies surtout dans les pays pauvres.

Près de 1,2 milliard de personnes n’ont pas accès à une eau potable ; deux fois plus d’individus ne bénéficient pas d’installations d’assainissement approprié. La mauvaise qualité de l’eau est à l’origine de maladies comme la diarrhée, le cholera, le trachome et l’onchocercose. La gale et le trachome sont liés à la quantité d’eau disponible tandis que les eaux stagnantes sont le milieu favorisant la transmission du paludisme et de la schistosomiase (WELL, 1999 : 35).

L’accès à des quantités d’eau suffisantes est également essentiel pour la production alimentaire, laquelle permet d’améliorer la nutrition, la santé et la capacité des individus de résiste aux maladies et d’en guérir.

L’absence d’installation d’assainissement accroît la transmission des maladies liées aux excréments parmi lesquelles figurent certaines maladies transmises par voie féco-orale comme les helminthes (OCDE, OMS, 2003 : 71).

La taille du ménage est un élément important pour évaluer surtout la qualité de l’alimentation de ce ménage. Il est évident qu’il est difficile de nourrir un ménage ayant beaucoup de membres que celui qui en a moins. Il s’observe que les chefs des ménages luttent pour la quantité de nourriture car il est plus cher d’avoir aussi la bonne qualité des repas pour un grand nombre de membres du ménage surtout en Afrique.

La nutrition enfin est un élément qui montre directement le niveau de santé da toute personne car, c’est grâce à celle-ci qu’un enfant grandit, devient adulte et produit, sans nutrition, il n’y a de vie pour toute espèce vivante. Quand elle devient insuffisante, les victimes sont malnutris et leur santé est compromise et sujette à toute forme de maladie.

I.4. PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE

Nous décrivons l’ancienne province de Ruhengeri car notre étude a utilisé les données brutes de l’enquête démographique et de santé qui a été publiée en 2005 un peu avant la reforme administrative que nous connaissons actuellement.

Ruhengeri est une des 12 provinces du Rwanda. Elle est constituée de 10 districts en plus de la ville de Ruhengeri et couvre une superficie de 1 665 km2 soit moins d’un dixième de la superficie du Rwanda.

Ruhengeri et ses districts

BUGARURA

BUHOMA

BUKAMBA

BUKONYA

BUTARO

CYERU

KINIGI

MUTOBO

NYAMUGARI

NYARUTOVU

VILLE DE RUHENGERI

 
 

http://www.minaloc.gov.rw/ consulté le 28/05/2007

Elle est située au nord du pays, limitée au Nord par la frontière de la République de l’Uganda, au Nord-Ouest par la République Démocratique du Congo, à l’Est par la province de Byumba et de Kigali-Ngali, à l’Ouest par la province de Gisenyi et au Sud par la province de Gitarama.

Avec un relief accidenté, dominé par des hautes montagnes et surplombé par une chaîne des volcans dont le climat est le sommet du Karisimbi avec 4507 mètres d’altitude. Avec une altitude moyenne de 2 000m, la province regorge d’une diversité variée de faune et de flore.

Ruhengeri est la province la plus peuplée du pays. Sa population totale est estimée à 978 093 habitants dont 47% d’hommes et 53% de femmes, ce qui fait le record de densité soit 537 hab. / km2.

I.4.1. Economie et infrastructure

A part l’agriculture, l’autre activité économique qui attire plus la population est le commerce des produits surtout vivriers et manufacturiers. On compte actuellement dans la province de Ruhengeri 608 personnes physiques et 54 personnes morales immatriculées au registre de commerce.

Le secteur industriel est représenté par deux usines : SOTIRU (Société de Transformation Industrielle de Ruhengeri) et SOPYRWA (Société de Pyrèthre du Rwanda). Partout dans la province, on rencontre des mines et carrières pour le wolfram, le coltan, la cassitérite ainsi que les pierres et le sable de construction.

Le transport routier s’effectue sur un réseau de 515 km de routes régionales dont 115 km de routes asphaltées ainsi que 62 km de routes régionales pouvant être comptées au nombre de routes nationales. Plus de 5 compagnies de transport en commun desservent la province et le transport lacustre se fait sur les deux lacs Bulera et Ruhondo et sur les différents cours d’eau et les rivières Mukungwa et Nyabarongo.

Dans le secteur de l’énergie, Ruhengeri abrite deux des plus importants barrages hydroélectriques du pays Il s’agit de Mukungwa et Ntaruka. Suite à des pannes et à la baisse du niveau du Lac Bulera, peu d’habitants surtout à la campagne sont desservis en électricité.

I.4.2. Agriculture et elevâge

En général, plus de 95 % de la population de la province de Ruhengeri vit de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche.

I.4.3. Secteurs social et sanitaire

On compte sur toute l’étendue de la province de Ruhengeri 328 établissements à titre de centres de santé ou dispensaires, deux grands hôpitaux : Ruhengeri et Nemba et plusieurs pharmacies.

I.4.4. Culture et tourisme

Une partie du Parc National des Volcans couvre une étendue de 12 000 ha de forêt naturelle. On y trouve toute une diversité de faune : buffles, singes dorés, gorilles de montagnes, etc. et de flore dont la bambouseraie.

En plus de cela, on y trouve différentes autres attractions touristiques telles que les grottes de Musanze, Chutes de Mukungwa et de Mpenge, Tambour de Ruganzu, Mont Nyamagumba, Montagne de Sinayi, Montagne de Gatare, Rochers de Nkuli, Sommet du Mont Kabuye, Chute de Rusumo, le Marais de Rugezi et les deux lacs suspendus Bulera et Ruhondo.

I.4.5. Education, jeunesse et sport

Dans le secteur de l’éducation, on dénombre dans la province de Ruhengeri 5 écoles maternelles, 2 302 écoles primaires, 1 420 écoles secondaires et 3 institutions d’enseignement supérieur (National Census Service, 2004).

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