III.1.Identification des enquêtes
Tableau I : l’identité de l’enquête
Dans ce tableau nous présentons l’identité de l’enquêté selon les 3 localités dont Kahave, Kalulu et Bugobe centre
|
KALULU
|
KAHAVE
|
BUGOBE CENTRE
|
EFFECTIF
|
POURCENTAGE
|
SEXE
|
N=35
|
N= 35
|
N= 35
|
|
|
F
|
25
|
20
|
28
|
73
|
69,52
|
M
|
10
|
15
|
7
|
32
|
33,6
|
TOTAL
|
35
|
35
|
35
|
105
|
100
|
Dans ce tableau I. nous présentons l’identité de l’enquêté selon sexe.il ressort que les femmes 69,52% s’occupent plus de la production de la patate douce que les hommes 33,6%.Ce résultat s’explique par la considération traditionnelle de la femme dans le milieu traditionnel. Ce résultant va dans le même sens que le rapport de FAO(2015) qui montre qu’a l’heure actuelle la patate douce est souvent une culture appartenant aux femmes, il ne faut pas négliger les possibilités de promotion des femmes dans son développement futur. Il importe de promouvoir la production, la transformation et la consommation de la patate douce tout en conservant la valeur pour les rurales. Cela veut dire qu’il faut éviter d’introduire une mécanisation non ciblée qui risquerait de rendre la patate douce les hommes et priverait par-là même les femmes d’une opportunité de création de revenus en raison d’un manque de moyens financiers ou d’expertise technique.
Tableau II : Identité de l’enquête selon l’âge
|
KALULU
|
KAHAVE
|
BUGOBE CENTRE
|
EFECTIF
|
POURCENTAGE
|
AGE
|
N=35
|
N= 35
|
N= 35
|
|
|
15 à 20 1NS
|
1
|
1
|
2
|
4
|
3,80
|
21 à 26 ans
|
3
|
3
|
5
|
11
|
10,4
|
27 à 31 ans
|
2
|
9
|
7
|
18
|
17,14
|
32 à 37 ans
|
12
|
10
|
12
|
34
|
32,38
|
38 à 43 ans
|
9
|
5
|
3
|
17
|
16,19
|
44 à 49 ans
|
3
|
4
|
3
|
10
|
9,52
|
48 à 53 ans
|
3
|
2
|
1
|
6
|
5,714
|
54 à 60ans
|
2
|
1
|
2
|
5
|
4,76
|
TOTAL
|
35
|
35
|
35
|
105
|
100
|
Au vu de ce tableau II il ressort que l’Age de la plus part de nos enquêtés varie 32 et 37 ans, suivit de cela qui ont un âge de 27 à 31 ans la jeunesse s’intéresse moins à la production de patate douce 3,80% des enquêtés cela s’explique par la faible rentabilité de la patate douce ;cette faible rentabilité influence négativement l’investissement de la jeunesse dans la production de la patate douce ; les mariés âgé de 31 à 37 ans sont plus motivé dans la production de patate douce ce phénomène s’explique par la recherche de l’auto subsistance des ménages car ces enquêtés ont tous plus d’une bouche à nourrir.
Tableau III : Identité de l’enquête selon l’état civil
|
KALULU
|
KAHAVE
|
BUGOBE CENTRE
|
EFFECTIF
|
POURCENTAGE
|
Etat civil
|
N=35
|
N= 35
|
N= 35
|
|
|
Célibataire
|
5
|
5
|
2
|
12
|
11,42
|
Marié
|
20
|
25
|
30
|
75
|
71,42
|
Divorcé
|
2
|
3
|
0
|
5
|
4,76
|
Veuf
|
8
|
2
|
3
|
13
|
12,38
|
TOTAL
|
35
|
35
|
35
|
105
|
100
|
Dans ce tableau nous représentons l’identité de l’enquêté selon l’état civil nous constatons que 71,42% de nos enquêtés sont mariés, ce résultat s’explique bien par la précocité d’engagement dans le milieu traditionnel. Les autres âges interviennent notamment dans la production de la patate douce.
Tableau IV : L’identité des enquêtés selon le niveau d’Etude
|
KALULU
|
KAHAVE
|
BUGOBE CENTRE
|
EFFECTIF
|
POURCENTAGE
|
Niveau d’étude
|
N=35
|
N= 35
|
N= 35
|
|
|
Primaire
|
20
|
15
|
15
|
50
|
47,61
|
Secondaire
|
5
|
5
|
7
|
17
|
16,19
|
Universitaire
|
1
|
5
|
0
|
6
|
5,71
|
Analphabète
|
9
|
10
|
13
|
32
|
30,47
|
Total
|
35
|
35
|
35
|
105
|
100
|
Dans ce tableau nous représentons l’identité de l’enquêté selon le niveau d’étude nous remarquons que 47,61% des enquêtés ont un niveau primaire. Cette réalité s’explique par la pauvreté dans ce milieu ; 30,47% Sont analphabète, dans le milieu rural le taux de scolarisation des enfants est bas ; en faisant une corrélation avec le paramètre sexe nous constatons que la variable sexe F et la variable primaire sont corrélés positivement, cela veut dire nous avons plus des chances d’avoir les analphabètes si l’enquêté est une femme. Ce résultat est les fruits de la considération traditionnelle de la femme comme étant un outil de travail ne pouvant pas faire des études.
III.2 Caractéristique de la production
Tableau V : Nombre de champs Dans ce tableau nous représentons les résultats selon le nombre de champs
|
KALULU
|
KAHAVE
|
BUGOBE CENTRE
|
EFFECTIF
|
POURCENTAGE
|
Nombre de champs
|
N=35
|
N= 35
|
N= 35
|
|
|
1 à 3
|
30
|
20
|
28
|
78
|
74,28
|
4 à 6
|
5
|
10
|
7
|
22
|
20,95
|
7 à 9
|
0
|
5
|
0
|
5
|
4,76
|
10 et plus
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
TOTAL
|
35
|
35
|
35
|
105
|
100
|
Sur le jugement de nos enquêtés 74,28% ont 1 à 3 champs, la plus part de ces champs ont été hérité, 20,95% affirment avoir 4 à 6 champs ils disent avoir ce champs car ils ont des enfants dans la ville de Bukavu qui viennent les acheté pour eux.
Tableau VI: Situation des champs
|
KALULU
|
KAHAVE
|
BUGOBE CENTRE
|
EFFECTIF
|
POURCENTAGE
|
Situation
|
N=35
|
N= 35
|
N= 35
|
|
|
Pente
|
25
|
20
|
28
|
73
|
69,52
|
terrain plat
|
5
|
10
|
5
|
20
|
19,04
|
Marais
|
5
|
5
|
2
|
12
|
11,428
|
Total
|
35
|
35
|
35
|
105
|
100
|
La plus part de nos enquêtés 69,52 % affirment avoir leur champs sur une pente cela s’explique par la position géographique de notre milieu d’étude, l’altitude élevée justifie cette position des champs sur les pentes ; par contre 19,04% affirment avoir leur champs sur une surface plane, Selon Janssens(2001), l’établissement de la patate douce dépend de la topographie du terrain. Sur un terrain plat la culture est réalisée sur buttes de 25 à 40cm de haut et un labour profond est nécessaire si la plantation se fait à plat pour avoir de bon rendement et si le terrain est en pente, la plantation se fait sur billons pour lutter contre l’érosion
Tableau VII : Contraintes liées à la production de la patate douce
|
KALULU
|
KAHAVE
|
BUGOBE CENTRE
|
EFFECTIF
|
POURCENTAGE
|
Contrainte de la pro
|
N=35
|
N= 35
|
N= 35
|
|
|
Manque de bouture
|
5
|
5
|
8
|
18
|
17,14
|
Maladie et ravageur
|
10
|
10
|
7
|
27
|
25,71
|
Insuffisance de terre
|
15
|
15
|
10
|
40
|
38,09
|
Baisse de production
|
5
|
5
|
10
|
20
|
19,04
|
Total
|
35
|
35
|
35
|
105
|
100
|
Dans ce tableau nous remarquons que 38,09% des enquêtés ont une insuffisance de terre ce phénomène se traduit par le problème foncier ainsi que l’accaparement des terres par la politique du chef coutumier. 25,71% affirment avoir un problème de maladie et de ravageur, le manque de moyen de lutte contre ces ravageurs influencent négativement l’investissement dans la production de patate douce ; le manque de bouture ; insuffisance des terres manque des boutures ne passent cependant pas inaperçue dans l’investissement de la patate douce. Ces résultants sont presque similaires avec ceux de Raemaekers qui montre que la patate douce est une culture simple et peu exigeante. Pourtant, les rendements moyens au Sud-Kivu sont faibles et instables par rapport aux chiffres que l’on peut obtenir dans les conditions optimales, ces contraintes de production les plus fréquentes sont dues à des aléas climatiques, sols appauvris, techniques de production rudimentaire, manque de variétés a rendement élevé, attaque des charançons ,possibilités de commercialisation limitée, la non-valorisation des sous-produits et manque des disponibilités des bonnes semences en temps utile(Raemaekers,2000)
Tableau VIII : Système de culture utilisé
|
KALULU
|
KAHAVE
|
BUGOBE CENTRE
|
EFFECTIF
|
POURCENTAGE
|
Système de culture
|
N=35
|
N= 35
|
N= 35
|
|
|
Monoculture
|
5
|
10
|
7
|
22
|
20 .9
|
Association
|
20
|
20
|
20
|
60
|
57,14
|
Rotation
|
10
|
5
|
8
|
23
|
21,90
|
Total
|
35
|
35
|
35
|
105
|
100
|
Au vu de ce tableau nous remarquons que 57,14% de notre échantillon pratique l’association de cultures dans leur exploitation de patate douce ce résultat se justifie par les soucis de maximiser la production en vue de nourrir le ménage. Nous avons trouvé que la population locale fait l’association des cultures avec les plantes suivantes : le maïs, le haricot, le sorgho, …L’insuffisance des espaces cultivées fait à ce que le système d’association soit beaucoup plus usuel, mais c’est aussi une question de mentalité ou de culture (Bishikwabo, 2000).Le système de culture le plus communément rencontre au Sud-Kivu particulièrement à kabare consiste en un mélange de variétés sur un même champ. Ceci est majoritairement observe à travers tous le groupement de kabare sauf au nord ou prédomine la culture en variétés pures (une seule variété), cela laisse voir que l’agriculteur mélange les variétés avec espoir d’éviter ou de moins minimiser les risques de pertes de production. Néanmoins, bon nombre de ménages a été de mélanger les variétés par manque d’asse de boutures de leur préférence. De mêmes une variété devient susceptible aux maladies ou une autre contrainte biologique (pourriture), le paysan préférer tirer profit des avantages de chaque variété ou mélange (Yves M., 2003)
Tableau IX : Variétés cultivées
|
KALULU
|
KAHAVE
|
BUGOBE CENTRE
|
EFFECTIF
|
POURCENTAGE
|
Type de variété
|
N=35
|
N= 35
|
N= 35
|
|
|
Locale
|
15
|
20
|
20
|
55
|
52,38
|
Amélioré
|
10
|
10
|
7
|
27
|
25,7
|
Les deux
|
10
|
5
|
8
|
23
|
21,9
|
Total
|
35
|
35
|
35
|
105
|
100
|
Dans ce tableau nous remarquons que 52,38% de nos enquêtés utilisent la variété locale ; cette utilisation influence négativement le rendement de la patate douce dans le territoire de kabare, le manque de financement et impossibilité du gouvernement à subventionner les cultivateurs locaux causent d’énormes dégâts défavorisant la production économique de patate douce dans le territoire en étude. Par contre 25,7% de nos enquêtés affirment recevoir les intrants améliorés distribués par les coopératives agricoles de la place. Ces résultats sont contre dit par Mugisho (2002) qui montre que la variété améliorée est la plus préférée à cause de ses feuilles très appréciées en plus de sa partie utile étant donné que la récolte de ces feuilles diminuent le développement végétatif en favorisant la tubérisation, En effet les cultivateurs de patate douce manifestent une préférence des variétés performantes mais le manque de boutures demeure une contrainte dans l’utilisation d’une gamme d’autres variétés soit non préférées. Parmi ces multiples, on rencontre des variétés améliores ou sélectionnées qui présentent un rendement élevé mais diverses caractéristiques guident le choix des ces variétés soit pour des fins de consommation et/ou commerciales. Les avantages de chacune sont essentiellement liées à l’adaptabilité aux sols pauvres, aux rendements, à la précocité la grosseur et naturellement au gout des tubercules (Woolfe et al, 2002)
Tableau X: Fertilisation des champs
|
KALULU
|
KAHAVE
|
BUGOBE CENTRE
|
EFFECTIF
|
POURCENTAGE
|
Fertilisation
|
N=35
|
N= 35
|
N= 35
|
|
|
Oui
|
10
|
15
|
15
|
40
|
38,09
|
Non
|
25
|
20
|
20
|
65
|
61,90
|
Total
|
35
|
35
|
35
|
105
|
100
|
Sur le jugement de nos enquêtés 61,90% affirment utiliser de l’engrais organique, cette utilisation s’explique par le manque des moyens financiers pour s’approvisionner de l’engrais chimique, d’autre part les paysans n’utilisent pas d’engrais chimique au risque d’épuiser le sol selon la formation agricole fournie par les coopérative agricole de la place, par contre 38,09 % des enquêtés affirment utiliser de l’engrais chimique pour maximiser la production vu la pauvreté du sol. Ces résultats sont similaires à ceux trouvent par Radjabu (2015) qui montre que la majorité des agriculteurs utilise de l’engrais organique car tous les producteurs peuvent être capable de faire le compost ou du fumier pour fertiliser leurs champs, vu que les engrais minéraux ne sont pas à la portée de tous et en moins ils coûtent cher pour un agriculteur qui cultive la patate douce que pour l’autoconsommation.
La facilite d’émettre des racines adventistes combinées à l’émission de lianes rampantes font de la patate douce n’est pas exigeante quant au sol marginaux, elle demande des terrains meubles, bien perméables et sans excès d’azote. La patate douce présente une bonne tolérance vis-à-vis de sol des sols acides, riches en aluminium et pauvres en phosphore. Elle s’accommode facilement à des sols fortement organiques (Anonyme, 2015)
Tableau XI : Lutte contre les maladies et ravageurs
|
KALULU
|
KAHAVE
|
BUGOBE CENTRE
|
EFFECTIF
|
POURCENTAGE
|
Lutte contre la maladie
|
N=35
|
N= 35
|
N= 35
|
|
|
Insecticide
|
15
|
20
|
20
|
55
|
52,38
|
Association
|
10
|
10
|
7
|
27
|
25,71
|
Rotation
|
10
|
5
|
8
|
23
|
21,90
|
Jachère
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Total
|
35
|
35
|
35
|
105
|
100
|
Dans ce tableau nous remarquons que 52,38% de notre échantillon affirment utiliser un moyen de lutte par insecticide ce le moyen le moins couteux, l’insecticide utilisé est traditionnel par manque de moyen financier. L’association de culture, la rotation de culture sont aussi les moyens de lutte contre les ravageurs. Cependant, selon Dégras(2003) la culture de la patate douce connait une mauvaise production qui est due aux attaques subit par les maladies et ravageurs. Les mauvaises herbes qui accélèrent la compétition et la carence due à la présence des maladies et ravageurs entrainant la réduction importante du rendement à l’agriculteur qui malgré tout poursuit ses activités agricoles pour produire une certaine quantité, pour palier à différentes situations d’attaques des maladies et ravageurs de la patate douce dans notre pays en général et au Sud-Kivu en particulier plusieurs organisations non gouvernementales ont été créé ou renforcer. En effet, les plantes à tubercules sont plus préférées comme aliment de base de notre pays ou on trouve le manioc en première place. Mais malheureusement détruit par la mosaïque qui s’attaque aux variétés locales, fait qu’il ait production des plantes mal sains. Il s’est montre important de recourir à la culture de la patate douce suite à sa moindre exigence écologique qui connait aussi les problèmes dus aux maladies et ravageurs suite aux variétés locales qui sont sensibles aux maladies et ravageurs, l’inaccessibilités des paysans aux semences améliorées et techniques culturales inadéquates avec absence de drainage, des intrants(pesticides, engrais, fongicides,..)
Tableau XII : Utilisation de la main d’œuvre
|
KALULU
|
KAHAVE
|
BUGOBE CENTRE
|
EFFECTIF
|
POURCENTAGE
|
Utilisation de la main d’œuvre
|
N=35
|
N= 35
|
N= 35
|
|
|
Oui
|
15
|
10
|
15
|
40
|
38,095
|
Non
|
20
|
25
|
20
|
65
|
61,90
|
Total
|
35
|
35
|
35
|
105
|
100
|
Selon ce tableau il vient que 61,90 % de nos enquêtés affirment ne pas utiliser une main d’œuvre dans leur champs de patate douce cette non utilisation s’explique par le rendement faible de cette culture dans le milieu ; par contre 38,095% alloue une main d’œuvre malgré la faible production de la patate douce. En milieu rural la majorité de la population cultive avec la houe .Alors, la culture sur de vastes étendues n’est pas facile et la pauvreté qui gangrené plusieurs foyers ne permet pas que l’on trouve de l’argent pour payer la main d’œuvre (Inspection de l’agriculture).
Selon une étude faite par la FAO, la production de la patate douce ne nécessite pas beaucoup de main d’œuvre ni de capacité d’investissement élevées. C’est pourquoi dans beaucoup des régions africaines, elle constituée une culture de réservée alimentaire particulière plantée par les femmes
Tableau XIII : But de la production de la patate douce
|
KALULU
|
KAHAVE
|
BUGOBE CENTRE
|
EFFECTIF
|
POURCENTAGE
|
But de la production
|
N=35
|
N= 35
|
N= 35
|
|
|
Autoconsommation
|
20
|
20
|
20
|
60
|
57,14
|
Vente
|
10
|
10
|
9
|
29
|
27,61
|
Elevage
|
5
|
5
|
7
|
17
|
16,19
|
Total
|
35
|
35
|
36
|
106
|
100
|
Sur le jugement de nos enquêtés il vient que 57,14% produisent de la patate douce pour l’autoconsommation, la pauvreté dans le milieu, la faible production, manque de main d’œuvre font à ce que la production de la patate douce soit d’auto consommation. 27,61% de la population affirment par contre que la vente de la production les aident à couvrir d’autres besoins du ménage comme la scolarité des enfants, les soins des enfants, et autres. Et pourtant en milieu rural, l’agriculture constitue une source d’emploi de revenu de la population, elle est la voie la plus abordable et la plus rentable pour atteindre tout développement en milieu rural. Environ 80% des ménagers sont associés à cette activité soit directement dans la production, soit au titre des travailleurs agricoles dans les grandes exploitations, soit par leurs engagement dans la phase de la commercialisation des produits agricoles (Janssens, 2001)
Tableau XIV : Evolution de la production de la patate
|
KALULU
|
KAHAVE
|
BUGOBE CENTRE
|
EFFECTIF
|
POURCENTAGE
|
Evolution de la production
|
N = 35
|
N = 35
|
N = 35
|
|
|
Décroissante
|
24
|
26
|
20
|
70
|
66,66
|
Stable
|
10
|
4
|
9
|
22
|
21
|
Croissante
|
1
|
5
|
7
|
13
|
12,38
|
Total
|
35
|
35
|
36
|
106
|
100
|
Selon les données représentées dans ce tableau il vient que 66,66% de la population producteur de la patate douce veulent abandonner la production, cette décroissance de la production est due à la dégradation du sol (infertilité ; érosion surtout sur le terrain situé sur la pente) ; à la non implication de l’Etat dans la production paysanne, utilisation des matériels rudimentaires de productions ce confirme notre hypothèse selon laquelle « La baisse de fertilité des sols suite aux manques d’intrants agricoles et des techniques culturales inappropriées influence négativement la production de la patate douce », 21% affirment par contre avoir une évolution stable. 12,38% appartenant à une coopérative disent constater une production croissante de la production la logique est l’évolution positive des superficies reste le fait que la patate douce est considérée comme une culture importante pour la sécurité alimentaire de ménages en considérant son haut rendement par unité de surface, sa valeur énergétiques, plantation et sa récolte échelonnée qui s’étend sur toute l’année. Pour le cas de ménages faisant objet de diminution, aucune raison évidente ne fut mise en exergue par ce sondage. Par contre, ceci serait lie à la création des nouveaux ménages et ces nouvelles exploitations diminueraient ainsi la capacité des ménages dont elles sont issues.
En termes de superficies, l’évolution de la culture de la patate douce à kabare est légèrement croissante bien que ce soit pareil cas pour certaines autres cultures. Ceci semble cohérent avec l’importance relative des produits vivriers provenant des pays voisins pour combler le déficit de production de la même culture évoluant à la baisse. C’est ainsi que d’importantes quantités de haricots et de sorgho viennent des territoires pour contribuent à relever les degrés en denrées alimentaires pour les ménages acheteurs nets (Loveridge, 2003)