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INTRODUCTION

La patate douce est l’une des plantes à tubercules les plus importante en RDC après le manioc. Elle est cultivée presque dans toutes les provinces du pays et à n’importe quelle période à cause de sa grande plasticité. Elle tolère la sécheresse, elle protège bien le sol contre les érosions et peut même être cultivée sur des sols moins fertiles. Les feuilles tendres de patate douce sont consommées comme légumes par la population et peuvent également être utilisées comme fourrage par les animaux d’élevage (Prapace, 1998). De plus, la patate douce est, selon Babunga, (2007), probablement l’espèce vivrière qui produit le plus d’énergie  à l’unité de surface.

Dans bon nombre des pays, la patate douce a été, pour ce faire, adoptée comme culture de base. Elle a joué un rôle historique dans l’alimentation de l’homme et constitue une plante de soudure pour plus d’un, dans les milieux ruraux (Janssens, 2001)

La patate douce occupe la deuxième place parmi les plantes à racines et à tubercules en RD Congo avec une production de 102323748 tonnes selon la FAO en 2009 .Elle est produite partout dans le pays mais les plus gros tonnages proviennent du Kivu, du haut-Congo et du Bandundu. Dans les milieux ruraux, les variétés de patate douce cultivées sont les mêmes depuis plusieurs années et ne subissent aucune amélioration. C’est pour cette raison que les rendements obtenus dans ces milieux sont très faibles et varient entre 6 et 14, 3 tonnes par ha (Anonyme, 2009)

La part importante des produits non céréaliers, en particulier les racines et les tubercules, dans la consommation alimentaire en RDC et particulièrement dans sa partie Est, est pourtant grande et indique le rôle potentiel que ces produits peuvent jouer pour contribuer à combler des défis alimentaires. Au Sud-Kivu chez le peuple Shi, la patate douce porte le nom de « Cilera bana » c’est-à-dire le gardien des enfants, parce qu’elle constitue une culture de subsistance par excellence tout au long de l’année et même en période de soudure (Mutombo et al, cite par Mugisho, 2002)

Dans le territoire de KABARE, la production de la patate douce a sérieusement baissée. Les causes de cette baisse de la production sont liées aux différentes contraintes de la culture qui sont la faible productivité de cultivars locaux, la persistance de la pratique culturale extensive, l’absence de la fertilisation du sol et de l’entretien des cultures pendant le cycle cultural  (absence de sarclage et de la lutte phytosanitaire) et même après récolte (pourrissement de tubercules suite à l’absence de techniques de conservation adaptée). La persistance de ces problèmes au fil des années a entrainé au fil des années une baisse des productions agricoles généralisées (Ayagirwe, 2008)

Pourtant, en milieu rural, l’agriculture constitue une source d’emploi et de revenu de la majorité de la population. Environ 80% des ménages sont associés à cette activité soit directement dans la production, soit dans la phase de la commercialisation des produits agricoles. Elle constitue donc la voie la plus abordable et la plus rentable pour atteindre tout développement en milieu rural (Janssens, 2001).

Tenant compte de l’importance agronomique, économique et alimentaire que joue la culture de la patate douce dans les milieux ruraux à l’Est de la RDC, vu la baisse de la production de cette culture dans le territoire de Kabare de manière générale et particulièrement dans le groupement de Bugobe, ce travail, veut apporter une lumière sur les causes  de la baisse de production de cette dans la région en étude.

Il s’est fixé comme objectif d’évaluer la situation de la productivité agricole de la patate douce dans le groupement de BUGOBE en territoire de KABARE.

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