Dans cette partie les différents résultats de la recherche sont présentés. Les résultats descriptifs sont présentés en premier lieu, suivra la décomposition d’Oaxaca-Blinder et enfin les résultats d’estimations économétriques.
Dans cette partie, les inégalités des gains sont présentées à divers niveaux pour le compte des années 2005 et 2012. On présente d’abord le niveau des inégalités à partir du coefficient de Gini, l’indice de Theil, le CV et le ratio 90/10 pour le secteur, le genre, la province, entrepreneuriatsalariat, puis suivra la présentation de la proportion du salariat et de l’entrepreneuriat et leurs gains moyens, la décomposition secteur formel-secteur informel et enfin les inégalités des gains en prenant en compte le milieu, la CSP[1], etc.
Dans le tableau ci-dessous, les niveaux des inégalités en RDC sont présentés. Il s’observe que tous les indicateurs retenus pour cette étude témoignent d’une inégalité qui est en hausse aussi bien en 2005 qu’en 2012.
2005 2012
Coef. Indice Q90 Coef. CV Indice de
CV de Gini de Theil /Q10 de Gini Theil Q90/Q10
2.877064 0.61004 0.88713 15.000 0.60771 2.748383 0.84188 17.857
Source : données 1-2-3 (2005,2012).
Il ressort de ce tableau que le niveau général des inégalités de gain pour l’année 2005, le coefficient de Gini est de 0.610, l’indice de Theil de 0.887 et le ratio Q90/Q10 est de 15. Le CV de 2005 est de 2.877064. Celui-ci est largement supérieur à 30% retenu dans la littérature, ce qui témoigne l’existence d’une grande disparité des gains par rapport à la moyenne. On a des gains qui sont hyper élevé par rapport à la moyenne et ceux hyper faible par rapport à cette dernière.
Pour l’indice de Theil, la différence intragroupe et intergroupe diffère pour ces différentes variables. En 2012, ces indicateurs enregistrent une très légère amélioration à l’exception du ratio Q90/Q10. Le coefficient de Gini, l’indice de Theil et le CV ont enregistré une certaine baisse pour s’établir respectivement à 0.608, 0.8419 et 2.748383. Ci-dessous la décomposition de l’inégalité en tenant compte des différents sous groupes est présentée. On la présente d’abord par sexe, ensuite par secteur d’activité, puis dans l’entrepreneuriat et le salariat et enfin par province.
2005 |
2012 |
|||
Sexe |
I. Theil |
Gini |
I. Theil |
Gini |
Masculin |
0.87218 |
0.61003 |
0.84302 |
0.60445 |
Féminin |
0.87329 |
0.59377 |
0.62717 |
0.55633 |
Source : données 1-2-3 (2005,2012).
Il ressort de ce tableau que les inégalités de gains sont plus fortes entre les femmes qu’entre les hommes pour les deux années. Cependant, ces inégalités sont en baisse au cours du temps. On remarque que les inégalités entre femmes sont celles qui baissent le plus entre 2005 et 2012, soit une baisse relative de l’I. Theil de 61.8% et de 44.4% pour le C. Gini, contre une baisse de 15.7% et 39.6% respectivement pour leurs homologues masculins. Ci-dessous on présente la même chose pour les secteurs d’activité.
2005 2012
SECTEURACT I. Theil |
Gini |
SECTEURACT |
I. Theil |
Gini |
Administration publique 1 |
0.64242 |
Administration |
0.65659 |
0.44840 |
Entreprise publique ou parapublique 0.79707 |
0.58610 |
Entse publique/Org. inter. |
0.75283 |
0.57793 |
Entreprise privée 0.79497 |
0.59406 |
Entse privée formelle |
0.52765 |
0.53578 |
Entreprise associative 0.67969 |
0.59512 |
Entse informelle N. Agri |
0.89805 |
0.62841 |
Entse informelle Agri. |
0.59704 |
0.53951 |
||
Entse associative formelle 0.18175 |
0.28509 |
|||
Entse associative informelle 0.69799 |
0.59824 |
|||
Ménage 0.39296 |
0.47961 |
Source : données 1-2-3 (2005,2012).
Il ressort de ce tableau que considérant l’inégalité entre secteur elle est plus forte dans l’administration publique pour l’année 2005. Cependant, cette inégalité est en baisse. En 2012, l’inégalité des gains est plus forte dans les entreprises informelles non agricoles. Ci-dessous, on présente l’inégalité de gain dans le salariat et dans le non salariat.
2005 |
2012 |
||
Sal_entr I. Theil |
C. Gini |
I. Theil |
C. Gini |
salariat 0.98908 |
0.62937 |
0.69391 |
0.54680 |
non_salariat 0.78490 |
0.58816 |
0.79264 |
0.58994 |
Source : données 1-2-3 (2005,2012).
Ce tableau renseigne que les inégalités des gains sont plus fortes dans le salariat en 2005.
Cependant, cette tendance a changé en 2012, et c’est l’entrepreneuriat qui devient plus inégalitaires. Eu égard à cela, il y a tout lieu de croire que les inégalités baissent dans le salariat alors qu’elles s’exacerbent dans l’entrepreneuriat au cours du temps. Ci-dessous, on présente ces inégalités de gain par province.
2005 |
2012 |
|||
Province |
I. Theil |
C. Gini |
I. Theil |
C. Gini |
Kinshasa |
1 |
0.62585 |
0.69530 |
0.54919 |
Bas-Congo |
0.51494 |
0.52212 |
0.80851 |
0.55991 |
Bandundu |
0.58648 |
0.54156 |
0.61201 |
0.55022 |
Equateur |
0.70665 |
0.53796 |
0.70728 |
0.56377 |
Orientale |
0.66186 |
0.57179 |
0.69181 |
0.54880 |
Nord-Kivu |
1 |
0.68746 |
0.62930 |
0.56627 |
Maniema |
0.65520 |
0.56452 |
0.56605 |
0.54353 |
Sud-Kivu |
0.54263 |
0.52559 |
0.54698 |
0.53549 |
Katanga |
0.69610 |
0.59196 |
0.91745 |
0.65539 |
Kasai-Orientale |
0.64230 |
0.56802 |
0.75418 |
0.58284 |
Kasai-Occidentale 0.86010 |
0.61288 |
0.86937 |
0.56915 |
Source : données 1-2-3 (2005,2012).
Le tableau montre que les inégalités de gains sont plus fortes dans la province de Kinshasa. L’I. Theile et le C. Gini le témoigne comme on peut le lire. Ayant présenté ces inégalités de gain en tenant compte des variables prises ci-dessus, dans les lignes qui suivent on présente l’inégalité de gains intra groupe et inter groupe.
L’indice de Theil présenté ci haut est général, ci-dessous on présente la décomposition en inégalité de gain à l’intérieur et entre les groupes.
Secteur |
Theil 2005 |
Theil 2012 |
||
différence intra |
Différence Entre |
Différence Intra |
Différence entre |
|
0.83659 |
0.05053 |
0.70369 |
0.13819 |
|
Genre |
0.87250 |
0.01463 |
0.78225 |
0.05962 |
province |
0.81037 |
0.07675 |
0.75233 |
0.08954 |
Sal_entr |
0.84081 |
0.04632 |
0.75444 |
0.08743 |
Source : données 1-2-3 (2005,2012).
La présentation de l’inégalité en le subdivisant en inégalité intra et inégalité de gain entre les groupes renseignent que les inégalités sont concentrées à l’intérieur des groupes. Cela est observé au cours des deux années sous études. Considérant le secteur, l’inégalité à l’intérieur de groupe est de 0.83659 et l’inégalité entre groupe est de 0.05053 en 2005. La situation semble s’améliorer en 2012 où cet inégalité s’établit respectivement à 0.70369 et à 0.13819. Dans le salariat et l’entrepreneuriat, il y a également une forte inégalité de gain à l’intérieur de groupe et elle s’établit à 0.84081 en 2005. Une certaine amélioration de cet écart en 2012 pour s’établir à 0.75444. Etant donné que l’indice de Theil est proche de 1, il est évident que l’inégalité de gain est très forte en RDC.
Ce tableau présente la proportion et l’effectif des travailleurs pour les deux années sous étude. Il présente d’abord les salariés avant de présenter les entrepreneurs. La proportion des salariés est de 15,44% en 2005 et 20,41% en 2012 ; alors que celle des entrepreneurs est de 84.56% et 79.59%, respectivement pour les années 2005 et 2012.
2005 Sal_entr Effectif |
2012 |
||||
Pourc |
Cum |
Effectif |
Pourc |
Cum |
|
Salariés 1196 |
15.44 |
15.44 |
4357 |
20.41 |
20.41 |
Entrepreneurs 6550 |
84.56 |
100.00 |
16988 |
79.59 |
100.00 |
Total 7746 |
100.00 |
21345 |
100.00 |
Source : Données 1-23 de 2005 et 2012.
Il ressort de ce tableau que les salariés sont les moins représenté sur le marché du travail congolais aussi bien en 2005 qu’en 2012. Ceci s’explique par le fait que l’emploi salarié a plusieurs exigences contrairement à l’entrepreneuriat. Il est par exemple difficile d’avoir un emploi salarié si on n’a pas un certain niveau d’éducation, mais on peut entreprendre sans aucun niveau d’éducation.
Ainsi, ci-dessous, on présente les gains de ces deux groupes des travailleurs congolais. Ce tableau fait voir que les salariés sont les mieux rémunérés même s’ils sont les moins représenté sur le marché du travail.
Gain moyen
Sal_entr 2005 |
2012 |
Salariés 24211,85 |
43269,92 |
entrepreneurs 11734,91 |
19075,37 |
Différence 12476,94 |
24194,55 |
Source : données 1-2-3 (2005,2012).
Les gains des salariés est le double de celui des entrepreneurs aussi bien pour l’année 2005 et 2012. En 2005, le gain des salariés s’établit à 24211,85CDF alors que celui des entrepreneurs n’est que de 11734,91CDF, soit 48.5% du gain des salariés. En 2012, malgré une amélioration des gains après 2005, la tendance de l’écart est restée la même ; on enregistre un gain de 43269,92CDF pour les salariés et un gain de 19075,37 CDF, soit 55,9% du gain des salariés.
Eu égard à ce qui précède, on remarque qu’il y a une inégalité entre salariés et entrepreneurs, ceci vient confirmer le niveau des indicateurs de Gini et de Theil qui sont tous proche de 1.
Les gains moyens sont présentés dans le salariat et l’entrepreneuriat en considérant le secteur formel et informel. Le constat est que les gains sont plus importants dans le secteur formel.
Salariat Formalité-Informalité 2005 |
Entrepreneuriat |
|
2012 |
2005 2012 |
|
Secteur formel 26180,04 |
47692,31 |
77312,81 18769,62 |
secteur informel 22287,93 |
33670,13 |
11194,47 19096,65 |
différence 3892,11 |
14022,18 |
66118,34 -327,03 |
Source : données 1-2-3 (2005,2012).
Dans le salariat, les gains moyens du secteur formel étaient établis à 26180,04 CDF alors qu’ils sont de 22287,93CDF dans l’informel. Ainsi, les travailleurs de l’informel gagnent 85.3% du gain de leurs homologues formels en 2005. La tendance est restée la même en 2012 et les travailleurs de l’informel ont gagné 70.6% du gain de leurs homologues formels.
Quant à l’entrepreneuriat, en 2005 on enregistre la plus forte inégalité en faveur du secteur formel. On remarque que les travailleurs du secteur informel ont gagné 14.5% du gain de leurs homologues du formel. En 2012, on remarque un changement de tendance à l’avantage de l’informel. Les travailleurs de l’informel ont gagné 101.7% du gain des travailleurs du secteur formel. Ce résultat montre que l’informel continue à faire sa prolifération au cours du temps.
De ce qui précède, on remarque que les inégalités existent dans ces deux secteurs. Celles-ci sont en grande partie à l’avantage du secteur formel. Entre salariat et entrepreneuriat, on remarque que les inégalités sont plus importantes dans l’entrepreneuriat.
Le tableau suivant présente les inégalités de gain lié au genre dans le salariat et l’entrepreneuriat.
Il s’observe que l’inégalité liée au genre est plus forte dans le salariat.
GENRE |
Salariat |
entrepreneuriat |
|
2005 |
2012 |
2005 2012 |
|
Homme |
25301,36 |
46349,76 |
13156,79 24714,45 |
Femme |
19469,84 |
31511,73 |
9140,161 13638,69 |
différence |
5831,52 |
14838,03 |
4016,629 11075,76 |
Source : données 1-2-3 (2005,2012).
En 2005, l’écart salarial homme femme était de 77% alors que dernier était de 68% dans l’entrepreneuriat. En 2012, cet écart à baissé de quelque points pour s’établir à 69.5% dans le salariat et 55.2% dans l’entrepreneuriat. La différence entre ces deux secteurs peut s’expliquer par le fait que dans le salariat, il y a plusieurs exigences productives et lorsque certaines ne sont pas remplies, tout porte à croire que certaine différence persiste contrairement à l’entrepreneuriat où les exigences ne sont pas fortes.
Le tableau ci-dessous présente les gains moyens par CSP dans les deux secteurs ci-dessous. Les chiffres montrent que les CSP sont mieux rémunérées dans le salariat. Dans le salariat, les cadres de directions touchent les gains les plus élevés alors que dans l’entrepreneuriat les patrons ont les gains les plus élevés. Ci-dessous, on présente la situation.
Salariat Catégorie socioprofess. 2005 |
entrepreneu riat |
||
2012 |
CSP 2005 |
2012 |
|
Cadre de direction 40496.94 |
78013.23 |
patron 33008.61 |
53240.27 |
Cadre de collaboration 42013.83 |
49721.76 |
travailleur pour compte propre 11332.87 |
19360.59 |
agent de maitrise 30294.02 |
57810.29 |
apprenti 6992.672 |
15242.51 |
Employé ouvrier qual 23787.91 |
39809.67 |
aide familial 6466.829 |
12356.02 |
Employé ouvr. Sem qu 15626.3 |
35254.58 |
||
Manœuvre 14532.62 |
29049.62 |
Source : données 1-2-3 (2005,2012).
Il ressort de ce tableau que les gains des cadres de collaboration avaient les gains les plus élevés, soit 42013.83 CDF, en 2005, la tendance ayant changé en faveur des cadres de direction soit 78013.23CDF en 2012. Au bas de l’échelle dans le salariat les manœuvres ont perçus les gains les plus faibles soit 14532.62CDF en 2005 et 29049.62CDF en 2012. Dans l’entrepreneuriat les patrons ont perçus 33008.61CDF en 2005 et 53240.27CDF en 2012. Au bas de l’échelle, la CSP aide familiale a perçu le gain le plus faible aussi bien en 2005 qu’en 2012, respectivement 6466.829CDF et 12356.02CDF.
Le tableau qui suit présente les gains par provinces et par genre. Il montre que les gains les plus élevés sont perçus dans la capitale.
Salariat Entrepreneuriat
2005 2012 2005 2012
Province Homme Femme Ecart% Homme femme Ecart% Homme Femme Ecart% Homme femme Ecart%
Kinshasa 29715 26133 87,9 72236 41088 56,9 25444 16629 65,4 67971 28274 41,6 Bas-Congo 15899 13257 83,4 37513 32941 87,8 13629 7336,7 53,8 32576 14957 45,9
Bandundu 12282 18937 154,2 34575 21013 60,8 10056 6698,7 66,6 24338 13104 53,8
Equateur 16298 4356 26,7 31312 19739 63,0 7939 7853 98,9 21186 12162 57,4 Province orientale 19182 11060 57,7 46968 29202 62,2 9017,4 6378,5 70,7 22857 13226 57,9 Nord Kivu 12358 27776 224,8 34676 29927 86,3 12319 12657 102,7 25507 15026 58,9 Maniema 36292 20328 56,0 39043 22681 58,1 18887 10744 56,9 21886 13122 60,0 Sud-Kivu 14346 8342 58,1 29338 25515 87,0 11742 9473,6 80,7 20789 13747 66,1
Katanga 29407 12470 42,4 68072 44484 65,3 12717 8424,7 66,2 32152 16889 52,5 Kasaï-Orie 20936 7625 36,4 22343 14982 67,1 16084 10158 63,2 17376 11467 66,0
Kasaï-Occi 36247 10396 28,7 32652 22434 68,7 21844 8607 39,4 17357 9108,2 52,5
Source : données 1-2-3 (2005,2012).
Il ressort de ce tableau que les gains des hommes sont supérieurs à ceux des femmes dans plusieurs provinces. Dans le salariat, en 2005, les gains des hommes sont différents de ceux des femmes, les hommes jouissent d’un certain avantage ; cependant, il y a eu une exception dans les provinces du Bandundu et du Nord-Kivu où les femmes gagnaient plus, respectivement 154.2% et 224.8% du gain des hommes. Dans l’entrepreneuriat, la tendance n’est pas la même que celle du salariat, ici, les gains des hommes sont supérieurs à ceux des femmes.
Pour l’année 2012, dans toutes les provinces, les gains des hommes ont été supérieurs à ceux des femmes dans le salariat comme dans l’entrepreneuriat. Il est à noter également que dans la capitale les travailleurs ont les gains les plus élevés que ceux des autres provinces.
Les provinces cachent d’importantes disparités en termes d’inégalités. Le tableau qui suit présente les inégalités qui sont liées au milieu de résidence. On remarque que les urbains ont un certain avantage que les ruraux n’ont pas. Ceux-ci perçoivent en moyenne les gains les plus élevés que ceux de leurs homologues ruraux. Les femmes gagnent en moyenne les gains inférieurs à ceux des hommes.
2005 2012
SALARIAT ENREPRENEURIAT SALARIAT ENREPRENEURIAT
Homme Femmes Ecart Homme Femmes Ecart Homme Femmes Ecart Homme Femmes Ecart
Urbain 30786,4 21993 8793 22921,1 13466 9455 60555 36774 23781 40892 20277 20615 Rural 11104 9157,5 1946,5 11232 6736,17 4496 22894 18165 4729 21058 11858 9200,2
Source : données 1-2-3 (2005,2012).
Pour toutes les périodes sous études que ce soit en milieu urbain ou rural, dans l’entrepreneuriat ou dans le salariat, il ressort de ce tableau que les femmes gagnent en moyenne les gains inferieurs à ceux de leurs homologues masculins. Quand aux inégalités entre milieu, on remarque que les travailleurs du milieu urbain gagnent le double du gain de leurs homologues ruraux. Ceci peut s’expliquer par le fait que les urbains sont proche des certaines instances décisionnelles et cela peut leur être avantageux. Ci-dessous, on présente ces mêmes inégalités, en mettant les écarts en pourcentage.
2005 |
2012 |
||
SALARIAT |
ENREPRENEURIAT |
SALARIAT |
ENREPRENEURIAT |
Homme Femmes Ecart Homme Femmes Ecart Homme Femmes Ecart Homme Femmes Ecart
Urbain 30786,4 21993 71,5 22921,1 13466 58,7 60555 36774 60,7 40892 20277 49,59
Rural 11104 9157,5 82,5 11232 6736,17 59,9 22894 18165 79,3 21058 11858 56,31
Source : données 1-2-3 (2005,2012).
Il ressort de ce tableau qu’en 2005, dans le salariat les femmes gagnent 71.5% du gain des hommes en milieu urbain, alors qu’elles gagnent 82.5% du gain des hommes en milieu rural. La situation est plus grave dans l’entrepreneuriat ou elles gagnent 58.7% et 59.9% respectivement. Aussi, les hommes du milieu rural gagnent 36.1% du gain des urbains alors que les femmes gagnent 41.6% du gain de leurs homologues rurales. Cependant, on peut voir qu’au cours du temps ces inégalités s’accentuent comme le montre l’année 2012.
Le tableau suivant donne les gains par secteur d’activité aussi bien dans l’entrepreneuriat que dans le salariat. Pour l’année 2005, les gains du salariat dépassent ceux de l’entrepreneuriat, mais pour celle de 2012, dans certains secteurs, l’entrepreneuriat dépasse le salariat.
Secteur d’activité Salariat Entrepreneuriat Ecart Salariat Entrepreneuriat Ecart
Administration pub 18216.76 |
Administration 36064,6 10261,88 |
25803 |
|
Entreprise publique ou para pub 55786.71 |
Entrep priv form 54697,5 8998,799 |
45699 |
|
Entreprise privée 22857,11 |
11707,89 |
11149 Entrep pub/ONG 69957 86235,17 |
-16278 |
Entreprise associative 22544,55 |
15261,08 |
7283,5 Entrep inf. non agr 41063,8 30856,06 |
10208 |
Entrep inf. agr 15135,1 15634,49 |
-499,4 |
||
entrep assoc formelle 24905,67 |
-24906 |
||
entrep assoc inf 33068 26717,03 |
6351 |
||
Ménage 21411,1 12924,22 |
8486,8 |
Source : données 1-2-3 (2005,2012).
Pour l’année 2005, les gains moyens des entreprises privés du salariat s’établissent à
22857,11CDF alors que ceux de l’entrepreneuriat sont de 11707,89CDF, soit 51,22% du gain de leurs homologues salariés. Dans les entreprises associatives les gains du salariat sont de 22544,55CDF alors que ceux de l’entrepreneuriat sont de 15261,08CDF, soit 67,7% du gain de leurs collègues du salariat. Eu égard à ces chiffres, tout porte à croire que les inégalités entre ces secteurs sont à l’avantage des travailleurs qui sont dans le salariat.
Pour l’année 2012, les gains moyens dans le secteur administration s’établissent à 36064,59CDF dans le salariat alors qu’ils sont de 10261,88CDF dans l’entrepreneuriat ; il s’observe par exemple que les entrepreneurs gagnent dans ce secteur 28,5% de leurs homologues salariés. Dans l’informel non agricole, ils ont gagné 75% du gain de leur homologués salariés. Cependant, dans les entreprise parapublique, les salariés ont gagné 81.1% du gain des entre preneurs.
Cette partie terminée, vient le tour de la décomposition des inégalités à fin d’identifier les sources ou leurs origines. La section qui suit se consacre à la présentation de la décomposition d’Oaxaca-Blinder.
[1] Catégorie socioprofessionnel