Arrivé au terme de notre analyse et réflexion, il importe de jeter un dernier coup d’œil rétroactif sur l’essentiel de notre travail qui a porté sur le thème :
« Le contrôle de tutelle sur les entités territoriales décentralisées : cas de la commune d’Ibanda »
La problématique s’est articulée autour de trois questions principales libellées de la manière suivante :
A ces questions, nous avions émis les hypothèses ci-après :
Ainsi pour vérifier ces hypothèses, nous avons fait recours à la méthode exégétique. Cette méthode exégétique nous a permis d’analyser les textes des lois relatifs à notre sujet de recherche. En plus de cette méthode, nous avons fait usage des techniques suivantes : documentaire et d’entretien. La technique documentaire qui nous a aidé à effectuer la recension des documents écrits tels que les ouvrages de droit, les notes de cours, les textes lois et la jurisprudence relatifs à notre recherche. La technique d’entretien nous a facilité l’entretien libre avec les différentes autorités de la commune d’Ibanda.
Cet enrichissement méthodologique, nous a conduits à diviser notre travail en deux chapitres. Le premier a porté sur la théorie générale de tutelle dans les ETD et Le deuxième chapitre a essayé de démontrer la mise en œuvre du pouvoir de tutelle dans la commune d’Ibanda
En effet, il est vrai qu’aux yeux des législateurs et notamment pour ce qui est de la loi Organique n°08/016 du 07 Octobre 2008 portant composition, organisation et fonctionnement des entités territoriales décentralisées et leurs rapports avec l’Etat et les provinces, le point traité aura été le contrôle de la tutelle dans la commune d’Ibanda.
Il importe de soulever dans le cadre de ce travail que, les principes fondamentaux de la décentralisation ne sont respectés d’une manière générale sur toute l’étendue de la RDC et dans la commune d’Ibanda d’une manière particulière, parce que jusqu’à présent nous nous rendons compte que depuis 2006 et/ou 2008 que la décentralisation a été instaurée en RDC mais les exigences légales de cette décentralisation ne sont pas mises en œuvres. Nous avons constaté qu’en analysant la commune d’Ibanda comme ETD que beaucoup d’exigences légales ne sont pas pris en compte, c’est le cas du conseil communal et du bourgmestre et son adjoint. Ici, la loi veut qu’une commune doive avoir un conseil communal qui est organe délibérant mais dans cette commune sous examen cet organe n’existe pas. En outre, Les bourgmestre et son adjoint doivent être élus, mais ceux se trouvant dans la commune d’Ibanda sont seulement nommés par les autorités hiérarchiques. Nous avons constaté également que, le contrôle de tutelle qui doit être exercé par parle Gouverneur de la province du Sud-Kivu sur les actes du bourgmestre de la commune d’Ibanda, n’a jamais été fait depuis l’entrée envigeur de la loi de 2008 jusqu’à nos jours, alors que cette loi attribue cette tache au Gouverneur. Le contrôle qui est fait à cette commune est le contrôle financier, Or ce contrôle financier est fait en violation des règles constitionnelles par le Gouverneur à travers ces agents. Alors qu’il existe plusieurs actes pris par le Bourgmestre d’Ibanda qui doivent passer au contrôle de tutelle. Nous comprenons que suite à ce libertinage que cette autorité de tutelle laisse au bourgmestre, permet à ce même bourgmestre de faire n’importe quoi parce qu’il n’est pas contrôlé alors que la loi veut que celui-ci soit contrôlé pour qu’il ne puisse pas dépasser ses limites lui reconnues par la loi. Ce libertinage permet aussi au Bourgmestre de la commune d’Ibanda de violer les règles constitutionnelles sur la matière. Nous constatons que la tutelle n’est pas une atteinte à l’autonomie de la décentralisation mais plutôt une exception qui permet de limiter les pouvoirs des autorités administratives locales car elles doivent prendre des décisions conformément à la loi et dans les compétences qui les sont attribuées par la loi.
De ce qui précède, nous recommandons au législateur congolais :
D’influger de peines les plus sérieuses à toute autorité de tutelle qui exerce la tutelle sur les ETD en violation de la constitution et celle qui défaillit à ses obligations légales de la tutelle c’est-à-dire aux gouverneurs qui exercent la tutelle sans respecté la constitution ou les gouverneurs qui n’ont pas bien exercé la tutelle sur les ETD comme c’est cas dans la province du Sud-Kivu.
Enfin ce travail n’est ni dogme encore moins une rhétorique et comme n’a jamais épuisé sa recherche, nous le laissons porte ouverte à d’autres chercheurs car ils pourront toutefois nous compléter. Comme toute œuvre humaine ne peut pas manquer des failles, nous vous remercions anticipativement pour vos critiques, remarques et suggestions constructives.