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CHAPITRE III: ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS

III.1 .Analyse des résultats obtenus pour  les questions adressées aux agriculteurs

III.1.1.Informations socio-démographiques et économiques des enquêtés 

Les informations socio-démographiques et économiques des enquêtés sont reprises dans 5 tableaux et concernent respectivement: le sexe, l’Etat civil, le niveau d’étude, les productions culturales et la taille des ménages.

Tableau 1 : Sexe

Village/Localité

Hommes

Femmes

Total général

Nombre

%

Nombre

%

Cirimba

21

84%

4

16%

100%

Mazinzi

15

60%

10

40%

100%

Mulende

16

64%

9

36%

100%

Munya

18

72%

7

28%

100%

Total général

70

70%

30

30%

100%

Source : enquête effectuée à Karhongo/Nyangezi en date du 20/10 au 23/10/2014

Un échantillon aléatoire de 100 personnes (dont 70 hommes et 30 femmes) nous a permis à tirer des conclusions sur l’ensemble de 4 villages qui faisaient l’objet de notre enquête. 

Dans chaque village ou localité, le nombre des hommes enquêtés devait être supérieur à celui des femmes pour des raisons suivantes : les hommes ont la chance de bénéficier de l’éducation par rapport aux femmes dans nos villages, l’importance qu’accordent les chefs de ménage à leurs activités, le travail manuel qu’ils sont capables d’accomplir vu leur genre, plusieurs femmes s’occupent des travaux ménagers à part les autres activités. 

Tableau 2 : Etat civil des enquêtés

Village/localité

Célibataire

Marié

Divorcé

Veuf/veuve

Total général

Cirimba

28%

64%

0%

8%

100%

Mazinzi

12%

80%

4%

4%

100%

Mulende

8%

72%

16%

4%

100%

Munya

8%

84%

0%

8%

100%

Total général

14%

75%

5%

6%

100%

Source : enquête effectuée à Karhongo/Nyangezi en date du 20/10 au 23/10/2014

Le tableau précédent reprend les pourcentages des différents états civils des enquêtés pour les deux sexes confondus dont : 

Les célibataires (14%), les mariés (75%), les divorcés (5%), les veufs/veuves (6%). Dans ce milieu, on trouve que parmi les adultes, plusieurs sont ceux qui sont mariés. Cela est peut être lié à l’espérance de vie qui fait que les jeunes se marient tôt. Contrairement à la majorité des célibataires, les mariés travaillent plus et en commun pour répondre aux besoins de toute famille. Cela a un impact positif sur ce travail car la priorité est donnée aux activités agricoles par les mariés qui sont sensés travailler et produire plus pour la survie de la famille.

Tableau 3 : Niveau d’étude

Village/localité

Sans niveau

Primaire

Secondaire

Supérieur

Total général

Cirimba

60%

0%

40%

0%

100%

Mazinzi

44%

8%

48%

0%

100%

Mulende

24%

40%

28%

8%

100%

Munya

20%

20%

56%

4%

100%

Total général

37%

17%

43%

3%

100%

Source : enquête effectuée à Karhongo/Nyangezi en date du 20/10 au 23/10/2014

Il ressort du tableau n°3 que les pourcentages des niveaux d’études sont : sans niveau (37%), primaire (17%), secondaire (43%), supérieur (3%). Environ 50% des personnes enquêtées dans les différents sites ont un niveau d’étude (secondaire ou supérieur) qui les permettent de bien comprendre et valoriser les résultats de recherche agronomique.

Tableau 4 : Principales cultures 

Village/Localité

Manioc

Mais

Riz

Haricot

Aubergine

Canne à sucre

Autres cultures

Cirimba

60%

84%

48%

96%

12%

20%

100%

Mazinzi

92%

48%

40%

76%

36%

44%

60%

Mulende

96%

72%

40%

96%

28%

0%

44%

Munya

92%

88%

24%

100%

24%

24%

48%

Total par

colonne

85%

73%

38%

92%

25%

22%

63%

Source : enquête effectuée à Karhongo/Nyangezi en date du 20/10 au 23/10/2014

Les pourcentages calculés séparément pour les différentes  cultures sont donnés par colonne et sont : 85%  pour le manioc, 73%  pour le mais, 38% pour le riz, 92% pour le haricot, 25% pour l’aubergine, 22% pour la canne à sucre et 63% pour les autres cultures. Partant de ces résultats, nous pouvons constatés l’importance des cultures suivants : haricot, manioc et mais. Les résultats de recherche sur ces cultures devaient normalement être les plus vulgarisés dans ce milieu. Toutes fois les populations entreprennent déjà la production du riz et des autres cultures maraichères depuis quelques années et nécessitent des connaissances approfondies sur  leurs pratiques culturales. Parmi les autres cultures, la patate douce et la banane sont très cultivés et il faut pour cela des méthodes bien adaptées pour une bonne production.

Tableau 5 : Taille de ménage

Village/localité

Moyenne

Max

Min

Cirimba

8

14

3

Mazinzi

8

14

2

Mulende

8

12

2

Munya

7

15

2

Moyenne globale

8

14

2

Source : enquête effectuée à Karhongo/Nyangezi en date du 20/10 au 23/10/2014

La taille moyenne des enquêtés est de 8 individus par ménage dans les différents sites enquêtés.

III.1.2. Niveau d’accès à la vulgarisation des bonnes pratiques agricoles dans le territoire de Walungu à Karhongo

Cette partie d’analyse donne les réponses aux questions posées sur : la participation dans une association agricole du milieu, les activités de ces différentes associations, l’information sur l’existence des structures qui font la recherche en agriculture, l’accès aux résultats de recherche, la décision sur les thèmes de vulgarisation et le recours aux autres sources de savoir à part la vulgarisation. Les résultats de toutes ces préoccupations sont présentés dans des tableaux et pour des questions complexes chaque assertion est analysée à part puis un même tableau regroupe le total par colonne des résultats obtenus.  

Tableau 6 : La participation dans une association agricole du milieu

village/localité

Non membre d'une association agricole

 

Membre d'une

association  agricole

 

Total général

Nombre

%

Nombre

%

 

Cirimba

12

48%

13

52%

100%

Mazinzi

14

56%

11

44%

100%

Mulende

14

56%

11

44%

100%

Munya

10

40%

15

60%

100%

Total général

50

50%

50

50%

100%

Source : enquête effectuée à Karhongo/Nyangezi en date du 20/10 au 23/10/2014

Les enquêtés ont répondu de la manière suivante quant à ce qui concerne la participation dans une association agricole du milieu : 50%  sont membres d’une association agricole  du milieu et 50% ne sont pas membres. Nombreux ne participent pas pour les raisons suivantes : les chefs des associations s’approprient d’une part importante des intrants distribués, souvent les initiatives des paysans ne sont pas soutenus et ils finissent par se décourager, quelques uns disent qu’ils manquent le temps.  Parmi les associations agricoles du milieu, nous citons : maendeleo ya muji (MAMU), comité de gestion de ressources naturelles (CGRN), association des volontaires pour le développement rural (AVODR), association des reboiseurs et exploitants de bois (AREB), comité de développement sanitaire (CODESA), , association des agriculteurs et des éleveurs de Nyangezi (AAENYA), coopérative de production artisanale et de développement (CPAD), Bazire rulangane, Bazire ruzigirane, Nshokolera, Mama kanyantende,… ces associations permettent la vulgarisation des résultats de recherche agronomique basés sur la vulgarisation des bonnes pratiques agricoles et entreprennent d’autres activités comme le commerce et l’artisanat. La population devait être encore sensibilisée davantage car elle a besoin de profiter des  nouvelles pratiques vulgarisées lors des rencontres. 

La baisse de rendement est due notamment à la sous information mais aussi parmi les membres des associations il y a ceux qui ne pratiquent pas les techniques vulgarisées pour des raisons financières et de non maitrise des techniques.

Tableau 7 : les activités des associations agricoles du milieu

village/localité

Vulgarisation des BPA

Formation

Multiplication des semences

Elevage

Autres activités

Cirimba

48%

24%

0%

8%

44%

Mazinzi

56%

24%

0%

16%

36%

Mulende

56%

24%

0%

8%

28%

Munya

36%

24%

24%

24%

28%

Total par

colonne

49%

24%

6%

14%

34%

Source : enquête effectuée à Karhongo/Nyangezi en date du 20/10 au 23/10/2014

Comme précédemment, nous verrons que les associations agricoles du milieu jouent un rôle prépondérant dans la vulgarisation des techniques agricoles. Chaque activité a été analysé séparément par rapport au nombre total des enquêtés. Ce qui a donné les résultats suivants : 

  • Vulgarisation des bonnes pratiques agricoles : 49% des enquêtés font la vulgarisation des BPA au sein de leur association. Les BPA vulgarisées dans ce milieu sont par exemple : le semis à la ligne, l’usage des engrais chimiques et organiques pour accroitre le rendement, l’épandage des produits phytosanitaires locaux. Le reboisement et la pratique de l’agroforesterie  sont surtout  pratiqués par les habitants de Mulende. Récemment à Mazinzi, les agriculteurs commencent la culture  des arbres fruitiers.
  • Formation : Partant des résultats, 24% des enquêtés en profitent et elle consiste soit dans l’alphabétisation, soit l’initiation aux métiers artisanaux, soit dans la transformation des produits issus de l’agriculture. Ce pourcentage est trop bas car leur niveau de connaissance et de production ne leur permettent pas de se passer des formations organisées pour leur profit.
  • Multiplication des semences : 6% de l’ensemble font la multiplication des semences après introduction d’une nouvelle variété ou semence améliorée. Cela explique le fait que les agriculteurs manquent de semence pour les saisons prochaines à cause notamment des besoins alimentaires supérieurs à la production et de négligence de prévision.
  • Elevage: il n’est pas trop pratiquer et concernent seulement 14% au total des enquêtés membres d’une association agricole du milieu. Beaucoup ne s’intéressent pas à cette activité car les soins ne sont pas garantis et la ration alimentaire des animaux n’est pas équilibrée. Conséquence, les produits de ferme coutent chers et les éleveurs ont peur d’investir d’avantage dans cette activité.
  • Les autres domaines d’activités des associations agricoles sont : la santé, le commerce et les épargnes représentant ensemble 34% des enquêtés. Quelques associations s’occupent de la formation des femmes sur la maternité et l’hygiène. C’est un aspect  social qui devait être renforcé car le nombre modéré d’enfants prévient l’analphabétisme.   

Tableau 8 : Evaluation de l’information sur l’existence des structures ou organisations qui font de la recherche en agriculture.

village/localité

Ne sont pas informés sur l’existence des structures de recherche agricole 

 

Sont  informés sur l’existence des structures de recherche

agricole

 

Total général

 

Nombre

%

Nombre

%

Cirimba

0%

25

100%

100%

Mazinzi

0%

25

100%

100%

Mulende

0%

25

100%

100%

Munya

3

12%

22

88%

100%

Total général

3

3%

97

97%

100%

Source : enquête effectuée à Karhongo/Nyangezi en date du 20/10 au 23/10/2014

Le tableau n°8 présente les résultats des réponses des enquêtés sur l’information de l’existence des structures qui font de la recherche en agriculture. En effet, 97% des enquêtés sont informés et 3%non informés. Ces résultats montrent que, les agriculteurs savent que leurs problèmes sont étudiés et peuvent être résolus. Il reste donc à savoir si les préoccupations des agriculteurs trouvent des solutions éventuelles au moment opportun. 

Tableau 9 : Accès aux résultats de recherche agronomique

village/localité

Non accès aux résultats de

recherche agronomique

 

Accès aux résultats de

recherche agronomique

 

Total général

 

Nombre

%

Nombre

%

Cirimba

12

48%

13

52%

100%

Mazinzi

14

56%

11

44%

100%

Mulende

14

56%

11

44%

100%

Munya

16

64%

9

36%

100%

Total général

56

56%

44

44%

100%

Source : enquête effectuée à Karhongo/Nyangezi en date du 20/10 au 23/10/2014

D’après le tableau précédent, seuls 44% des enquêtés bénéficient des nouvelles techniques vulgarisées dans le milieu par les structures de recherche agricole ou d’autres ONG à caractère agricole. Ce pourcentage est trop bas à cause de non participation aux associations agricoles du milieu et une insuffisance de vulgarisation. Cela entraine une baisse de production agricole liée aussi à d’autres causes évoquées dans la partie introductive de ce travail.

 Comme la population n’est pas suffisamment instruite, la meilleure manière pour elle d’accéder aux résultats de recherche agronomique serait la vulgarisation au sein des associations agricoles du milieu. Il restera aux agriculteurs de mettre en pratique les nouvelles méthodes si elles répondent à leurs besoins réels. Le manque de connaissance sur une pratique agricole freine l’augmentation de la production. Nous développerons dans la partie conclusion des suggestions pour palier ce problème. 

Tableau 10 : Décision sur les thèmes de vulgarisation

village/localité

Décident sur les thèmes de vulgarisation

Ne décident  pas sur les thèmes   de vulgarisation 

Total général

 

Nombre

%

Nombre

%

Cirimba

1

4%

24

96%

100%

Mazinzi

5

20%

20

80%

100%

Mulende

7

28%

18

72%

100%

Munya

7

28%

18

72%

100%

Total général

20

20%

80

80%

100%

 Source : enquête effectuée à Karhongo/Nyangezi en date du 20/10 au 23/10/2014

La décision sur les thèmes de vulgarisation permet au vulgarisateur de connaitre les besoins réels des agriculteurs et de garantir l’application des méthodes vulgarisées. Les enquêtés ont  souvent répondu (80%) qu’ils n’ont pas l’occasion de proposer les thèmes de vulgarisation en conformité avec leurs priorités. Ce sont souvent les membres d’une association agricole du milieu (50% des enquêtés) qui ont le privilège de décider sur les thèmes de vulgarisation.

Fort malheureusement, 20% seulement peuvent prendre des décisions soient les représentants des associations et quelques membres. 

Tableau 11 : Recours aux autres sources de savoir à part la vulgarisation pour résoudre les problèmes nécessitant la recherche agricole.

village/localité

Recourent aux autres sources de savoir à part la vulgarisation

Ne recourent pas aux autres sources de savoir à part la vulgarisation

Total général

 

Nombre

%

Nombre

%

Cirimba

0%

25

100%

100%

Mazinzi

2

8%

23

92%

100%

Mulende

8

32%

17

68%

100%

Munya

9

36%

16

64%

100%

Total général

19

19%

81

81%

100%

 Source : enquête effectuée à Karhongo/Nyangezi en date du 20/10 au 23/10/2014

Le recours aux autres sources de savoir (livres, internet, journaux, émissions télévisées, …)  par les enquêtés a un pourcentage de 19%. Ces moyens sont à renforcer pour les quelques agriculteurs pouvant en tirer profit. Les moyens qui devaient être adaptés facilement pour la vulgarisation sont : le radio communautaire, les moniteurs agricoles des groupements.

D’autres enquêtés (81%) profitent seulement de la vulgarisation agricole. La vulgarisation dans nos milieux devait être développée en utilisant des technologies modernes car les agriculteurs ont souvent du mal à s’imaginer les apports des nouvelles techniques. Tout doit leur être montré sur base des expérimentations préalablement faites pour leur assurance.

III.1.3.  Les effets de l’accès aux résultats de recherche sur la production agricole dans ce milieu.

Tableau 12 : Application des techniques vulgarisées sur les bonnes pratiques agricoles vulgarisées par des organisations (associations) agricoles. 

village/localité

Ont déjà appliqué les techniques vulgarisées 

N’ont pas encore appliqué les techniques vulgarisées

Total général

 

Nombre

%

Nombre

%

cirimba

12

48%

13

52%

100%

mazinzi

16

64%

9

36%

100%

mulende

21

84%

4

16%

100%

munya

18

72%

7

28%

100%

Total général

67

67%

33

33%

100%

Source : enquête effectuée à Karhongo/Nyangezi en date du 20/10 au 23/10/2014

Lorsqu’il y a vulgarisation agricole dans ce milieu, tous ne pratiquent pas les nouvelles techniques (67% des enquêtés ont déjà appliqué au moins une technique vulgarisée). Les pratiques rudimentaires ne satisfont pas aux besoins des habitants, ce qui nécessite le recours aux nouvelles techniques plus productives. Les causes de non application sont : terres insuffisantes, non accès aux intrants recommandés, technologie inadaptée.

Tableau 13 : Domaines d’application des techniques vulgarisées.

village/localité

Semences améliorées

lutte antiérosive

Engrais chimiques

Rotation des cultures

association des cultures

Jachère

GIFS

Cirimba

48%

0%

44%

0%

48%

0%

44%

Mazinzi

64%

0%

36%

4%

12%

4%

20%

Mulende

56%

4%

36%

0%

52%

0%

32%

Munya

60%

20%

32%

40%

40%

28%

24%

Total par

colonne

57%

6%

37%

11%

38%

8%

30%

Source : enquête effectuée à Karhongo/Nyangezi en date du 20/10 au 23/10/2014

Quelques techniques sont appliquées par les agriculteurs du milieu. Les semences améliorées sont utilisées (57% des enquêtés) mais malheureusement les associations agricoles du milieu ne font pas la multiplication des semences.

 Pour la LAE, 6 % des enquêtés ont déjà appliqué cette technique et dans les marais, les agriculteurs creusent des digues pour éviter l’inondation des cultures. Les agriculteurs se plaignent du prix des engrais chimiques et nous avons trouvé qu’un pourcentage de 37% des enquêtés appliquent les engrais dans les champs. Donc la production n’augmente pas d’une manière significative grâce à l’application des engrais chimiques car les agriculteurs enquêtés ne disposent pas assez de moyen pour l’achat et le transport des engrais chimiques livres dans les centres commerciaux urbains. Les résultats pour les autres techniques sont : 11% pour la rotation des cultures, 38 % pour l’association des cultures, 8 % pour la jachère et 30 % pour la GIFS. Toutes fois ces techniques ne sont pas appliquées d’une manière plus rationnelle. Les chercheurs et le gouvernement ont encore du travail pour que les résultats de la recherche agronomique  contribuent au développement du pays.  

Tableau 14 : Niveau de rendement après application de la méthode

Village/Localité

pas de changement

moyenne

amélioration 

grande amélioration

baisse de rendement

Cirimba

52%

0%

48%

0%

Mazinzi

32%

36%

24%

0%

Mulende

28%

44%

32%

0%

Munya

28%

28%

36%

8%

Total par

colonne

35%

27%

35%

2%

Source : enquête effectuée à Karhongo/Nyangezi en date du 20/10 au 23/10/2014

Le tableau n° 14 donne les résultats sur le niveau de rendement observé après application d’une technique vulgarisée. La baisse de rendement (2% des enquêtés) n’est pas souvent observée et serait due à la non maitrise de la technologie  ou à l’utilisation des semences inadaptées au milieu. La baisse de rendement était observée par exemple dans la rizière où une semence n’avait pas donné des épis. Quand il n’y a pas de changement rendement (35% des enquêtés) les agriculteurs sont  découragés pour les prochaines occasions donc il faut que les vulgarisateurs se rassurent de trouver des bons résultats lors des essais. La grande amélioration de rendement (35% des enquêtés) est obtenue lorsque les agriculteurs optimisent les moyens nécessaires à la réussite d’une technologie.

Tableau 15 : Limite de l’application d’une nouvelle technologie

village/localité

Terre insuffisante

non accès aux intrants

pas par volonté

Cirimba

0%

100%

100%

Mazinzi

8%

100%

100%

Mulende

0%

100%

100%

Munya

4%

96%

100%

Total par

colonne

3%

99%

100%

Source : enquête effectuée à Karhongo/Nyangezi en date du 20/10 au 23/10/2014

Il ressort du tableau n°15 que les agriculteurs sont plus limités par le manque des intrants (semences améliorées, engrais chimiques, produits phytosanitaires, outils de travail). Les agriculteurs n’ont pas assez de moyen financier  pour se procurer des intrants recommandés pour les causes suivantes : les marchés de livraison se trouvent en ville ce qui rend le transport difficile, les prix sont élevés, la rareté de ces produits.  Donc, il faut du moyen et la formation car les agriculteurs ont la volonté de vouloir produire plus. Il faut aussi que quelques intrants soient produits dans le milieu.

III.2. Analyse des résultats obtenus pour les questions adressées aux investisseurs du domaine agricole

Parmi les investisseurs, il y a ceux qui font aussi la recherche comme IITA, GIZ et DIOBASS dans la recherche-action paysanne. Les résultats de leurs recherches sont utilisés par euxmêmes et par d’autres investisseurs. 

Les résultats aux quelques questions seront présentés sous forme de tableau. Pour les autres questions, les réponses sont reprises dans des paragraphes.

Dans cette partie d’analyse, les questions concernent: le domaine agricole de la structure de recherche, les recommandations pour la vulgarisation des résultats de recherche, les facteurs pouvant inciter à investir d’avantage au Sud-Kivu, les contraintes qui limitent les investissements, la collaboration avec une organisation de recherche agronomique.

Tableau 16 : Domaines agricoles respectifs des structures de recherche 

Investisseurs

Production

Elevage

Transformation

Commercialisation

Autres 

CIAT

100%

0%

0%

0%

0%

DIOBASS

100%

100%

0%

100%

100%

GIZ

0%

0%

0%

100%

100%

IITA

100%

0%

100%

100%

100%

Total par

colonne

75%

25%

25%

75%

75%

Source : Enquête réalisée en date du 24/10 au 5/11/2014

Du tableau 16, les résultats montrent que : 75% des investisseurs enquêtés s’occupent de la production agricole, 25% font l’élevage, 25% la transformation et 75% la commercialisation. Les autres activités sont : la recherche pour l’IITA ; la gestion durable des forêts pour la GIZ ; la recherche action paysanne, le stockage et conservation de produits agricoles pour DIOBASS. Il est nécessaire que les recherches soient renforcées dans les domaines où il ya plus des investissements pour les meilleures productions. La transformation et l’élevage ne sont pas très pratiqués. Les solutions doivent être trouvées pour les problèmes qui limitent jusque là ces deux activités. Il s’agira donc de chercher les causes et les pistes de solution de la part des chercheurs et des investisseurs pour le développement agricole dans ces deux domaines d’activités. La lutte contre la déforestation par les pratiques de l’agroforesterie et la foresterie s’observe dans le boisement de Bangwe notamment grâce à l’appui financier des investisseurs. 

Tableau 17 : Travail des investisseurs avec les structures de recherche

 Investisseurs 

Vulgarisation des BPA 

Bon système d’élevage

Système de marché

Autres domaines

CIAT

100%

0%

0%

0%

DIOBASS

100%

100%

0%

0%

GIZ

0%

0%

0%

100%

IITA

100%

0%

100%

100%

Total général

75%

25%

25%

50%

Source : Enquête réalisée en date du 24/10 au 5/11/2014

Les investisseurs travaillent avec les structures de recherche agronomique dans les domaines suivants : 75% de l’ensemble des investisseurs font la vulgarisation des BPA, 25% pour le bon système d’élevage et 25% pour le système de marché. Les autres domaines (50%) sont la recherche et la transformation.   

Quant aux autres questions, les investisseurs ont tous donnés les mêmes réponses : ils ont tous déjà travaillé avec une structure de recherche agronomique, ils affirment que les recommandations des chercheurs leur ont déjà motivé à investir davantage, ils pensent que les autres investisseurs  s’appuient aux résultats de recherche agronomique pour investir dans le secteur agricole.     

A propos des facteurs qui pouvant inciter les investisseurs à accéder et valoriser les résultats de la recherche pour le développement agricole au Sud-Kivu, ils ont cité :

  • La publication de résultats de recherche et la vulgarisation des nouvelles techniques mises en place par des institutions de recherche de manière à influencer plus particulièrement les investissements.
  • L’implication du gouvernement
  • L’accès aux crédits
  • L’accès aux intrants agricoles
  • La sécurité dans les milieux de production
  • L’intérêt de la population dans la pratique agricole

Pour ce qui est des contraintes qui limitent les investisseurs à accéder aux résultats de recherche agronomique, voici les réponses des investisseurs :

  • Les institutions de recherche ne facilitent pas l’accès au moment opportun des résultats sur ce qu’ils font 
  • Non implication du gouvernement dans la publication et la vulgarisation des novelles technologies

Mauvaises habitudes 

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