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Chapitre II. PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE ET METHODE DE RECHERCHE

II.1. LE MILLIEU

II.1.1 ASPECT PHYSIQUE

Karhongo est un groupement appartenant au poste administratif de Nyangezi situé dans le  territoire rural de Walungu.

Il est situé ā l’Est du territoire et partage ses limites orientales avec la République du Rwanda. Le groupement de Karhongo compte ā son sein 4 sous groupements suivants : Ishamba, Mushenyi, Kahinga et Karhongo centre qui, ā leur tour sont subdivisés en villages qui sont ā vocation agricole et dont leurs productions agricoles sont consommés en partie par les paysans et autre vendue ā Nyangezi et ailleurs comme ā Bukavu, Kaziba, etc

Ce groupement compte 40 villages répartis comme suit:

  • ISHAMBA : village de Ishambacentre, Mulamba, Mubumbano, Rushebegi, Kajabi
  • MUSHENYI: village de Bwarha, BushwegeI, BushwegeII, Bufunji, Namahwa, Cibanda, Mushoji, Cibuga, Busonga.
  • KAHINGA: village de Lurhala, Lwahi, Bwashunzu, Karhumwa, Bushanyi.
  • KARHONGO: village de Munga, Munzizi, Kandekere, Cishashu, Cijingire, CibimbiI, CibimbiII, Murhego, Kalengera, Mugajo, Karhundu, Bidaho, Mulende, LubandaKarhongo,

Irhaga,   Rukanda I, Rukananda II, Ntadera,  Kakona, Cirhundu

L’ensemble de ces villages couvrent une superficie estimée ā 215 km2.

 Le groupement de Karhongo est dirigé par un chef de groupement issu de la famille du Mwami Ngweshe et qui s’appelle CHISHUGI CABWINE NYANGEZI, nous signalons que dans tous ces villages, l’activité principale c’est l’agriculture, l’impact négatif des guerres comme dans certains villages ā baissé la production agricole de Nyangezi.

II.1.2. LOCALISATION

Le groupement de Karhongo est situé entre 28° 24᾿ et 59° de longitude Est et entre 2°,27᾿ et 2° 45᾿ de latitude Sud (Kavanja 1984). Il affirme ā des erreurs près que le centre de Nyangezi se situerait ā l’intersection des coordonnées 2° 41᾿ 25á¿Ž  latitude sur 25° 51᾿ 55á¿Ž longitude Est (V CAETTA, cité par BIRHAKAHEKA, 1978).

Le groupement de Nyangezi est limité :

  • Au Nord : par la rivière Nyakamina(Bishalalo) qui le sépare du groupement de Mumosho en territoire de Kabare.
  • Au Sud : par la rivière Luzinzi/Luvinvi qui le sépare des collectivités de Kaziba et Bafuliru.
  • A l’Ouest : par les escarpements de la chaine de Mitumba qui constitue la limite avec le groupement de Luciga et une vallée qui sépare Nyangezi de Ciherano et Mwimbi.
  • A l’Est : par une chute terminée par la rivière Ruzizi constituant la frontière avec le Rwanda.

Tout au bord de ces limites, on y trouve les champs de paysans qui contribuent ā une élévation de la production agricole du groupement de  Nyangezi qui, pour le moment n’est plus stable suite aux guerres.

II.1.3 CLIMAT

Départ sa situation et la configuration de son terrain, le groupement de Karhongo connait un climat tropical d’altitude, avec deux saisons au cours de l’année. Cette région connait une pluviosité annuelle de l’ordre de 1500mm en moyenne.

La première saison, celle de pluie, s’étend du mois de Septembre ā celui de Mai (9mois) et la seconde, la saison sèche, va de Juin ā Août (3mois).Il apparait par ailleurs une petite saison sèche au mois de Janvier. Les extrêmes thermiques dans cette contrée se situent 16° et 25°C,  ce qui donne une moyenne de 20°C. Le climat de Nyangezi favorise les activités de l’agriculture, ce qui fait qu’en cas de calme, il ya hausse de la production agricole.

II.1.4 RELIEF

Le relief de Karhongo en général est ā prédominance montagneuse. Les montagnes sont le prolongement de la chaine  de Mitumba. Le groupement Karhongo se situe dans la plaine de cette chaine où on rencontre certains sommets atteignant environ 2500m ; on remarque que ces montagnes et plateaux sont séparés par la population. En saison sèche, on observe qu’il ya diminution des cultures maraichères sur le marché.

II.1.5. SOLS ET VEGETATION

Les sols de Karhongo sont de structure argilo-sablonneuse. Ces sols sont en général pauvres en humus ā l’exception des plaines marécageuses situées ça et là à travers le groupement.

Il est à souligner que ces sols, malgré leur carence en matières organiques donnent des bons résultats une fois amandés et stabilisés par du fumier ou du compost.

 La végétation prédominante sur le sol est la savane arbustive et la steppe herbeuse. Jadis, certains paysans laissaient en jachère leurs champs pour améliorer la fertilité du sol, mais pour le moment suite aux guerres on observe que les champs sont cultivés continuellement sous jachère chaque année et ne sont même pas amandés, d’où la diminution remarquable de la production suite à l’infertilité des sols.

II.1.6. DEMOGRAPHIE ET ASPECTS SOCIO-ECONOMIQUES DES MENAGES

II.1.6.1. Données démographiques 

  1. Composition de la population de Karhongo

Dans l’ensemble constitué de 41124 âmes, cette population est inégalement répartie en agglomération fondée sur base de l’arrière famille.  Cette population est essentiellement  "Shi". Le nombre des femmes et des filles est élevé par rapport à celui des hommes et des garçons.

  1. Organisation politico-administrative et coutumière

Comme partout au Bushi, à Karhongo, on trouve la même organisation sociale typique.

  • Le Mwami est perçu comme l’autorité suprême, incarnation d’un pouvoir dépositaire de la tradition et propriétaire des terres et de toute la collectivité car dépit de dispositions légales en vigueur, notamment la loi foncière en RDC.
  • Les chefs de groupement sont ses notables et supervisent un ensemble des localités. Les localités sont dirigées par les Barhambo qui délèguent le pouvoir aux Bashamuka( chefs des villages ou des familles étendues)
  1. La santé

Les soins de santé sont assurés par les institutions privées notamment les Eglises ainsi que les particuliers. On y trouve un hôpital général de Muzinzi qui est géré par l’archidiocèse de Bukavu ; des centre de santés dont : CS Mushenyi, CS Munya, CS Ibambiro, CS Ngali, CS Kahinga, CS Kimbanguistes ; des postes de santé : PS Kalengera , PS Kahinga, PS Cijingiri, PS Ishunda, PS Buzonza, PS Maka

A Karhongo, il y a pas mal des pharmacies dont : chimiphar, Bugophar, Pharmacie 2000, Bitebiphar,… Enfin, les centres nutritionnelles : le CN VETO/C ibimbi , le CN de Muzinzi et le CN Cibuga.

  1. L’habitat à Karhongo

L’amélioration de l’habitat est le souci majeur des populations. Cependant, le groupement de Karhongo bien qu’étant parmi les premiers milieux producteurs des briques, il est caractérisé par un habitat moins amélioré. Pour ce faire, l’habitat à Karhongo se présente dans une grande majorité en paille.

II.1.6.2. Données Socio-économiques

  1. AGRICULTURE

L’agriculture est l’une des activités pratiquées par la population habitant le groupement et pour la simple survie des familles. La qualité du sol est potentielle à la production mais le rendement est souvent moins bon à cause de la surexploitation du sol, de manque des semences améliorées, de la méconnaissance des techniques culturales spécifiques. La culture vivrière et maraichères sont multiples à savoir : le manioc, le haricot, le sorgho, le maïs, la patate douce la banane…

L’agriculture à Karhongo est basée beaucoup plus à l’autoconsommation, de même il y a d’autres cultures pratiquées pour des fins commerciales.

  1. L’ELEVAGE

L’élevage dans cette entité est à majorité extensif, certains éleveurs pratiquent l’élevage intensif. 

L’élevage de bovin qui depuis longtemps était considérée comme source des richesses diminue de plus en plus  suite au manque de pâturage, au pillage par les bandes armées.

Cela étant la population se donne alors à l’élevage du petit bétail et à la volaille. Malgré, les efforts fournis pour l’élevage de petit bétail et de volaille, les maladies sans traitement menacent, et l’impact de l’environnement s’impose.

L’élevage des abeilles est pratiqué par les apiculteurs du bushi (apibu)

  1. COMMERCE

Quelques familles vivent du commerce par manque de terre fertile. Munya est le centre de toutes les grandes transactions de Karhonga particulièrement tous les jeudi et dimanche tandis que les transactions moins intenses sont enregistrées dans des petits marchés comme Rchangachanga(tous les mercredi), Mushenyi(tous les mercredi et dimanche), Ngali(tous les mercredi et samedi)

Tous ces échanges s’effectuent souvent sur base des produits manufacturés provenant de

Bukavu et d’Uvira

  1. ARTISANAT

Nyangezi par son argile mélangée au sable provenant des marais, héberge les grandes équipes spécialisées dans la fabrication des briques.

Les briques transportées à Bukavu sont vendues à un prix considérable. Les espaces de culture s’amenuisent  à cause des fossés artisanaux, avec comme conséquence la baisse de la production agricole.

II.1.7. HYDROGRAPHIE

Outre la rivière Ruzizi, Mugera, Bishalalo, qui constitue les principaux cours d’eau qui longent la cuvette marécageuse Nyamubanda, passant d’abord par le marais Bwiranga. On relève aussi la rivière Mikubyo qui tire sa source des milieux montagneux de l’Ouest et qui, après de grandes pluies connait des crues désastreuses entrainant des sables et pierres qui inondent les marais de Nyamubanda et ravagent les cultures.

D’autres rivières, ruisseaux et canaux se situent de part et d’autres de la Mugera et se déversent dans celle-ci qui à son tour se jette dans la Ruzizi.

  • APPROCHE METHODOLOGIQUE : MATERIELS ET METHODES

L’approche méthodologique de cette recherche traitera des choix concernant : les sites, l’échantillonnage, la méthode de collecte des données, la méthode d’analyse des résultats.

  • Les sites

Dans le groupement de Karhongo, deux localités feront l’objet de nos enquêtes, c’est notamment la localité de Karhongo et celle de Ishamba. Dans chaque localité nous prendront 3 villages dont dans Karhongo: le village de Munya, cibimbi et mulende et dans Ishamba : le village de Ishamba centre, Mulamba et Mubumbano.

  • Echantillonnage

Les échantillons à considérer dans le cadre de cette recherche seront des catégories suivantes : les agriculteurs, les entreprises ou les investisseurs agricoles, les maisons des recherches en sciences agronomiques. 

Un choix aléatoire de 90 agriculteurs sera fait dans chacune de ces deux localités.

Quant aux investisseurs, l’échantillon sera fait des entreprises ou investisseurs à caractère agricole œuvrant dans le milieu. Ici nous citons par exemple : IITA, DIOBASS, GIZ, IFDC, CIALCA,…

  • La collecte des données

Une documentation préliminaire, l'enquête par questionnaire et les entrevues constitueront les principales activités  qui seront exécutées. 

  • La documentation

Elle concerne les travaux qui ont déjà étaient réalisés dans le domaine de l’évaluation de l’impact de l’accès aux résultats des recherches agronomiques : son effet sur la production et les investissements agricoles.

  • La collecte par questionnaire et interview

La technique de collecte reposera le questionnaire et les interviews. Les données de collecte seront dépouillées, analysées et interprétées.

Les questions adressées aux agriculteurs seront relatives à une méthode comparative et historique qui nous aidera respectivement d’une part à étudier le passé pour s’enquérir de la variation de certains faits et d’autre part à comparer les productions résultantes ou pas d’une innovation issue de la recherche agronomique. 

Les questions adressées aux entreprises ou aux investisseurs agricoles vont concerner sur leur accessibilité aux résultats des recherches et son impact sur le dynamisme dans les investissements. 

  • Traitement des données

Le dépouillement (manuel) des questionnaires et le traitement des informations (traduites sous forme de données tabulaires) permettront les analyses statistiques qui seront réalisés à l'aide du logiciel Excel. 

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