INTRODUCTION

Le faible niveau de rendements agricoles constitue un défi majeur auquel sont confrontés  les agriculteurs du Sud-Kivu pour qui, les activités agricoles constituent la principale source de revenu et de survie des ménages.

En RDC, le projet sur la redynamisation de la recherche agronomique pour le développement a été mise en place et vise à encourager les initiatives innovatrices, les variétés performantes et les nouvelles techniques d’élevage et de pêche, les techniques de transformations et de conservations des produits agricoles (ANONYME ; 2013)

En 2007, la division provinciale de l’agriculture du sud Kivu a relevé les contraintes qui entravent la bonne marche du secteur  agricole au sud Kivu dont les plus importantes sont dues à l’insuffisance du personnel de vulgarisation, des pratiques culturales inappropriées, et  les problèmes d’infertilité des sols dans le Kivu montagneux.

Dans la même dynamique, selon une étude réalisée par le VLIR en 2010 sur les déterminants de la baisse des rendements agricoles, il ressort que la province du Sud-Kivu connait une baisse continue des rendements agricoles suite à l’infertilité des sols, le faible accès aux intrants agricoles de qualité et le faible niveau d’application des bonnes pratiques agricoles sont plus à la base de la baisse des rendements agricoles.

Depuis des années, l’INERA et autres organisations locales de recherches dans le secteur agricole : des universités, instituts supérieurs pour le développement du secteur agricole, il existe  des organisations internationales comme le  CIALCA (Consortium improvingLivelihoodbased Agriculture in central Africa), l’IITA  (Institut International pour l’Agriculture tropicale) et autres organisations impliquées dans le secteur agricoles, fournissent des résultats de recherches utiles pour l’amélioration de la production et stimuler l’investissement agricole au Sud-Kivu. 

Par ce projet, on constate que normalement les résultats des recherches agronomiques seraient disponibles et ce travail veut connaitre comment  les agriculteurs et les investisseurs y accèdent dans ce groupement de Karhongo. 

En effet, le développement du secteur agricole dépend de la valorisation des résultats de la recherche aussi bien par les agriculteurs que par les investisseurs.

Aujourd’hui, les innovations dans les technologies de communication offrent à des millions d’agriculteurs et négociants en produits agricoles un accès immédiat à l’information et aux connaissances sur les nouvelles techniques de production (P. ROBBINS, 1999).

Partant de  la problématique liée au faible niveau d’investissement dans le secteur agricole, les hypothèses suivantes se posent et sont à la base des grandes questions de recherches qui constituent le fil conducteur de  ce travail :

1. Les recherches agronomiques ne se tournent pas souvent vers les besoins réels des investisseurs et producteurs du Sud-Kivu;
2. la vulgarisation est insatisfaisante, soit les paysans ne veulent pas adoptés les nouvelles techniques (Les résultats des recherches agronomiques ne sont pas mise à la disposition des paysans et autres acteurs qui doivent les valoriser pour l’investissement dans le secteur.
3. Il existe des contraintes qui limitent les investisseurs à accéder aux résultats des recherches agronomiques et à les utiliser pour des fins d’investissements agricoles au Sud-Kivu (dans le territoire de Walungu)
4. les résultats publiés seraient plus généralistes et entrainent des inadaptations au contexte de l’agriculture locale

. Dans le contexte de ce travail, les objectifs assignés consistent à :

• l’analyse du niveau d’accès des agriculteurs et des investisseurs aux résultats des recherches agronomiques dans le territoire de walungu à karhongo
• analyser les effets de l’accès aux résultats des recherches sur les investissements et les productions agricoles dans ce milieu
• Donner des conclusions et les recommandations sur les facteurs pouvant inciter les producteurs et les investisseurs à accéder et valoriser les résultats de la recherche pour le développement et la hausse des rendements agricoles toujours dans ce même milieu

Outre l’introduction, le présent travail est subdivisé en trois chapitres à savoir :

• la revue de la littérature

-le milieu et la méthodologie

-L’analyse et interprétation des résultats 

Enfin une conclusion accompagnée de quelques recommandations vient boucler ce travail.