L’étude a été menée dans la Province du Sud-Kivu, Territoire de Kabare, Groupement de Mudaka, plus spécifiquement sur le site Universitaire de Kalambo, situé dans le village de …, où l’expérimentation était installée. Le territoire de Kabare s’inscrit dans la partie septentrionale du Bushi qui se situe entre 2º de latitude sud et entre 28º 20` et 29º de longitude Est (Mugangu cité par Cito, 2006).
D’énormes quantités d’eaux de pluie répartie en deux saisons de durées inégales pleuvent chaque année sur le site qui fait lui-même partie intégrante du territoire de Kabare, auquel il se conforme en termes des paramètres tels que le climat, … Cette zone bénéficie des différentes saisons : la saison pluvieuse repartie en une grande saison pluvieuse qui s’étend de septembre à décembre avec un maximum en novembre et une saison courte qui va de mi-mars à mi-mai avec un maximum en avril (Mapendo, 2012).La saison sèche comprend aussi deux périodes. La première a lieu de janvier à février tandis que la seconde qui est plus longue a lieu de juin à août. Et donc le climat qui règne dans ce milieu est un climat tropical d’altitude du type AW3 d’après la classification de Koppen (Balagizi et al, 2011).
A noter que la saison sèche dans cette contrée connait des températures variant entre 18º et 22º.
Le territoire de Kabare, un des huit territoires que compte la Province du Sud-Kivu fait partie du Kivu montagneux où le relief est accidenté et composé essentiellement des collines des plateaux et des bas-fonds, ainsi que des vallées ou marais traversés par des rivières. L’altitude de ce territoire varie de 1000m à 2000m d’altitude et le site de Kalambo qui a porté notre expérimentation se situe à une altitude de 1518m (enquête personnelle, 2017).
Les terres de bas fond, dans le groupement de Mudaka et ses environs, sont en majorité des sols profonds (Mwandulo, 2009).Il y a lieu de noter que cette partie de la zone de l’INERA/Mulungu possède des sols argileux, légèrement acides souvent pauvres en matière organiques comme le montrent les différentes analyses des sols déjà effectuées dans la province du Sud-Kivu (Jogon P, et al1970)
Le pH tolérable par les cultures étant compris entre 5.5 et 8.5, la valeur de pH obtenu pour le site d’expérimentation (5.6) est favorable à la culture de haricot.
Afin de mener l’expérimentation, trois variétés de haricots nains ont été utilisées. Ces variétés, dont deux étaient biofortifiées et une locale (Muke mwema), ont été obtenues d’une association paysanne ADEA. La variété a été considérée comme facteur principal car les variétés étaient placées dans des petites parcelles que comporte chaque grande parcelle au hasard.
Le matériel technique était constitué des houes pour le labour, une ficelle et des piquets pour la délimitation des parcelles et sous parcelles, les engrais pour l’amendement des sous parcelles, le bouchon de bouteille pour la mesure de l’engrais minéral par poquet, un stylo à bille et une fiche pour la collecte des données, une balance de précision pour mesurer les poids des haricots à la récolte, un ordinateur portable pour la saisie, le traitement et l’analyse de données suivis de la rédaction du présent travail. Le logiciel GenStat a permis de faire les différentes analyses de la variance.
Le dispositif expérimental était un split splot disposé suivant le schéma présenté ci-dessous (pour un boc). L’espace occupé par l’essai était de 10,25m de large et 32m de long ; soit une surface totale de 328m2. Les parcelles ont été placées sur une surface plus au moins plane. L’essaie a été effectué en trois répétitions ou blocs ; chaque répétition était elle-même subdivisée en 4grandes parcelles constituées de 3 petites parcelles chacune, de dimension 2×3m soit 6m². L’équidistance entre les blocs étaient de 1m tandis que celles entre les grandes et les petites parcelles étaient respectivement de 75cm et 50 cm. Au total, 36 parcelles pour l’ensemble de l’expérimentation ont été constituées. En considérant la variété comme facteur principal et engrais comme facteur secondaire, la première de quatre grandes parcelles d’un bloc était amandée par l’engrais minéral combiné à l’engrais organique; la deuxième par l’engrais organique, la troisième par l’engrais minéral et la quatrième, dite témoin, n’avait fait l’objet d’aucun apport en engrais au modèle d’une pratique paysanne sauf que le semis a été fait en ligne.
Après l’ouverture du champ et un léger labour, les amendements ont été faits au moment du semis d’une manière rationnelle (micro dosage) soit en apportant deux bouchons de Primus de NPK par poquet tels qu’indiqué par le projet VLIR sur un écartement de 40×20cm en raison de deux graines de haricots par poquet; et pour la matière organique un poigné de main était apporté par poquet en gardant l’écartement constant (40×20cm).Dans les parcelles à combinaison d’engrais, 1 bouchon de NPK et la moitié de la pomme de main pour l’engrais organique étaient apportés sur le même écartement.
Chaque bloc a été amendé par un engrais particulier, le sol était labouré à quelques centimètres de profondeur et le semis a été fait le 16 mars 2017, durant la saison culturale B. Considérant l’écartement de 40×20cm et en raison de 2 graines par poquet, 160 graines étaient requises pour chaque parcelle, soit 480 graines pour chaque bloc ou grande parcelle.
Afin d’évaluer l’effet des engrais et leur association sur la croissance végétative et sur le rendement, les paramètres suivants étaient relevés :
2 m |
3 m |
50 cm |
75 cm |
V1 |
V2 |
V1 |
V3 |
V2 |
V2 |
V3 |
V2 |
V3 |
V1 |
V1 |
V3 |
MO + MX |
MX |
MO |
T |
10 m |
10,25 m |
SCHEMA DU DISPOSITIF EXPERIMENTAL DES PARCELLES