Dans le cadre de ce travail, nous avons utilisé dans la plupart de fois certains concepts et termes, c’est pourquoi nous avons jugé utile de les définir ci-dessous :
Ce point nous a conduit de mener des investigations auprès des bibliothèques et autres documentations, ainsi qu’au près des organisations de développement pour se rendre compte des contributions et autres réalisations de nos prédécesseurs qui ont pu travailler sur les carrés miniers et l’éducation de la jeunesse.
Ces mécanismes sont nés des injustices dont les jeunes enfants ont étés victimes depuis des années ce que l’on peut relever notamment relever à travers un taux élevé de mortalité, des soins de santé déficients et des opportunités d’éducation limitée. Des situations alarmantes des jeunes enfants maltraités et exploités, emprisonnés, réfugiés ou victime des conflits armés ont achevé de convaincre la communauté internationale d’agir en adoptant les déclarations sur les droits des enfants adoptées par la société des nations unies en 1924 et l’organisation des nations unies en 1959.
Le 20 novembre 1989, l’assemblée générale des Nations unies adoptait la convention relative aux droits de l’enfant qui nous invite tous à réfléchir sur la place nous faisons ou ferons de l’enfant, aujourd’hui et demain dans notre pays. Cette convention concerne tous les enfants de moins de 18 ans sauf si la majorité est atteinte plus tôt en vertu des législations qui leur, sont applicables. Parmi les nombreux droits énoncés dans la convention sont garanties : que l’intérêt supérieur de la jeunesse soit une considération primordiale dans toutes les décisions qui les concernent (art.3), son droit inhérent à la vie, notamment à la survie et au développement (art6) et l’éducation (art8).
La charte africaine des droits et du bien être de l’enfant affirme dans la préambule que l’enfant devrait grandir dans un milieu familial, dans un atmosphère de bonheur, d’amour et de compréhension. L’enfant devrait faire l’objet des soins particuliers pour son développement physique, mental, moral et social et bénéficier d’une protection légale dans des conditions de liberté, de dignité et sécurité. La lutte contre l’exploitation économique et socio-économique des enfants et assurée par des normes internationales et régionales mais également par des lois nationales.
Conscient du fait que le travail des enfants est un phénomène social qui a des conséquences incalculables par la santé et la sécurité et pour le développement socio-économique du pays, l’Etat congolais s’est engagé à promouvoir et respecter les droits des enfants sur son sol.
L’article 58 de la loi n°09/001 du 10 janvier 2009 portant protection de l’enfant en RDC interdit les exploitations économiques d toute personne âgée de moins de 18 ans. La convention n°138 soit l’âge minimum d’admission à l’emploi n°182 sur l’interdiction des pires formes de travail ainsi que d’autres instruments régionaux et internationaux protecteur de droits de l’enfants, le code pénal, le code de la famille ainsi que le code de travail congolais protègent l’enfant contre l’exploitation économique.
Différents facteurs se combinent pour expliquer la présence des jeunes enfants dans et les travailleurs dans les sites miniers en secteur de Bakano. Nous pouvons citer quelques-uns des plus importants :
La pauvreté demeure l’obstacle majeur à la protection et à la promotion des droits de la jeunesse. Elle est régulièrement identifiée comme la raison essentielle de leur présence et du travail dans les sites miniers. Cette jeunesse est particulièrement touchée par la pauvreté, car cette dernière frappe leurs familles.
La pauvreté des familles provient elle-même du chômage et du sous-emploi des parents. D’après l’OIT, 2003, 180 millions des personnes étaient au chômage et 700 millions étaient sous employées soit au total un tiers de la population active mondiale qui ne gagne pas le minimum vital. Le manque d’emploi est étant généralisé, la pauvreté s’installe et le cout de vie augmente.
Chaque membre de famille étant une bouche à nourrir, tous sont appelés à contribuer à la survie de la famille, bien que cela nuise à leur développement mental, physique et affectif. Les parents n’ont d’autre choix que de faire travailler leurs enfants. Ils ne le voient pas comme un problème mais comme routine.
Un élément non négligeable qui explique le travail des jeunes dans les sites miniers et l’absence des moyens adéquats pour implanter la politique de l’état en matière de lutte contre le travail des enfants en général et dans les mines en particulier.
La société civile qui est dépourvue des moyens à pouvoir s’y investir efficacement, regarde impuissamment comment la jeunesse est exploitée et son avenir gâché. Il n’y a pas aucun suivi de la législation en vigueur en RDC sur le travail des enfants et dans le cas d’infraction il est rare que des sanctions soient prises contre les personnes qui emploient ou acceptent que leurs enfants travaillent dans les sites des mines dans les conditions dangereuses. Par la décision n°5072/21 /TW/Q.001/2006 du 30 novembre 2006 à son article premier, l’administration du territoire de Walikale interdit aux enfants de moins de 18ans d’errer dans les villages et dans les sites miniers du secteur Bakano pendant la période scolaire. En plus son article deuxième précise que les parents qui ne feront scolariser leurs enfants seront sanctionnés conformément à la loi. Cette mesure n’a connu aucun suivi et n’a produit aucun effet, la décision est restée lettre morte jusqu’à présent.
Comme les frais de scolarité augmentent sans cesse, la plus part de famille en milieux ruraux est découragée de plus d’offrir une éducation à leurs enfants.
Même si les parents pouvaient trouver des ressources pour les envoyer à l’école, ils ne déconsidèrent pas la scolarité des enfants comme une priorité. Les dépenses publiques pour la scolarité diminuent en RDC. L’accès à l’éducation devient une charge très lourde et difficile à supporter pour les familles, ce qui entraine une baisse remarquable du taux des enfants à l’école. Et, parce qu’ils cherchent à s’instruire eux-mêmes, les enfants sont à la protection de la famille. A cela s’ajute l’absence des écoles et /ou d’enseignants dans les milieux ruraux. Il n’ya pas assez d’établissements et les quelques bâtiments qui existent sont dans l’état de délabrement très avancé qui laisse à désirer. Le rapport de l’OMD 2006 indique que les taux élevé de pauvreté dans les zones rurales dans les pays sous développés limitent les opportunités éducatives en raison de la demande de la main d’œuvre infantile. Le niveau insuffisant d’éducation des parents et le manquent d’accès à un enseignement de qualité contribue négativement à la déperdition scolaire. Si les parents ne saisissent pas l’intérêt d’éducation, ce la réduit les chances de scolarisation des leurs enfants tout en favorisant leur entré sur le marché du travail à un âge précoce.