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Chapitre I. GENERALITES ET REVUE DE LA LITTERATURE

Pour bien comprendre le sens de notre thème de recherche il faut de bien définir les mots clés de notre sujet mais aussi faire une généralité et une revue de littérature sur ce qui concerne les constructions sur les littorales où nous allons aussi même jeter un coup d’œil dans le monde.

I.0. DEFINITION DES CONCEPTES

I.0.1. Construction

1 Action de construire. La construction d’une maison, d’un barrage,… La construction ; le secteur d’activité dont l’objet est de bâtir ; l’ensemble des industries du bâtiment. Edifice construit, une belle construction en  béton. Ensemble d’industries fabricant du matériels, des véhicules, des appareils.[1]

I.0.2. Littoral

Le littoral est la bande de terre constituant la zone comprise entre une étendue maritime et la terre ferme, le continent, ou l’arrière-pays. Selon les échelles retenues, le littoral peut s’étendre de quelques centaines de mètres à plusieurs kilomètres de part et d’autre de la limite terre-eau ou au sens strict, correspondre à l’estran. Il est typiquement constitué de l’étage infralittoral, l’estran et l’étage supra littoral.[2]

I.0.3. Impact

Effet produit par quelque chose, influence qui résulte, influence exercée par quelqu’un sur quelquechose, études qui précèdent ou accompagne les grands travaux, Influence exercée par quelqu’un, par ses idées. Etude d’impact ; étude qui précède ou accompagne les grands travaux (route, barrage, installation industrielle etc...) et qui s’intéresse à leurs conséquences sur l’environnement.[3] Ensemble des de répercussions de quelqu’un sur une autre chose.

I.0.4. Espèces halieutiques

Les espèces halieutiques sont les animaux vivant dans l’eau, et qui ont rapport avec la pêche. En d’autres termes nous pouvons dire que les espèces halieutiques sont les produits de la pêche.

Ici nous voyons les poissons, et d’autres animaux marins qui peuvent être utilisés dans la cuisson ou dans la médecine[4]

I.0.5. Baie

Avancée de la mer dans les terres,[5]

I.1.GENERALITES SUR LES CONSTRUCTIONS AU LITTORALE

Espace limité, convoité, attractif, propices aux différents flux (échanges commerciaux, déplacements…), il accueille actuellement la majorité de l’humanité, nombre d’agglomérations et de nombreuses activités. On parle alors de littoralisation.

Le littoral est riche en paysages exceptionnels qui en font un atout touristique (ici, sur le littoral Ouest de Suðuroy, archipel des Féroé), souvent au risque de sa propre dégradation par la sur fréquentation.

 Le paysage est l’enjeu d’un des équilibres que cherchent à trouver les schémas de développement intégrés du littoral. Sur toute la planète, les littoraux tendent à s’artificialisés, et ils sont souvent menacés par la montée des océans, les constructions divers… Dans les zones peu urbanisées, les littoraux sont souvent des écotones très riches, jouant aussi un rôle de corridor biologique prélèvement des sédiments.

I.1.0 Caractéristiques

La proximité de l’eau et de l’interface terre-eau a développé un environnement particulier : dunes, galets, côtes rocheuses dont certaines à falaises, estuaires, plages, côtes marécageuses… Des microclimats et des écosystèmes elle a la forme d’une section écotoniauxsont spécifiques des littoraux. Le groupe 1 du Grenelle de la mer rappelait en juin 2009 que la zone « charnière » que constitue le littoral ou le lieu de rencontre Terre-mer en faisait un lieu de dangers, de fragilités et de pressions : « En rétrécissant le champ, à la façade, à l’estran, au domaine public maritime, à la bande littorale, à la zone côtière ou aux eaux territoriales, l’homme a concentré sur la charnière, au fil des siècles, toutes les contraintes » ; lieux où « le seuil de tolérance, la capacité d’accueil, la charge d’usages nouveaux et anciens sont aujourd’hui dépassés »[6] . Les zones estuariennes, les côtes sableuses ou rocheuses, les zones humides et les marais maritimes, présentent bien souvent, en plus de leurs attraits écologiques et paysagers, des intérêts économiques qui les soumettent à des pressions et dégradations importantes de la part de l’Homme.

I.1.1. Aménagement et gestion des littoraux

Les littoraux sont aménagés sur la côte. De nombreux littoraux sont aménagés pour un développement du commerce et des activités touristiques. Ces activités sont de grosses sources de revenus pour le pays.

I.1.2. Menaces et vulnérabilités

Facteurs de risque

Divers facteurs contribuent à vulnérabiliser les littoraux :

sensibilité naturelle à l’érosion marine (recul du trait de côte ou ensablements ; naturel ou exacerbés par l’élévation du niveau de la mer et par l’occurrence ou la gravité des phénomènes climatiques extrêmes liés au changement climatique (tempêtes, pluviométrie, chocs thermiques qui exacerbent l’érosion) ; mouvements géomorphologiques naturels ( tsunamis , effondrements de falaises…)

À titre d’exemple, le recul des falaises hautes-normandes et picardes, de six mètres en moyenne sur la période 1966-1995, en est une illustration, comme la dégradation des récifs coralliens enoutre-mer ou encore le déclin de la mangrove; Un rapport[7] de l’ OCDE (2008) estime que dans 136 villes portuaires étudiées par le rapport, au moins un million d’habitants étaient déjà en 2005 exposés aux inondations côtières centennale (sur 40 millions de personnes y habitant (soit 0,6 % de la population mondiale et environ un habitant sur dix de ces villes, et ce nombre pourrait être multiplié par 3 de 2005 à 2070, pour atteindre 150 millions de personnes environ) ;élévation du niveau de la mer la croissance économique, urbaine et démographique est la première explication à l’augmentation du risque, mais la montée de la mer compte pour une part non négligeable. C’est dans les pays pauvres ou en développement que l’urbanisme s’étend le plus dans les zones à risque ;salinisation des nappes phréatiques côtières : des déplacements de nappes ou du biseau salé peuvent entraîner une salinisation ;pressions anthropiques croissantes et plus développées que sur le reste des terres:urbanisation , pollution , densités croissantes de population, développement des activités industrielles et touristiques) ;surexploitation des sables pour la confection notamment du béton[8] ;surpêche ;pollutions : les littoraux sont aussi exposés au retour de polluants via les embruns ou les marées noires par exemple. séquelles de guerre, avec le problème des munitions immergées (qui pourraient commencer à fuir et perdre leurs toxiques dans les premières décennies duXX e siècle).

I.1.3.Zones à risque

Nombre de littoraux ont attiré l’urbanisation : les villes de Bombay , Canton , Shanghai , Miami , Hô-Chi-Minh-Ville , Calcutta , Alexandrie et La Nouvelle-Orléans , ainsi que les agglomérations de New York et d’ Osaka- Kobe sont les plus vulnérables du point de vue du nombre d’habitants exposés.

Du point de vue des risques/coûts pour le patrimoine, les grandes villes portuaires les plus exposées sont :

Miami, l’agglomération New-Yorkaise, La Nouvelle-Orléans, Osaka-Kobe, Tokyo, Amsterdam, Rotterdam, Nagoya, Tampa - St. Petersburg, et Virginia Beach, toutes situées dans 3 pays (États-Unis, Japon, Pays-Bas). Selon l’OCDE, le patrimoine menacé par cet aléa en 2005 était estimé à 3 000 milliards de dollars américains (5 % du PIB annuel mondial) et pourrait être multiplié par 10 d’ici 2070 avec une valeur de 35 000 milliards de dollars américains menacée (9 % du PIB annuel mondial projeté par les prospectivistes).

I.1.4. Tourisme littoral et maritime

Le tourisme maritime est celui qui s’est le plus développé au XX e siècle, non sans impacts négatifs, avec notamment le bétonnage et l’artificialisation du littoral.

À partir des ports, s’est développé un tourisme maritime et de plaisance, pour un chiffre d’affaires estimé de 72 milliards d’euros en 2004 pour l’Europe, selon l’ESPO ( Organisation européenne des ports maritimes communautaires ), dans sa contribution au livre vert de l’Europe, l’écotourisme connaissant un développement rapide[9] , et la plaisance (+ 5 à 6 %/an en Europe malgré son coût et le manque de place dans les ports) continue à croître, ainsi que la croisière (+ 10 %/an, les navires de croisières étant presque tous construits en Europe. Ces chiffres proviennent des représentants de ces secteurs d’activité et seraient à mettre en balance avec les coûts socio-environnementaux et l’ empreinte écologique élevée de certaines formes de tourisme ; les chantiers navals ont gagné 43 % en productivité mais perdu 36 % de leurs emplois, et les impacts de la déconstruction artisanale des navires amiantés ou non dans les pays pauvres ne sont que rarement pris en compte, de même que le devenir des bateaux de plaisances (plastique, peintures toxiques, batteries, etc.)[10].

I.1.5. Stratégie européenne

En Europe, au milieu des années 1990, environ 200 millions de personnes vivaient à moins de 50 km du littoral européen, qui s’étend sur une bande d’environ

148 000 km et l’Europe ne disposait d’aucun système global de gestion des zones côtières[11]. Les zones de polders (Pays-Bas, Flandre Belge, Nord de la France sont exposées à un risque de submersion et en 2009, la pollution marine de ces zones reste un problème majeur dans toutes les mers européennes.

La succession des accidents maritimes a rappelé qu’il n’y avait pas de coordination des politiques maritimes des pays européens. Dans ses objectifs stratégiques pour 2005 - 2009 , la Commission a déclaré, et elle le rappelle dans son livre vert[12] ; « il est particulièrement nécessaire de développer une politique maritime exhaustive visant à assurer une économie maritime prospère, acceptable pour l’environnement et soutenue par l’excellence de la recherche scientifique, de la technologie et de l’innovation dans le secteur maritime.» Le livre vert se conclut par un projet de consultation qui devrait s’achever en 2009.

L’Europe a contribué à la conférence mondiale des océans [13]de Madado qui l’engage à mieux protéger l’océan mondial.

En dépit de l’effondrement des stocks de poissons et crustacés, l’Union européenne notamment grâce au développement du chalutage et de l’exploitation (certains parlent déjà de surexploitation ) des poissons de grands fonds reste l’une des premières puissances de pêche au monde et le premier marché pour les produits transformés à base de poisson, ici encore non sans impacts environnementaux et socio-économiques : Avec les aides à l’équipement de la pêche industrielle, le nombre de pêcheurs européens n’a cessé de chuter, de même que les stocks de poissons alors que les prix sont artificiellement maintenus bas par les subventions et la concurrence. Ce secteur assure encore des emplois directs et indirects à 526 000 personnes[14], notamment grâce à l’aquaculture qui se développe, également avec certains impacts négatifs sur l’environnement.

Une association se consacre à la préservation et la mise en valeur du littoral européen depuis 20ans : SurfriderFoundation Europe.

I.2. Bref aperçu de la situation en Afrique en général et en RDC en particulier

Défini comme la probabilité qu’à un évènement, ici lié à la nature à provoquer des dommages[15], les risques naturels et leurs manifestations sont devenus une préoccupation pour de nombreuses sociétés (Kassi, 2003).

L’échelle mondiale, on estime jà 6% par an le taux d’accroissement des dommages lies aux catastrophes naturelles. Ces catastrophes touchent particulièrement les zones littorales, faisant de nombreux dégâts. L’importance des dégâts s’explique par le fait que ces zones sont les plus peuplées et les plus économiques du monde. On rencontre de nombreuses activités à ces endroits.

La zone côtière est un espace complexe et vulnérable, siège de multiples activités humaines où interviennent des évènementsmétéo-marins parfois paroxysmaux ; ces deux éléments combinés étant à l’origine des risques d’origine naturelle et anthropique[16] dont les conséquences sont souvent incalculables. Ainsi, la zone côtière fait-elle l’objet d’une attention croissante depuis les années 1970, qui s’exprime globalement par le concept international de gestion intégré de la zone côtière (Gourmelon et al. 2006).

 Ce concept se décrit comme le besoin d’agir collectivement sur les processus naturels et anthropiques susceptibles de menacer le maintien durable de la qualité de l’environnement littoral et des activités qui s’y déroulent.

En 1992, la seconde Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement (CNUED, Rio) met l’accent sur la dimension planétaire de nombreux phénomènes écologiques et sur la nécessité d’en accroître la connaissance, d’améliorer la gestion des ressources et d’assurer la protection de l’environnement notamment contre les risques naturels sur les zones côtières.

Les zones côtières particulièrement celles des pays du Sud sont présentées comme des secteurs extrêmement sensibles, caractérisés par un accroissement rapide de la population provoquant des mutations territoriales de grande ampleur à l’origine de dégradation environnementale.

Les littoraux africains connaissent cette sensibilité. En effet, ces littoraux connaissent des problèmes environnementaux majeurs. Il s’agit des problèmes desdéforestations, desdégradations des sols, d’eutrophisation, d’envasement, de pollution urbaine. Sur tous cela, s’ajoutent les risques naturels.

 Les risques naturels sont la cause dominante de la disparité de beaucoup d’écosystèmes et d’habitats, des récifs côtiers ainsi que de la biodiversité qui constitue un patrimoine naturel et écologique très important.

 C’est à ce sujet qu’un séminaire fut organisé à la bibliothèque de l’institut de géographie tropicale le vendredi 12 Septembre 2008 à 9h.

Le réchauffement climatique et la dégradation de l’environnement côtier sont des problèmes qui se posent à l’échelle mondiale (Hauhouot, 2000).

En Afrique, les façades marines des États du Golfe de Guinée sont déstabilisées par le recul des côtes littorales sous l’impulsion des changements climatiques (ATTA, 2008).

La RDC n’est pas épargnée par ces phénomènes naturels. Le réchauffement global de la planète représente une menace grave en RDC.

En effet, le littoral congolais est menacé par de nombreux risques naturels. Les dommages générés sont souvent considérables : des mutations socioéconomiques très difficiles, des destructions d’infrastructures diverses. L’effet économique accompagne ces phénomènes et affecte négativement les populations.

On assiste aujourd’hui à une poussée de la mer au profit de la construction sur le long du littoral du lac Kivu.

 Un acte incivique qui affectera négativement et provoquera de facto, une éventuelle inondation à Bukavu.

Une sonnette d’alarme déjà tirée au niveau des autorités compétentes en vue de pallier ce potentiel danger qui menace des populations riveraines de la cité. Nul ne peut ignorer cet état de fait, avec la flambée démographique et la convoitise de vivre en bordure du lac Kivu, suscitent désormais assez d’inquiétudes et d’interrogations par la poussée du niveau du lac au profit de la construction.

En effet, il suffit de parcourir un peu partout le long du littoral de la baie de Bukavu et ses alentours, pour voir comment la ville se métamorphose en une agglomération submergée et densifiée, non seulement par l’effet de la croissance démographique, mais aussi par le système de construction de maison à outrance en bordure du lac.

Ainsi, à portée de vue, l’on s’aperçoit aisément avec regret et anxiété, que ces constructions à outrance dégradent notre sécurité, bien attendu notre survie et privilégie davantage, dans les années à venir une probable inondation. Particulièrement, sur la presqu’ile de Labotte et d’autres golfes de la ville de Bukavu.

[1]Ancarta 2015

[2] Petit Larousse illustrée, Paris 2010,

[3] Encyclopédie Laousse 2015 page 522

[4] Grand Robert édition  2016 Paris

[5]wikipedia, consulté le 20mars2017

[6]   Rapport du Groupe I du Grenelle de la mer (« Délicate rencontre terre - mer »), page 3 et 4

[7]Ranking port cities with high exposure and vulnerability to climate extremes exposures estimates environemet working papers num1 Télécharger(ENV/WKP(2007), pdf en anglais3

[8]Nos plages à court de sable sur future.arte.tv 2016

[9] http://www.tourism-research.org/sustainable.pdf

[10]Livre vert, page 45

[11]Évaluation DOBRIS Agence européenne pour l’environnement 1994

[12][PDF] livre vert Vers une politique maritime de l’Union: une vision européenne des océans et des mers

[13]Statement Emanating fromthe Global Ocean Policy Day world ocean conferenceManado, Indonesia, May 13, 2009*

[14]: La Politique commune de la pêche (PCP) en chiffres, 2004.

[15]Olivier Dollfus et Robert D’Ercol 1994 et 1996

[16] Robin et ALLAN  les zones côtières du monde face aux menaces du réchauffement climatiques

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