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CHAPITRE I. CONSIDERATIONS THEORIQUES

 

Ce chapitre nous pousse à la définition des quelques concepts de base visant à rendre notre sujet de recherche plus claire et compréhensif

I.1. Définition des concepts

Pour M. GRAWITZ (1975, P.39) cité par MUZIGIRWA, stipule globalement que le concept peut être entendu comme une représentation mentale et abstraite qu’on se fait une réalité ».

I.1.1. Le comportement

Pour H. Piéron (1990, P.80), le comportement est un mot arabique Pascalien qui a été réintroduit par lui dans un langage psychologique comme équivalent du béhaviorisme, qui désigne les manières d’être et d’agir des animaux, entre les manifestations objectives de leur activité globale.

          Selon A. TILQUIN cité par Robert LAFON (1987), le comportement est un ensemble des réactions adaptatives objectivement observables d’un organisme généralement pourvu d’un système nerveux, exécute en riposte aux stimulations provenant du milieu dans lequel il vit ».

          Au sens large, le comportement désigne une réaction totale d’un être par laquelle il répond à une situation vécue en fonction des stimulations du milieu et des tensions internes de l’organisme et dont les moments successifs sont orientés dans une direction ayant une signification pour le vivant.

Le comportement global comprend tout ce qui est mis en jeu dans la réaction, il implique pour l’homme trois éléments formant une totalité indissociable.

  • La conscience vécue, intentionnelle, engagée dans l’action (ce qui est « senti », « éprouvé » « compris » par le sujet c'est-à-dire la façon dont il fait face à la situation et organise son activité.
  • Les manifestations extérieures pouvaient être observées (réactions physiologiques, physiques).
  • La relation avec le milieu ambiant.

Bref, nous disons que le comportement désigne la manière d’être, d’agir et de réagir d’un sujet donné, face aux stimulations extérieures ou internes, la façon de se conduire.

I.1.1. classification des comportements

Le comportement se classe en deux types :

  1. Le comportement explicite : c’est une réponse directement observable
  2. Le comportement implicite : il est interne naturellement

A ces deux types de comportements s’ajoutent deux autres :

  • Le comportement inné ou héréditaire
  • Le comportement acquis : faisant trait à l’expérience.

I.1.1.2. Sortes de comportement

  1. Piéron en distingue trois sortes :
  • le comportement d’appétence : visant l’exploration de recherche d’un budget et la satisfaction d’un besoin
  • Le comportement exploratoire : il désigne un examen perspectivomoteur relativement stéréotypé d’un objet.
  • Comportement opérant : introduit par SKINNER pour désigner une réaction (réponse) à un statut assignable.

Il est identifié par le changement qu’il « opère » dans le milieu.

I.1.2. la Drogue

Selon jean WEIJERS et IFLRY (1993), la drogue est une substance liquide qui rend le consommateur plus heureux, plus relaxe, selon le type de drogues utilisé. Ils renchérissent que la drogue est une substance qui crée la dépendance chez le consommateur qui en chaque instant commence à avoir besoin de la drogue et cela en qualité chaque fois importante.

Selon Ronny (1989, P. 47) la drogue est un liquide obtenu par la distillation du vin et d’autres liquides ou jus fermenté, c’est toute boisson contenant l’alcool analogue obtenu par cette distillation de certains produits.

I.1.3. L’adolescence

Selon R. ZAZZO cité par Dr. Julian MELGOSA (2000, P. 14) l’adolescence est l’intervalle de temps qui conduit à l’aptitude psychologique à la maturité sociale des pouvoirs.

  1. PIAGET quant à lui a mis l’accent sur l’adolescence la considérant comme une étape culminante du développement intellectuel qui dote chaque individu des aptitudes mentales nécessaires dans les complexités de la naissance, une fois cette période passée le sujet pense déjà comme un adulte.

Quant à nous l’adolescence est une phase finale du développement humain, correspondant à la phase de maturité sexuelle et l’état adulte.

Elle s’étend de la puberté jusqu’à plus ou moins 20 ans.

I.2. Présentation du milieu

I. 2.1. Objectif

La commune de Kadutu poursuit les objectifs ci-dessous :

  • Lutter contre les problèmes d’ordre social, politique et divers de la population entant qu’un entité décentralisée.
  • S’occuper des problèmes de toutes catégories privées ou publiques de la population entant qu’une entité publique et de son entité, elle assure la sécurité de celle-ci
  • Rapprocher les administrés aux administrations afin de résoudre certains problèmes spécifiques qui peuvent être dus à la longue ligne hiérarchique.

I. 2.2. Localisation physique et situation géographique.

La commune de Kadutu se situe en RDC province du Sud-Kivu, ville de Bukavu, Avenue Camp CINEMA en face de la paroisse Saint François Xavier de Kadutu.

Elle est limitée :

  • Au nord : par le Lac Kivu et la Rivière Wesha qui la sépare de la commune de Bagira.
  • Au Sud : Par la commune d’Ibanda
  • A l’Est : par la rivière Kawa qui la sépare de la commune d’Ibanda.
  • A l’Ouest par une partie de Bagira et le Territoire de Kabare.


a.    Organigramme de la commune de Kadutu

Cette commune a un climat plus ou moins tempéré avec un régime pluviométrique difficile à déterminer, tantôt régulier, irrégulier ou absent.

Les érosions ou les éboulements de la terre s’observent presque partout à chaque saison et laissent la commune nue.

I.2.3. Historique

La commune de Kadutu fut créée par le décret du 13 Octobre 1959 ; elle est l’une de 3 communes qui composent la ville de Bukavu. Elle a une superficie totale de 10Km².

Cette population est majoritairement Shi et Léga, on y trouve aussi d’autres tribus du Sud-Kivu et ceux de l’étranger. C’est une entité décentralisée de l’état.

I.2.4. Structure et fonctionnement

La commune de Kadutu fonctionne de la manière suivante :

  1. A la tête, il y a un chef appelé «  Bourgmestre » qui chapeaute, coordonne les activités du commun et aidé par un bourgmestre adjoint qui collaborent avec un chef de bureau qui chapeaute tous les problèmes administratifs au sein de la commune.
  2. Le service  administratif dont le secrétariat  est la plaque  tournante qui sert  de liaison  entre l’autorité  de la  commune et les différents services de la commune et le monde extérieur notamment paraétatique et privé.

Dans ce service, nous y trouvons  les agents  sous- statuts et les agents  sous-contrats.

  1. La comptabilité :

Le service de finance  comprend un personnel  sous-contrat aidé  par un  mandataire du budget dans l’exécution  de leurs tâches.

  1. La législation sociale :

Le service  traite ce domaine  social pour servir la population.

Il s’occupe  de la sécurité sociale ; provenance  sociale ; recensement de la main d’œuvre dans toutes les entreprises et aussi on y envisage  la vérification  et la régularité du versement des cotisations, sur les salaires des employés ou travailleurs à l’institut de service social.

Il vérifie aussi le cas d’accident de travail dans l’institution.

  1. Tribunal coutumier : il dispose deux cambres   et toutes  prononcent  en matière civile  et pénale en cas d’infrastructure tel  que la sorcellerie ; viol,  dot et bien  d’autres institutions.
  2. Etat-civil : Ce service  s’occupe des enquêtes  démographiques, c.à.d. le recensement de la population, l’enregistrement de naissance dans le registre de  déclarations  des naissances, de mariage, de décès, déplacement des attestations  diverses, etc.
  3. Tourisme et hôtellerie :

Ce service s’intéresse  surtout  du contrôle des restaurants, hôtels, buvettes, bars et des plages.

  1. Agriculture, pêche et  élevage

La commune de Kadutu n’est pas  une entité agro-pastorale mais on peut observer  qu’à certains  endroits, on y trouve la culture vivrière, exemple sur la colline de Cimpunda où la population augmente, les champs se ratifient cette augmentation est due à l’exode rural.

  1. Brigade foncière

C’est un nouveau service qui fonctionne depuis l’année 2.000 et sert à éradiquer l’épineux problème de la construction anarchique en impliquant la commune.

  1. Contentieux.

Consiste à examiner les problèmes entre les travailleurs et leurs employés, il examine le litige interne et externe.

  1. Culture et art.

Servent à la réparation des mobiliers au sein de l’institution et contrôle aussi les articles réglementant leur métier au sein de la commune.

  1. Jeunesse

Ce service se force à encadrer les jeunesses extrascolaires et scolarisés. Les jeunes de toutes les tendances religieuses et des sexes confondus.

I.2.5. Les ressources de la commune de Kadutu.

La commune de Kadutu a principalement trois resources : humaines, financières et les ressources matérielles.

  1. Les ressources humaines.

Pour ce qui concerne les ressources humaines, il ya 2 situations du personnel. Le personnel administratif sous-contrat.

Tableau N° 1 : la répartition des agents administratifs sous Etats

politico-administratif

effectif organique

effectif budgétaire

effectif Total

Bourgmestre de la commune

1

1

1

Bourgmestre adjoint

1

1

1

chef de quartier

7

7

7

Chef de quartier adjoint

7

7

7

chefs de cellule

19

19

19

chefs de cellule adjoints

19

19

19

chefs d’avenu

53

53

53

chef d’avenus adjoints

53

53

53

Total

160

160

160

Tableau n° 2 : Répartition des agents administratifs sous contrats

service et grade statutaire

effectif organique

effectif budgétaire

effectif Total

chef de Bureau

1

1

1

attachés de bureau 1ère classe

8

8

8

attachés de Bureau 2ème Classe

9

9

9

agents de bureau 1ère classe

22

22

22

agents de bureau 2ème classe

5

5

5

agent auxiliaire 1ère classe

1

1

1

total

46

46

46

La commune de Kadutu fonctionne avec 235 agents représentés dans les différents services ci-haut cités.

Parmi ces agents, il ya 46 agents sous contrats, 15 sous statuts et 156 agents de cadre.

  1. Ressources Financières

Toute institution étatique fonctionne grâce aux subsides de l’Etat et de l’intervention publique, en d’autre terme l’Etat prend la responsabilité de certaines charges notamment la paie du personnel sous contrat, étant sous la charge de la commune.

La commune fournit aussi ses propres efforts pour le fonctionnement de ses services et à partir de recettes sur les taxes aux divers articles et objets.

La commune urbaine est une entité décentralisée qui obtient d’autres ressources des impôts et diverses taxes.

  1. Ressources matérielles.

La commune de Kadutu fonctionne grâce aux matériels suivant :

  • Trois machines à écrire
  • Deux ordinateurs
  • Elle possède un bâtiment qui héberge la maison communale
  1. Perspective d’avenir

Elle prévoit la modernisation et l’actualisation de ses services en dotant chacun de ses services d’un ordinateur et ses accessoires. Elle compte construire d’autres services à cotés du commissariat de police, la construction d’autres salles de l’état Civil, car la salle est petite. Le service de l’environnement devra être équipé par des instruments de travaux publics, ce qui est actuellement fait par l’octroie des autos.

I.3. Etudes antérieures

Quant à ce qui concerne les études déjà faites sur ce sujet, disons que beaucoup de travaux ont été réalisés sur l’influence de l’alcool et les drogues sur le comportement des jeunes adolescents scolarisés.

I.3.1. En République Démocratique du Congo

En RDC ce sujet a été déjà traité par divers  chercheurs parmi lesquels nous prenons à titre d’exemple l’ouvrage de MUZIGIRWA ELIAS (2011) dont l’intitulé est : « Impact de l’alcool et la drogue sur le comportement des jeunes adolescents scolarisés dans la ville de Bukavu », cas spécifique de la commune d’Ibanda ».

Cet auteur aborde dans son ouvrage surtout les aspects de l’alcool et drogue sur le comportement et le mode d’habillement des Jeunes adolescents scolarisés.

          Il part de cinq hypothèses pour aborder tous ces aspects dont voici ci-dessous :

  • L’alcool et les drogues influenceraient-ils le comportement des jeunes adolescents scolarisés jusqu’à devenir nocifs pour la société.
  • L’alcool et les drogues conduiseraient-ils aux comportements antisociaux.
  • L’alcool et les drogues constitueraient-ils un impact négatif pour l’éducation des jeunes adolescents à l’abandon des études voir même la mort.
  • L’alcool et la drogue constitueraient-ils un impact négatif pour l’éducation des jeunes adolescents.

Pour aboutir aux objectifs qu’il s’est fixé, l’auteur a recouru à un schéma méthodologique dans lequel il a utilisé l’entretien, le questionnaire et la documentaire comme techniques.

Il a travaillé sur un échantillon de 120 sujets répartis principalement en 13 écoles dans lesquelles il a mené son enquête.

Comme résultats obtenus, il a remarqué que l’alcool et les drogues influenceraient le comportement des jeunes scolarisés jusqu’à devenir nocifs pour la société, que l’alcool et les drogues conduiraient aux comportements antisociaux et l’estime, le démontre selon les résultats obtenues à 87,5% et cela conduit les élèves à l’abandon des études.

I.3.2. A l’étranger

Aux USA nous citons, les travaux de Doctor A. HOORENS dans l’intitulé de son ouvrage les effets des faibles doses d’alcool sur le travaux intellectuels ». Vers les années 1954. Il est parti des hypothèses selon lesquelles.

  • L’alcool cause souvent des maladies mentales
  • Les faibles doses font parler trop sans réflexion et font agir de façon inconsidérée, elles diminuent la mémoire
  • Des doses plus fortes rendent l’homme colérique, égoïste, emporté.
  • Des doses plus considérables encore causent l’ivresse qu’on a nommée à juste titre une folie passagère.
  • L’usage habituel de l’alcool mène à l’alcoolisme chronique qui est la cause de beaucoup de maladies mentales.

Pour vérifier ces hypothèses, A. HOORENS part d’une méthode expérimentale. Il le fait à partir d’une classe composée de vingt élèves qu’il répartit, en deux groupes A et B. on donne à boire à un groupe un grand verre de bière aux 10 élèves du groupe A et de l’eau aux 10 autres  du groupe B et on les soumet à des tests standardisés de calcul et de Français.

          Il se remarque que ceux la qui ont pris la bière calculent moins bien après l’absorption de l’alcool de 30 Cm3.

Comme résultats obtenus, on dicte à toute la classe des longues additions qui demandent de l’attention. Le groupe qui a pris de la bière fait trois fois plus de fautes que celui qui a pris de l’eau.

Le lendemain, on recommence l’expérience mais les élèves du groupe A reçoivent de la Bière, ceux du groupe B de l’eau.

          De nouveau, ceux qui ont bu la bière font beaucoup de fautes que ceux qui ont bu de l’eau.

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