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Chap. I. GENERALITE SUR L’EAU

. DEF INITION

 
   

L’eau est une substance incolore, inodore, insipide qui couvre trois quart de la surface terrestre et qui joue un rôle primordial pour tout ce qui a trait à la vie (Nicolas, 1994).  

Par contre une eau  est dite potable quand elle satisfait à un certain nombre des caractéristiques  (eau potable doit être limpide, incolore, fraîche (10° - 12° C), inodore et de saveur agréable,  son pH est de 7. Elle ne peut contenir de substances toxiques minérales ou organiques et elle doit être exempte de germes pathogènes) (OMS, 2014). La nature et la forme des normes s’appliquant à l’eau de boisson peuvent varier d’un pays ou d’une  région à l’autre. Il n’existe pas d’approche unique, universellement applicable. Lors du développement et de  la mise en œuvre des normes, il est essentiel de prendre en compte la législation actuelle et en préparation  concernant l’eau, la santé et l’administration locale et d’évaluer la capacité du pays à établir des  réglementations et à les faire appliquer. Des démarches susceptibles de fonctionner dans un pays ou une  région ne sont pas nécessairement transposables à d’autres pays ou Régions. Il importe que chaque pays  fasse le bilan de ses besoins et de ses capacités pour la mise au point d’un cadre réglementaire.

Les standards de référence dans ce domaine diffèrent selon les époques et les pays (et selon l'autorité en charge de cette définition dans certains pays .Le concept de « potabilité » varie à travers le monde, fruit d'un contexte historique, scientifique et culturel local. Il détermine la question de l'accès à l'eau, puisqu'une eau de bonne qualité est essentielle au développement économique et humain.  Selon  l’arrêté du 11 janvier 2007 du ministère de la Santé une eau potable dit répondre à une série des critères :

x paramètres organoleptiques : coloration, odeur, turbidité, saveur.

x paramètres physico-chimiques. en relation avec la structure naturelle des eaux (température, PH, chlorures, sulfates).

x paramètres chimiques : substances indésirables, toxiques.

x  paramètres microbiologiques. x  paramètres micropolluants L’eau potable fait l’objet de contrôles sanitaires au point de captage, en production et en cours de distribution. Ces analyses sont effectuées par les agences régionales de santé (ARS) (Volk  et Joret, 1994). 

  1. ORIGINE DE L’EAU

 En ce qui concerne l’origine de l’eau sur la terre, aujourd’hui encore, les scientifiques ne sont pas unanimes quant à l’origine de l’eau sur Terre, principalement présente actuellement (et depuis des milliards d'années) dans ses océans. Les océans se seraient   individualisés il y a 4,4 Ga (milliards d'années), (Wilde S., et al, 2001).L’étude des zircons permet de mettre en évidence qu’ils ont été en contact avec de l’eau liquide. C’est à dire que de l’eau liquide existait à la surface de la jeune Terre il y a 4 404 ± 8 Ma (millions d'années), (Valley et al, 2002). Ces études mettent en évidence la présence d’une jeune hydrosphère mais aussi un environnement caractérisé par des températures autorisant l’existence d’eau liquide (théorie de la « cool earlyEarth ». (wikipedia.com, 2014).

Après l'apparition de la vie, le cycle de l'eau a été modifié par son utilisation par les plantes et les animaux. Sur les milieux émergés, l'eau douce est vitale pour la plupart des espèces. Elle provient de la précipitation de vapeur d'eau atmosphérique. Elle-même est issue de l'évaporation des eaux marines et terrestres, mais aussi de la décondensation cyclique de l'évapotranspiration et de la respiration / transpiration des plantes et animaux (Wikipedia.com, 2014) .

 Elle provient également des cycles de ré-évaporation de la rosée et des eaux météoriques qui se sont évaporées avant de rejoindre les nappes ou les cours d'eau qui alimentent les lacs intérieurs, les rivières et fleuves, ainsi que des nappes d'eau souterraines profondes, soit directement, soit suite à la fonte de neiges ou de glaces (voir le cycle de l’eau). Sur terre, 97 % de l'eau de surface est salée ; les 3 % restants constituent les réserves d'eau douce de la planète (Wikipedia.com 2014).  D’après cette origine on distingue :

  1. l’eau de pluie

Elle n’est qu’une source temporaire, elle est produite par la rencontre des vents humides et d’un obstacle. Elle contient l’azote, de ‘oxygène dissout, du chlorure de sodium, du magnésium, du calcium, de l’iode, du brome, du dioxyde de carbone, des carbonates, du nitrite, d’ammoniac, des phosphores et de la poussière (Nicolas, 1994). On appelle ruissellement l’eau de pluie qui est recueillie par les ruisseaux et les rivières. Le volume et la variation de ruissellement sont influence principalement par les précipitations et leur distribution pour la grandeur, la forme, l’écorce et la topographie

  1. les eaux de surface

Lorsque la ressource provient des nappes phréatiques, les prélèvements se font au moyen de puits ou de forages. Des réseaux d’observation qui  permettent des études de qualité et  de mesurer les débits, contribuent à  cette gestion. On peut y distingue les eau de ruissellement qui se déplacent d’un endroit à un autre et les eaux stagnantes accumulées dans un endroit particulier tel qu’une mare, un lac, ou une flaque,…La qualité de ces eaux de surface est plus ou moins acides, plus ou moins chargées de particules de la terre ou de sol est souvent un élément important pour les cultivateurs, les pisciculteurs et les buveurs (Cosandey, 2003). c) les eaux souterraines 

 Elles proviennent  de l’infiltration des eaux de pluie. Elles constituent alors une nappe aquifère. De qualité constante, elles bénéficient également, vis-à-vis des pollutions, d’une meilleure protection que les  eaux superficielles. Elles peuvent être  captées à leur exutoire ou directement  dans le sous-sol par forage.  Les eaux tant souterraines que  superficielles doivent bénéficier d’une  protection réglementaire. Celle-ci est  obligatoire pour tous les points de  prélèvement ne bénéficiant pas d’une  protection naturelle efficace (ONEMA, 2014).

  1. L’EAU POTABLE ET SES NORMES 

Une eau potable est une eau que l’on peut boire sans risque pour la santé. Afin de définir précisément une eau potable, des normes ont  été établies qui fixent notamment les teneurs limites à ne pas dépasser pour un certain nombre de substances nocives. Le fait qu’une eau soit conforme aux normes, c’est-à-dire potable, ne signifie donc pas qu’elle soit exempte de matières polluantes,  mais que leur concentration a été jugée suffisamment faible pour ne pas mettre en danger la santé du consommateur. Selon ces normes, une eau potable doit être exempte de germes pathogènes (bactéries, virus) et d’organismes parasites, car les risques sanitaires liés à ces micro-organismes sont grands. Elle ne doit contenir certaines substances chimiques qu’en quantité limitée : il s’agit en particulier de substances qualifiées d’indésirables ou de toxiques, comme les nitrates et les phosphates, les métaux lourds, ou encore les hydrocarbures et les pesticides, pour lesquelles des " concentrations maximales admissibles " ont été définies. À l’inverse, la  présence  de   certaines   substances   peut   être   jugée   nécessaire   comme   les   oligoéléments indispensables à l’organisme. Une  eau  potable  doit  aussi  être  une  eau agréable  à  boire  :  elle  doit  être  claire,  avoir   une bonne odeur et un bon goût. Enfin, elle ne  doit pas corroder les canalisations afin d’arriver "propre" à la sortie des robinets. Les normes ne font donc que définir, à un  moment donné, un niveau de risque acceptable pour une population donnée. Elles dépendent par ailleurs étroitement des connaissances scientifiques et des techniques disponibles. Elles peuvent donc être modifiées à tout moment en fonction des progrès réalisés. Tous les pays du monde ne suivent pas les mêmes normes.  Certains  édictent  leurs  propres  normes.  D’autres  adoptent  celles  conseillées  par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). En  Europe, elles sont fixées par la Commission des communautés européennes. Aujourd’hui, 63 paramètres contrôlent la qualité de l’eau des Européens. En France, à la fin du  XIX e siècle, 6 paramètres suffisaient à définir une eau potable. La dernière directive européenne, non encore transcrite en droit français mais qui devra l’être prochainement, exige que les nouvelles normes soient appliquées non plus seulement aux points de  captage, lors de la production, et sur le réseau public de distribution d’eau, mais  également aux robinets. L’eau est aujourd’hui la denrée alimentaire la plus fortement réglementée (André, 2014). 

  • ROLE ET COMPOSITION CHIMIQUE DE L’EAU
  1. ROLE DE L’EAU

L’eau, utilisée à de multiples fins,  a une valeur économique et devrait donc être  reconnue comme un bien économique et social. Au cœur de ce principe, il faut d’abord, de façon cruciale,  que soit reconnu le droit fondamental de tous les êtres  humains d’avoir accès à de l’eau propre et à des services  d’assainissement et ce, à un prix abordable. La valeur économique de l’eau a été longtemps méconnue, ce qui s’est soldé par des gaspillages de la ressource  et des utilisations dégradant l’environnement. La gestion  de l’eau en tant que bien économique est un moyen important d’arriver à une utilisation efficace et équitable des  ressources en eau, à les préserver et à les protéger. Les fonctions de l'eau peuvent se définir et se classer suivant les propriétés de l'eau qui les déterminent, en :

  1. fonctions biologiques : l'eau constituant de la matière vivante et vecteur d'échanges internes et externes ; l'eau aliment.
  2. fonction écologique : l'eau biotope aquatique.
  3. fonctions hydrauliques : (mécaniques : hydrostatique, hydrodynamique) : l'eau support (surtension -l'eau milieu flottable-, suspension), vecteur (par son flux) de transport (de matière, d'énergie), moteur, conservateur et transformateur d'énergie, agent de transmission de contraintes mécaniques, liant.
  4. fonctions thermiques : l'eau fluide caloporteur, agent de thermorégulation.
  5. fonctions chimiques : l'eau composante (hydratante), solvant, réactive ou catalytique vis-à-vis de nombreuses substances.
  6. fonctions optiques : l'eau milieu transparent ou réflecteur, conducteur de lumière.
  7. fonctions symboliques : l'eau signifiante dans le contexte socioculturel (symbole de pureté, de fécondité) (Margat, 1995)
  1. COMPOSITION CHIMIQUE DE L’EAU

Elle contient aussi, sous forme dissoute ou  en suspension, des substances minérales et organiques.  Si  les  substances  minérales  sont  limitées  à  une  centaine   de   composés,   les substances organiques  sont innombrables (plusieurs centaines de mille voire plusieurs millions) et leur identification individuelle très difficile. 

  • Les matières minérales :

L’eau contient beaucoup d’ions dissous dont les principaux sont les ions calcium (Ca2+), magnésium  (Mg2+),  sodium  (Na+), potassium  (K+),carbonate  (CO32-),  hydrogénocarbonate aussi appelé bicarbonate (HCO3-), sulfate (SO42-), chlorure (Cl-) et nitrate (NO3-). Ils proviennent pour l’essentiel du lessivage  des sols par les eaux de pluie. Aussi, leur teneur dépend-elle directement de la nature des roches du bassin versant. Elle peut varier du milligramme par litre au gramme par litre pour les eaux les plus salées. En moins grande concentration (du microgramme au milligramme par litre), l’eau contient aussi des éléments nutritifs, ou nutriments,  que sont l’azote (contenu dans l'ammoniac, les nitrites et les nitrates), le phosphore  (contenu dans les phosphates) et la silice, mais aussi le fer et le manganèse. D’autres éléments ne sont présents qu’à l’état de trace (de 0,1 à 100 microgrammes par litre), comme l’arsenic, le cuivre, le cadmium, le manganèse, le fer, le zinc, le cobalt, le plomb… Ils proviennent des roches mais aussi parfois des activités industrielles et domestiques. L’eau contient aussi des matières minérales en suspension (matériaux argileux, limons, etc.).

  • Les matières organiques :

Les matières organiques peuvent être présentées sous forme dissoute (carbohydrates, acides humiques, pigments et composés d’origine artificielle comme les hydrocarbures, les solvants chlorés, ou les pesticides), ou en suspension (déchets végétaux, plancton…). Elles proviennent pour l’essentiel de la dégradation de la matière organique présente dans le milieu ou dans les sols lessivés par les pluies (décomposition des  plantes  et  des  animaux),  mais  aussi  de  composés   issus   de   l’activité   humaine.   Leur  concentration, infime dans les eaux profondes,  peut atteindre quelques dizaines de  milligrammes par litre dans les eaux de surface (André, 2014). 

  1. DISPONIBILITE DE L’EAU

Pour sauvegarder le futur approvisionnement en eau, on peut soit essayer d’augmenter l’apprivoisement, soit  gérer la demande, soit encore essayer de faire le deux. Cependant, les nouvelles sources d’eau douce sont de plus en plus chères à exploiter, limitant le potentiel de développement d’un nouvel approvisionnement. Cela signifie que pour faire face aux nouvelles demandes, une bonne partie de l’eau doit provenir de l’eau économisée sur les utilisateurs actuels, grâce à une reforme complète des politiques avec des mesures d’incitation économique et d’adaptation de nouvelles technologies (Yemi, 2014).

La disponibilité de l’eau nécessaire aux divers besoins de l’homme (personnels, domestiques, industriels, agricoles) constituent un impératif absolu sans le quel il n’y aurait pas de développement. On estime que la totalité de l’eau douce disponible à la surface de la planète sera utilisée d’y ici 2040 par les activités humaines. Dés à présent, plus de 50 pays n’ont plus assez d’eau pour répondre aux normes minimales qu’exige un développement durable, soit 1700 m 3 par habitant et par an.  Une économie de l’eau, en particulier dans l’irrigation des cultures qui est le premier poste de consommation, s’impose donc, ainsi que son recyclage en particulier dans l’industrie et certains usages domestiques (Rumade,  2006).

Malgré son apparente abondance, l’eau douce présente une relative rareté dans la biosphère eue égard à l’ordre  de grandeur des besoins actuels des populations humaines et à fortiori de leur croissance inévitable. L’étude des volumes globales disponibles et de la répartition géographique de l’eau assez rare dans la biosphère continentale mais qu’il est en outre fort mal répartir à la surface des continent. 

  1. ACCES A L'EAU POTABLE

En effet, 1,1 milliards de personnes soit 17% de la population mondiale vivent sans accès à l'eau potable dans le monde et 2,6 milliards de personnes manquent de bon assainissement soit deux personnes sur six (www.academiedel’eau.org). Ainsi chaque année 1, 8 millions de personnes dont 90% d'enfants de moins de cinq ans meurent des maladies diarrhéiques, 88% de ces maladies diarrhéiques sont imputables à la mauvaise qualité de l’eau (OMS, 2004). 

Cependant de réels progrès ont été réalisés : depuis 1990, la proportion de personnes n’ayant pas accès à ce bien de première nécessité a baissé de 12 points, permettant ainsi à près de 6 milliards d’individus de bénéficier d’un accès à l’eau potable en 2011, contre 4 milliards en 1990 (OMS, 2014). 11 % de la population mondiale, soit 768 millions d’individus, n’avait pas accès à l’eau potable en 2011(O MS, 2013).

L'accès à l'eau potable est un indicateur  représentant la part de la population disposant d'un accès raisonnable à une quantité adéquate d’eau potable. Selon l'OMS, la quantité adéquate d'eau potable représente au minimum 20 litres d'eau par habitant et par jour tandis qu'on entend généralement par « accès raisonnable », une eau potable disponible à moins de quinze minutes de marche (OMS, 2014).

En République  Démocratique du Congo, seuls  26 pour  cent de  la  population  totale  (67,8  millions) de la RDC – soit 17,6 millions de personnes avait  accès à l’eau potable, chiffre bien en dessous de la  moyenne  de  60  pour  cent  pour  l’Afrique  subsaharienne(CNAEA/PEA ,2010).

Ceci  signifie qu’aujourd’hui,  presque  51 millions de personnes n’avait  pas accès à l’eau  potable  dans  le  pays (PNUE, 2011).

La notion d'accès rend compte de la plus ou moins grande facilité avec la quelle on peut accéder à un service. Appliquée à l'eau potable, elle se décline en termes de disponibilité de la ressource, de permanence, de distance qui sépare le ménage de son point d'eau et de qualité. En termes de distance, on entend par accès raisonnable, l'existence d'un point d'eau potable permanent à une distance inférieure à 200 mètres de la concession (OMS, 2003). 

Selon le contexte géographique et social, l'approche du problème de l'accès à l'eau potable varie beaucoup. Dans un cas idéal l'eau est disponible facilement, sûrement, et est d'excellente qualité - c'est en gros le cas des réseaux modernes. Cependant dans de nombreux cas partout dans le monde l'eau peut n'être disponible qu'en quantité réduite, temporairement durant la saison humide, elle est de mauvaise qualité, et se trouve à plusieurs heures du lieu de résidence du consommateur. Le problème inverse constitue à dire que là ou l'eau n'est pas accessible, l'homme ne peut s'installer ou survivre. Depuis le 28 juillet 2010, l'accès à l'eau potable est reconnu comme un droit fondamental par l’ONU (ONU, 2010).  

Ainsi l’accès à l’eau est un problème de plus en plus critique pour la survie de nombreuses espèces (« stress hydrique »), y compris l'être humain, notamment dans les désertes et autres contrées arides, polluées, ou dans les zones en cours de salinisation suite au déboisement, à l'irrigation ou au drainage. L'eau douce étant très inégalement répartie et accessible sur la Terre, elle est une des grandes sources d'inégalité écologique et de conflits pour l'avenir selon l'ONU.  

Les hommes ne sont pas égaux dans l’accès à l’eau. Les conditions hydriques, mais aussi sociales, économiques et infrastructurelles entraînent des contrastes extrêmement importants en termes d’accès et de consommation. Les besoins humains en eau sont à la fois physiologiques, sanitaires et sociaux. L’eau est nécessaire pour l’hydratation du corps, pour l’hygiène personnelle et domestique, pour l’évacuation des déchets, en particulier organiques (Wikipedia.com).

  1. DES MALADIES HYDRIQUES

La pénurie ou l’absence quasi-totale de l’eau potable peut causer des maux énormes sur les plans économique, social et de la santé. L’accès aux eaux souillées et à des points d’eau non aménagés ou insuffisamment aménagés  expose les populations à toutes sortes de maladies. Selon des sources médicales, jusqu’à 80 % de la population des villes de province  la République Démocratique du Congo souffrent de maladies vermineuses, jusqu’à 25 % de typhus et environ 20% de diarrhées. Le paludisme et le choléra sont également très répandus. "La propagation de ces maladies est favorisée par le fait que le comportement sanitaire de la population en matière d’eau potable, d’assainissement, d’évacuation des matières fécales et des déchets est peu développé. Les maladies liées à l’eau causent de nombreux décès parmi les nourrissants et les personnes âgées, qui en sont particulièrement touchés", selon  le docteur René Malembe. (Anonyme, 2009). Ainsi que des nombreuses conséquences tel que : des retards de croissance, la baisse du développement  intellectuel, l’anémie constante, l’augmentation du risque d’infection par d’autres germes à cause de la baisse de l’immunité. Toutes ces maladies sont appelées maladies hydriques parce qu’elles sont directement liées à l’eau, eau souillée, absence d’eau ou mauvais entretien des latrines et des points d’eau.

  • L’EAU ET L’AGRICULTURE

L’agriculture est la principale source d’approvisionnement alimentaire dans le monde et la principale source de revenus pour des milliards d’habitants dans les zones rurales. L’irrigation agricole consomme de vastes quantités d’eau douce, ce qui provoque dans de nombreux endroits des pénuries d’eau qui s’aggravent. La charge croissante que fait peser sur les ressources naturelles une population de plus en plus nombreuse entraîne une dégradation des sols et de l’eau (ONU, 2005).

Jusqu’en 1950, les besoins en eau, tant pour l’agriculture que pour l’eau potable, étaient limités, et les eaux s’écoulant naturellement dans les canaux suffisaient à couvrir les besoins élémentaires (Ezio et Marco, 2006).  A mesure que les villes puisent dans les réserves hydriques pour leurs populations en rapide augmentation, l'agriculture doit considérablement améliorer son rendement hydrique et la productivité de ses ressources en eau (FAO, 2005).

L’agriculture est l’activité humaine la plus consommant l’eau. 69% des prélèvements mondiaux lui sont imputables s (FAO, 2005). Là aussi, il s’agit légitimement de répondre à la demande alimentaire mondiale croissant. Ainsi, l’intensification et la modernisation de l’agriculture ont entrainé une sur utilisation de l’eau faisant peser une menace sur la viabilité des systèmes agricoles dans de nombreuses régions du monde. L’utilisation inappropriée des engrais, des pesticides peut provoquer une pollution de l’eau potable, des rivières et des lacs (AGRIDAPE, 2010).

Les questions et les défis que pose alors la maîtrise de l'eau dans l'agriculture diffèrent d'une région à l'autre en fonction des conditions socioéconomiques et agro-climatiques. En Afrique par exemple le développement social et économique durable de l'Afrique repose nécessairement sur le développement du secteur agricole dont dépendent quelque 70 pour cent de la population et 80 pour cent des victimes de la pauvreté. Or, seulement 7 pourcent des terres arables de l'Afrique sont irriguées, un pourcentage qui tombe à 4 pourcent en Afrique subsaharienne. Par contraste, les terres irriguées représentent 38 pour cent des terres arables d'Asie. En conséquence, l'Afrique subsaharienne utilise moins de 3 pour cent de ses ressources hydriques, contre 20 pour cent en Asie. Étant donné qu'un tiers de la population d'Afrique subsaharienne est sous-alimenté et que le continent devrait voir sa population passer de 700 millions aujourd'hui à 1,2 milliard en 2030, les possibilités d'améliorer les moyens de subsistance des communautés rurales par la maîtrise de l'eau sont évidentes (FAO, 2005).

La productivité est le rapport entre unité de produit et unité de facteur de production. Dans le contexte de cette étude, l’expression productivité de l’eau est employée exclusivement pour désigner la quantité ou la valeur du produit par rapport au volume ou à la valeur d’eau prélevée ou détournée. La valeur du produit peut s’exprimer sous différentes formes (biomasse, céréales, argent). Par exemple, la perspective «produire plus avec moins d’eau» est axée sur la quantité de produit obtenue par unité d’eau. Une autre perspective prend en considération les différences de valeur nutritionnelle entre diverses cultures, ou le fait qu’une quantité donnée d’une culture nourrit davantage de personnes que la même quantité d’une autre culture. Il est important, dès lors que la sécurité alimentaire est évoquée, de préciser ces critères (Renault et Wallender, 2000).

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