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INTRODUCTION

L’eau, sang de la biosphère, relie les écosystèmes à travers les paysages (Duperiez et Phippe, 1990). La disponibilité de l’eau est nécessaire donc aux divers besoins de l’homme (personnels, domestiques, industriels, agricoles) constituant un impératif absolu sans le quel il n’y aurait pas de développement. L’eau est indispensable à la vie. Elle sert de véhicule à l’élément vital nécessaire aux animaux et aux végétaux et entre souvent  pour plus de 85% dans la composition de leurs tissus (Yves, 2006). 

Les ressources en eau sont plus que suffisantes à l'échelle mondiale pour les besoins domestiques, pour l'agriculture, l'industrie. En vérité, le problème réside dans le fait que certaines personnes notamment les pauvres sont systématiquement exclus. Aujourd'hui, l'un des défis majeurs auxquels est confronté le monde est  celui lié à l'eau (que ça soit sa maîtrise, sa gestion ou son accessibilité). (PNUD, 2006). Bien que 89 % de la population mondiale ait actuellement accès à des sources améliorées d’eau potable, 783 millions de personnes n’ont toujours pas accès à une eau potable, une situation variant énormément selon les régions (ONU, 2013). 

L’Afrique subsaharienne se classe ainsi parmi les régions les plus désavantagées. Elle est confrontée à un fort « stress hydrique », c'est-à-dire une menace de pénurie d’eau  qui pèse sur une partie significative des populations. Au sud du Sahara par exemple, près de 300 millions de personnes n’ont pas accès à l’eau potable (plus du tiers de la population du continent) (Mathieu, 2006) et un habitant sur deux souffre de maladies conséquentes de la pénurie ou de la mauvaise qualité de cette matière première essentielle pour la survie humaine (WWRD, 2001).  

En Amérique du nord et au Japon, l'usage de l'eau par habitant dans les secteurs résidentiels est de 350 litres par jour, 200 litres en Europe mais seulement 10 à 20 litres en Afrique subsaharienne et où les femmes doivent parcourir environ six kilomètres portant 20 kilogrammes pour aller chercher de l'eau.  Une  eau propre et accessible pour tous est un élément essentiel du monde dans lequel nous voulons vivre. Il y a assez d’eau sur la  planète pour réaliser ce rêve. Mais du fait d'économies déficientes ou de mauvaises infrastructures, chaque année des millions de personnes, des enfants pour la plupart, meurent de maladies liées à l'insuffisance de leur approvisionnement en eau et à un manque d'installations sanitaires et d'hygiène.

La RDC étant l’un des pays disposant d’une richesse naturelle considérable, il toujours désolant de savoir que malgré toute ses ressources abondantes en eau, un des réseaux hydrographiques les plus vastes du monde, et les ressources hydrologiques très étendues, seulement 22% de la population totale a accès à l’eau potable, alors que la moyenne en Afrique subsaharienne se situe à environ 60% .Le manque d’eau potable fait peser une menace considérable sur la santé publique et ce sont les pauvres qui font lev plus frais d’un service inefficace, car ils payent les litres   d’eau jusqu’à sept fois plus cher qu’ils ne le devraient estiment les experts (Addamah, 2012). 

Des efforts considérables ont été consentis au cours des deux dernières décennies pour garantir aux populations un accès à l'eau. Cependant, en dépit des ces moyens colossaux investis dans ce secteur ainsi que les résultats escomptés, la problématique de l'accès à l'eau est toujours une actualité et un défi majeur pour les dirigeants surtout avec le rythme actuel de la croissance démographique (INS, 2010). D’où l'impossibilité d'accès à l'eau potable d'une grande partie de la population mondiale a des conséquences sanitaires graves.  Ainsi, un enfant meurt toutes les 5 secondes ; des millions de femmes s'épuisent en corvées d’eau (François, 2006). 

Dans de nombreux pays, l'accès à l'eau, la distribution et les moyens d'assainissement adéquats reflètent la distribution des richesses. En effet, l'accès des ménages à l'eau courante avoisine les 80% pour les plus nantis de la population contre 20% pour les 20% les plus pauvres. (PUND, 2006) Les pénuries d'eau ou la mauvaise qualité de celle-ci et le manque de sanitaires ont un impact négatif sur la sécurité alimentaire, sur les choix de vie et sur les chances en matière d'éducation pour les familles pauvres à travers le monde. La sécheresse affecte certains des pays les plus pauvres du monde, aggravant la faim et la malnutrition (Wikipedia.com).  D'ici à 2050, au moins une personne sur quatre est susceptible de vivre dans un pays affecté par des pénuries d'eau chroniques ou fréquentes (ONU, 2013). 

On peut alors se demander dans quelle mesure vivre demain dans une ville d’Afrique où l’eau sera disponible en quantité suffisante et de bonne qualité ne relève pas du défi, alors que la question de l’accès à une eau saine se pose déjà avec une priorité particulière, voire est en dégradation (Thompson et al. 2002). Or, si les maladies liées à l’eau ont largement été éliminées dans les pays riches, elles restent l’une des plus importantes causes de décès dans les pays du tiers-monde. Ainsi, plus de cinq millions de décès par an seraient dus aux maladies hydriques, dont deux millions de décès d’enfants de moins de cinq ans (WHO/UNICEF, 2000).

L’accès à l’eau chez les paysans aurait   d’effet sur leur productivité agricole. Mais sa disponibilité en quantité abondante  réduirait  la charge de travail, surtout pour les femmes et les enfants qui parcourent des chemins nos favorable pour s’approvisionner eau et  multiplierait  ainsi les chances de scolarisation des enfants et  l’épanouissement. Plus il aurait d’eau dans chaque ménage  plus les risques des maladies hydriques seraient réduites  et plus la productivité augmenterait.  

 L’objectif générale de notre travail sera d’identifie le niveau d’accès d’eau de la population de la plaine de Ruzizi et son emploi dans les activités  des ménages et agricoles ; ainsi que d’évaluer les contraintes  liées à son accès. En plus, nous  tâcherons d’évaluer les besoins en eau des ménages, la provenance de l’eau consommée par cette population ainsi que l’impact du temps consacré à eau au profit des sources de revenues des ménages.

En plus de l’introduction et la conclusion ce travail comporte trois grandes parties le chapitre premier qui porte sur la généralité de l’eau, le chapitre deuxième sur le milieu et la méthodologie et en fin le chapitre troisième sur la présentation et l’interprétation des résultats etc.

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