Arrow Table de matières
2054786

INTRODUCTION

Dans ce monde, les gens ne restent pas seulement dans un seul lieu mais ils se déplacent dans différents endroits en utilisant les moyens pouvant leur permettre d’atteindre leurs destinations. C’est ainsi qu’il est possible d’utiliser successivement plusieurs modes de transport à l’instar de camion, bus, voiture, moto et vélo. Les raisons de coût, de rapidité et de sécurité guident le choix des modes de transport qui seront mis en œuvre.

Alors, pour réduire le coût, il est intéressant d’emprunter soit des moyens de transport de grande instance, soit le deux. Le début de l’itinéraire a alors pour objectif de rejoindre le point de destination finale. Aussi, pour réduire la durée, il est intéressant d’emprunter le moyen de transport relativement rapide. Le début de l’itinéraire a alors pour objectif de rejoindre cette fois ci le moyen de transport le plus rapide ; la dernière partie de l’itinéraire sert à rejoindre le point de destination finale (SIMMALA, 2009).

De ce fait, le nombre de voyages réalisés en transport en commun en 2010 a progressé de 1,9% par rapport à 2009 en France, tandis que l’offre s’est accrue de 2,3%. En outre, on estime d’ici 2021, les déplacements journaliers des personnes passeront de 8 921 400 soit une croissance de 9%. Les modes de déplacements avec les conducteurs seuls augmenteront de 1 099 300 (+25%) alors diminuera de 8% le mode d’automobile-passager. Quant au transport en commun, c’est à une baisse de 12% qu’il devra faire face (STM ; 2002).

Cependant, en RDC, le transport a toujours été un défi en raison de la morphologie du terrain des conditions climatiques difficiles. De cela, certains préfèrent se déplacer par les bus pour de raisons de sécurité, d’autres par les taxi-motos parce que ces derniers ont pris en d’assaut de routes défoncées des quartiers périphériques, enclavés pour la plupart, là où les voitures et minibus ne s’aventurent pas et ils leurs permettent de se déplacer facilement, même si en retour ils les causent des désagréments. D’autres encore préfèrent les taxi vélos, comme dans la ville de Kisangani, pour se déplacer (agents de l’administration publique, cadres d’entreprise, agents de santé ou officiers de l’armée ou encore simple soldats, écoliers, agents de la Monusco) au-delà des heures de service, ou voyages désireux de rejoindre l’aéroport, compte tenu du chômage, de l’atténuation des difficultés de survie que connaissent certains agents et fonctionnaires qui totalisent plusieurs mois d’arriérés de salaire dans une ville ou la plupart des entreprises ont été pillées ou spoliées. C’est pourquoi, les réseaux de transport en commun déjà en place demandent une somme impressionnante d’acquis dont il faut assurer l’entretien, la fiabilité, la sécurité, le confort et l’administration de leurs équipements nécessaires afin de favoriser leur utilisation. Le renouvellement et la modernisation des équipements et du matériel roulant du métro constituent en ce sens, un besoin de premier ordre pour la STM (STM, 2002).

Eu égard à ce qui précède, une question mérite d’être posée : quels sont les facteurs qui peuvent influencer le choix de mode de transport en commun des passagers ?

Plusieurs facteurs peuvent expliquer le choix de mode de transport en commun. Dans le cadre de cette étude, nous anticipons l’hypothèse selon laquelle les facteurs qui pourraient expliquer le choix d’un mode de transport seraient notamment les facteurs socio-économiques du passager (âge, sexe, revenu,…), le coût de transport et les facteurs psychologiques (peur, rapidité, statut d’emploi du passager,…).      

L’objectif de cette étude consiste à ressortir les facteurs susceptibles d’influencer significativement le choix de mode de transport en commun.

Vu la contrainte des coûts et de temps nécessaires à mobiliser pour étendre cette étude sur toute l’étendue de la province du Sud Kivu, nous l’avons délimitée  seulement dans la cité d’Uvira et les données ont été collectées auprès des passagers.

Pour atteindre l’objectif susmentionné, les données ont été collectées en deux phases auprès d’une population estimée à 255 359 selon les statistiques de l’Etat civil de 2015. En premier lieu, les entretiens directs ont été organisés afin de collecter les différents arguments sur le choix du mode de transport en commun. En second lieu, le questionnaire conçu grâce aux informations collectées des entretiens et de la littérature a été administré auprès d’un échantillon de 96 passagers sélectionnés aléatoirement. Grâce à des statistiques descriptives et différentielles, les données ont été traitées, la description de l’échantillon est mise en évidence des facteurs expliquant significativement le choix du mode de transport.

Outre l’introduction générale et la conclusion, ce travail est composé de trois chapitres : le premier chapitre repose sur la revue de la littérature dans lequel sont discutés les concepts de base, les différents moyens de transport, le lien entre transport et développement économique et la théorie du choix en premier lieu et présentation des résultats des études antérieures en second lieu. Le deuxième chapitre discute, d’une manière succincte, sur les aspects importants du site d’investigation et la démarche méthodologique (collecte et traitement des données). Le troisième et dernier chapitre décrit les données et présente les résultats des enquêtes.

Partager ce travail sur :