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INTRODUCTION

L’eau sans laquelle la vie ne serait pas, est pourtant bien inégalement répartie dans l’espace et dans le temps. Ainsi l’eau, apparemment si naturelle et si disponible, peut devenir un produit rare (Riou et al 1997). L’eau est essentielle pour la vie, pourtant des millions et des millions d’habitants dans le monde entier connaissent des pénuries d’eau et luttent quotidiennement pour trouver de l’eau potable couvrant leurs besoins de base (ONU, 2005).

Depuis la révolution industrielle, les besoins en eau des hommes n’ont pas cessé d’augmenter: d’abord en raison de l’accroissement très rapide de la population mondiale ensuite à cause de l’intensification de l’agriculture, de l’élevage et en fin à cause des activités industrielles intenses (Encarta 2009). D’abord pour la population, par exemple, la croissance démographique est une réalité: certains pays ont doublés la taille de leur population en trente ans, il faut donner de l’eau pour vivre aux personnes en question. Lorsque les pays se développent économiquement, le niveau de vie augmente et on s’aperçoit que les consommations domestiques en eau augmentent. Ensuite, l’agriculture, elle consomme plus d’eau qu’il y a une trentaine d’année avec essentiellement le développement de l’irrigation. En fin, l’industrie consomme évidemment de l’eau lorsque les pays développent leurs productions industrielles (G. Payen, 2007).

La rareté de la ressource, l’éloignement des points d’accès, la pénibilité du puisage, l’insalubrité de l’eau, les ruptures du service ou les files d’attente autour des points d’approvisionnement, sont des obstacles récurrents de l’accès à l’eau (PS-EAU, 2012).

Ailleurs dans le monde, près de 300 millions de personnes n’ont pas accès à l’eau potable sur le continent et 313 millions de personnes ne bénéficient pas de services d’assainissement. Cette situation pèse lourdement sur la santé des populations et les progrès économiques des pays africains. La Vision africaine de l’eau a été présentée au deuxième Forum mondial de l’eau à La Haye en 2000, dans le cadre de la Vision mondiale de l’eau. Elle représente les efforts déployés par l’Afrique pour faire face aux crises imminentes de l’eau en Afrique (BAD, 2005).                                                                                        

Bien que la République Démocratique du Congo (RDC) soit le pays d’Afrique possédant les ressources hydrologiques les plus importantes, elle doit aujourd’hui faire face à une crise aiguë de l’approvisionnement en eau potable. En effet, seuls 26 % de la population congolaise ont accès à une eau potable salubre, une estimation bien en dessous de la moyenne des 60 % pour l’ensemble de l’Afrique subsaharienne. En raison des infrastructures endommagées, fragilisées par des années de sous-investissement et de conflit et ainsi que de la croissance rapide de la population, le taux de couverture de l’approvisionnement en eau a décliné jusqu’à récemment. Les conséquences sociales et sanitaires de la rupture des services d’eau ont été considérables. Les tranches les plus pauvres de la société ont été touchées de façon disproportionnée par le déclin de la prestation des services et la hausse des prix de l’eau. Cette situation a été observée dans les zones rurales mais également de façon croissante dans les villes connaissant une expansion rapide (PNUE, 2011).

Au Sud-Kivu l’accès à l’eau potable est limité. En effet, seuls 14,8% des ménages jouissent d’un robinet dans leur parcelle et 6,2% profitent d’un robinet chez d’autres ménages. L’eau de boisson provient surtout de sources aménagées (32,5%) ou de cours d’eau (22,5%) (PNUD, 2009).

Malgré les efforts accomplis, le besoin d’approvisionnement en eau potable reste important en zone rurale. Une bonne partie des populations rurales parcourt toujours de longues distances à la recherche d’eau potable. Une autre partie continue d’utiliser des eaux non potables avec des risques très élevés de maladies hydriques regard de la répartition disparate des infrastructures (PN-AEPA2015, 2011).

Les activités génératrices de revenus qu’entreprendront les chefs des familles suite au gain sur le temps d’approvisionnement en eau potable, permettront une grande autonomie de ces dernières. Les tâches domestiques ainsi allégées, les mères seront en outre plus enclines à permettre à leurs enfants d’aller à l’école et de poursuivre leurs études (OMD, cité par PN-AEPA2015, 2011).

Améliorer l'accès à l'eau permet de réduire la corvée d'eau qui incombe le plus souvent aux femmes, de libérer du temps pour se consacrer à des activités économiques et à la scolarité, et de réduire les maladies grâce à la consommation d'une eau saine et à la possibilité d'avoir une hygiène corporelle (PROGRAMME SOLIDARITE EAU, 2012).

L’accès à l’eau aurait un effet sur la productivité des ménages en ce sens que le temps accordé à la recherche de l’eau serait consacré aux autres activités économiques, aux travaux ménagers et réduirait les maladies hydriques ainsi que l’amélioration de la productivité agricole. Placer plusieurs robinets à proximité des maisons limiterait le temps passé à la queue et la pénibilité pour la manutention de l’eau.

Ce travailise à évaluer l’accès à l’eau et d’en déterminer l’impact sur la productivité des ménages ruraux en ce sens que  le manque d’eau dans les milieux ruraux occasionne la perte de temps et d’énergie qui seraient utilisés soit au profit des travaux  ménagers soit au profit de l’agriculture étant l’activité principale en milieu rural.

Spécifiquement, ce travail a pour objectif apprécié : le temps consacré aux travaux de champ, la pénibilité d’accès à l’eau, la distance et le temps accordé à la recherche de l’eau, la gestion de l’eau, la qualité et la quantité de l’eau, les activités consommatrices d’eau, et en fin l’impact de l’accès à l’eau sur l’agriculture.

Mise à part l’introduction, ce travail comprend le premier chapitre qui concerne les généralités, le deuxième chapitre  contenant le milieu, matériel et méthode, le troisième chapitre qui interprète les résultats et en fin la conclusion et les recommandations.

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