La prison est un endroit clos où sont enfermées les personnes condamnées à une peine de privation de liberté ou les prévenus en attente de jugement. La prison témoigne donc l’existence d’un Etat de droit où toutes les personnes sont égales devant la loi et que toute personne ayant commis un délit[1] doit répondre de ses actes devant les instances compétentes, d’où la nécessité de tenir non seulement une gestion saine mais aussi adéquate des maisons carcérales de la Province du Sud-Kivu.
La gestion des détenus de toute une province ne peut être réalisée sans que la précision des informations sur les détenus ainsi que leurs statistiques ne soit établie, l’importance d’avoir les informations sur les détenus ainsi que leurs statistiques est donc prépondérante non seulement pour les gestionnaires des maisons carcérales, le ministère de la justice, les partenaires mais aussi la division provinciale de justice qui a pour mission de gérer les maisons carcérales dans notre province.
La division de la justice doit donc contrôler la gestion des détenus dans chaque maison carcérale. Le contrôle de gestion[2] est un système qui incite chaque responsable à gérer les facteurs clés de succès dans le sens requis par la stratégie et qui lui permet de comparer le déroulement de son action aux objectifs du plan à court terme et d’identifier la cause des divergences éventuelles afin d’en déduire la nature des mesures à mettre en œuvre.
Nos investigations[3] ont montré qu’à la fin du mois de Novembre 2016 la situation carcérale se présentait comme suit : Total civils hommes : 970 ; Total civils femmes : 21 ; Policiers Hommes : 83 ; Policiers Femmes :02 ; Militaires Hommes :328 et aucune femme ; Expatriés Hommes :51 et aucune femme d’où le total général de 1455.
Il s’est fait remarquer que pendant le même mois 150 hommes et 11 femmes sont entrés en détention soit un total de 161 personnes ; et pour ce qui est de la libération 161 l’ont été et 11 femmes soit un total de 172. Disons que ces chiffres sont fournis à la suite d’une gestion manuelle qui présente de nombreux problèmes dont le principal est que dans le total général de 1455 on y trouve aussi les mineurs et les nourrissons qui sont avec leurs mères pour raison d’allaitement par exemple or ces deux catégories de personnes ne peuvent jamais commettre une infraction car un mineur commet un manquement à la loi et non une infraction, il est donc un enfant en conflit avec la loi ; il faut le placer et non l’emprisonner.
Au fil du temps, les dossiers physiques deviennent accombrants et sont exposés aux intempéries et catastrophes pouvant faire disparaître la trace du détenu, une redondance se fait montre pour les dossiers de cas en récidivité, la recherche et le groupement des faits pour une même personne détenue devient pénible manuellement car les traces sont éparpillées à travers les sous-bureaux du préposé de la justice.
Les situations précédemment évoquées sont dues à la nécessité de doter la province du Sud-Kivu d’un système informatique capable de regorger une base de données structurée et actualisée, susceptible d’éclairer les institutions judiciaires de la Province du Sud-Kivu car le suivi manuel des détenus ne reflète pas la réalité. En plus, les statistiques mises à la disposition de la hiérarchie et des partenaires sont biaisées.
Sans aller plus loin, nous nous efforcerons donc de répondre aux questions suivantes :
L’hypothèse est une proposition des réponses aux questions que l’on se pose. Tout en gardant les deux questions que nous nous sommes posé, nos deux hypothèses se sont formulées de la manière suivante :
Après avoir consulté les ouvrages de ceux qui nous ont précédé et surfer sur le net, nous avons rencontré les travaux ci-après :
Le présent travail vise à développer un système d’information capable de mettre en ligne non seulement les informations sécurisées[4] sur les détenus mais aussi de doter ce système des fonctionnalités qui puissent lui permettre de produire des statistiques journalières selon le critère sélectionné afin de fournir des informations à temps réel au Gestionnaire en Chef de la Division Provinciale de Justice et aux partenaires pour ainsi promouvoir une gestion efficace des informations sur les détenus ainsi que leurs statistiques et cela quotidiennement.
Parlant de statistique[5], disons que c’est une science ayant pour objet la collecte, l’analyse et l’interprétation des ensembles d’observations relatives à un même phénomène et susceptible d’être caractérisées par un nombre.
C’est dans le souci de participer à l’amélioration des conditions de travail dans l’administration pénitentiaire en RDC et dans la province du Sud-Kivu en particulier que nous avons jugé nécessaire d’opter pour ce sujet afin d’essayer d’apporter notre part de solution aux problèmes de mégestion qui rongent jusqu’à ce jour l’administration pénitentiaire congolaise.
Dans cet angle, nous allons donc nous efforcer de concevoir une application qui sera capable de mettre à la disposition des gestionnaires des maisons carcérales de la ville de Bukavu, des partenaires ainsi qu’à la division provinciale de la justice des informations relatives aux détenus ainsi que leurs statistiques journalières car les statistiques sont omniprésentes[6] du fait que tous les jours, à travers les medias notamment chacun de nous se trouve exposé devant une foule d’informations issues d’études quantitatives.
Notre étude porte sur la « Mise en place d’une application web de gestion de gestion des détenus au sein des maisons carcérales de la Division Provinciale de Justice du Sud-Kivu »
Signalons que la Division Provinciale de la Justice, qui gère les maisons carcérales dans la province du Sud-Kivu, est située sur l’Avenue P.E Lumumba au 1er niveau du bâtiment n° 05 en face de l’Inspection Provinciale de la Police, Quartier Labotte, Commune d’Ibanda, Ville de Bukavu, Province du Sud-Kivu en République Démocratique du Congo.
Le présent travail s’étend sur l’année académique 2016-2017 avec possibilité de perfectionnement sur les années qui vont suivre cette période.
Cette méthode nous a permis de comprendre le fonctionnement des maisons carcérales afin de comprendre les étapes après lesquelles le détenu se retrouve en prison.
Cette méthode nous a permis de faire une comparaison entre les maisons carcérales de la RDC et celle d’ailleurs afin d’apporter une amélioration dans notre administration pénitentiaire.
UML fournit un moyen visuel standard pour spécifier, concevoir et documenter les applications orientées objet en collectant ce qui se faisait de mieux dans les démarches méthodologiques préexistantes.
L’intérêt de la normalisation d’un langage de modélisation tel que l’UML réside dans sa stabilité et son indépendance vis-à-vis de tout fournisseur d’outil logiciel[7].
Ce langage nous a permis de modéliser notre système d’information. Le processus unifié est une méthode générique de développement de logiciel développée par les concepteurs d’UML.
Cette méthode est une analyse qui envisage les faits non pas isolement mais globalement entant que partie intégrante d’un ensemble dont les différents composants sont dans une relation de dépendance. Cette méthode nous a permis d’analyser le système d’information utilisé dans les maisons carcérales de la Province du Sud-Kivu.
Nous avions fait recours à plusieurs techniques mais trois seulement ont retenu notre attention :
Surfer c’est visiter des pages web via un navigateur. Cette technique nous a permis de consulter différentes pages sur internet ayant trait à notre travail.
Pendant ce travail, nous nous sommes heurté à plusieurs difficultés dont les principales sont :
Mais disons que toutes ces difficultés ont été contournées grâce à notre bravoure et endurance.
Hormis l’introduction et la conclusion, ce travail comporte 3 chapitres à savoir :
Disons que plus tard on analysera le système qui y est utilisé et celui qu’on envisage apporter comme innovations,
[1] Dictionnaire La Rousse
[2] Anne-Marie Keiser(2004), contrôle de gestion 3ème édition, éditions ESKA-Paris, p16
[3] Archives du Greffe Civil à la Prison Centrale de Bukavu
[4] Essai théorico-pratique de la sécurité informatique, KARHONDE NSHOMBO Patrice, mémoire inédit, Page1, 2015-2016
[5] A. MONJALLON (1969), Introduction à la Méthode statistique, Librairie VUIBERT-Paris, p8
[6] Jean-Louis Monino, Jean-Michel Kosianoki et François de Cornu (2010), TD Statistique Descriptive 4ème édition, Editions DUNOD-Paris, V sur 279
[7] Olivier Sigaud, Introduction à la modélisation objet avec UML