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INTRODUCTION

Le manioc est le quatrième aliment de base le plus consommé au monde après le riz, le maïs et le blé, et c’est un élément important du régime alimentaire de plus d’un milliard de personnes (FAO, 2006).

Le manioc est une culture dominante pour satisfaire les besoins nutritionnels à travers presque toute l’Afrique subsaharienne. Il est une plante pluriannuelle atteignant 2 à 5 mètres de hauteurs. Il est actuellement la base de l’alimentation des nombreux pays Africains (Congo, R. D. C, Golfe de guinée) avec une production annuelle de 200 millions de tonnes, le manioc occupe le 5éme rang parmi les plantes alimentaires mondiales après le maïs, le riz, le blé et la pomme de terre.

Le manioc connait ces dernières années une recrudescence des problèmes pathologiques et entomologiques. Cette recrudescence a comme conséquence la baisse de rendements tant pour la production den racines tubéreuses qu’en feuilles. Ces pertes peuvent aller jusqu’à 100% pour les racines et aussi pour les feuilles (IITA ,1990).

 On examine les techniques de culture adaptées à des situations où l’environnement économique incite à accroitre  la productivité agricole ; et par conséquent à moderniser et intensifier l’agriculture. Ces cas sont ceux dans lesquels une portion relativement importante des productions est commercialisée et dans lesquels des revenus  monétaires permettent d’acquérir  des facteurs de production tels  que l’engrais, les pesticides, les machines. Il s’agira notamment d’exploitation petites et moyennes familiales ou coopératives qui doivent employer des techniques destinées à augmenter la productivité pour disposer de surplus réguliers, au-delà  des besoins de l’autoconsommation et naturellement des grandes unités de production à approvisionner une industrie (Silvestre, 1987).

Ainsi,  le manioc en Afrique et en RDC en particulier est à la base de l’alimentation de plus de 50% de la population, ses racines sont consommées sous diverses formes (tapioca, gari, foufou), voir même ses feuilles qui sont les légumes les plus consommées en RDC. En fonction des variétés, les feuilles contiennent 20 à 41% de protéines brutes sur les matières sèches, 0,2% de Ca ; 0,3% de Fe ; 0,2% de vitamine C  par rapport au poids frais. Il constitue  nombreux usages  notamment ; la fabrication d’amidon, du tapioca, de gari, alcool, des biscuits,…et intervient dans l’alimentation des bétails (Anonyme, 2015).

Face à cela, dans les milieux ruraux de la province du Sud -Kivu  et en particulier dans le groupement de Miti, la culture du manioc joue un rôle  prépondérant  dans la sécurité alimentaire des populations et est considérée en  tant que telle comme une culture de base. De même, contenant 60 % des besoins calorifiques de plus de 70 % de la population, le manioc fait partie des activités de nombreux ménages de la zone périurbaine de la province du Sud-Kivu et contribue sans doute  à l’amélioration de l’alimentation des consommateurs.

Malgré la mise au point de  variétés résistantes à la mosaïque de manioc par les centres de recherche, les organisations non gouvernementales dans nos périphéries paysannes, on observe encore la présence de cette phytopathologie dans les champs et les pertes sensibles  de rendement en sont consécutives  (Assaini, 2011).

Cette diminution de récolte est due aux contraintes agronomiques telles que  la non adoption des certaines technologies (fertilisation agronomique, chimique, les GIFS, etc.), l’utilisation des cultivars locaux, grêle  mais aussi aux pestes, ravageurs, insuffisances des matériels, absence de la vulgarisation des nouvelles technologies  dont  l’application des pesticides,  le manque des surfaces arables suffisantes, le manque de débouchés, l’utilisation des cultivars locaux réduisant l’adoption  des innovations variétales de manioc et compromettant la sécurité alimentaire (Nos observations).

Nombreuses variétés de manioc sont cultivées  en milieu paysan et le choix de celles-ci est fonction de plusieurs facteurs. Ces facteurs sont non seulement liés à de scores de préférence, mais aussi doivent être liés aux facteurs environnementaux, aux contraintes de la production et de la commercialisation (Fagbemiss, 2001).

Globalement, cette étude nous permet d’analyser les facteurs associés à l’adoption des variétés améliorées du manioc et les différentes techniques agronomiques adoptées par les paysans. De manière spécifique, ce travail vise à estimer l’adoption des innovations variétales, ainsi que le processus de diffusion technologique permettant d’accroitre la production de manioc. Connaitre les variétés améliorées de manioc cultivées dans le groupement de Miti.

Pour atteindre les objectifs assignés à notre étude, nous partirons de l’hypothèse selon laquelle l’adoption des variétés améliorées de manioc dans le groupement de Miti est fonction de plusieurs facteurs notamment le rendement de chaque variété, la connaissance des variétés par les agriculteurs ainsi que leur niveau d’instruction.

Son intérêt est que, nous pensons qu’analyser les facteurs déterminant l’adoption des variétés améliorées de manioc serons d’importance capitale et la contribution à l’augmentation de la production de cette culture produit les effets d’entrainement aboutissant à la sécurité et l’augmentation des revenus de cultivateurs du groupement de Miti. En plus, l’identification des déterminants de cette adoption chez les agriculteurs de Miti apportera des informations pertinentes aux autorités gouvernementales en vue de définir et orienter leurs interventions dans ce secteur.  

Outre l’introduction et la conclusion, ce travail comporte trois chapitres dont la revue de la littérature sur le manioc, le milieu matériels et méthodes et enfin  les résultats et leurs discussions.

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