Table de matières
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Depuis toujours, l’homme a cherché à se protéger de la souffrance et de la mort. Il a puisé dans les ressources de la nature avec ses trois règnes : animal, végétale et minéral, afin de trouver ce quelque chose qui l’aiderait à mieux vivre.
La chimie étant devenue une science organisée soumise à des lois définies et répondant à des règles pouvant être reproduites en laboratoire, l’extraction d’un principe actif à partir d’un végétal, d’un minéral ou d’un animal a permis l’émergence des substances biologiquement actives mieux caractérisées et donc mieux utilisées. Ainsi l’iode a été obtenu à partir des cendres des varechs en 1811 (Djamila ABBAS, 2010)
Les antiseptiques et les désinfectants qui ont une autorisation de mise sur le marché sont des véritables médicaments. Moins utilisés après l’apparition des antibiotiques, les antiseptiques et les désinfectants ont repris une place prépondérante dans la prévention et la lutte contre les infections. Face au problème de thérapeutique et de prévention des infections, nous ne pouvons que recommander la rigueur et insister sur l’importance de la formation des personnels utilisateurs d’antiseptique et désinfectants. Devant la quantité de produits sur le marché, le choix est parfois difficile. La sélection, outre les critères scientifiques et techniques, doit prendre en compte le conditionnement, la tolérance, la facilité d’emploi et le coût de produits. Sur ce, les produits iodophores, moins irritants et allergisants que l’iode sont actuellement largement utilisés dont le plus connus est povidone iodée ou poly vinylpyrrolidone iodée (PVPI) (A.Dauphin, C.H Mazin, 1994)
L’apparition des programmes d’appui à l’approvisionnement des ARV, des antipaludiques et des antituberculeux a amplifié le phénomène d’évaluation des centrales d’achats nationales des médicaments essentiels. Certaines centrales ont été ensuite tenues à l’écart, l’approvisionnement ayant été confié à des agences de l’ONU, décision qui soulève des problèmes du renfoncement des capacités locales et de la pérennisation des systèmes nationaux d’approvisionnement. L’ACAME (Association des centrales d’achats africaines des médicaments essentiels), soutenue par le ministre français des affaires étrangères vise à améliorer la performance des centrales d’achats nationales. Son programme s’articule autour de la formation pluridisciplinaire de ses membres, de la favorisation des échanges d’expériences, de la mise en commun du travail, notamment pour sa politique d’achats progressive qui passe par l’étape indispensable de la sélection commune des fournisseurs. La focalisation des partenaires sur l’approvisionnement tend à reléguer au second plan les autres aspects conditionnant l’usage rationnel des médicaments. Le médicament représente une donnée socio-économique importante pour le cadre stratégique de lutte contre la pauvreté définie dans tous les pays en développement .On évalue qu’environ le deux tiers de dépenses de santé des ménages sont consacrés à l’acquisition des produits pharmaceutiques. On constate en effet des dérivés au niveau de l’application effective du système de recouvrement de coûts et du mécanisme de tarification des médicaments en périphérie. La prescription des médicaments génériques et leur disponibilité dans les hôpitaux pose toujours problème, notamment auprès des malades en consultation externe ou des malades chroniques. Pour évoquer les enjeux de l’approvisionnement en médicaments essentiels en Afrique majoritairement prise en charge par les centrales d’achats (du moins pour le secteur public et associatif dont les produits sont accessibles à la majorité de la population) il convient de bien cerner la problématique du médicament dans son ensemble, en analysant l’environnement global dans lequel ces centrales évoluent. (Gérard MILLOT, 2006)
En 2000, les membres de l’ONU ont adopté à l’unanimité une résolution définissant les objectifs du Millénaire en faveur du développement. Cette résolution sollicite naturellement l’action des institutions publiques mais aussi le volontarisme des fabricants des médicaments car le niveau de santé de la population mondiale résulte certes des très nombreux paramètres tels que les facteurs économiques, sociaux et politiques mais dépend aussi largement de la disponibilité des produits pharmaceutiques . L’inégalité d’accès aux médicaments est un enjeu éthique inhérent à l’activité même de l’industrie pharmaceutique auxquels tous les laboratoires privés sans exception sont confrontés et qui n’accepte aucune solution définitive. Concrètement, 87% des ventes mondiales des médicaments sont réalisés dans les pays industrialisés qui ne représentent pas plus de 18,7% de la population mondiale, cette inégalité dans la distribution des médicaments se double d’une forte iniquité dans les pays du sud. Ce phénomène est aggravé par le prix des produits pharmaceutiques et l’insuffisance des efforts de recherche concernant les pathologies dites négligées. L’accès aux médicaments représente un enjeu éthique parce qu’il s’agit d’un droit élémentaire qui est celui de conserver sa vie. Deux obstacles majeurs s’opposent à la distribution équitable des médicaments essentiels : le problème de la disponibilité des médicaments et celui de leur accessibilité. La disponibilité des médicaments est directement liée aux investissements publics ou privés en matière de recherche et de développement. Qu’un produit pharmaceutique existe ne suffit pas, encore faut-il qu’il soit accessible c.à.d. qu’il soit proposé à un prix abordable pour les populations qui en ont besoin. Paradoxalement, il n’est pas rare que le prix des médicaments essentiels soit plus élevé dans les pays en développement or le prix des innovations pharmaceutiques est très élevé car il est sensé couvrir les frais de recherche. Dans la majorité des pays industrialisés le cout des médicaments ne limite pas leur accessibilité aux patients car le système de protection sociale assure leur prise en charge. En revanche, dans les pays du sud, ces mécanismes d’assurance maladie n’existent pas ou ne disposent pas des financements suffisant pour assurer des prix aussi élevés. Nous pouvons donc circonscrire le problème de l’accès aux médicaments à l’orientation de la recherche et à la politique de fixation des prix qui apparaissent nettement discriminatoire. (GateauxValérie,Heitz Jean-Michel, 2008)
Le groupe suédois mise sur la povidone iodée, Meda pharma a développé la production de cet antiseptique sur son site de Mérignac et fabrique aujourd’hui du format uni dose. L’usine inaugurée en 1968 s’est dotée de la technologie BFS (Blow-Fill-Seal) qui permet de former les unidoses, les remplir, les sceller en une unique étape. Selon Bernard Duzet, directeur général de MedaManifacturing il ajoute depuis la création du nouvel atelier de mono doses, l’intégralité de la production de povidone iodée pour l’Europe a été rapatriée sur le site de Mérignac. (AurélieDureuil, 2015)
Les dépenses en la povidone iodée doit être examinée de façon attentive, car elles représentent un aspect critique dans tous les pays, la moitié de la population mondiale n’a pas accès régulièrement à des médicaments essentiels absolument indispensables ; le déséquilibre de la balance des paiements dans de nombreux pays à entrainer une crise profonde des systèmes d’approvisionnement en médicaments dans les pays importateurs du médicament ou des matières premières pour la fabrication. L’allocation de devise du médicament n’est pas toujours une priorité dans les pays importateurs qui donnent la priorité aux activités productives et exportatrices. Cette situation est le pendant de celle des pays industrialisés pour lesquels l’industrie pharmaceutique est un important secteur d’exportation qui bénéficie donc du soutien des politiques publiques. La mise à disposition de la population à un médicament sûr, efficace, de bonne qualité et au moindre coût est un défi majeur pour les politiques pharmaceutiques. De multiples innovations ont été menées pour faciliter l’accès à ce médicament, l’utilisation de critères économiques est encore peu répandue dans l’élaboration et l’application des politiques pharmaceutiques ; elle est limitée en général à la réduction au minimum des prix. Mais les systèmes pharmaceutiques sont complexes et nécessitent une analyse économique globale. (OMS, Genève, 2001)
En RDC, le médicament un maillon essentiel du développement du système de santé connaît beaucoup des problèmes de la définition des besoins du pays en médicament, de la fragmentation des approvisionnements et de la distribution, de la disponibilité des médicaments essentiels génériques et intrants spécifiques dans les formations sanitaire d’accessibilité géographique et économique pour la population à cause des multiples taxes et frais sur les médicaments comme objet de commerce plutôt qu’un objet stratégique et social, de la qualité par l’absence d’un système rigoureux de contrôle de qualité, de la gestion et de l’usage rationnel par les prestataires. Cette analyse de la situation pharmaceutique va relever les problèmes ci-après : la législation et la réglementation lacunaires même inexistante ; le manque d’un système d’homologation ; le système d’approvisionnement complètement déréglé ;le coût des médicaments très élevés et l’inexistence de la politique de prix ; la circulation des médicaments de mauvaises qualités contrefaits et l’absence d’un laboratoire national de contrôle de qualité ; insuffisance du financement de produits pharmaceutiques ; le nombre insuffisant des ressources humaines spécifique du secteur pharmaceutique ; la non réglementation de l’information pharmaceutique. La mise en œuvre de la politique pharmaceutique nationale et l’exécution de quelques stratégies du plan directeur pharmaceutique national ont permis le début de la solution de certains problèmes surtout en ce qui concerne l’approvisionnement avec la création du SNAME et la promotion de la production locale, le renforcement des capacités des pharmaciens de la DPM et l’implantation du centre national de pharmacovigilance.(Ministère de la santé publique, 2011).
Ce médicament (povidone iodée) est classé parmi les médicaments essentiels en 1978 mais qui est produit en faible quantité compte tenu de la situation socio-économique du pays caractérisé par le manque d’une main d’œuvre qualifiée pour la production de celle-ci, le pays recours alors à l’importation de ce produit, ce qui constituerait un problème en son approvisionnement pour les personnels médicaux ainsi que de santé.
Pour mieux appréhender le sujet, nous nous sommes posé l’hypothèse suivante :
Formuler une préparation de povidone iodée 10% au laboratoire de galénique et d’analyse des médicaments de l’UOB.
Nous avons choisi ce sujet, dans le but de rendre rentable ce que nous avons dans notre laboratoire de galénique pour la production de la povidone iodée 10% afin de faciliter l’approvisionnement de cette dernière aux CUB sans qu’elles fassent recours à l’extérieur.
Ce travail est subdivisé en Quatre chapitres hormis l’introduction :le premier chapitre présente les Généralités, le deuxième se focalise sur la méthodologie, le troisième revient sur les résultats et discussion et en fin le quatrième chapitre qui présente la conclusion et quelques recommandations
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