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CHAPITRE II. MILIEU, MATERIEL ET METHODE

II.1 MILIEU

Le Parc Nationale de Kahuzi-Biega est situé à l’Est de la RD. Congo à cheval sur trois provinces : Sud-Kivu, Nord-Kivu et Maniema. En raison de sa situation géographique (1°36’-2°37’ latitude sud et 27°33’- 28°46’ de longitude Est) et du relief, le PNKB a une flore riche. (Balezi, 2013). On distingue deux saisons de pluies qui sont séparées par des courtes saisons sèches. La première commence de Mai en Juin et la seconde d’Octobre à Décembre. Quant à la région montagneuse, il y a dominance d’un climat afro-alpin avec de gel nocturne aux sommets. Les précipitations moyennes annuelles s’élèvent au maximum à 1900 mm avec une courte saison sèche de Juin en Aout. L’objectif principal de la création de ce Parc fut d’assurer  la protection des Gorilles de Grauer. La végétation de cette réserve est constituée des forêts ombrophiles de basse altitude (650-1250 m), forêt ombrophile de transition (1250-1700 m d’altitude), forêt ombrophile de montagne (1700-2600 m d’altitude), étage afro-subalpin (2600-3326 m d’altitude)  Mangambu, (2013)

Le PNKB est subdivisé, suivant l’altitude, en deux grandes zones reliées par un corridor étroit. Il y a la forêt ombrophile de montagne et la forêt ombrophile planitiaire (forêt ombrophile de basse altitude). La flore est riche et renferme des espèces aux types morphologiques variés, (Mühlenberg et al., 1994)

Fischer (1993) reconnaît 33 espèces endémiques au PNKB, la plupart étant systématiquement proches d’espèces guinéo-congolaises. Un nombre considérable de ces espèces endémiques appartient à la famille Balsaminaceae (genre Impatiens).











Figure 1. La carte du Parc National de Kahuzi-Biega
(Mangambu 2013)

II.3 MATERIEL ET METHODE D’ETUDE

3.1 MATERIEL

La réalisation de ce travail a nécessité l’utilisation d’un bon nombre des matériels. La machette à était utilisée pour le pistage sur le long de nos relevés. Un décamètre pour le mesurage de la longueur des relevés. Une boussole nous a servi pour l’orientation des relevés et un GPS pour la prise de cordonnées géographique et l’altitude. Les DBH des arbres, arbustes et bambous ont été mesurés grâce à un DBH-mètre à hauteur de 1,3 m du sol. Un sécateur aidait pour la récolte des échantillons et un sac pour emballage de ceux-ci. Des presses en bois des cartons et papiers journaux nous ont aidés pour la constitution d’un herbier.

3.2 METHODE

Premièrement nous avons commencés par une prospection qui nous a permis d’identifier et localiser les différents habitas que nous avons étudiés.

La méthode de relevé phytosociologique nous a été  utile pour la réalisation de cette étude. C’est une méthode  générale pour l’interprétation floristique, elle consiste à dresser une liste des plantes présentes dans un échantillon spécifique, elle a été exécutée dans les habitats étudiés d’où dans chaque habitat on prélever deux relevés  phytosociologique. Dans le marais,  deux petits relevés de 10 m X 10 m (100 m²) ont été effectués.

Dans les forêts primaire et secondaire quatre relevés de 100 X 100 (10 000 m²) ont été effectués ; chaque relevé était divisé en quatre quadras de 50 m X 50 m (2500 m²). L’échantillonnage se faisait quadra par quadra. Pour la strate arborescente, l’inventaire se réalisait dans la totalité du relevé. Pour la strate arbustive ; une petite parcelle de 10m x 100 m (1000 m²) était tracée dans notre relevé mais les espèces nouvelles était intégrée sur la liste. Concernant la strate herbacée ; une parcelle de 2 m X 2 m (4 m²) était aussi dresser dans chaque quadra et échantillonné pour une meilleur exactitude d’avoir toutes les espèces possibles.














Figure 2 : Schéma représentatif de 1-ha d’un relevé

10 x 100 pour les arbustes

2 x 2 pour les herbacées

Dans la forêt de bambous et dans la clairière, quatre relevés de 50 m X 50 m (2500 m²) soit deux relevés par habitat ont été réalisé et inventorié.

Dans toutes les parcelles, les inventaires des toutes les espèces végétales ont été réalisé, ainsi que le diamètre des arbres supérieure ou égal à 10 cm à hauteur de la poitrine (DBH) a été mesuré; à 1 mètre 30 du sol mais dans la forêt de bambous le diamètre était prise jusqu’ à 5 cm de DBH. La détermination des espèces était faite directement sur le terrain si possible ou à l’herbarium de Lwiro. Dans chaque parcelle d’autres informations ont été prélevé telle que : l’altitude, les coordonnées géographiques etc. les logiciels Quintium GIS, Past et Statistica nous ont été utile pour l’analyse de nos données (la surface terrière, la densité relative, la dominance relative, la similarité…)

3.1.1 Les indices de diversité

Deux sorte d’indices ont été utiles dans nos calculs : la diversité alpha et la diversité beta.

3.1.1.1 La diversité alpha

Elle indique le nombre d’espèces présentes simultanément dans un habitat homogène et la répartition effectif entre espèces, trois de ces indices nous seront utiles (indice de diversité de Shannon, indice d’équitabilité de Piélou).

  1. Indice de diversité de Shannon

Elle varie en fonction d’un pourcentage relatif du recouvrement des différentes espèces et du nombre d’espèces présentes.

Son expression est :

Pi = ni/ N, soit l'abondance relative de l'espèce i dans l'échantillon (la parcelle), ni = nombre d'individus de l'espèce i et N = nombre d'individus pour l'ensemble des espèces; S = nombre d'espèces de la communauté.

B Equitabilité de Piélou

L’indice de Shannon est souvent accompagné de l’indice de Piélou noté J et appelé également indice de l’équi répartition. L’équitabilité montre la façon dont les individus sont répartis entre les espèces (Bruno, 2005). Elle est obtenue par la formule suivante :

                        J= H’/ log2 S

Avec S nombre total d’espèces et

                      H’ indice de Shannon

L’équitabilité de Piélou varie de 1 à S ; il est donc maximal lorsque les espèces ont des abondances relatives identiques L’équitabilité est minimale quand une espèce domine tous les peuplements et le cas contraire on garde l’équi-répartition, ça veut dire les individus se répartissent équitablement entre les espèces.

3.2.1.2 La diversité beta

C’est une représentation d’un taux de remplacement dans un gradient utilisé, le coefficient ici est la similarité ou la dissemblance entre deux ou plusieurs milieux. La similarité entre deux placeaux est dénombrée selon les abondances des espèces ou selon leur présence- absence. Nous allons utiliser les indices des similarités de Jaccard et de Morisita.

A Indice de Jaccard (Jac)

Cet indice tient compte des richesses spécifiques (présence-absence) (Thomas K. 2005).  

Ici : j est le nombre d’espèces de deux sites ;

a est le nombre d’espèces du site 1 et

b est le nombre d’espèces du site 2.

B Indice de similarité de Morisita(Mor)

Il mesure la similarité entre deux ou plusieurs placeaux et il se base sur l’abondance d’espèces (Dauby, 2012).

Mor

aN est le nombre d’individus du site 1;

bN est le nombre d’individus du site 2 ;

ani est le nombre d’individus de l’espèce i dans le site 1et

bni est le nombre d’individus de l’espèce i dans le site 2 ;

da est le nombre d’espèces spécifique dans le site 1 et

db est le nombre d’espèces spécifique dans le site.

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